Aussi loin qu’elle se souvienne, Juliette a toujours eu peur d’accoucher.  Et pour ajouter à ça, en début de grossesse, son médecin lui a annoncé qu’à cause d’un problème de santé, il lui serait impossible d’utiliser la péridurale. 

Tout un défi pour une personne qui comptait justement sur la péridurale l’aider dans la gestion de la douleur.

Avec son amoureux Samuel, ils ont utilisé les sons pour jongler avec la douleur des contractions. Ils ont été une réelle source de soulagement et de réconfort pour Juliette, lui donnant l’impression de partager sa douleur.

Une expérience intense et fabuleuse d’enfantement 100% physiologique dont Juliette est extrêmement fière.

LES ASTUCES QUE JULIEETTE A UTILISÉES POUR JONGLER AVEC LA DOULEUR

  • Ballon

  • Création de l’ambiance dans la chambre

  • Douche

  • Marche

  • Massages

  • Massage des mamelons

  • Mouvements du bassin

  • Pression dans le bas du dos +++

  • Sons

  • Sons et grognements

    CONTACTER ANNIE

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    Les sujets abordés dans cet épisode

    • Accès veineux
    • Accompagnante à la naissance
    • Accouchement sans péridurale
    • Accouchement en milieu hospitalier (hôpital)
    • Accouchement avec une équipe d’omnipraticiens
    • Astuces pour que les contractions commencent
    • Bulle hormonale (endorphines)
    • Choix du médecin – médecin de famille
    • Complémentarité des rôles
    • Cours prénataux
    • Début de travail à la maison
    • Déchirure
    • Doula
    • Endorphines
    • Haptonomie
    • Importance du soutien du.de la partenaire
    • Lâcher-prise
    • Liquide amniotique
    • Naissance physiologique
    • Peur du déclenchement
    • Ocytocine de synthèse
    • Péridurale
    • Phase de latence
    • Plan de naissance ou souhaits de naissance
    • Postnatal
    • Poussée bloquée versus physiologique
    • Rôle du/de la partenaire
    • Rupture spontanée des membranes
    • Test de grossesse positif
    • Vidéos disponibles avec OPALEO

    Interventions dont il est question dans cet épisode

    • Enfantement physiologique
    • Examen vaginaux (col)
    • Poussée bloquée
    Transcription de l'épisode

    Annie, ta Doula Ostéo

    D’aussi loin qu’elle se souvienne, Juliette a toujours eu peur de donner naissance. Et pour ajouter à ça, en début de grossesse, son médecin lui a annoncé qu’à cause d’un problème de santé, il lui serait impossible d’utiliser l’épéridurale. Dans les prochaines minutes, Juliette et son amoureux Samuel nous racontent leur aventure avec humour et complicité.

    Jean Houle

    Bienvenue dans le podcast de Annie Bhérer. Passionnée de grossesse et d’accouchement, Annie est accompagnante à la naissance depuis plusieurs décennies. Elle est également ostéopathe spécialisée en périnatalité et formatrice à l’international. À ce jour, elle a aidé des milliers de femmes, de couples et de familles à se préparer pour vivre une expérience de naissance la plus alignée possible à leur désir. Voici ta Doula Ostéo, Annie Bhérer-Racine.

    Annie, ta Doula Ostéo

    J’ai le plaisir d’accueillir Juliette et Samuel qui viennent nous raconter la naissance de leur fils. Je suis curieuse, avant même que vous commenciez votre préparation à l’accouchement, au moment où vous vous êtes dit « ok, ça y est, l’accouchement s’en vient », c’était quoi votre image mentale d’un accouchement?

    Juliette

    À l’hôpital avec une péridurale. Moi, j’ai choisi le suivi médical parce que je ne voulais pas me priver de la possibilité d’une péridurale. Et finalement, j’ai accouché naturellement.

    J’étais intéressée par les sages-femmes, j’ai appelé et quand elles m’ont dit que je n’aurai pas accès à la péridurale, ça m’a fait angoisser.

    Au départ, l’image que j’avais, c’était comme la femme qui crie, qui est assise sur le lit, en sueur avec plein de personnel médical autour, des machines et des fils.

    Samuel 

    Moi, c’était à peu près pareil. Avec le mec qui est à côté qui tient la main. C’est tout.

    Annie, ta Doula Ostéo

    C’était une grossesse qui était planifiée ou ça a été une surprise? 

    Samuel 

    C’était planifié.

    Juliette

    Ça a pris 3-4 mois.

    Annie, ta Doula Ostéo

    Parfois quand ça arrive plus vite, on est un peu surpris, bousculé. Est-ce que ça a été votre cas ou vous avez tout de suite fait « wow, c’est merveilleux, on est prêt ».

