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Pendant sa grossesse, Virginie s’était fait dire que lors des contractions, elle aurait la sensation de se faire couper le bras… rien de moins.

Elle est arrivée le jour de son enfantement avec cette image forte et  terrifiante en tête.

Avec son amoureux Gabriel, ils nous racontent leur aventure remplie de souvenirs heureux et drôles. Tu verras, on est très loin de l’histoire d’horreur qu’on leur prédit.

LES ASTUCES QUE VIRGINIE A UTILISÉES POUR JONGLER AVEC LA DOULEUR

  • Acupuncture

  • Bain

  • Ballon

  • Formation OPALEO

  • Instinct

  • Marcher

  • Mouvements du bassin

  • Points de pression

  • Positions et stations

  • Respirations

  • Sac d’hôpital

  • Sons

  • Suspensions

  • Squats

CONTACTER ANNIE

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Sujets abordés dans cet épisode

  • Accouchement sans péridurale
  • Accouchement en milieu hospitalier (hôpital)
  • Acupuncture
  • Bouchon muqueux
  • Complémentarité des rôles
  • Importance du soutien du.de la partenaire
  • Peur de la douleur
  • Phase de latence
  • Poussée réflexe
  • Rôle du/de la partenaire
  • Respiration pendant l’accouchement
  • Rupture spontanée des membranes

Interventions dont il est question dans cet épisode

  • Naissance physiologique
  • Examen vaginaux (col)
  • Poussée dirigée
Transcription de l'épisode

Annie, ta Doula Ostéo

Pendant sa grossesse, Virginie s’était fait dire que lors des contractions, elle aurait la sensation de se faire couper le bras. Rien de moins.

Elle est arrivée le jour de son enfantement avec cette image forte et terrifiante en tête. Avec son amoureux Gabriel, ils nous racontent leur aventure remplie de souvenirs heureux et drôles. Tu verras, on est très loin de l’histoire d’horreur qu’on leur avait prédit.

Très heureuse de vous recevoir, d’autant plus que vous aviez l’impression que donner naissance allait être bien terrible et que finalement, ça a été pas mal plus fun que ce à quoi vous attendiez. 

D’où vous partiez justement? C’était quoi vos idées, vos préconceptions avant de vraiment arriver dans l’expérience de naissance.

Virginie

Je trouve qu’on entend trop souvent les mauvaises histoires et pas assez les bonnes histoires. J’avais vraiment peur, ça a même été un facteur qui a fait en sorte qu’on a retardé le projet bébé parce que j’avais tellement peur d’accoucher. Ça mettait beaucoup d’ombre sur ce projet-là. De là le besoin que j’ai senti de vraiment m’informer, de bien me préparer, d’arriver en confiance, d’avoir les bons outils, tout ça, ça nous a vraiment aidés. Ça m’a beaucoup aidé pour arriver au jour J en toute confiance.

Annie, ta Doula Ostéo

Est-ce que tu sais de quoi tu avais peur à ce moment-là où c’était flou?

Virginie

De la douleur. De la douleur, puis aussi souvent on entend « ça tourne mal ». Une chose enchaîne une autre, et finalement quelque chose, tu sais, un accouchement tout simple, là, il est devenu super compliqué, avec mille et une interventions, puis je pense que c’était surtout ça qui me faisait peur. 

Annie, ta Doula Ostéo

Toi, Gabriel, tu partais d’où?

Gabriel

Moi, je partais d’où? Bien, honnêtement, on dirait que je partais un peu de nulle part. Je savais c’était quoi un accouchement, mais je pense que je ne m’étais jamais vraiment posé la question sur toute l’implication que ça avait, autre que le résultat d’avoir un bébé. Je pense que je ne m’étais jamais posé la question de savoir c’est quoi toute la préparation, c’est quoi l’implication pour maman du avant, mais du “après” aussi. Je pense que je partais quand même de loin. Tout simplement parce que je n’y avais pas pensé. En fait, pour moi l’accouchement c’était, on va avoir un bébé, comme si je claquais des doigts et c’est réglé.

C’est rare qu’entre gars, on va passer notre soirée à parler d’histoire d’accouchement, je n’avais pas vraiment de référence d’histoire d’accouchement qui s’était mal passé ou bien passé ou un accouchement tout court. Ça fait que je partais de loin.

Annie, ta Doula Ostéo

C’est drôle parce que vous étiez finalement un peu aux antipodes. Toi te étais dans la confiance parce que dans le fond tu n’avais pas de préjugés défavorables. Et toi Virginie c’était le contraire.

Virginie

Ce n’est pas pareil pour un homme et pour une femme parce que tu ne t’es jamais projeté toi personnellement dans ça.

Gabriel

Ça n’a rien à voir, en fait. Effectivement, je partais de loin, puis je me rends compte que je ne savais absolument rien.

C’est au fur et à mesure qu’on a fait les cours prénataux que là, ah, OK, bon, mais… Ah oui, OK, ça, c’est vrai. Ça fait bien du sens, mais je n’y avais pas pensé.

Plus on avançait, plus ça a ouvert aussi la discussion entre nous deux, plus je commençais à comprendre. Je pensais être prêt avant toi, avant un bébé, puis je ne comprenais pas trop l’appréhension. Mais plus on avançait, plus ça ouvrait la discussion, puis plus je comprenais, ah ok, c’est pour ça que depuis un an, deux ans, il y a cette peur-là, parce que ça va beaucoup plus loin que ce à quoi je m’attendais.

Moi, ça a été un élément clé, mettons, que sincèrement, moi, en tout cas, j’arrivais avec l’idée, en fait, qu’est-ce qu’on va apprendre, plus dans cette optique-là. Puis, C’est devenu hyper pertinent dès jour 1, parce que comme je disais, ça ouvrait la discussion. Ça m’a permis de comprendre bien les choses. Je pense que toi, ça t’a permis, à l’inverse, de te rassurer sur bien des choses.

Virginie

Oui, d’avoir confiance. Tous nos cours, j’ai étudié, je suis prête, j’ai hâte de mettre en application tout ce que j’ai appris. J’étais comme “bring it on”.

