Emilie est humoriste, autrice, scénariste et mère de quatre enfants.

J’ai eu un énorme coup de cœur pour elle. Ses partages en lien avec ses enfantements et son vécu de la maternité sont colorés, touchants et particulièrement authentiques.
Pas mal certaine que toi aussi tu vas vibrer à l’écoute de son histoire.

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LES ASTUCES QUE EMILIE A UTILISÉES POUR JONGLER AVEC LA DOULEUR

  • Ballon
  • Douche
  • Instinct
  • Parler à bébé
  • Points de pression
  • Positions et stations
  • Respirations
  • Sons

CONTACTER ANNIE

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Sujets abordés dans cet épisode

  • Accouchement rapide

  • Accouchement sans péridurale

  • Accouchement en maison de naissance

  • Accouchement avec des sages-femmes

  • Bienveillance en postnatal

  • Délivrance, naissance du placenta

  • Gestion de la douleur

  • Gestion active de la sortie du placenta

  • Grossesse surprise

  • Importance de suivre notre intuition

  • Instinct

  • Maison des naissances

  • Naissance physiologique

  • Peur de la douleurPlacenta

  • Postnatal

  • Poussée réflexe

  • Sensations de la poussée réflexe

  • Respiration pendant l’accouchement

  • Rupture spontanée des membranes

  • Sages-femmes

  • Visualisations

Interventions dont il est question dans cet épisode

  • 100% physiologique
Transcription de l'épisode

Annie, ta Doula Ostéo

Aujourd’hui je te propose une rencontre avec Émilie Ouellette. Emilie est humoriste, autrice, scénariste et mère de quatre enfants. J’ai eu un énorme coup de cœur pour elle. Ses partages en lien avec ses enfantements et son vécu de la maternité sont colorés, touchants et particulièrement authentiques. Pas mal certaine que toi aussi tu vas vibrer à l’écoute de son histoire.

Jean

Bienvenue dans le podcast de Annie Bhérer. Passionnée de grossesse et d’accouchement, Annie est accompagnante à la naissance depuis plusieurs décennies, elle est également ostéopathe spécialisée en périnatalité et formatrice à l’international. À ce jour, elle a aidé des milliers de femmes, de couples et de familles à se préparer pour vivre une expérience de naissance la plus alignée possible à leurs désirs. Voici Ta doula Ostéo Annie Bhérer.

Annie, ta Doula Ostéo

Je te souhaite la bienvenue Emilie, merci d’avoir accepté mon invitation.

Emilie Ouellette

Mais merci beaucoup à toi.

Annie, ta Doula Ostéo

Tu es une femme, une artiste accomplie, c’est fou tout ce que tu fais, je ne sais pas en fait comment tu arrives à boucler tes journées avec quatre enfants en plus. C’est quoi ton secret?

Emilie Ouellette

C’est que ça ne marche pas. C’est ça le secret. Ça ne fonctionne pas qu’on essaye tout le temps.

Annie, ta Doula Ostéo

Ah c’est ça, c’est c’est une bonne façon de voir les choses. Tu fais beaucoup de choses, tu as écrit de nombreux livres, entre autres des livres jeunesse. Oui. Tu as donné des spectacles, il y en a un qui a attiré mon attention en particulier, ça s’appelle accoucher de rire.

Emilie Ouellette

Ouais quand même pendant dix ans.

Annie, ta Doula Ostéo

C’est fou dix ans. Est-ce que tu as une idée combien de personnes tu as pu rencontrer à travers ces tournées-là

Emilie Ouellette

Écoute beaucoup la chance que j’ai eu avec j’ai vraiment fait la francophonie canadienne. Je suis allée du Yukon là, j’ai vraiment là peut-être Yukon pas mal toutes les provinces. J’ai rencontré beaucoup beaucoup de parents à travers ces dix années-là, des milliers là c’est sûr là tu sais mais j’ai pas compté combien mais vraiment très privilégié vraiment.

Annie, ta Doula Ostéo

C’est incroyable et dis-moi par curiosité Accoucher de rire, pour toi, ça résonne quoi à l’intérieur de toi Pourquoi as tu choisi ce nom-là?

Emilie Ouellette

Parce que pour moi, l’accouchement était vraiment positif, mes accouchements étaient vraiment positifs. Puis positif, ça veut pas dire nécessairement que tout s’est super bien passé dans le meilleur des mondes. Tu sais ce que je veux dire, c’est que c’est quand même positif pour plusieurs choses qu’on pourra parler. Puis l’idée aussi de déconstruire tous les stéréotypes qu’on a autour de la maternité, de la grossesse, de l’accouchement. Puis trouve que l’humour, tu sais l’humour moi c’est un moyen d’expression que j’ai de toute façon, en fait c’était comme de relier tout ça ensemble. Ouais, c’était ça fait que l’expression pour moi venait de là ensemble, ça disait ce que ça disait, puis je trouvais que pour moi ça venait de là l’ensemble, ça disait ce que ça disait puis je trouvais que c’était clair, mais ouais c’est de là que ça arrive.

Annie, ta Doula Ostéo

Tu continues aujourd’hui à jouer sur cette facette là, tu fais beaucoup d’humour en lien avec la maternité, en lien avec la vie de famille aussi. Je vais d’ailleurs mettre dans la page de l’épisode tous les liens pour pouvoir te rejoindre ainsi que le lien vers ton Patreon.

Emilie Ouellette

Oui absolument, il y a une plateforme où je vais donner à la fois des trucs ou des échanges de réflexion sur la famille, Oui, j’ai aussi un volet sur l’écriture pour les livres. C’est super chouette, c’est facile absolument. Venez me rejoindre là, ça va me faire plaisir de partager ça avec tout le monde.

Annie, ta Doula Ostéo

Magnifique. Et raconte-nous comment se sont passés tes enfantements et surtout qu’est-ce que tu en as retiré? Comment tu as vécu ces transformations-là?

Emilie Ouellette

J’ai quatre ans, c’est arrivé quatre fois, ma plus vieille a quinze ans. Ça fait quand même un petit bout. Moi à la base, J’ai eu la chance de côtoyer dans ma famille, j’ai une cousine qui elle avait accouché à la maison avec une sage-femme. Elle est plus vieille que moi, donc cette cousine-là. Elle avait eu ses enfants, moi j’étais adolescente quand elle avait eu ses enfants, mais ça m’avait toujours fasciné, tu sais comment ouais tu peux accoucher à la maison avec une sage-femme, c’est quoi ça, tu sais tout ça j’étais comme dans la curiosité.
Ce qui fait que quand moi je suis tombée enceinte, c’est sûr que c’est venu me chercher parce que moi je suis un peu hypocondriaque dans la vie. Moi, aller dans les hôpitaux, c’est le moins possible. Je n’aurais pas pu accoucher à l’hôpital. Tu sais, c’était comme ce n’est pas possible.