    Juliette

    Je me rappelle d’une selfie qu’on a pris avec le test de grossesse le soir même. On était un peu excités, apeurés, fébriles.

    Moi, le vertige m’a pris quand même. J’ai fait de l’insomnie les deux premières semaines. J’étais quand même angoissée, contente, mais c’est comme si, «c’est devenu vrai, là! »

    Annie, ta Doula Ostéo

    Est-ce que vous vous êtes installé rapidement dans la préparation à l’accouchement ou vous avez savouré la grossesse un peu avant d’arriver à cette étape-là?

    Juliette

    Ça a été comme les dédales de trouver le suivi au début. Au début, tu sais pas trop vers où t’orienter, tu ne sais pas comment ça fonctionne, 

    Heureusement, j’avais des amis qui avaient pavé le chemin avant, là. 

    Moi, ce que je connais, c’est juste des cours de préparation à la naissance mais je savais même pas ce que c’était.

    Moi, il faut savoir que je suis quelqu’un qui aime les médicaments. Si on me dit « prenez ceci, je le prends sans trop de méfiance. J’aime ça, tout ce qui peut me soulager. »

    Donc la péridurale, ça me rassurait beaucoup cette idée-là. Et dans le suivi, au fur et à mesure, assez rapidement, on me dit, la grossesse était assez normale, mais il me manquait des plaquettes.

    C’est un problème que j’ai depuis longtemps, qui ne m’occasionne pas vraiment de difficultés. Mais le médecin me dit, ça se peut que vous ne puissiez pas avoir accès à la péridurale. Oh my God! Panique complète. C’était assez en début de grossesse. Le fait de penser que je pourrais ne pas avoir droit à la péridurale, ça m’angoissait.

    Puis là je pense qu’à ce moment-là, on s’est mis à chercher. On avait entendu dire qu’il fallait se dépêcher si on voulait en avoir une accompagnante.

    Finalement, on en a trouvé une avec Alternative Naissance.

    Annie, ta Doula Ostéo

    Le souvenir que j’ai, c’est que la première fois qu’on s’est parlé, vous étiez à la recherche d’un médecin.

    Est-ce que ça se peut?

    Et là, je vous avais envoyé la liste des médecins, pour que vous puissiez trouver un médecin.

    Juliette

    On était quand même perdus.

    Samuel 

    On t’a parlé la première fois et là on était… OK, tu nous as donné tellement d’infos, c’était super cool.

    Annie, ta Doula Ostéo

    C’est vrai que ça rajoute du stress en début de grossesse au Québec, de devoir choisir vite ton suivi, trouver vite un intervenant. C’est comme si on ne peut pas tant que ça savourer ce moment-là. On est tout de suite dans vite, vite, vite, vite. 

    Et là, vous embarquez donc dans votre préparation à l’accouchement, l’accouchement se rapproche, comment ça se passe? Est-ce que l’anxiété monte au fur et à mesure que les semaines avancent ou au contraire. Comment ça s’organise pour vous deux? 

    Juliette

    Moi j’avais peur d’accoucher depuis vraiment longtemps, depuis que j’étais jeune. Je ne sais pas d’où ça me venait, il y a pas eu d’accouchement particulièrement traumatique dans mon entourage ou quoi que ce soit.

    Je pense dans les films, les émissions, j’avais peur, j’avais toujours eu peur de la douleur, donc peur de l’accouchement.

    Je pense que j’ai eu une petite montée d’anxiété quand on regardait les vidéos. Au début, je le vivais un peu comme une tâche.

    J’avais une image classique du cours. L’homme est derrière toi, assis par terre. Ce qu’on voit dans tous les films avec la petite madame qui nous donne le cours et tout ça.

    Je me rappelle, nous on a eu des moments où on disait bon là ce soir on regarde des vidéos. Des fois on était un peu fatigué, on le vivait comme une tâche un peu.

    Mais finalement, on apprenait toujours quelque chose.

    C’est comme si tu ne réalises pas que tu dois te préparer autant. Puis finalement, ça a vraiment été payant pour nous de le faire. Tu sais, si on n’avait pas été mis sur ton chemin avec tout le matériel que tu nous as fourni, je pense que ça se serait peut-être passé différemment.

    Les derniers jours, tu sais, que ça venait pas, là. Tu sais, J’avais hâte que ça vienne, puis qu’on donne naissance.

    Annie, ta Doula Ostéo

    Est-ce que t’avais des doutes? Est-ce que tu disais « ça y est, ça arrivera jamais? »

    Juliette

    En fait, J’avais peur d’être déclenchée. On apprend tellement de choses quand on se prépare comme il faut, tu comprends les risques potentiels de chaque intervention.

    J’avais peur d’avoir plus mal en étant déclenchée, puis que ça entraîne une série d’interventions.

    Annie, ta Doula Ostéo

    C’est très rare en milieu hospitalier qu’on nous laisse aller jusqu’à 41 semaines et 5-7 jours.