Gabriel

Pas juste les outils qu’on a eus, parce que les outils, ça a quand même joué un rôle clé, mettons, dans tout le ballon, les points de pression. Aussi niaiseux que le sac d’hôpital, mettons. J’avais pas l’impression que j’étais dépourvu, mettons. Je pouvais à 100 % me concentrer sur les choses qu’on ne contrôlait pas à ce moment-là, qu’on ne pouvait pas anticiper plutôt. Mais tout ce qui pouvait être anticipé a été anticipé. Ça enlève un énorme poids, en fait, parce que l’accouchement, on n’aurait pas tellement eu le temps de commencer à préparer un sac ou de se poser la question, c’est quoi le genre de point de pression ou combien de temps il faut que je compte. On était quand même très outillés pour que tout ce que tu peux contrôler. Puis, ça t’a gardé, étonnamment, tout au long du “process”, très très très très très confiante.

Puis je dis étonnamment dans le sens ou tu avais toutes les raisons de commencer à paniquer ou à perdre un peu plus le contrôle.

Virginie

Oui, puis grâce au cours, on avait une feuille avec tous les scénarios possibles, toutes les éventualités possibles. Puis après ça, moi, qu’est-ce que je souhaitais? Gabriel était au courant, j’arrivais vraiment à la confiance de me dire « Peu importe ce qui arrive, on sait ce que nous on souhaite dans ça, on souhaite comment nous on voudrait gérer ça dans cette éventualité-là. » ça enlevait des scénarios moins plaisant. Ça nous gardait vraiment concentrés sur vers où on voulait aller. C’est vraiment un gros stress de moins.

Gabriel

La réalité, c’est qu’au-delà du cours, l’opportunité que ça donne, c’est de juste ralentir un peu le train-train quotidien, parce que neuf mois, tu clignes les yeux, c’est passé. Tout va tellement vite, on est tellement dans le train-train quotidien que les cours, outre être assis devant l’ordinateur. Il y a tous les outils, toutes les notes qu’on prenait, mais après ça, comme je dis tantôt, ça donnait l’opportunité d’ouvrir la discussion sur des choses qui avaient eu lieu dans le cours ou des conversations qui avaient eu lieu dans le cours. On a été quand même très, très alignés tout le long du “process”.

Virginie

Oui, puis un élément super important, l’élément clé de mon accouchement, je pense, c’est que j’avais comme des doutes sur la péridurale, je ne savais pas comment me situer. Je n’étais pas certaine que je la voulais, mais je ne connaissais personne qui ne l’avait pas prise. Donc, dans ma tête, tout le monde la prenait. J’avais pas l’impression que je pouvais accoucher sans péridurale. Même que les gens étaient comme « non, non, tu la veux vraiment? » Puis, je ressentais que c’était comme pas rapport de dire « moi, je la souhaite pas ». Fait que c’est vraiment avec le partage, avec les différentes informations, les échanges qui ont eu lieu, que ça m’a vraiment ouvert les yeux sur ça et que finalement, c’est une possibilité de ne pas la prendre.

Annie, ta Doula Ostéo

Est-ce qu’il y a un moment donné où c’est devenu comme un petit souhait à l’intérieur de toi?

Virginie

Oui, mais c’est un moment où je savais que c’était plus une option. Parce que j’étais prête. Je savais que je pouvais plus la prendre, je savais que je pouvais pas. J’ai quand même dit que je prendrais, mais je savais que je ne pouvais pas la prendre. 

Gabriel

C’était quasiment une blague, parce que tu savais pertinemment que tu pouvais pas.

Annie, ta Doula Ostéo

Oui, tu pouvais pas parce que vous étiez déjà trop avancé, c’est ce que tu veux dire?

Gabriel

Tout à fait. On a quand même eu l’occasion de sortir le coffre à outils qu’on avait.  Ça s’est super bien passé, c’est que du positif. On n’aurait jamais pensé que ça se serait passé comme ça. Tu te dis « bon je réécris l’histoire, je la fais moi-même, je peux l’écrire et ça va se passer de même ». Je ne pense pas qu’on l’aurait écrit comme ça.

Virginie

J’ai perdu mon bouchon muqueux le jeudi matin. Je ne savais pas s’il pouvait se reformer. OK, on va être attentif à la suite des choses. Le soir même, en milieu de soirée, j’ai commencé à avoir une première contraction. 

Puis j’en avais eu 0 avant, donc je savais pas du tout à quoi m’attendre. Puis elle m’a dit « c’est une vraie contraction, tu vas avoir l’impression que quelqu’un te coupe le bras ». Moi je suis allée « ah, tu sais, je pense que c’est pas vraiment des vraies contractions encore ».

Gabriel

On s’est rendu compte que plus souvent qu’autrement, ça allait au-delà de la date prévue d’accouchement.

On était cinq jours d’avance de cette date-là. On ne croyait pas tant que ça, on se disait c’est juste des contractions. J’étais en bas en train de travailler, tu es descendue me voir. Ça, c’est la partie qui est quand même comique, qui n’était pas racontée, mais qui est quand même importante à compter.

Parce qu’on a quand même eu vraiment du plaisir à travailler tout ça, beaucoup de rigolades, puis tu sais, même si c’est des moments très intenses, en fait j’ai jamais vécu d’aussi intense, mais c’est drôle là. Tu sais, j’étais en bas en train de travailler, je sais pas, il était peut-être rendu 5 heures, puis elle avait me voir pour me dire est-ce qu’on va prendre une marche.

Puis elle avait eu comme des petites contractions, mais rien de trop, trop gros. Puis j’ai dit: “je finis un dossier, puis je monte”. Je suis monté en haut finalement une heure plus tard. J’avais dit 15 minutes, puis je suis monté une heure plus tard. Puis je montais en haut, puis elle était pas au rez-de-chaussée, je suis allé au deuxième étage, elle était en train de se faire des mèches.

Elle avait du papier d’aluminium dans les cheveux, puis elle se faisait des mèches. Elle a dit « peux-tu m’aider? » Finalement, on n’est pas allé prendre une marche, j’ai fait ses mèches.

Virginie

J’avais été chez la coiffeuse deux semaines avant parce que je voulais avoir de beaux cheveux pour mon accouchement. Je trouvais qu’il y avait un endroit particulier qui en manquait. J’avais comme un trou pas de mèches. J’étais là, «regarde, on va arranger la situation avant que j’accouche.» 

Gabriel

Je l’ai aidé et 15 minutes après, on descend, et les contractions commencent. J’ai des photos, pis j’y regarde quand même assez souvent, pis on rit avec ça, de Virginie sur son ballon, avec les mèches, le papier d’aluminium, d’un cheveu, et à ce moment-là, on rit. On trouvait ça drôle.