Emilie Ouellette

Mais en même temps, je suis aussi quelqu’un qui tolère pas vraiment bien la douleur. Fait que c’était drôle parce que je voulais accoucher avec une sage-femme, mais ce n’est pas parce que je voulais accoucher avec une sage-femme qu’il y avait nécessairement une place. Au début, j’ai dû être sur une liste d’attente. Puis là, j’ai eu un suivi, j’ai commencé le suivi médical puis tout ça puis je me rappelle la le premier rendez-vous où on est allé écouter le cœur donc j’étais à l’hôpital avec mon chum, on est là puis nous, on est, on était ému. Tu sais, tu comprends ce que je veux dire, c’est notre premier bébé. On arrive à l’hôpital. Déjà, il a fallu attendre deux heures, même si on avait un rendez-vous. J’étais comme, mais tu c’est pas grave parce qu’on était comme ça notre bébé, ca va êtrel fun.

Emilie Ouellette

Et quand on est rentré là, mon feeling, ce n’est pas la faute de personne. Je suis sûre que c’est le système qui est comme ça, mais l’impression d’être dans une machine à dans une usine là à saucisse là. Tu comprends tu sais, on est rentré, on s’était couché là, je suis couchée sur la table je veux dire puis là la médecin était là posait des questions rapidement là, tu sais on a pris le poids, tu faisais combien, c’était comme tac tac tac tac tac. Puis là là avez-vous des questions puis là on te répond, on a tu des questions? Je sais pas! La prochaine fois, écrivez vos questions, arrivés préparés. J’étais comme hé boy, je m’attendais pas à ça.

Et là on écoute le coeur du bébé, tu sais moi là, les yeux pleins. Nous on pleure là, on est là plein, elle est là comme bon ouais. il faut y aller. Tu sais, j’étais comme on n’a pas eu le temps de vivre ce moment-là vraiment, on repart. Nous, on était quand même sur un nuage, on avait entendu ce petit train train-là. On était, mais un peu bousculé si tu veux de cette affaire-là. Et je pense à mon souvenir, le lendemain j’ai eu un appel à la maison de naissance qui disait qu’on aurait une place en maison de naissance. La première étape c’était de venir visiter puis de venir à une rencontre d’information pour savoir si c’était vraiment ça qu’on voulait, mais il y avait de la place tout à fait que là, de parce qu’on venait de suivre, tu sais d’avoir cette expérience-là, j’ai fait comme c’est sûr qu’on est arrivé là-bas, puis qu’on a eu la rencontre d’information, tu sais là, c’était sûr pour moi que c’était là que ça se passait.

Emilie Ouellette

Fait que là, il nous attire une sage-femme et la première rencontre avec la sage-femme, tu sais, déjà on a une heure de rencontre, comparé aux deux minutes et quart qu’on avait eues à l’autre place, mon chum pose des questions, je pose des questions, j’ai tant de, on parle d’un paquet d’affaire, on a, tu sais, j’étais tellement certaine du choix, j’étais comme ah oui, je suis à la bonne place, tu sais, c’était exactement ça. Puis ce qui est drôle que moi j’ai su par après, c’est que et mon chum et ma mère étaient convaincus que je n’allais pas rester avec une sage-femme ou réussir à accoucher en maison de naissance parce que ma tolérance pour la douleur est vraiment faible, tu comprends. Mais ils ne me l’ont jamais dit. Les autres, tu t’en parlais là, ils disaient ouais, ça ne va pas. C’est comme Emilie, c’est ça qu’elle veut, mais quand la douleur va arriver, ça n’arrivera pas. Mais ils ne me le disaient pas. Puis moi, je continue à cheminer là-dedans, puis c’est vrai qu’à un moment donné, je me rappelle que la réflexion, elle est, tu sais, de, parce que tu sais pas C’est quoi la douleur, la douleur d’un accouchement puis tu te dis je dois être capable de d’endurer ça, je vois, qu’est-ce qui arrive si j’ai besoin d’une péridurale puis il y en a pas là avec les sages-femmes. Je rappelle d’en avoir parlé avec ma sage-femme, puis ma sage-femme m’avait tellement dédramatisée ça, elle avait dit oui.

Emilie Ouellette

À partir du moment où tu veux aller à l’hôpital ou que change d’idée ou c’est toi tu sais, c’est c’est ton accouchement, c’est toi qui décides. Nous on va pas t’attacher là tu sais dans la chambre puis tout ça. Ça m’avait rassuré, mais tu sais dans le fond ça quand tu y repenses aujourd’hui puis quatre accouchements plus tard, je réalise que c’est ça le fil conducteur de la vision de la profession sage-femme, c’est que le pouvoir est aux femmes.
Ce n’est pas à propos de la péridurale, pas de la péridurale, ce n’est pas à propos d’accoucher à la maison ou d’accoucher en maison de naissance ou à l’hôpital ou dans l’eau ou pas dans l’eau ou d’être dit que c’est pas ça. C’est le pouvoir est aux femmes puis elles reconnaissent que les femmes peuvent changer d’idées à tout moment Avant, pendant, sur le bord de, c’est ça, puis que c’est ça qu’elle respecte. On aime ça, c’est une vision complètement centrale dans la dans la profession sage-femme, je pense.

J’avais beaucoup de doutes, puis j’avais beaucoup de peur, puis c’est sûr parce que tu sais pas c’est quoi puis je parlais avec plein de gens qui avaient accouché puis là je me disais comment à quoi ça ressemble j’essayais de m’agripper à quelque chose. Tu sais je suis allée chercher des outils une qui me dit ah oui moi je criais, je faisais des sons graves, ça m’aidait. Quelqu’un me dit moi j’avais un ballon, tu es un gros ballon d’exercice, ça m’aidait à prendre les contractions. Quelqu’un d’autre Il m’a dit, ah moi c’était, j’écoutais de la musique, tu sais, je suis comme allée chercher, je pense chez beaucoup de personnes, des trucs, j’avais l’impression de remplir mon coffre à outils puis je me disais quand ça va arriver moi je ne sais pas, mais au moins ça va me venir vite. Des points de pression, l’hypnose, j’avais écouté le documentaire Orgasmics Birth qui a été rebaptisé je pense Organics Births depuis parce que je pense ça faisait peur à des gens. Mais quel film tu sais aussi qui montrait des vrais accouchements physiologiques qui inspiraient, en tout cas moi ça m’inspirait, enfin que tu sais, c’est sûr que j’ai tout fait.