    En général, il insiste pour un déclenchement de 41 et 2, 3 jours. Ça a été quoi le miracle qui vous a permis d’aller jusque-là?

    Juliette

    La médecin était assez relaxe. Elle était assez, pas trop interventionniste.

    Annie, ta Doula Ostéo

    Et là, on arrive donc à notre presque 42 semaines de grossesse, et là, enfin, le travail commence. Comment ça se passe?

    Samuel 

    Je rembobine, juste aussi pour dire un petit truc. Juliette elle a anticipé, mais moi par exemple, zéro. Elle me le reprochait toute la grossesse, elle était déçue de ça toute la grossesse.

    Un mois avant, je commençais à réaliser qu’il y avait un bébé qui arrivait. Toute la grossesse, je n’étais pas en déni, mais je ne réalisais pas qu’il y avait un bébé, pourtant on avait fait de l’haptonomie.

    Juliette

    Mais quand on s’est mis sur la préparation à l’accouchement puis que tu as réalisé ce que tu pouvais faire, tu étais vraiment là-dessus.

    C’était pas tant concret pour toi qu’il y avait un bébé. Tu étais à fond sur la préparation, tous les trucs qu’il pouvait faire, il était à fond là-dessus. 

    Annie, ta Doula Ostéo

    Que tu étais plus dans l’aspect concret, organisationnel, que dans penser à l’avance de comment ça va se passer. Oui. Est-ce qu’il devait quand même te rendre assez calme? Ça veut dire que tu devais pas être très anxieux à l’idée que l’accouchement approchait?

    Samuel 

    Non. Je pense pas.

    Juliette

    Rien à voir avec toi en tout cas. C’est sûr. Samuel est quand même quelqu’un qui prend beaucoup soin de l’autre. Tu sais, il était vraiment dans sa posture de « je prends soin de ma blonde, elle va accoucher, je fais la valise, les listes », tu sais. Tout ce qu’il pouvait faire, il le fait, puis c’était vraiment dans l’action.

    Samuel

    Je te faisais des collations tout le temps, des massages tous les soirs.

    Annie, ta Doula Ostéo

    C’est magnifique parce que c’est une excellente idée pour favoriser l’accouchement. Dans le troisième trimestre, on a besoin de ça, on a besoin de “caring”, On a besoin de faire augmenter les hormones qui sont complices de l’accouchement. Donc, en faisant tout ça, Samuel, tu étais en train déjà d’aider Juliette à se préparer pour vivre un accouchement qui était optimal.

    Et donc, le matin, l’après-midi, le soir, quand est-ce que ça y est, ça commence? Le soir,

    Juliette

    Cette journée-là et les journées d’avant, je me rappelle, j’étais comme justement un peu plus frustrée que ça vienne pas, j’avais hâte que ça vienne. Puis ma belle-sœur m’avait dit “profite-en”, essaie de faire la vie normalement.

    Cette journée-là, je suis allée chez le coiffeur, j’ai marché 40 minutes aller-retour. Ça a mis la table.

    Le soir, tout se passe normalement. À 21h30, on est devant la télé, couché. Je vais aux toilettes, en me bougeant pour me replacer pendant que lui est dans la cuisine, j’entends un espèce de “pop”, puis là ça coule.

    Je pense que j’ai perdu les eaux.

    Puis là, je suis sur la toilette, Sam y revient, puis là, ben on constate qu’effectivement… Mais moi je n’ai pas de contraction. J’ai rien.

    Samuel 

    C’est tombé tout sur mes pieds. Oui, une seconde fois…

    Juliette

    Puis là, il y a une petite anxiété qui est venue assez vite parce qu’on savait bien avec tout ce qu’on avait appris qu’il faillait que le bébé sorte d’ici 24 heures et que vu qu’il n’y a pas de contraction, ça laisse quand même un temps plus limité.

    Là j’ai eu peur qu’ils induisent pour que ça progresse, parce que généralement, ils n’aiment pas ça quand ça ne progresse pas à l’hôpital.

    Samuel 

    Sauf que tu avais des contractions, mais on savait pas que c’était des contractions.

    Juliette

    Moi j’ai toujours eu mal un peu dans le bas du dos, là. J’avais comme une douleur au dos qui me fait un peu sentir que j’ai envie d’aller aux toilettes.

    Quatre heures après, quand l’accompagnante est venue nous chercher, pour aller à l’hôpital, elle m’a dit « mais c’est des contractions que tu as».

    Puis moi j’ai eu ça tout le long. J’ai rien eu dans le ventre. C’était vraiment dans le bas du dos la sensation de contraction.

    Finalement j’en avais, mais je ne le savais pas.