On s’est fait des pizzas maison, c’était drôle, on avait du plaisir, C’était drôle, mais tu sentais que ça s’intensifiait. Moi, j’avais un gros meeting le lendemain, et on n’arrêtait pas de se dire, « Ah bien non, mais c’est impossible. Tu vas aller à ton meeting demain. » Même encore là, même si les contractions avaient commencé, on n’y croyait pas vraiment. Ça s’intensifiait à travers la soirée. On a fait du ballon, on a fait des points de pression. Tu as fini par aller dans le bain, en réalité, quand c’était rendu trop intense.

Tout, tout, tout le coffre à outils, il est passé. J’avais mon téléphone, là, avec les notes, là, pis là, OK, Annie, elle avait dit, t’as l’offre, t’as l’offre, t’as pas fait. Là, on essayait ça. Je niaise même pas, je ne t’exagère pas. Je l’ai encore cette liste-là de choses que pendant les cours on avait notées.

Virginie

Oui, au début c’était le ballon, les points de pression, puis à un moment donné, je n’avais plus le goût d’être immobile. Pendant les points de pression, je marchais. Je longeais la maison, aller-retour. 

Je marchais, je marchais, je marchais. Je faisais des squats. C’était vraiment ça qui m’aidait à gérer la douleur. Vers minuit, je suis rentrée dans le bain.

Gabriel

À un moment donné, j’ai comme insisté pour qu’elle aille dans le bain parce que là, je voyais que c’était comme… Ça s’intensifiait, puis au début, tu ne voulais pas y aller.

Virginie

Je n’avais pas le goût d’aller dans l’eau. Je suis allée dans le bain et je faisais mes respirations. Ça a été incroyable à ce jour, je dis que c’est ça qui m’a permis de faire une énorme partie de mon travail dans le bain avec les respirations. Je savais pas à quel point, mettons, dans le contexte, quand les gens disent « la respiration c’est important », c’était vraiment la chose la plus importante, le plus game changer, c’était les respirations. Je les faisais, ça me soulageait tellement. Mon ami m’avait dit « tu vas avoir l’impression d’une vraie contraction, t’as l’impression qu’il y a quelqu’un qui te coupe le bras. Pis moi j’avais pas l’impression qu’il y a quelqu’un qui me coupait le bras. J’étais dans le bain, mes contractions étaient très rapprochées, mais elles étaient seulement de 40-45 secondes.

Je me disais « Ah on est pas prêts pour aller à l’hôpital encore ». Gabriel, il trichait sur les secondes pour ne pas me décourager. 

Oh, j’ai pas fini, faut que je me rende à une minute de contraction

Gabriel

C’est vrai, j’avais oublié ça, cette partie-là. Tu vois tellement à chaque fois que ça augmente, pis là je voyais comme elle était contente, fait que là je me sentais mal de donner l’effet inverse, pis là je me disais « elle a tellement besoin de motivation que je vais lui mentir, mettons, mais je vais garder le compte dans ma tête.

Finalement, j’ai fini par appeler l’hôpital, parce que là, je disais, c’est rendu dans le target. Puis l’hôpital a répondu bien tranquillement.

Virginie

C’était ma plus grande crainte d’aller à l’hôpital. Puis de me faire retourner à la maison. Je ne voulais pas.

J’avais vraiment le goût d’être chez nous, dans mes affaires, de faire le plus que je pouvais à la maison. L’hôpital a dit « Vous pouvez vous en venir tranquillement. » Mais je me suis dit « Je me sens encore bien dans le bain. » Mes respirations, mes contractions, ça allait bien. On ne s’est pas vraiment pressé.

Gabriel

Ils ont voulu te parler, je me rappelle que je les avais au téléphone. Je suis descendu dans le sous-sol pour leur parler, je ne voulais pas te décourager. Ils m’ont dit “Écoutez, premier bébé, venez-vous-en tranquillement.”

Gabriel

Là, je lui avais dit, « sort du bain, je vais commencer à packter le camion. » On avait le sac, tout était prêt. Il disait « venez-vous-en » puis elle s’est achetée une demi-heure. Elle a dit « Ok, non, non, juste encore un petit peu dans le bain

Tu n’avais pas l’air de quelqu’un qui se faisait couper un bras.

Virginie

Non, mais moi, dans ma tête, je ne suis pas prête à aller à l’hôpital. J’ai pas l’impression que quelqu’un me coupe le bras. Je ne vois pas l’urgence d’y aller tout de suite.

Gabriel

Je suis sorti dehors, j’ai packté le camion. Je suis rentré deux, trois fois. Puis là, je suis rentré parce qu’on avait quand même beaucoup de stock. On avait tout un paquet d’affaires prévoyantes. J’avais l’impression de m’en aller en camping, mais on était bien contents de tout avoir. Ça fait que je suis rentrée et j’ai entendu crier. Ça fait que là, je suis montée en haut à la course, puis tu avais perdu tes eaux.

Virginie

Je suis allée dans la salle de bain et j’ai perdu mes eaux. Il y avait vraiment beaucoup d’eau. Je n’étais pas capable de m’habiller. Je mouillais tous les pantalons. Il fallait quand même que je me rende à l’auto. À l’auto, il faut que je me rende au pavillon des naissances. Il fallait que je sois habituée. On a mis quatre paires de pantalons.

Je ne comprenais plus comment j’allais faire pour aller à l’hôpital avec autant d’eau qui coulait. 

Gabriel

S’il y a bien une affaire que je savais de l’accouchement, c’était en lien avec la perte des eaux. Mais comme tu avais dit dans un des cours, ce n’est pas nécessairement comme dans les films où tu perds tes eaux à ne plus finir.

J’ai pris comme quatre serviettes, puis je me disais, le plancher flottant en haut, c’est vraiment un plancher flottant.

Je voulais avoir l’air d’être en contrôle, même si je commençais à stresser un peu. Je me suis dit qu’elle avait perdu ses eaux, elle va accoucher dans l’auto. Ça aussi, c’est quelque chose qu’on a vu dans le cours, j’avais comme pas le goût de ça.

Mais écoute, ça aurait pu arriver, mais quand on est parti finalement, je t’ai donné des joggings à moi.