Ah oui, je me rappelle que ma sage-femme, elle me disait, tu sais, elle me préparait à cette douleur-là, puis elle me disait, tu sais qu’un premier accouchement en général, c’est plus long. Puis tu sais on parle en moyenne douze heures. Puis moi je me rappelle dans ma tête, je me disais douze heures, ça sera pas possible. C’est pas possible douze heures, c’est trop. En plus, je pense qu’elle me disait douze heures, mais elle voulait probablement dire plus, mais elle voyait que j’étais là.

Emilie Ouellette

C’est pas mal douze heures. Je me rappelle de parler à mon bébé, puis je me disais le, non douze heures, ça ne sera pas. tu sais, comme moi, la douleur, ça ne marche pas. Ça fait que le plus vite possible, ça va être le mieux. Moi je moi je faisais un deal, j’allais le deal, c’est le plus vite possible, c’est ça le mieux. Mais je me rappelle qu’il y a aussi dans les rencontres prénatales avec les sages-femmes, il y quelque chose qui avait retenu mon attention, c’est qu’elle me disait, il y a toujours un moment, peu importe combien de temps dure l’accouchement-là, qui dure quarante heures, dix heures, deux heures. Elle dit, il y a toujours un moment ou la femme lâche prise, elle laisse aller. Puis là le travail là, c’est comme il accélère d’une shot.

Emilie Ouellette

Tu peux avoir comme un plateau pendant un bout, puis après ça, il y a comme quelque chose, un laisser-aller qui fait ok on arrive dans la dans l’autre étape puis là ça va vite. Moi là j’ai comme retenu ça dans ma tête, je lui dis ah oui là ça, il faut que je dise oui, je dise oui, plus vite je dis oui, plus vite on part à travers ça. Bref, j’en parle pas trop à ma sage-femme parce que je savais que c’était weird de dire, moi je parlais avec mon bébé puis douze heures on n’acceptera pas ça. Puis tu sais, je suis en retard, moi mes mes dates prévues d’accouchement, j’ai toujours dépassé les quatre.
Si j’étais enceinte encore aujourd’hui, probablement que je serai comme on se stresse pas avant la date, ça va aller après. Non mais là je ne sais pas si c’est mon premier accouchement, enfin que la date arrive, pas de bébé, bon tout ça. Je me rappelle que j’avais comme un rendez-vous avec ma sage-femme le vendredi, puis là j’étais un peu inquiète parce que là quand tu dépasses avec une sage-femme, c’est ça qui t’inquiète, tu ne veux pas aller à l’hôpital, tu ne veux pas être provoquer, tu ne veux pas, tu sais arriver là.

Emilie Ouellette

Ma sage-femme était là, regarde, on est vendredi, on va se revoir lundi, tu sais comme, fais juste relaxer en fin de semaine, ça va bien aller. Dans dans la nuit de samedi à dimanche, je ne suis pas fatiguée, je regarde un film, mon chum est allé au cinéma avec une amie, il est revenu après, On a regardé un film du genre, on s’est couché à trois heures et demie du matin, il y a quelque chose qui n’a pas de sens, tu sais que tu fais ça par rapport de se coucher tard demain. Puis pas le temps de m’endormir, En fait, la poche de mes eaux a éclaté. Mais c’est vraiment ça, on l’a entendu. Puis tu sais, je suis dans le lit, Je l’ai senti, mon chum il fait qu’est-ce que c’était ça, j’étais là tu as entendu. Tu sais comme je te dis waouh.

Annie, ta Doula Ostéo

Évite-les Si j’avais su en connaissant à l’avance toutes les étapes importantes jusqu’à la fin de ta grossesse, rendez-vous dans la description pour télécharger dès maintenant ton calendrier pour une grossesse facilitée et bien organisée.

Emilie Ouellette

Là, les contractions sont parties. Puis je me rappelle de la première contraction là, tu sais j’ai paniqué, j’ai paniqué puis j’ai regardé mon chum et j’étais comme je serais pas capable. Tu sais là, comme on aborde de la situation n’est pas bonne.
« Abort the Mission, Abort the Mission! ».
Je ne serais pas capable. Puis mon chum, il est comme, tu n’auras pas le choix, tu sais, là, j’ai comme ah ouais, ok. Puis, Mon chum lui était tellement premier de classe, dans le sens que là, sa chambre lui avait dit, tu prends note, tu sais les heures, puis elle dit tu m’appelles quand ça fait deux heures. Quand ça fait deux heures régulièrement là, aux quinze minutes, tu m’appelles avant ça, tu m’appelle pas. Et moi, j’ai des contractions.

Emilie Ouellette

Puis elles sont rapprochées, tu sais. Puis je vais prendre une douche. Puis là, pour moi, c’est la rencontre avec la douleur. C’est là aussi la rencontre avec, pour moi, ça a été une grande différence de dire j’ai fait la différence entre la souffrance puis la douleur. Pour moi, ça a été vraiment dans ma vie deux choses complètement distinctes. La souffrance, c’est quand j’ai eu une appendicite. Tu sais le, ça fait mal, ça fait de plus en plus mal, tu n’as pas de contrôle dessus, puis si tu ne fais rien pour le régler, ça va juste empirer, ça ne sert à rien d’endurer ça, C’est autre chose. Mais là, la douleur de l’accouchement, ah là, c’est différent.

Emilie Ouellette

C’est une douleur qui t’amène vers un objectif super concret qui est de mettre au monde un bébé. C’est une douleur qui arrête quand tu n’as pas de contraction. Tu sais, c’était vraiment ça, je n’ai pas de contraction, je n’ai plus de douleur. Ce qui me faisait ressentir la douleur, c’est que j’anticipais l’autre. Fait que là, à un moment donné, j’ai fait ok, mais si je n’anticipe pas la prochaine qui s’en vient, je peux juste respirer dans ce moment-là. Tu sais que j’ai comme toute apprivoiser, je dirais ça, mettons je prenais ma douche, tout ça, mais parce qu’à un moment donné, j’ai eu j’ai eu envie de, j’ai comme crier dans la douleur, mais pas de contrôle, un cri désespéré, là ça m’a fait plus mal, puis là j’ai fait oh ça c’est pas la bonne tactique.
Je me rappelle d’être assis sur la toilette à un moment donné de sentir la contraction, mais en même temps de visualiser mon col s’ouvrir, tu sais puis d’acquérir mon bébé.