    Samuel 

    Je me rappelle de toi debout là avec ton gros ventre là qui te tient le bas du dos, à moitié nue dans le salon.

    Juliette

    On lui courait partout, mettait des chandelles parce que là on voulait faire une partie du travail à la maison. Il mettait des chandelles partout, des serviettes partout. C’était une ambiance très feutrée avec des bougies.

    Annie, ta Doula Ostéo

    Combien d’heures avant le départ à l’hôpital? Est-ce que ça s’est passé assez rapidement ou ça a été très long à peu près?

    Samuel 

    Deux heures et demie, trois heures. Puis notre accompagnante nous a amenés à l’hôpital.

    Juliette

    Puis là, quand on est arrivé, là c’était curieux. L’ambiance était si merveilleuse à la maison. Puis là, tu arrives à l’hôpital, ça sonne un peu cliché ce que je vais dire, mais c’est vrai.  Dans le vécu, c’était froid.

    Tu vis tellement quelque chose d’intense que tu as l’impression que quand tu va arriver et que l’infirmière va dire « Hey, il vous allez donner naissance! »

    Mais tu sais, pour elle, c’est une journée normale de travail. C’est compréhensible. Ça fait un clash, parce que l’accompagnante, évidemment, elle ne t’accompagne pas comme ça évidemment.

    Ils te reposent les questions qu’ils t’ont posées au téléphone, quand tu as appelé.

    Ils veulent toujours te parler même si tu leur dit s’adresser à ton chum.

    Tu sens que c’est vraiment le protocole qui embarque. On va dans la salle, mets ta jaquette… Je pense que c’est le moment où j’ai été le plus stressée.

    Samuel 

    Tu sens vraiment l’arrivée à l’hôpital.

    Juliette

    C’est le moment que j’ai le moins aimé de tout. Tu es dans une salle de triage minuscule. Puis il y a eu cette histoire d’accès veineux qui a été désagréable.

    Samuel 

    Ils ont voulu lui mettre l’accès veineux.

    Juliette

    Mais en fait, c’est comme s’il n’y avait pas beaucoup d’écoute. Je ne veux pas critiquer, je sais qu’ils travaillent fort, et ils ont tout un protocole à suivre.

    J’en avais fait beaucoup des prises de sang durant la grossesse à cause de mon histoire de plaquettes.

    Je sais quel est le meilleur endroit. Mais elle, elle me disait, « Non, mais tu ne peux pas avoir ça là dans le creux du bras gauche parce que tu ne seras pas bien. »

    Finalement ils essaient de me le mettre à plein d’autres endroits que je sais qui fonctionnent pas. Finalement, ils me le mettent dans le poignet. Mais moi, je voulais pas, parce que je voulais pouvoir faire des appuis, me mettre à quatre pattes, mais là c’est comme si l’aiguille m’empêchait.

    Je pense que c’est le truc qui me l’a le plus obsédée durant l’accouchement. Finalement, ils ont fini par l’enlever quatre heures après.

    J’arrêtais pas de parler de ça à Samuel. C’est vraiment après, une fois qu’ils me l’ont enlevé, que je me suis laissée aller. Puis là, je suis allée dans mes hormones, puis là j’étais dans mon truc. Mais avant ça, ça m’obsédait.

    Samuel 

    Au bout d’un moment, j’ai appelé l’accompagnante pour lui demander si on pouvait l’enlever. Elle a dit oui, demandez-leur.

    lls n’ont pas gossé. Ils l’ont enlevé.

    On avait dit dans les souhaits de naissance qu’on ne le voulait pas. Ça n’a pas été respecté.

    Juliette

    C’est parce qu’ils disent « ça va aller plus rapidement si on a besoin d’injecter quoi que ce soit. » Je comprends, mais finalement, si je suis pas bien pendant 20 heures avec ce truc-là…

    Annie, ta Doula Ostéo

    J’ai souvent vu ça. Dans le bain, les femmes sacrent après leur accès veineux parce qu’elles sont limitées dans leur mouvement, elles sont limitées dans ce qu’elles veulent faire, elles ne peuvent pas s’abandonner parce qu’on peut pas le mouiller.

    Ça arrive très très souvent que les femmes sont brimées par ça. Quand il y a pas d’indication médicale, c’est juste au cas où, c’est quand même questionnable.

    Juliette

    Oui, c’est ça. Oui, puis c’est une question de consentement, comme tu dis, je suis capable d’assumer que oui, ça va peut-être prendre 30 secondes de plus avant d’avoir ce dont j’aurais besoin, si j’en ai besoin en urgence. Je l’assume finalement.

    Annie, ta Doula Ostéo

    Oui, c’est ça. Exactement. Et là, à partir du moment où justement cet accès veineux est enlevé et que vous entrez dans votre expérience hormonale, que l’intensité lève, qu’est-ce qui se passe?