Virginie

Gabriel me dit, je vais te débarquer à la porte. Puis là, moi, je suis là, non, tu ne peux pas me débarquer à la porte, il faut que je marche. On est stationnés loin dans le parking, j’ai tout marché.

Gabriel

La gardien nous faisait laver les mains, mettre le masque, puis il nous a jamais dit où était le pavillon de maternité. Clairement, on avait l’air de de monde qui s’en allait pour ça.

Virginie

Je tiens à préciser qu’à ce moment-là, mettons vers la fin de mon bain à la maison, j’avais l’impression que mes contractions poussaient. Comme j’avais l’impression que je voulais pousser.

En arrivant à l’hôtel, moi, j’étais vraiment prête à rencontrer quelqu’un, qu’on me parle et qu’on me dise où est-ce que je suis rendue dans mon processus. Puis, fait très drôle qu’encore ce jour, on en rit tellement. à Anne Laberge, c’est un long corridor avec un toit super élevé puis j’avais des gougounes en plastique. Je continuais à perdre mes eaux.

Quand je marchais dans le corridor avec mes gougounes je faisais «squitch, squitch, squitch, squitch”.

Il était 1 heure du matin. Il n’y avait pas un chat à l’hôpital. On faisait juste entendre mes gougounes. On en rit encore aujourd’hui.

Annie, ta Doula Ostéo

Est-ce que là avec les gougounes, on a encore les mèches dans les cheveux là?

Gabriel

Non! Ils avaient été enlevés entre-temps.

Virginie

Elle me met sur la balance, elle me mesure, elle pèse, elle me pose des questions. Puis là, moi je suis là, non, non, non, ça ne fonctionne pas. Je lui ai dit, là, ça pousse, j’ai besoin d’aller accoucher, mes contractions poussent en ce moment.

Ils m’amènent tranquillement à ma chambre d’hôpital. Elle me fait mettre ma jaquette d’hôpital. Je suis là, j’ai pas le temps, je mets ma jaquette d’hôpital. Elle me couche, elle regarde, elle dit rien, elle fait une face, puis elle appelle un autre infirmière.

Gabriel

Elle a fait son test, elle a fait ses trucs pour savoir à quel point elle était dilatée. Elle a vraiment eu un petit moment de silence à nous regarder. J’imagine qu’elle ne processait pas l’information qu’elle avait eue quand on a appelé, puis là, ce qui se passait réellement.

Virginie

Les deux infirmières: “tu es complète, tu es prête à accoucher maintenant”. C’est à ce moment-là que j’ai demandé la péridurale.

Je savais au fond de moi que c’était impossible. Je serais comme, tu sais quoi? Je vais juste m’essayer.

Annie, ta Doula Ostéo

Dans le fond, quand tu l’as demandé, est-ce qu’il y a une partie de toi qui aurait voulu l’avoir parce que ça faisait trop mal? Est-ce que c’est parce que tu n’avais pas si mal que ça, mais que tu avais peur de la suite? Est-ce que tu le sais? Qu’est-ce qui a fait qu’il y a une partie de toi qui s’est dit « Ah tiens, peut-être! »?

Virginie

Je pense que j’avais le goût d’une pause. Je pense que j’avais le goût d’un petit break avant de pousser. Je me suis dit que ça pourrait peut-être faire du bien. Parce qu’en réalité, je ne pensais pas que je me projetais tellement aux douleurs que je pouvais avoir à l’accouchement versus les douleurs de contraction, je ne pense pas que j’avais m’éteint fait cette réflexion-là. Je pense que c’était plus « je prendrais une petite pause

Gabriel

Mais aussi, il me semble que ça c’est arrivé quand on a demandé la péridurale, au moment où l’autre infirmière est venue, le médecin est arrivé. On dit là, ne vous inquiétez pas, il va y avoir beaucoup de monde qui va rentrer dans la salle. Il n’y avait pas d’urgence. Il y avait une urgence dans l’accouchement qui était imminent, mais ce n’est pas parce qu’il y a quelque chose qui se passe mal.

À ce moment-là, tu l’as demandé comme si, peut-être comme tu dis, effectivement, pour avoir un break, mais ce moment-là, moi, j’avais eu l’impression que c’est parce que là, on venait de passer une étape comme là, ça se passe. C’est comme l’étape ultime.

Annie, ta Doula Ostéo

Toi, dans ta tête, te étais à combien, Virginie, dans ta tête?

Virginie

Je sais pas, mais je pensais vraiment pas être à 10. Ça, je peux garantir, je ne pensais pas être à 10. D’abord, j’avais un bon chemin de fait. 

Maintenant que je repense, ça fait du sens que j’étais complète, mais ça s’était, je dis ça très humblement, ça s’était tellement bien passé à la maison que je m’étais dit que c’est impossible que je sois complète à ce stade-ci. C’était comme, Avec tout ce que j’entendais, les échos que j’avais eus, on m’avait dit « tu vas avoir l’impression que quelqu’un te coupe le bras ». Puis moi, je n’étais tellement pas quelqu’un qui me coupe le bras, vraiment pas. Dans ma tête, je ne pouvais pas être complète avec la gestion de la douleur que j’avais eue, la gestion des contractions à la maison, tout ça. Ça s’était trop bien passé pour dire « je suis rendue à accoucher maintenant ».

C’est moi qui disais aux médecins quand je poussais. Je me sentais en plein contrôle. Je ne me sentais pas comme en contrôle de tout ce qui pouvait se passer, mais je me sentais en contrôle de mon corps, du bébé, d’une certaine façon. Je comprenais ce qui se passait, je savais comment je devais pousser, quand je devais pousser. Ça a été super rapide.

Je ne sais pas si ça peut compter pour quelque chose, mais j’avais été très, très, très active toute ma grossesse. Une semaine avant que j’accouche, on avait été faire le tour du lac à Saint-Bruno. C’était comme 8 kilomètres et j’avais tout marché. J’étais vraiment très, très, très active. J’avais fait de l’acupuncture. On dit que ça aide le travail, j’avais fait de l’acupuncture. On avait de bons outils. Le bébé était bien placé. Je pense que c’est un mélange de tout ça.

Annie, ta Doula Ostéo

Et parle-nous un peu, Quand tu dis respiration, est-ce que tu faisais des respirations silencieuses? Est-ce que tu faisais des sons? Parmi de ça, ça m’intéresse.