Emilie Ouellette

Enfin je me rappelle physiquement là, mon corps faisait comme, je me rappelle avoir pris conscience de ça de l’enfant que non relâche, puis j’étais comme, je dis comme oui, oui, il faut que je fasse oui.
Puis d’apprivoiser cette douleur-là, puis je me rappelle à mon chum, là, tu appelles à ça. Je me rappelle mon chum, ça ne fait pas deux heures. Là, j’étais comme non non, Tu sais moi je là je savais pas comment le dire, je sais pas comment le dire, mais je le sais que ça s’en vient. Fait que go, là, je pense qu’il m’a vu, il a fait à qui là, on a appelé. Là, sage-femme m’a dit est-ce que je peux te parler, tu sais, je vais y parler, mais je pense qu’elle m’a, tu sais, elle a entendu dans ma voix, je peux plus, tu sais, dans le fond, j’ai une contraction, pas rien faire d’autre, je veux pas qu’elle a fait de qui là, c’est comme venez-vous en. C’était l’automne, en fait moi j’ai comme, je ne suis pas habillée, j’ai pas de chaussette, juste une jupe j’ai rien là tu sais c’est juste comme on s’en va let’s go on y va on y va.
Dans l’auto j’ai trouvé ça difficile parce que il faut que tu restes comme un contrôle, que tu as j’ai envie qu’il aille vite, puis tu sais au moins c’était tôt le matin, il n’y avait pas de trafic, il y avait, j’aurais capoté ma vie.

Emilie Ouellette

Mais quand on est arrivé proche de la maison de naissance, moi j’ai commencé à pousser dans l’auto. Là, là, j’ai senti, là, j’ai fait, J’ai enlevé ma ceinture de sécurité, j’ai commencé à pousser, puis là mon et on était à une lumière rouge, puis mon chum m’a fait, oh, tu sais, il n’y a pas d’auto, je pense qu’on va y aller. D’arriver à la maison de naissance, mon chum se stationne, charge de la voiture, je marche, tu es comme vite jusqu’à la maison de naissance, mais je ne suis pas capable de monter, j’ai une contraction, puis je pousse. Je m’accroupis, je dors, je m’accroupis puis je suis comme, puis je pousse.
Je me rappelle d’une fille qui marche sur le trottoir, puis j’ai son regard, puis comme, c’est comme tu es tu correct, Mon chum arrive en arrière, c’est beau, c’est beau.
Les deux sages-femmes qui sortent, je regarde ma sage-femme, c’est comme je pousse, elle fait comme oui, oui, je t’entend, ils m’ont ramassé. On y était par étape, tu sais monter les premières marches, contraction, tu sais comme monter pour s’installer dans la chambre. Puis je me rappelle la rue dans la chambre, je pense que j’ai fait voler tous mes vêtements là, tu sais, c’était comme je voulais plus, je voulais rien parce que ça.
C’est drôle, je le dis parce que quand tu n’as pas accouché encore, tu te dis ben là, il y a des étrangers, ils vont me regarder comment le monde, tu sais puis c’est pas maintenant c’est ben correct là tu sais il y en a qui vont se magasiner comme dans les tops là tu sais. Moi le moindre de mes soucis, il aurait pu avoir l’assemblée nationale live dans la chambre, c’était comme j’accouche, tu comprends, je ne voulais pas un morceau de tissu, c’est comme si j’étais devenue hypersensible, je ne voulais rien.

Emilie Ouellette

Là j’ai commencé à je poussais donc mais mais moi j’ai poussé tu vois la poussée a duré presque deux heures de poussée. Enfin c’est pas parce que je poussais j’étais comme en train d’accoucher. C’était interminable, mais ça me faisait du bien. Moi, la poussée me faisait du bien. Tu sais, c’était comme si ça soulageait, tu sais, mais c’est juste que c’était long. Puis là, c’était comme on va essayer des nouvelles positions, tu sais ma sage-femme, mais on va essayer accroupi, on va essayer assis, on va sur ce petit banc, elle m’a mis comme une ceinture de, tu sais comme pour aider. Il y a eu ben des affaires qui ont été essayées, puis je revenais toujours sur le lit, je voulais revenir sur le lit, puis j’étais correcte comme ça, puis jusqu’à temps que tu sais, à un moment donné, c’est ça, ça arrive, là, je me rappelle, je disais à l’autre, ça change, j’ai là, Ça va te finir bientôt, ça finit tout bientôt. Puis à un moment donné Catherine, elle s’appelle Catherine, elle m’a regardé puis elle a fait, ça va finir, ça va finir.

Emilie Ouellette

Mais elle dit là, comme on arrête de se poser la question, tu sais genre il est quelle heure puis ça va finir. D’ailleurs c’est pour ça qu’il n’y a pas d’horloge dans la chambre de maison de naissance parce que tu n’es pas en train de focuser là-dessus. Puis là, un moment donné, tu sens l’anneau de feu, puis où est-ce que la tête du bébé reste là.
C’est comme si toutes ces étapes-là, je fais comme ok là je sais que ça s’en vient. Puis là, la tête est venue au monde. Puis moi c’est c’est pas tout venu au monde d’un coup là, c’est comme la tête, la façon on attend comme une une autre contraction. C’était toute cette sensation-là aussi d’être comme wow tu sais. Puis je me rappelle que ma sage-femme me disait, mais touche ton bébé est là, ton bébé est là. Et puis moi j’étais comme, ah je je ne comprenais pas qu’est-ce qu’elle me disait. Je ne comprenais pas, qu’est-ce qu’elle voulait me dire.

Emilie Ouellette

Maintenant elle a pris ma main, tu sais, puis j’ai touché la tête, j’ai fait comme c’est concret, c’est vrai, c’est là. Puis la contraction d’après, le corps se tourne, tu sais les pour que les épaules passent dans l’autre sens. Puis là, Elle est venue au monde, puis moi je ne savais pas, on n’a jamais demandé si c’était fille ou garçon, tu sais pendant la grossesse. Je n’ai aucune idée à ce moment-là, je parlais à mon bébé, mais je me rappelle aussi de tout ce moment-là dans C’est là où j’étais juste connectée avec mon bébé, puis on se parlait, tu sais, puis je me disais c’est là, puis ça s’en vient, puis c’est comme si je sentais mon bébé me répondre aussi puis on voyait, on m’a fait vraiment fait ce voyage-là ensemble puis là tout de suite c’est comme j’ai le bébé, c’est sur moi mais j’ai aucune idée puis à ce moment-là je je on truc que je m’en fous vraiment, c’est une fille, c’est un garçon, je suis comme tu sais. Mon chum est debout, puis lui il a vu avant moi, tu sais, le sexe du bébé, puis quand j’ai vu sa face, j’ai tout de suite su que c’était une fille parce que dans la grossesse, pourquoi on était convaincu, les deux on était convaincu que c’est un garçon, je ne sais pas pourquoi on était convaincu de ça. Quand j’ai vu la face de mon chum qui était surpris, genre j’ai fait ah tu sais dans ma tête, c’est sûr c’est une fille puis j’étais comme contente puis j’étais toute là!