    Samuel 

    Elle a effectivement beaucoup relaxé quand ils l’ont enlevé.

    Samuel 

    Je lui ai massé le bas du dos, je massais sa tête, elle s’endormait, puis c’était rapide, on a commencé à faire des sons. 

    Juliette

    C’est grâce à Sam que j’ai pu faire les sons.  Tu nous le dis dans la préparation. C’est vrai qu’il y a comme une espèce de blocage au début à le faire.

    Même au début, il insistait un peu. Je disais « non, mais laisse-moi faire, tu ne sais pas ce que je ressens ».

    Mais finalement, assez rapidement, il les a faits, puis ça m’a vraiment aidée à les faire. Ça m’a tellement aidé, ces sons-là graves.

    Assez rapidement, on ne s’est plus parlé en langage, en français. On se parlait par les sons. On ne s’est pas parlé du tout pendant des heures, des heures.

    On communiquait à travers les sons. Des fois, ça s’intensifiait, je n’avais pas besoin de dire « bon là, ça fait de plus en plus mal”. Il comprenaient dans mon son.

    Plus je le faisais fort, plus il faisaitt fort, lui aussi. Ça m’a tellement aidé, ça me donnait l’impression qu’on partageait la douleur. Pas juste d’un point de vue figuré, presque comme si toute la douleur que je portais, il en prenait un petit peu. Ça la diminuait. C’était tellement apaisant.

    Samuel 

    Dès que je sentais que ça démarrait, je démarrais direct à fond, troisième vitesse. Puis là, elle embarquait. Et à la fin, je finissais toujours après elle.

    Juliette

    Elle pouvait finir quand elle voulait. Je me sentais comme s’il me serrait dans ses bras. J’avais sous-estimé ce que ça ferait. Il a fait les sons du début à la fin, il a fait les sons à chaque fois. Je ne me suis jamais sentie seule durant tout l’accouchement.

    Au début tu joues un peu, tu as l’impression d’être dans une pièce de théâtre mais ce n’est pas complètement incarné et après ça le devient.

    Annie, ta Doula Ostéo

    Plus il y a des hormones qui circulent, plus tu es capable de te laisser aller et ça s’incarne justement. 

    Sam, quand t’as commencé à faire les sons, étais-tu gêné? Étais-tu mal à l’aise?

    Samuel 

    Pas en tout temps. Zéro!

    Zéro.

    Moi c’est pas le genre de truc qui me gêne. 

    Même s’ils étaient venus me dire “moins fort”, je leur aurais dis « non ». 

    Annie, ta Doula Ostéo

    Et là, les contractions deviennent de plus en plus intenses,est-ce qu’il y a des moments où tu es découragée? Où tu te demandes « qu’est-ce que je fais, là? » 

    Juliette

    Je me rappelle d’un moment où ils sont venus vers comme la fin de la nuit.  L’infirmière nous dit que le médecin aimerait qu’on mette une petite goutte d’ocytocine.

    Mais il n’y avait pas de problème particulier, c’était juste le médecin, qu’on n’avait pas vu, soit dit en passant, qui voulait ça.On ne comprenait pas trop pourquoi.

    Samuel appelle l’accompagnante qui nous dit que j’en avais pas besoin.

    En fait, ça a été tellement utile d’avoir une accompagnante, parce que ça légitimait nos demandes.

    Alors finalement, ils acceptent d’attendre un peu.

    Samuel 

    Mais tu vois, juste pour la l’infirmière, je ne la sentais pas mal intentionnée ou dans le but de nous embêter. Elle est habituée à faire ça. Le docteur l’a dit pour accélérer le truc. » Je pense que quelque part, c’était pour nous aider.

    Annie, ta Doula Ostéo

    C’est une question de culture. Ils ne sont pas habitués de voir des accouchements physiologiques. Souvent, ils vont avoir l’impression que nous aider, c’est une bonne idée.

    Juliette

    Là, ça avançait moyen, justement. Parce que notre accompagnante m’avait proposé de me reposer.  Donc, c’est sûr que le travail n’avait pas avancé beaucoup.

    À ce moment-là, l’accompagnante nous a dit: « OK, Samuel, tu vas masser les mamelons deux fois 20 minutes. » Elle donne tout un protocole à Samuel. Puis là, ça a vraiment été le point tournant où les choses se sont accélérées.

    Samuel 

    On a fait deux fois 20 minutes de marche, 20 minutes de ballon, 20 minutes de massage de tétons. Deux fois ça. J’ai massé les tétons pendant 20 minutes. Et puis c’est ça qui l’a vraiment aider.

    Juliette

    Mais je pense que c’est là qu’on l’a eu l’ocytocine de synthèse. 

    Samuel 

    Elle était à l’aise avec ça, elle n’était pas gênée, elle ne s’est pas sentie agressée. Elle appréciait le moment même, les hormones vraiment sortaient.