Virginie

Gabriel, il les faisais avec moi. Ça m’aidée, moi, à vraiment rester dans le moment quand les deux, on le faisait. Je ne l’entendais pas faire d’autre chose à côté, je pouvais vraiment me concentrer juste sur la respiration avec le son. On dirait que c’était tellement mon outil que dès que j’avais une contraction, je commençais mon son et c’était comme ça aussi que Gabriel faisait les timings, savoir combien de temps parce que dès que je commençais mon son, ils savaient que ça commençait, puis quand j’arrivais, c’était fini.

Gabriel

Il n’y avait même pas une once de gêne, mettons, à le faire, parce que c’est justement dans les choses qu’on avait pratiquées.

Puis on riait un peu quand… On riait dans le sens où même toi, Annie, quand tu l’amènes, on le fait à la rigolade pendant les cours. Mais après ça, quand c’est arrivé, en vrai, ça ne m’a même pas passé deux secondes par l’esprit.

Est-ce que quelqu’un va nous regarder? » C’était comme, on était vraiment dans notre bulle, dans nos affaires.

Virginie

Pis je pensais que dans ce moment-là, ça me faisait tellement du bien, j’étais tellement comme dans ce mood-là que j’y pensais même pas à ce que les gens pouvaient penser. 

Annie, ta Doula Ostéo

Est-ce que t’as vu, Gabriel, qu’il y avait des moments donnés où Virginie, par exemple, perdait le beat avec sa voix, ou si elle était un petit peu plus désorganisée, ou si c’était toujours des sons qui étaient très doux. Qu’est-ce que tu entendais?

Gabriel

Non, c’était quand même toujours très organisé, très contrôlé. Moi, ça m’a quand même surpris, ça me prend un peu au dépourvu. Puis je me suis un peu fait berner aussi là-dedans, dans le sens où moi, dans ma tête aussi, je me disais « elle est tellement en contrôle » Avec toutes les histoires qu’on a entendues, comme elle répète, dans le fond, tout ce qu’elle vous dit aujourd’hui, les histoires, je les ai entendues 200 fois.

Le seul moment où j’ai vu que tu avais besoin de reprendre le contrôle parce que les infirmières disaient, pousse par ci, pousse par là, faites ça.

Puis là t’as dit quelque chose comme, ok là là, tout le monde me parle en même temps. C’est quoi la consigne? » « Dites-moi une consigne.

Virginie

Je me suis levée la tête parce que j’étais couchée, je me suis levée la tête et je dis là, une consigne à la fois. Je ne suis pas capable de tout retenir, en ce moment, tous les éléments, toutes les instructions que vous me donnez, une à la fois.

Annie, ta Doula Ostéo

Oui, puis entre nous autres, tu sais, trois poussées, si peu de temps, je ne suis pas si certaine que tu avais besoin de consignes.

Virginie

Oui, ça fait un moment que je sentais que je voulais pousser. Je l’ai senti, effectivement, c’est un bon point.

Annie, ta Doula Ostéo

Ce n’est pas ce qu’on aurait souhaité, mais je pense que si tu étais, par exemple, restée à la maison plus longtemps, on s’entend que ton fils serait né là.

Virginie

Effectivement. Mon corps me le faisait.

Annie, ta Doula Ostéo

Tantôt, tu parlais beaucoup des hormones sur lesquelles tu avais pu compter. Est-ce que tu as des souvenirs d’avoir été buzzée?

Virginie

Je me suis sentie vraiment très… Peut-être que c’est ça dans le fond, mais je me suis toujours sentie vraiment là. Je comprenais ce qui se passait. Je me sentais un petit peu… Wonder Woman. Wonder Woman. Je me sentais vraiment comme ça va bien.

Gabriel

T’avais l’air d’être ça aussi, Wonder Woman, dans le contrôle. Moi, j’en reviens pas… Je sais pas combien de fois je lui ai dit, mais c’est l’une des affaires les plus intenses que j’ai vécues de ma vie. C’est l’affaire qui va me rester le plus longtemps dans la tête. Qui prouve à quel point tu es solide. J’avais dit à un de mes amis, j’ai dit, tu vas voir, tu vas réaliser à quel point on est, je sais pas si c’est le bon terme, mais à quel point on est moumoune. On en a reparlé, puis il dit, maintenant que j’ai vécu, effectivement, je comprends ce que tu veux dire dans le sens où… C’est impressionnant.

C’est impressionnant. J’étais fier de ma blonde. Très, très fier.

Annie, ta Doula Ostéo

Et quand tu dis que c’était très intense, qu’est-ce qui est intense?

Gabriel

Je suis quand même habitué de garder le contrôle, mais là j’avais comme absolument aucun contrôle. Tu sais, le sentiment d’impuissance qu’on parle toujours pour le père, je me sentais très impuissant malgré que je sais que j’ai tout fait, qu’est-ce que je vais plus faire pour t’aider, mais le sentiment d’impuissance reste là quand même parce que je suis à côté puis c’est comme je fais juste vivre, je fais juste subir en fait, subir qu’est-ce qui se passe, le regarder de l’extérieur, ça c’est intense.

Virginie

Ton rôle, la façon dont j’allais faire ça, c’était beaucoup aussi d’anticiper puis de lire ce que je pouvais ne pas dire, mais où est-ce qu’on en est? Qu’est-ce que je peux faire pour l’aider? Qu’est-ce que je pourrais anticiper à l’hôpital au moment? J’étais vraiment amusée de me mentir sur les temps de contraction.

Gabriel

C’est tous des petits éléments, puis je suis vraiment content qu’en réalité, ce soit une bonne chose, mais sur le moment, mettons, même encore aujourd’hui, quand tu penses que c’est juste des petits détails, puis tu regardes la globalité de ce qu’il y a accoucher, tu te dis « OK, effectivement, j’étais très impuissant, j’ai pas fait grand-chose, même si en réalité, t’étais contente. J’ai fait les bonnes choses, faut croire, mais… J’ai fait plein de choses, plein de petites choses, mais vu que c’est des petites choses, comment ça serait si t’as l’impression que ça compte pas? » Les compresses, « OK, un point de pression, OK, des encouragements » ou…

Virginie

Pour moi, avoir une figure calme, posée, qui sait ce qu’elle doit faire, quand elle doit le faire, que je vois qu’elle comprend bien comment moi je me sens, c’était un pilier que j’avais besoin dans ces moments-là.