Puis tu sais le placenta est pas né encore, tu sais tu as ton bébé qui est là sur mon coeur, c’était comme waouh avec le cordon. Je me rappelle que quand là est venu le temps de mettre au monde le placenta, ah ça c’était tellement soulageant. À ce jour, c’est la sensation de soulagement la plus grande que j’ai eue de toute ma vie. Vraiment, je ne peux pas, il n’y a rien qui peut me dire, tu sais, ah oui, c’était non non non, tu sais une bonne envie de pipi, Non ça n’a rien à voir le placenta qui sort là c’était comme waouh. Ouais puis après toutes les affaires je pense qu’il me faisait peur avant tiens je vais te déchirer, faire caca en même temps. Tu sais toutes les affaires qui nous stressent avant, ça n’a aucun ni sens ni signification ni rien, tu sais puis moi j’ai j’ai j’ai déchiré à mes quatre accouchements mais tu sais, c’est parce que quand tu n’as pas accouché encore tu as l’impression qu’on prend la peau puis qu’on la déchire là-même tu sais mais Mais quand tu accouches, tu ne le sens pas.

Emilie Ouellette

Tu disais littéralement, elle m’aurait dit, tu n’as pas déchiré, je lui aurais fait ok. Elle m’a dit, tu as déchiré, j’ai fait ok. C’est pas une sensation que tu ressens, c’est juste comme c’est elle qui te le dit après. Là bien entendu, tu es anesthésiée pour la réparation puis tout. Juste pour te montrer ma personnalité, tu sais moi tout de suite, c’est comme tout est fait en même temps, tu as ton bébé sur toi, tu es plein d’endorphines, tu es comme plein d’affaires, puis là-dedans on va on va te recoudre en même temps. Je suis gelée, je ne sens rien, je suis gelée, mais moi c’était mon plaisir, tu sais là je savais qu’elle cousait, je lui faisait Ahou! Elle faisait comment Aaawh! Et non, je ne sens rien. Ça j’ai dû faire ça je pense j’ai fait au quatre pour vrai j’ai fait au quatre accouchements. Ça m’a tellement fait rire.
Le peau à peau, l’adrénaline d’être là sur le début, tu sais, la différence entre mon premier puis ma dernière, c’est que la première, on a vraiment appelé tout le monde, tu sais. Puis tout le monde est venu nous visiter et puis tout ça.

Emilie Ouellette

Tu sais après ça on a appris dans la peine d’annonce cette cette première journée-là, il faut que tu dormes, que tu récupères. C’était comme plein de monde, ils visitaient, venaient puis tout ça. Le soir, je me rappelle mon chum était épuisé, couché sur le lit, genre il dormait, Ça t’a fait quoi comme effort, tu dirais comme je suis fatiguée, j’aurais comme ok, mais c’est puis d’être à la maison de naissance, tu sais je veux dire Manger, tu sais j’ai mangé des gaufres après avec plein de fruits puis du sirop d’érable puis du pain doré.

L’aide natale, les aides natales à la maison de naissance pour vrai là, c’est comme on a eu la même aide natale pour les quatre accouchements qui ont été là, tu sais c’est toutes les pensées comme ça, c’est la bienveillance, c’est comment ça fonctionne, c’est d’être là. Tu sais, je veux dire, oui, tu es dans ta chambre, tu es dans ta bulle, mais il y a quelqu’un qui est juste à côté, tu sais, puis qui vient vérifier qu’il vient regarder avec toi, qu’il s’assure que ça va bien. Tu sais le lendemain, je me rappelle avoir été prendre une douche, mais tu es juste seule, Juste me rendre dans la salle de bain, juste aller faire pipi, juste être dans la douche, tout d’abord comme un petit banc dans la douche pour pouvoir rester dans la douche en même temps que tu te laves, puis que mon chum était dehors de la douche avec le bébé, puis que tu sais. Puis tu sais l’utérus, il reprend sa place tranquillement, pas vite, là tu sais aussi, il y a toutes ces affaires-là.

Je me rappelle d’être retournée chez nous. Puis il y a un moment qui m’a marqué avec ma première quand on est revenu à la maison, c’est que ma mère était venue passer une semaine avec nous pour nous aider. J’ai eu la chance de ma mère est venue à chaque accouchement à partir de la première semaine avec nous puis je suis couchée sur le divan tu sais puis je suis juste dans état post-partum là puis ma fille se met à pleurer, tu sais, elle pleure, puis tout ça, puis ma mère elle est là debout avec elle, puis c’est comme elle essaie de la consoler, mais moi vraiment, j’ai comme tout de suite su, tu sais j’étais comme tout de suite su qu’est-ce qu’il lui fallait tout de suite su qu’est-ce qu’elle fallait faire, tu sais puis j’ai dit à maman amène amène-moi là.

Emilie Ouellette

Ma fille, j’ai déshabillé ma fille au complet, je l’ai, je l’ai mis tout nu. J’étais en robe de chambre, j’ai ouvert ma robe de chambre, je l’ai mis en peau à peau. Puis à ce moment-là, je me rappelle de, tu sais, on me rend émotive, je suis émotive à chaque fois, mais j’ai vraiment senti nos coeurs ont commencé à battre en même temps.

Elle a arrêté là de pleurer instantanément puis j’étais comme en fait moi à ce moment-là qu’on est peut-être trois jours post-partum, Je pense que j’étais surtout dans ma tête. Tu sais je venais d’avoir un bébé. Je faisais les choses qu’il fallait faire, mais je n’avais pas senti cette connexion-là. D’amour, mettons. Je savais que je l’aimais et ma tête le savait. Tu sais. Puis là, à ce moment-là, ça l’a fait comme paf.