    Juliette

    C’est un bon souvenir dans ma tête. C’était pas agressant. Tu pourrais croire que tu as des contractions, que tu n’as pas envie de te faire toucher les mamelons, mais au contraire.

    Samuel 

    Mais même en temps normal, je pense pas que ça serait autant appréciable parce que c’était « machinal » quand même, entre guillemets.

    Juliette

    J’ai eu des moments où je me disais, mais mon Dieu, je n’en peux plus. Je me disais, il faut que je leur demande une césarienne d’urgence. Mais tu sais, ça ne faisait pas de sens. Si je leur avais demandé, ils auraient dit, bien non madame.

    Je me rappelle d’avoir ces pensées là qui, je pense, me rassurant. C’est bizarre parce que je les communiquais pas alors que dans la vie je suis quand même assez expressive. Je me rendais compte que c’était long, là, puis que c’était quand même vraiment douloureux, J’en pouvais plus, mais je continuais.

    Annie, ta Doula Ostéo

    Là, ça fait combien de temps à peu près qu’on est arrivé à l’hôpital, juste pour me donner une idée, à peu près? 

    Samuel 

    Ça fait 8 heures.

    Et à 9h, ils sont venus prendre les mesures. Parce que là, finalement, elle était à 5 cm ils étaient super surpris, là. Ils ne s’attendaient pas du tout à ça.

    Samuel 

    Elle était possédée. Chaque fois qu’elle faisait les contractions, elle dansait. Elle dansait, elle bougeait ses fesses sur la pointe des pieds. Elle alternait chaque pied pour faire descendre le bébé.

    Juliette

    Comme tu nous avais montré, ça m’est venu assez naturellement. Parce que j’étais tout le temps debout quand j’avais les contractions, je pouvais le faire assez facilement.

    J’ai été chanceuse, j’avais quelqu’un à chaque fois qui soulageait mes douleurs avec les points de pression. Finalement je pouvais prendre la péridurale mais comme je m’étais quand même préparée, je ne l’ai jamais demandé. C’est vraiment curieux considérant la personne que je suis. Donc c’est juste pas venu. Puis les choses se sont enchaînées.

    Samuel 

    C’est moi qui ai eu l’idée de faire la douche. Elle était comme quand tu vois dans un film que tu jettes quelqu’un dans un cachot qui se met dans le coin de la prison. À quatre pattes dans le coin, toute nue là, juste avec son soutien-gorge qu’elle a gardé tout le long.

    Juliette

    Des fois, je me tournais, je savais même pas qui m’arrosait, mais je savais que ça me faisait du bien. Je voyais comme quelqu’un de flou, qui m’arrosait. Je savais pas trop c’était qui, mais c’était agréable.

    Samuel 

    Les contractions étaient de plus en plus fortes mais tu étais toujours en contrôle.

    Annie, ta Doula Ostéo

    En lâcher prise? Parce que, je suis pas sûre que le mot contrôle soit exactement ce qui se passait. Tu ne devais pas contrôler rien de tout ce qui se passait dans ton corps?

    Juliette

    Je ne me sentais pas en contrôle parce que j’avais des pensées des fois.  C’est bizarre, pas si mal en même temps, c’était vraiment intense. J’étais pas en contrôle. Je me sentais pas du tout en contrôle, mais j’étais vraiment dans un laisser-aller.  Je ne réfléchissais pas, en fait. 

    Samuel 

    Les contractions glissaient sur elle. Wow. C’était vraiment impressionnant.

    Annie, ta Doula Ostéo

    Et puis, ils sont revenus à midi, genre, à peu près, trois heures après. Là, tu étais à neuf centimètres et demi. Là, t’étais dans ta transition, là. Est-ce que tu te souviens de cette étape-là finale qui souvent est un petit peu plus intense encore que ce qui précède?

    Juliette

    Je me rappelle que ça augmente tellement doucement. C’est comme un élastique que tu tires doucement. Ça se fait tellement graduellement que je suivais.

    Le plus intense, c’est quand ça poussait, là. Puis là, j’étais là « Oh, ça pousse! » Tu sais, là, Je savais plus trop. À ce moment-là, vu que c’était différent, je ne comprenais plus trop quoi faire.

    Je me rappelle, à un moment donné, ça poussait, pis elle a dit « là, on va attendre ». C’est toujours elle qui négocie. C’est comme si c’était toujours une négociation, mais finalement, ça passe tout le temps bien. 

    Samuel 

    Et finalement, ils sont revenus beaucoup plus tôt que ce qu’ils avaient dit. 

    Annie, ta Doula Ostéo

    Puis il y a un moment donné en tout cas où la poussée-réflexe à l’intérieur de toi s’est imposée, c’est ce que je comprends. C’est ça qui est arrivé avant qu’il te demande de pousser. 