Annie, ta Doula Ostéo

Je suis convaincue que ça a tout fait la différence. Même si objectivement ça a l’air de petits gestes, ce sont des gestes qui font de grosses différences.

Gabriel

Pour ajouter à l’intensité, parce que là on en parle, puis c’est pas tous les soirs qu’on reparle de l’accouchement, mais j’ai des images de ce qui rajoute à l’intensité. J’avais dit à Virginie que jamais je regarderais l’accouchement, que je serais là, évidemment, mais dans le feu de l’action, j’ai tout regardé. Ça, ça l’a ajouté à l’intensité, c’est sûr, mais positivement, parce que je pense que c’est la plus belle affaire que j’ai vue de ma vie. Ironiquement, je pensais ne jamais vouloir voir ces images-là, de les revoir dans ma tête, puis au final, je repense quand même souvent, ça fait drôle à dire, mais c’est dans les plus belles affaires que j’ai vues de ma vie.

Tu ne sais pas si tu vas revivre ça une fois dans ta vie, de voir quelque chose d’aussi intense que ça, puis d’aussi beau à la fois.

Virginie

Je me rappelle, c’était le meilleur, la meilleure façon de m’interroger. Tu m’avais dit « on voit sa tête».

Virginie

Je me rappelle, c’était les plus gros mots de motivation que tu pouvais pas me dire à ce moment-là. Il était tout ému. Il voyait comme 9 mois plus tard, comment ça allait être concret. Pour moi, ça avait été le sprint final. Vraiment, quand il m’avait dit ça, ça avait été un beau moment.

Annie, ta Doula Ostéo

Et qui est allé l’accueillir?

Gabriel

Le médecin l’a pris. Dans une fraction de seconde, il était couché sur Virginie. Instantanément, il s’est placé au sein. Puis après ça, ça a repris un mois avant que ça lui arrive, mais du coup, même que c’est l’infirmière qui a fallu qu’il vienne avec son petit doigt pour, je sais pas, fallait qu’on coupe le cordon, il y avait quelque chose comme avec son petit doigt qui est juste comme à enlever la petite suction.

Puis je sais pas si c’est ça qui a fait ça a repris un mois après, mais dans le sens où c’est la première fois qu’il a fait, je pense.

Annie, ta Doula Ostéo

Est-ce que vous avez eu un coup de foudre instantané ou c’est quelque chose qui s’est installé doucement?

Virginie

Installé doucement. C’était très, en anglais on dit « overwhelming ». Ça avait été comme une intensité l’accouchement. Après ça, j’avais des blessures. J’avais des chirurgies, j’avais des points. J’avais un sentiment de poids sur mon plancher pelvien. Les jours qui ont suivi, je ne pouvais pas marcher. Je me sentais vraiment très, très, très postpartum.

J’avais énormément d’hormones. Je me rappelle, je pleurais parce que le bébé n’était plus dans ma bédaine. Je me flattais le ventre. Puis Tout de suite après, c’est ça, l’allaitement qui n’allait pas bien. J’étais stressée. Malheureusement, j’avais l’impression que j’avais peut-être moins de beaux moments avec mon bébé parce qu’il n’était pas capable de prendre le sein. Au début, ça a été plus difficile.

Ça a été très graduel. L’amour, tout ça pour mon bébé, ça n’a vraiment pas été instantané.

Gabriel

Vraiment à l’accouchement, quand il est arrivé, je me rappelle de m’être senti mal parce que ce n’est pas nécessairement à lui que j’avais envie de donner de l’attention quand ils l’ont sorti.

J’avais toute ma concentration, puis mon amour à donner à Virginie. Je me rappelle d’avoir eu la réflexion pendant une fraction de seconde de me sentir mal, parce que autant j’étais content de le voir, autant j’étais comme plus penché sur Virginie. Il vient d’arriver, autant que tu sais que c’est ton enfant, tu l’aimes de tout ton cœur, il y a comme ce moment-là où tu apprends à le connaître. Tu le connais pas en fait, tu le connais dans la bédaine. On connaissait son intensité, mais c’est ça. Ça s’est fait graduellement, puis moi, c’est en ce moment que je vis les meilleurs moments.

Annie, ta Doula Ostéo

Et donc, la naissance s’est super bien passée, très rapidement, et là est venu le moment d’allaiter.

Virginie

Oui, ça, ça a été tout un défi pour nous. On a vraiment passé très très près de ne pas allaiter parce que ça mettait de l’ombre un peu sur nos premiers moments avec un nouveau-né. C’était tellement difficile, beaucoup de pleurs. Moi, j’étais très stressée parce que le bébé ne prenait pas de poids, il fallait lui aussi laisser le faire peser.

Gabriel

Autant je partais de nulle part sur l’accouchement, autant je partais de nulle part sur l’allaitement, bien évidemment, mais je veux dire, je partais de nulle part dans le sens où je n’aurais jamais anticipé que le défi aurait été là.

Même encore, on en parle tout le temps. Ah oui. Ce n’est pas plus tard que ce week-end, mon filleul est né, puis on… Tu sais, quand elle en parle avec nous, c’est quoi votre plus gros défi à aujourd’hui? Quelle période vous dites que ça a été le plus difficile? Le premier mois, on en a bavé. On en a bavé, mais même on en parle aujourd’hui et on a plein de beaux souvenirs, mais ça a été plus tough.

Virginie

Puis, j’allais t’en connaître ce jour.

Annie, ta Doula Ostéo

Et racontez-moi, en postnatal, le développement psychomoteur d’un bébé, c’est phénoménal, c’est impressionnant. Vous avez accompagné vraiment Raphaël de façon extraordinaire dans ses premiers mois de vie. J’aimerais que vous me disiez comment ça s’est passé pour vous autres cette découverte-là de cette facette-là de votre bébé qui se développait de façon phénoménale.

Virginie

Oui, on parle tellement de préparation à l’accouchement, de la grossesse, tout ce qui se passe, que j’avais jamais anticipé, que j’avais zéro idée comment accompagner mon enfant, tu sais, après la naissance.

Puis, j’avais vraiment pas d’outils. Je trouve que les gens n’en parlent pas beaucoup. Finalement, je me suis rendue compte qu’il y a beaucoup de choses qu’on fait qu’on ne devrait pas faire. Un exemple banal, mais mettre le bébé debout. Je vois tellement tout le monde mettre le bébé debout. C’est une des premières choses que j’ai su vraiment, c’est pour recommander, tu ne devrais pas mettre un bébé debout. Plein d’outils, des choses à garder en tête, des petites choses à faire au quotidien pour aider ton bébé.