Emilie Ouellette

Puis j’ai fait comme Ok. Tu sais, puis pour moi, c’était important aussi parce que j’avais tellement peur du post-partum parce que c’est un humain que je ne connais pas. Je ne sais pas si je vais l’aimer. C’était une vraie question puis je trouvais ça plate parce que personne ne me donnait une réponse parce que tout le monde me disait, mais non mais c’est sûr tu vas l’aimer, c’est sûr tu vas l’aimer. Je sais oui mais mais mettons que non, tu sais, mettons que non, mettons que je ne l’aime pas ce bébé-là, mettons que je ne suis pas capable de le sentir pour x raisons, ça se peut. Mais les gens étaient comme non, je ne me sentais pas entendue, puis là, ça m’a pris quand même trois jours avant d’avoir cette connexion-là. Je commençais un peu à paniquer.
Puis là, on est post-partum, Toutes les hormones qui sont contre nous, il y a tu sais toute ça puis puis ça existe là, tu sais je veux dire cette non connexion-là qu’il peut avoir tu sais, fait que le ressentir pour moi ça l’a été comme waouh, mais en même temps ça m’a rappelé que ce n’est pas instantané nécessairement. Ce n’est pas parce que tu es enceinte que tu aimes ton bébé, puis ce n’est pas parce que tu accouches, que tu le vois que tu aimes ton bébé et tout.

Emilie Ouellette

Mais ce que ça m’a permis à ce moment-là, c’est de savoir que oui ça peut s’en venir. Je pense qu’il y a plein de choses qui m’ont aidé aussi là, tu sais le fait que je fasse du peau à peau, que Je sois là que je sois bien entourée que j’ai allaité puis ça l’a bien marché, il y a ça aussi parce que tu peux allaiter puis ça marche pas, puis il y a comme bien des affaires. J’étais bien entourée. C’est ça. Ouais, ça, c’est l’histoire de ma première. Tu imagines-tu juste, je pense que ça fait trente minutes que j’ai raconté juste ma on n’a pas le temps pour dire trois autres.

Annie, ta Doula Ostéo

Je suis intéressée, je suis intéressée. Je suis intéressée aussi que tu me dises comment tu peux continuer à te dire que tu n’es pas bonne pour la gestion de la douleur alors que tu as eu quatre accouchements physio rapides en plus.

Emilie Ouellette

Ah non, maintenant je le suis, non je le suis. Ok. À ce moment-là, je ne savais pas, mais oui, puis rapide parce que tu vois ma plus vieille, ça l’a été en tout quatre heures cinquante. Donc c’est à partir du moment où j’ai crevé la poche des eaux puis qui est venue au monde quatre heures cinquante.
Parce que chaque histoire, non mais pour vrai c’est des histoires qui sont intenses puis on se ramène dedans, mais mon fils lui, mon fils est venu au monde dans une tempête de neige le petit maudit. Puis mon fils pour dire que c’est une surprise. Les autres, c’était des grossesses planifiées dans ce qu’on voulait, je voulais quand même tomber enceinte. Lui, c’était une surprise. Déjà mon rapport avec la grossesse était différent parce que je savais qu’on allait avoir un autre enfant, mais dans notre tête on l’aurait fait un petit peu plus tard.

Emilie Ouellette

Là, le fait d’être enceinte plus tôt m’a aussi amené de la frustration parce que c’était comme ok, mais aurait été mieux un petit peu plus tard. Tu sais, ça aurait été mieux un petit peu plus tard. Il y avait comme tout le temps ça parle. On m’embarque dans le train, à un moment donné tu es enceinte, puis c’est ça que je veux, puis c’est bien correct. Donc une fois, je suis en retard, je suis en retard de dix jours, je pense avec mon fils, je suis en retard de dix jours. C’était correct parce que la date prévue concordait avec notre date d’anniversaire de couple à mon chum puis moi puis là je me disais là là je ne veux pas gérer ça en même temps genre. Tu sais plus on dépassait la date plus j’étais comme c’est correct, on va pouvoir gérer ça plus tard. Quand j’ai accouché cette journée-là, on était allé à la fête des neiges avec ma petite.

Emilie Ouellette

Je bougeais, je voulais vraiment, le but c’est de déclencher le travail. C’était comme ça. Ce soir-là mon chum, ça tu vois c’est le running gag chez nous, mon chum les veilles de mes accouchements, il est toujours parti faire quelque chose. Tu sais, il est allé avec une amie au cinéma. Là, c’était la fête de cette même amie-là. Puis il est parti fêter avec elle. Tu sais quand t’y repense aujourd’hui, ben voyons on était dix jours pour se partir, où était notre jugement jour. Moi j’ai un enfant de deux ans qui est comme surexcité d’avoir mangé du chocolat toute la journée. Puis là elle était dans le parc, elle ne peut pas rien faire, le parc est à côté du lit, j’essaye de m’endormir un peu.

Emilie Ouellette

Il n’est qu’à onze heures et demie le soir, Les contractions partent. Là, je le sais. Là, c’est la reconnaissance de la douleur. Tu sais, l’avant, c’était comme la surprise à découverte. Là, c’est comme I know you. Okay. Je suis en déni de, c’est tu des vraies contractions, c’est peut-être juste non non non tu sais, il fait une tempête de neige dehors, mais je suis comme moi, tout va bien, tout va bien. Je me lève, je vais sur le ballon, j’ai mon ballon, je passe les contractions sur le ballon puis je veux pas déranger mon chum.

Emilie Ouellette

Tu sais je fais comme il est en train d’avoir du fun. Tu sais je fais comme je l’appelle quand même. Je lui dis ça a comme un peu commencé il y a pas longtemps. Tu sais lui il est à Montréal à ce moment-là, on habitait à Laval. Il fallait quand même qu’il vienne me rechercher Laval, puis on retourne à Montréal à la maison de naissance, Côte-des-Neiges. Ok ok ça vient, mais là moi j’appelle ma mère, ma mère t’a pas envie d’appeler à sa sage-femme, je dis là voyons donc dérangeant sage-femme, il est minuit, C’est chien au bois, tu sais. Puis là, ma mère, elle m’entendait au téléphone. Moi, je j’appellerai la sage-femme.