    Juliette

    Ouais. Et là, ça a été déstabilisant.

    Je voulais accoucher à quatre pattes. Puis là, la compagnonne me dit, tu es fatiguée, tu as été debout longtemps.

    J’ai essayé à quatre pattes et je n’étais pas bien, j’y arrivais pas.

    Puis elle me dit couche-toi sur le côté. Puis finalement je me suis comme laissée aller, je l’ai écoutée parce qu’en fait, coucher, j’étais pas bien, mais là vu qu’elle me couche sur le côté, puis vu que j’avais pas saisi à ce moment-là, que quand tu pousses, pendant que t’as ta contraction, ça change un peu quand même ta douleur.

    À ce stade-ci, j’étais tellement fatiguée. Mais c’est vrai que ça m’a fait du bien de me détendre. Puis là, la poussée, ça a été long.

    Annie, ta Doula Ostéo

    On embarque dans la poussée, qui va durer combien de temps?

    Juliette

    Deux heures et demie, dans mon souvenir.

    Ça ne m’a pas paru si long.

    C’était plus les poussées bloquées. En fait j’ai suivi ce qu’ils m’ont dit. Si c’était à refaire, peut-être je le ferais autrement parce que je pense que ça a exercé un fort… Ça a été fort pour mon périnée.

    Juliette

    C’était pas du tout d’amour, mais c’était cool quand même. On était assez relax quand même. C’est magnifique. C’était positif, là tu sais, tu sens, il y a de plus en plus de gens qui arrivent dans la pièce, ils amènent une table avec des instruments.

    Annie, ta Doula Ostéo

    Et là, qu’est-ce qui s’est passé quand il est né? Est-ce qu’on l’a mis sur ton ventre?

    Juliette

    Oui, direct. En fait, c’est Sam qui devait le recueillir.

    Samuel 

    Je l’ai pris des mains de la médecin pour le donner à Juju. Ils m’ont fait couper le cordon, mais j’avais pas moyennement envie, je pense. Et j’ai pas trop aimé ça. C’était comme de la chair que j’ai coupée. C’est caoutchouteux. Je n’ai pas aimé ça. 

    Juliette 

    C’est spécial parce que j’avais que j’accouchais. Ils disent « Chaque contraction te rapproche de ton bébé ».

    Des fois Sam me disait ce genre de choses.

    Pour moi c’était bizarre, mais ça ne m’importait pas. C’était plus  « faut que je traverse ça ».

    Je savais qu’il y avait un bébé au bout de tout ça, mais c’est comme si ma tête ne pensait pas trop. C’était abstrait. J’étais vraiment plus en survivance dans l’instant présent.

    Samuel

    Je me rappelle qu’il avait énormément de cheveux. Dès que j’ai vu sortir, j’ai capoté. J’étais amoureux de lui à la seconde. Trop bizarre ça.

    Juliette 

    Ça n’a pas été long de m’attacher. J’ai plus ressenti un élan de protection. Mais je pense qu’il y avait de l’amour là-dedans. Je me rappelle, il pleurait, il faut que je le rassure.

    Je ne croyais pas que c’était lui qui avait été là 9 mois avec nous tout ce temps-là. C’était vraiment spécial. Mais je me rappelle, les deux, on était comme absorbés.

    Annie, ta Doula Ostéo

    Tu as déchiré un peu?

    Juliette 

    Moi, ça me faisait peur. Je me rappelle avoir senti le placenta passer. Après ça, c’était spécial parce qu’on était dans un hôpital universitaire, il y avait la résidente qui a fait les points.

    Puis là, c’est très relax, c’est bizarre parce que t’as les infirmières, tout le monde est content, l’ambiance est drôle. Puis là, la médecin est avec la résidente pour la réparation. 

    Puis finalement ça s’est super bien passé.

    Moi j’étais vraiment fière. Je pense que je ne me suis jamais sentie aussi fière de moi. C’est l’accomplissement le plus haut de ma vie. En fait, je suis vraiment fière de moi d’avoir accouché naturellement, mais aussi d’avoir pas paniqué, d’avoir fait ça.

    Mon Dieu, je trouve que les femmes sont tellement fortes. C’est fou. C’est tellement intense. C’est extraordinaire tous les bébés qui naissent à chaque minute sur cette terre, toutes ces femmes qui vivent ça, mon Dieu, on est vraiment des warriors. C’est fou. C’est impressionnant.

    Samuel 

    C’était vraiment la célébration comme on a gagné un match tous ensemble en équipe.

    Juliette 

    Ils se sont mis à nous poser des questions, ils étaient vraiment impressionnés. Ils nous ont posé plein de questions.

    Comment vous avez fait?

    On a juste suivi des conseils.