On a eu beaucoup d’outils avec toi, ça nous a énormément aidé. Aussi, avoir un groupe de mamans avec qui échanger. Je me disais, «Ah non, mon bébé fait ça, c’est-tu normal? Je devrais-tu m’inquiéter? Est-ce que c’est comme un passage obligatoire?» Partager avec les autres mamans qui sont exactement à la même place qu’ils étaient il y a un mois, c’est vraiment un bel accompagnement.

Annie, ta Doula Ostéo

Oui, puis c’était très drôle parce que je me souviens qu’à un moment donné, tu m’avais laissé un message en me disant « Annie, j’avais douté par rapport à la position assise »

Virginie

On ne devrait pas asseoir notre bébé. On ne devrait pas le mettre dans une position dans laquelle il n’est pas capable de se mettre lui-même. 

Autour de moi, Je voyais plein de gens qui assoient leur bébé, qui le retenaient. Moi, je me disais, je ne vais pas le faire. Il me semblait moteur, Raphaël, mais il ne s’assoyait pas. Je lui ai donné le temps. Ce n’est pas grave, il prendra son temps. Quand ça arrivera, ça arrivera.

À un moment donné, il s’est assis et il n’est jamais tombé. Il n’est jamais tombé par-delà, il n’est jamais tombé par-delà. Il s’assoyait et je voyais les gens qui étaient comme stressés pour lui et qui venaient comme essayer de l’appuyer, comme l’idée de peur qui tombe, qui se blesse. Je dis « non, non, il est parfaitement capable de s’asseoir , il n’est jamais tombé.

Annie, ta Doula Ostéo

Est-ce que vous avez d’autres astuces que vous aimeriez partager? Des choses là vraiment pour optimiser le plus possible l’expérience.

Virginie

Vraiment, respirations, respirations, respirations.

Gabriel

Moi c’est la communication que j’ai l’impression que, de mon point de vue, qui a aidé beaucoup. Parce que, puis ça c’est comme un peu tout dans la vie, mais de savoir qu’est-ce qui faisait peur, qu’est-ce qui faisait pas peur, qu’est-ce qui était bien pour elle, qu’est-ce qui n’était pas bien pour elle.

Virginie

Oui, puis je me rappelle, on avait eu plusieurs discussions sur la péridurale. Je lui avais dit « je souhaiterais ne pas l’avoir, mais on ne sait pas comment ça va se passer. Mon souhait intérieur c’était de ne pas la prendre. Si je suis vraiment au bout du rouleau. Je vais te le dire et là, je vais l’avouer. Mais dans le meilleur des mondes, ça se passe rapidement.

On avait notre planning en tête, je pense que c’est aussi pour ça qu’il m’a beaucoup respectée. Je prends mon temps, je me sens en contrôle, ça va bien, on ne gâche rien. Effectivement, la communication, ça nous a aidé à avoir un bel accouchement.

J’avais eu le courage de le faire, puis j’encourage vraiment toutes les femmes et les papas aussi. Je m’étais permis de dire aux gens « je veux pas savoir ton récit d’accouchement

Il y avait beaucoup de gens autour de moi qui voulaient me raconter leur récit d’accouchement. Quand ça commençait “ouf, ça m’a pris X nombre de temps”.

Je me permettais poliment de leur dire, je pense que je veux pas le savoir, ça sera peut-être pas tout rose, mais j’ai le goût au moins de vivre ma grossesse puis me rendre vraiment jusqu’à aujourd’hui en confiance, avec un bon mindset, être positive, vraiment bâtir ma confiance.

Je m’étais permise de dire aux gens, c’est arrivé à plusieurs reprises, j’avais dit à sa tante, « désolée, je ne veux pas vraiment le savoir. » Je voulais vraiment m’écouter dans ça. J’encourage toutes les mamans et futurs mamans à s’écouter.

Annie, ta Doula Ostéo

En terminant, si je vous demandais, quel est le super pouvoir que vous avez découvert dans cette expérience-là?

Gabriel

Moi, je n’ai pas découvert le super pouvoir pour moi, mais j’ai découvert le super pouvoir de ma blonde. Honnêtement, je me sens têteux quand je dis ça, mais ça l’est tellement pas. J’étais comme incapable de parler après l’accouchement. J’ai appelé ma famille pour dire que ça s’était bien passé. J’ai pas hâte de parler parce que j’étais… J’étais trop émotif, trop fier.

J’étais fier de ma blonde, puis comment elle avait géré ça. Non, non, moi, c’est le superpouvoir. Si elle a pas le mot, en fait, c’est Virginie le superpouvoir que j’ai des fois.

Virginie

Mais c’est vrai que je me suis… Je vais dire ton super pouvoir, mais pendant qu’on est dans le sujet de mon super pouvoir, les femmes, on est vraiment faites pour. Il y a beaucoup de choses qu’on ne dit pas, qu’on est capable de beaucoup. Ça en est extrêmement impressionnant à quel point on est capable de faire vraiment de belles choses. On n’en parle pas assez, je pense. Pis ton super pouvoir, je pense que, je sais pas si tu l’es toujours, mais tu projettes toujours une espèce de calme. Effectivement, moi je peux m’emporter, Je peux commencer à me prendre des scénarios, voir le pire dans des affaires qui ne s’étaient pas posées de même. Tu es toujours calme.

Je pense que c’est ça, c’est mon balancier. Tu me comprends bien. Tu te positionnes toujours pour être mon pilier.

Gabriel

Le seul moment où je n’ai pas été totalement calme, c’est pour le plancher flottant. Ça c’est la partie où j’ai trouvé ça plus tough, mais sinon à part de ça j’avoue qu’en temps normal, je suis quand même capable de rester calme.

À la blague, évidemment. Oh merci, merci, merci.

Gabriel

Merci à toi parce qu’en fait si on peut avoir le mot de la fin, c’est que ça aussi, ça a l’air têteux, mais ça a été quand même, puis on en a parlé longtemps après, puis il faut absolument qu’on en parle à chaque fois qu’on a l’occasion, parce que pour nous autres, ça a été un gros morceau de l’histoire qu’on vient de raconter.