Emilie Ouellette

Je crois qu’il m’a l’appeler. Ma sage-femme, tout le contraire la première fois où moi j’étais comme go faut l’appeler, tu sais moi j’étais comme excuse-moi de te déranger. Mais elle sait que j’ai accouché vite la première fois. Elle dit viens, viens-t’en, viens-t’en. Ok, on s’en va y aller, on va y aller. Oui, je m’en viens. Tu sais, moi, pendant ce temps-là, je prends mes contractions, puis je sens que pour vrai, ça s’en vient. Mais là, j’ai comme mon stress, parce que j’ai un enfant de deux ans, puis dans ma tête, en fait je ne savais pas à ce moment-là que j’aurais pu l’amener à la maison de naissance, puis s’en serait occupé, mais sur le coup, c’est comme qui va s’en occuper. Exceptionnellement parce que moi mon beau-père habite en dessous de chez nous, il n’est pas là, mon beau-frère n’est pas là, toutes les personnes qui étaient comme censées être back-up pour ma fille ne sont pas là.

Emilie Ouellette 

Et là, Mon chum arrive, puis là moi je sens, je fais ouais ok là, là c’est sérieux, il faut partir puis je stresse parce que moi je fais, va chercher le voisin en bas comme l’autre voisin, le voisin va surveiller le temps qu’on rejoigne et puis tout ça et mon chum me fait, écoute-toi pas, je m’en occupe. Puis il est parti, mais lui il a décidé d’aller chercher sa mère. Il ne me l’a pas dit, il a décidé d’aller chercher sa mère qui habite dans la ville, mais plus loin dans une tempête de neige. Moi je suis toute seule, je fais juste un voyant, c’est long, c’est long, puis je sens là que ça s’en vient. Il va chercher sa mère, il revient. Moi là, dans ma tête comme là, on sent, tu sais comme je le sais, je fais go, tu sais. Puis je me rappelle encore du moment où je suis sortie, encore une fois, Pas de chaussettes dans les bottes, pas de manteaux qui attachent pour rien, je peux pas, les gens genre accoucher. Puis je me rappelle très bien du feeling de sortir dehors avec les gros flocons.

Emilie Ouellette

Tu sais c’est une tempête de gros flocons de neige qui tombe. Puis de faire comme c’est quelle belle nuit pour accoucher. Tu sais, j’étais comme c’est la, c’est merveilleux. On embarque dans le char, mais là c’est moins merveilleux parce qu’il y avait vraiment beaucoup de neige, beaucoup de tout. Puis tu vois, l’accouchement de mon fils est rocambolesque parce qu’on arrive à la maison de naissance et on ne peut pas rentrer dans le stationnement l y a vraiment trop de neige, il n’y a pas, on ne peut pas rentrer. Là, on est pogné sur le boulevard en avant, il n’y a pas rien. Moi, je suis comme, il y a trois pieds de neige partout, puis je regarde mon chum, puis je fais comment, je ne sais pas comment y aller. Donc là, mon chum, il dit je vais faire des traces dans la neige, j’essaie de piler mes traces.

Emilie Ouellette

Moi, chum fait des traces dans la neige pour marcher. Tu sais, la maison naissance du boulevard, là, c’est quand même peut-être un bon cinq, 6, dix mètres peut-être pour se faire des traces. Moi j’ai de la neige qui rentre dans mes bottes, j’ai de la neige sur les cuisses comme partout.

Je pousse encore une fois, je suis en train, je pousse, moi j’ai commencé à pousser dans l’auto en arrivant. Et là, j’arrive ma sage-femme, elle n’est pas arrivée encore. Il y a la stagiaire qui est là et la stagiaire me regarde et je vois dans sa face. Ça n’a aucun sens là. Puis là, je suis dans le portique, j’enlève toutes mes affaires, puis je fais, on va monter en haut, je sais qu’on va monter en haut, mais là, j’ai une contraction, tu sais puis elle était comme la pauvre cocotte là était dépassée par les événements. Mon chum peut m’aller stationner le char, j’ai là, qu’est-ce que tu fais là! Il est parti, le lui c’était ça, il était très rationnel. Mon char est sur Côte des Neiges, on va pas le laisser là, moi je suis comme ça en train d’accoucher. Je réussis à monter en haut, tout seul avec la stagiaire, puis je le vois qui a paniqué un peu. Moi, je suis comme en train de gérer mes affaires, puis je fais ça va bien aller, ça va bien aller. Elle est comme, je veux juste que tu saches que, moi j’ai déjà vu un autre accouchement, j’étais là, contrairement à comment j’étais avec ma plus vieille avec elle, j’étais tellement J’ai fait, j’ai dit bon j’ai dit ça pourrait être ton premier accouchement, j’ai dit ça ça va se passer, c’est ça qu’on vit, on vit ça ensemble, c’est ça qu’on vit.

Emilie Ouellette

Là, elle a fait tu vois tu te mets à quatre pattes et puis tout ça. Je me mets à quatre pattes, tout ça, je sur le lit puis elle, elle essayait de ralentir mon travail parce que ça allait vraiment vite. Moi, je l’écoutais parce que j’étais comme ok, mais tu sais, ça allait arriver de toute façon la poche des eaux crèvent, toutes les eaux tombent, tout ça. Ma sage-femme est arrivée à la toute fin. J’ai accouché celle-là, la poussée a été moins longue. Je pense que je suis arrivée à mon souvenir, je suis arrivée à deux heures du matin à la maison de naissance, c’est à deux heures cinquante-trois mon fils cette année. C’est comme rapide. Encore une fois on ne savait pas le sexe non plus, ça a été comme il est sorti, je l’ai sur mon ventre.

Emilie Ouellette

Le souvenir que j’ai de mon coco, c’est je le regardais puis je me disais il est bien beau. Je le trouvais tellement beau. Puis tu sais, pour ouvrir des bébés naissance, ça peut être laid. On le sait, pour ouvrir, tu ne te rends pas compte parce que tu les trouves beau, puis là par après tu regardes des photos.
C’est normal, c’est fripé, c’est étiré, c’est tout ça.
Mais là pour vrai, j’étais là. Là j’arrêtais pas de dire, il est beau, Je pleurais mais j’étais là mais pour vrai il est vraiment beau tu sais c’était vraiment un beau bébé mon fils là il était un beau bébé puis là même quand j’ai regardé les photos après je fais il est encore beau, c’était un beau bébé. Puis on on est là, c’est comme surnaturel, on dort là, puis tu sais, mon fils est né ce matin là, mais le soir j’étais chez nous, puis je restais plus genre seize heures, tu sais puis après ça je suis retournée chez nous. J’ai encore fait la joke de me recoudre tout ça à la stagiaire. Ça j’ai trouvé ça bien drôle la stagiaire pour elle qui capoté ben raide.