    Annie, ta Doula Ostéo

    Sam, après l’expérience, tu m’as écrit « C’était magnifique ». Tu te souviens de ça? Qu’est-ce qui a été magnifique dans cette expérience-là?

    Samuel 

    Elle m’a bluffé complètement. Elle a été vraiment super impressionnante, je trouvais. C’était magnifique parce que moi je craignais qu’elle se frustre contre moi, qu’elle se fâche parce que je ne faisais pas ça qu’elle voulait, comme elle voulait. C’est jamais arrivé. Jamais, jamais. Moi, je pensais que toute femme faisait ça.

    C’est ce qu’on entend. La femme elle va griller sur son mari, tu vois ça dans les films. Elle a jamais fait ça. On était vraiment en symbiose. Je ne veux pas enlever ce qu’elle a fait, mais j’avais l’impression vraiment qu’on était en symbiose. Ça m’a fait plaisir après qu’elle me dise qu’effectivement je l’ai aidé. Ce n’est pas moi, c’est elle qui a tout fait, mais d’avoir eu un rôle, vraiment. J’ai vraiment eu le sentiment d’avoir un rôle important, que ce n’était pas juste tenir la main, mettre des compresses.

    Annie, ta Doula Ostéo

    Est-ce que ça a changé la façon dont tu te perçois? Parce que là, on se rappelle que t’es parti au départ en disant, « moi, la médication, j’ai pas de problème avec ça, j’aurais voulu avoir une période urale ». Et là, tu fais un accouchement 100 % physio, 100 % naturel, tu tripes des bulles, puis tu as même envie de recommencer.

    Juliette 

    Je pense quand même que profondément en moi, ça a augmenté ma confiance en moi, ça c’est sûr. Puis c’est vrai que c’est quelque chose que je n’oublie jamais, auquel je pense, dans le sens, « Hey, t’as accouché naturellement à une fille, t’es capable de faire ça. » C’est vrai que c’est une pensée qui ne me quitte plus maintenant, face aux choses qui me font peur. C’est vraiment… Oui, c’est quelque chose dont je serais toujours fière et qui me donne de la confiance.

    Annie, ta Doula Ostéo

    Qu’est-ce que vous diriez aux couples, aux familles qui nous écoutent, qui sont en début de grossesse, qui sont étourdis parce qu’ils sont exactement où vous étiez, vous aussi en début de grossesse, à avoir beaucoup de démarches à faire, à peut-être anticiper l’accouchement, à avoir des craintes. Qu’est-ce qu’on peut mettre en place selon vous qui est le plus optimal pour vivre ce que vous avez vécu?

    Juliette 

    Ne banalisez pas trop la préparation à l’accouchement, faites-le. C’est vrai que des fois ça paraît comme une tâche, pis c’est comme si t’en as plein à faire, t’as des idées à acheter, t’as plein de choses à penser, mais je dirais de quand même prendre le temps, pas pendant l’accouchement sans arrêt, tu sais, quand ça approche, puis de prendre le temps de bien, tu sais, de bien se plonger dans la préparation puis après ça de la mettre de côté quand on se sent suffisamment, mais tu sais, de pas la banaliser, parce que je pense que nous, ça nous a vraiment été utile. 

    Chercher une accompagnante à la naissance. 

    De se préparer le plus possible, c’est payant quand même.

    Samuel 

    Dès que possible quand même, se préparer. On a fait de la bouffe en fin de grossesse. Les trois mois après l’accouchement on n’a jamais fait de bouffe. C’était super utile.

    Annie, ta Doula Ostéo

    Merci beaucoup pour votre partage, à tous les deux. Merci pour votre belle authenticité, pour tous ces partages très intimes. Je vous embrasse et je vous souhaite plein de beaux bonheurs à venir. Et qui sait, peut-être, Juliette, encore de nombreux accouchements.

    Quel beau partage. J’espère que tu as aimé, que tu as ri aussi autant que moi. Si tu as aimé l’épisode, évidemment, je t’invite à aller sur Apple Podcasts pour pouvoir mettre un beau 5 étoiles au podcast « Enfanté librement ».

    Tu peux également me rejoindre si tu as envie de me parler de ce que tu as ressenti à l’écoute de l’épisode. Tu peux le faire via Instagram. Tu peux aussi le faire via courriel. Tu as d’ailleurs mon adresse dans les commentaires et la description de l’épisode.

    Je te rappelle qu’au moment d’enregistrer ce podcast, la préparation virtuelle à la naissance que j’ai conçue et enregistrée, les 11 clés pour une naissance facilitée, est encore offerte en mode gratuit. Si tu veux t’y inscrire, c’est facile, encore une fois, tous les liens se trouvent dans la description de l’épisode.

    Je te souhaite une magnifique semaine et je te dis à très bientôt, puisqu’on se retrouve déjà la semaine prochaine.