Virginie

Vraiment, si à aujourd’hui, j’ai ce récit d’accouchement-là, c’est en très grande partie grâce à toi, parce que tu nous as tout exposé. Après, nous, on s’est choisis ce dans quoi nous, on était à l’aise. Très riche. Très, très riche.

Annie, ta Doula Ostéo

Dans les prochaines éditions des cours prénataux, je vais ajouter des éléments comment garder bien en état votre plancher flottant.

Gabriel

C’est vrai, ne pas négliger. Ou bien, mettez du plancher de bois franc. C’est ça la solution.

Annie, ta Doula Ostéo

Je ne sais pas pour toi, mais moi j’ai eu plusieurs faux rires pendant l’enregistrement. L’histoire des gougounes dans le corridor d’hôpital, j’avoue que c’était très drôle. L’histoire des mèches aussi, d’imaginer Virginie installée sur son ballon d’accouchement avec ses mèches sur la tête, j’ai trouvé ça très très comique.

Puis bon, l’infirmière qui tenait à la peser, à la mesurer, à lui donner une jaquette d’hôpital alors qu’elle était en train d’avoir sa poussée réflexe. J’ai trouvé que c’était un épisode qui était particulièrement drôle.

Et l’histoire de son ami qui lui a rappelé à plusieurs reprises pendant sa grossesse que la référence en matière de contraction, c’était le fait d’avoir l’impression qu’on nous coupait un bras. Bon, sérieusement, il faut arrêter ce délire de fou.

Et là, si tu te dis dans ta tête, oui, mais Virginie, elle a été chanceuse, elle a eu un accouchement qui a été facile.

Non, Virginie n’a pas été chanceuse. Il y a plein de choses qu’on peut mettre en place pour faciliter l’expérience d’accouchement. Un accouchement, ce n’est pas quelque chose sur lequel on a zéro contrôle.

Et c’est vrai, tu as raison, on n’a pas 100 % de pouvoir sur l’expérience. Mais on a quand même une bonne dose de capacité à influencer le processus et dans ce cas-ci ils ont fait une magnifique équipe, Gabriel et Virginie ont mis en place tout ce qu’ils pouvaient mettre en place pour favoriser une expérience extraordinaire et là, ben comme tu peux le voir, on est passé de « je vais avoir l’impression de me faire couper un bras » à « mon dieu, ça a été drôle, on a ri, on a eu des souvenirs extraordinaires, puis même on s’en parle encore ».

Et ça, pour moi, c’est très précieux. La possibilité pendant ton expérience de créer des souvenirs qui vont rester pour toute ta vie durant. C’est vraiment ce que je te souhaite. Je souhaite que dans 15 ans, dans 20 ans, dans 25 ans, tu repenses au moment où tu as donné naissance et que ce soit des souvenirs doux, que ce soit des souvenirs heureux, que ce soit peut-être même des souvenirs drôles, c’est vraiment ce que je te souhaite, que ça reste imprégné en toi de façon positive et que ça te donne de la force, de la puissance pour toute ta vie durant.

Pendant la rencontre, Virginie nous a parlé de ses questionnements en lien avec la péridurale, puis elle a fait mention du fait qu’ils avaient jonglé avec différents scénarios. Alors si ça t’intéresse de pouvoir faire la même chose, je t’invite à rejoindre les rencontres prénatales en direct que j’anime. Ça fait partie en fait du parcours que l’on fait ensemble de se questionner en lien avec justement les différents scénarios, les différentes choses qui peuvent se produire, de façon à ce que tu puisses réfléchir à l’avance.

Et si tu as envie de vivre un accouchement physiologique comme ils ont vécu, c’est tout à fait pertinent de passer par ces questionnements-là. 

Souvent, il y a un genre de tabou autour de la péridurale, c’est-à-dire qu’on se dit « non, non, non, moi je veux un accouchement physiologique, donc j’ai pas trop envie d’entendre parler de péridural, je ne veux pas attirer le mauvais sort de la péridurale sur moi. C’est pas comme ça que ça fonctionne. Au contraire, il faut faire la paix le plus possible avec la péridurale de façon à être zen le plus possible pendant l’accouchement et s’enlever de la pression performance, ça fait partie des astuces qui font réellement une différence.

Si je te disais que depuis que j’enseigne la méthode OPALEO et que justement on adresse sans tabou les histoires de péridurale, pas de péridurale, en fonction de comment ça se passe. J’ai beaucoup plus de couples qui réussissent à vivre un accouchement physiologique en milieu hospitalier où la péridurale est très facilement accessible.

Donc si tu as envie de te joindre à nous, sache que tu peux joindre les rencontres en direct à tout moment ou tu peux décider d’attendre et de commencer vraiment au début d’une série. C’est vraiment comme tu le préfères.

Je t’invite à me rejoindre sur mon compte Instagram, je publie souvent des vidéos qui sont complémentaires aux épisodes de podcast, d’ailleurs tu en as déjà sur la plateforme qui sont disponibles à l’écoute actuellement. Tu vas me trouver facilement en cherchant mon nom ou en cherchant simplement OPALEO Naissance.

Si tu veux avoir accès aux vidéos en lien avec un épisode, tu peux aussi les retrouver toutes réunies dans la page dédiée à l’épisode. D’ailleurs, en lien avec cet épisode #20, tu trouveras, entre autres, une vidéo en lien avec la rupture des eaux.

Ça aussi, j’avoue, ça m’a quand même assez fait rire d’imaginer Gabriel avec le liquide amniotique partout sur son plancher flottant, avec les multiples serviettes pour réussir à éponger tout ça. Donc je vais en profiter pour aborder la perte des eaux dans une des vidéos complémentaires à cet épisode.

Si ce n’est pas déjà fait, je t’invite à mettre un beau 5 étoiles à travers Spotify ou à travers Apple Podcast.

Tu peux également me rejoindre à travers les ateliers gratuits que j’anime en prénatal, les 11 clés pour une naissance facilitée, ou en postnatal, les super pouvoirs de ton bébé. Tu peux simplement t’inscrire à l’un ou l’autre, ou les deux, simplement en allant sur mon site web sur opaleo.com.

Dans ce ici et maintenant, au moment où tu es présentement en train de m’écouter, j’espère que la vie est bonne pour toi, j’espère que tu passes une excellente journée. Je t’enveloppe avec plein plein de tendresse, puis j’ai déjà hâte de te retrouver pour le prochain épisode. Je te dis à très vite.