Emilie Ouellette

Puis plus tard dans l’après-midi, il y a une autre femme qui est arrivée pour accoucher, tu sais. Puis moi j’étais donc dans une chambre, qui était dans l’autre chambre, puis là c’était fascinant parce que je l’entendais. Elle a accouché, elle était sonnante, elle faisait des bruits. Puis quand elle avait ses contractions, j’avais des contractions en même temps. Celle-là, ça m’a vraiment passé mon corps, c’est connecté à elle parce que tu as encore des contractions après que tu accouches, ton utérus, il revient. Mais quand j’avais des contractions, c’était comme hallucinant. J’étais là waouh, c’est fascinant. À ce jour, je ne sais même pas encore c’est qui qui a accouché en même temps, mais la même journée que moi.

Emilie Ouellette

Je pourrais aller regarder probablement dans le livre des maisons de naissance. La maison de naissance, c’est ce qui compte toutes les photos des bébés, puis je pourrais voir.
On est parti, je suis revenue chez nous, le monde sont venu chez nous, j’ai pris du mot de pomme, on a comme festoyer, puis là j’avais mon bébé, puis j’étais comme waouh c’était, ouais ça c’est l’accouchement de coco, rapide intense, dans une tempête de neige où j’ai eu peur de pas me rendre parce que je poussais encore dans l’auto. Puis tu sais celle-là, je déborde un peu de l’accouchement quand même, mais tu vois, Avec mon fils, notre condition financière familiale à ce moment-là fait en sorte qu’on ne pouvait pas prendre un long congé parentalité. Mon chum m’avait juste eu trois semaines, Puis ça l’a été tough, ça l’a été vraiment difficile que l’attachement s’est beaucoup fait avec moi. Mon fils avait beaucoup de besoins, tu sais d’attachement puis tout ça. Même quand mon chum le prenait, il pleurait, mon fils. C’est comme si c’était juste moi, puis ça là, ça a été tellement lourd à porter parce que j’étais épuisée. Puis il y a plein de sujets tabous là que je me rappelle que je n’ai pas pu parler avec beaucoup de monde, mais je faisais des rêves à un moment donné où je rêvais que je tuais mon bébé.

Emilie Ouellette

Puis ça, c’est super difficile quand tu as ça. Parce qu’à qui tu en parles. Parce qu’à qui tu en parles, ça avoir l’air d’un monstre, à qui tu en parles pour que les gens l’entendent, tu sais puis je me rappelle que ma cousine, celle qui avait accouché avec des une salle chambre, je pense que c’est la seule qui a su entendre puis je m’en vais que je pleurais puis je disais mais ça ne t’inquiète pas parce que c’est sûr que ça inquiétait les gens. Si ça inquiète les gens quand tu dis je rêve que je suis mon bébé parce que je ne suis plus capable. Avec raison, je comprends.
Puis elle m’a dit, je lui ai dit, mais ça t’inquiète pas, tu sais, mais tu es là, zéro parce qu’elle dit, de un tu m’en parles, tu sais, le fait que tu en parles, On est là, on met des affaires en place. Puis elle dit, c’est les hormones, c’est normal. Mais oui, il faut prendre en charge. J’ai comme été accueillie là-dedans.

Emilie Ouellette

Je me rappelle que c’est aussi à ce moment-là, j’étais avec mon chum là. C’est comme là, il a bu, là il est, tu sais, tout est correct. Et là, tu le prends, puis je m’en fous à quel point il pleure, tu es son père. Il a fait cette connexion-là avec lui parce que là moi j’ai besoin de juste être tout seul. Mon chum l’a pris, mon bébé s’est mis à pleurer, puis mon chum, je l’ai entendu marcher du salon jusqu’à la porte qui était fermée. Je me rappelle d’être, et si il ouvre la porte là. Puis c’est drôle parce que après mon chum il m’a dit effectivement, tu sais, je vous impuissant, un béb qui pleure là, tu sais. Puis tu sais que la solution, c’est de le mettre dans les bras de ta mère, puis va être soulagé, puis réconfortant, puis il était devant cette porte-là, puis Mon chum a pris la décision à ce moment-là, il a fait non. Il a regardé mon fils, il a dit là comme je suis ton père, je sais que c’est différent, Mais c’est nous deux là. C’est nous deux.

Emilie Ouellette

Puis il est reparti, puis je pense que son attachement avec lui, il s’est fait à ce moment-là. Je pense. Des fois, je regarde aujourd’hui beaucoup de familles, puis c’est vrai que ça va souvent retomber sur la mère parce que la mère, elle a un plus long congé parental. Elle va avoir un attachement qui va se faire peut-être plus rapidement parce que le nombre de temps qu’elle passe avec, mais moi je pense que mon chum a fait consciemment ce choix-là à ce moment-là. Je pense que les parents doivent aussi faire consciemment ce choix-là parce que c’est plus difficile pour eux parce qu’ils l’ont pas eu à l’intérieur d’eux, ils n’ont pas. Fait qu’à un moment donné il faut que tu fasses consciemment le choix de dire je vais faire mon attachement puis il faut le faire. Ça peut changer, ça peut être différent de personne en personne, mais c’est ça, mais il faut leur donner les outils puis il faut qu’on voilà deux sur quatre.

Annie, ta Doula Ostéo

Oui deux sur quatre. Dans le prochain épisode, on continue notre périple avec Émilie. Tu pourras y découvrir la naissance de ces troisième et quatrième bébés. D’ici là je te propose de visiter la page de l’épisode dans laquelle tu trouveras les informations en lien avec Emilie Ouellet. Tu pourras entre autres y découvrir ses livres et le lien vers son Patreon. J’ai également mis le lien vers le film Orgasmic birth dont Emilie nous parle dans l’épisode. Il est possible de le louer ou de l’acheter si tu as envie de le regarder. Tu peux également me rejoindre dans les onze clés pour une naissance facilitée, une préparation virtuelle extraordinaire que je t’offre en mode gratuit.

Annie, ta Doula Ostéo

Ce sont des clés réelles, des clés pratico pratiques que tu pourras mettre en place très rapidement dès les premières contractions. Et si tu es dans ton troisième trimestre ou carrément en post-natal, je t’invite à rejoindre dans l’atelier les superpouvoirs de ton bébé. Les clés les plus importantes en lien avec la motricité libre, les réflexes primitifs, la plagiocéphalie, le sommeil, le tummy time, tous les éléments vraiment importants. On en parle dans cet atelier gratuit pour t’inscrire à l’un ou l’autre, tu peux simplement aller dans la page de l’épisode ou dans la description pour avoir les liens. Je te souhaite une journée magnifique et magique et j’ai déjà hâte de te retrouver dans le prochain épisode pour la deuxième partie de la savoureuse rencontre avec Émilie Ouellette.