podcast enfanter librement

Aujourd’hui, je te propose un délicieux moment partagé avec Margot qui a un tout petit bébé de deux semaines dans les bras. 

Elle nous raconte la naissance de sa troisième merveille qu’elle a accueillie elle-même lors de sa venue au monde. 

Elle nous parlera également de la pression qu’elle a vécue en lien avec la fameuse date probable d’accouchement puisqu’elle a donné naissance à presque 42 semaines à ses trois enfants.

LES ASTUCES QUE MARGOT A UTILISÉES POUR JONGLER AVEC LA DOULEUR

  • Bain

  • Dattes

  • Déclenchement naturel

  • Formation OPALEO

  • Huile de ricin

  • Massage du périnée

  • Peigne

  • Respirations

  • Teintures mères

  • Tire-lait électrique

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Sujets abordés dans cet épisode

  • Délivrance, naissance du placenta

  • Utilisation du peigne

  • Périnée

  • Placenta

  • Positionnement du placenta – Haut – Bas – Avant – Arrière

  • Placenta lotus

  • Vernis

Interventions dont il est question dans cet épisode

  • Antibiotiques (streptocoque B positif)

  • Examen du col de l’utérus

  • Rupture artificielle des membranes

  • Streptocoque B

  • Stripping (décollement des membranes)

  • Le stripping est-il douloureux?

  • Accès veineux

Transcription de l'épisode

Aujourd’hui, je te propose un délicieux moment partagé avec Margot qui a un tout petit bébé de deux semaines dans les bras.

Elle nous raconte la naissance de sa troisième merveille qu’elle a accueillie elle-même lors de sa venue au monde.
Elle nous parlera également de la pression qu’elle a vécue en lien avec la fameuse date probable d’accouchement puisqu’elle a donné naissance à presque 42 semaines à ses trois enfants.

Margot Saunier
C’est mon accouchement le plus facile mais le plus difficile émotionnellement. Je pense que ça m’a fait réaliser plein de choses. C’est comme si pour les deux autres, il y avait cette puissance d’enfanter qui m’a animée après. Et j’avais surfé vachement la turbulence, je l’ai fait de manière physio comme je voulais.

C’est comme si je m’étais déçue. Il a comme fallu avec Alex, mon amoureux, que je réécrive un peu mon histoire d’accouchement. Il m’a dit, tu as été extraordinaire, tu as été super, c’est l ‘accouchement où tu as le mieux géré. Tu étais la reine de la contraction.

Mais moi, je n’ai pas vécu ça de la même manière. Et pourtant effectivement avec le recul, je peux dire, que c’est l’accouchement entre guillemets le plus facile physiquement que j’ai eu. Donc c’est marrant.

La troisième grossesse, ça a été la grossesse la plus compliquée émotionnellement.

Une première grossesse, on n’a que soit à s’occuper. La deuxième, il y a le bébé, l’enfant qu’on a, puis la grossesse.

La troisième, il y a le reste de la vie, les enfants et tout. Je pense qu’il y a vraiment l’état dans lequel tu arrives à l’accouchement après ta grossesse

impacte énormément en fait le filtre que tu vas avoir par rapport à ça. Puis c’est une grossesse où j’ai eu extrêmement peur d’accoucher prématurément parce que justement j’ai demandé tellement à mon corps et à ma tête que je me disais c ‘est pas possible je tiendrai jamais et là j’accouche à 41 plus 5 et j ‘accouche avant 3h30 donc à 30 minutes après ça aurait été 41 plus 6 tu vois on était vraiment sur la fin de la fin de la fin.

Enfin personne n ‘y croyait que j ‘allais accoucher quasiment au terme finalement et moi non plus en fait donc je pense qu’il y a eu ça aussi ce moment mais en fait c’est pas possible puis tout le monde me disait le troisième tu vas voir le troisième accouchement c’est soit l’un soit l’autre soit c’est très court soit c’est très long mais moi j’avais déjà eu deux accouchements surtout le deuxième qui avait été très long.

Et les sages-femmes m’avaient dit, « ton deuxième accouchement ressemble à un troisième.» Ça part quand même assez bien, puis finalement il y une énorme longueur et tout, puis le bébé était en postérieur, c’est un gros bébé, donc il y a plein de choses qui ont expliqué que c’était très long, mais elles m’ont dit que ça ressemble à un troisième. Donc ce qu’on me disait un peu à demi-mots c’était, mais t’inquiète, le troisième ça va démarrer vite, ça va être super vite, ça va être génial, tu vas avoir ton accouchement un peu express. Mais ça ne s’est pas du tout passé comme ça.

Le fait de ne pas savoir aussi sur quel pied danser, d’être un peu dans le ok, je vais accoucher peut-être plus tôt, finalement j’accouche hyper tard, la grossesse qui a été plus difficile… En fait, je vais te dire, pendant l’accouchement, j’ai été tannée. À un moment donné, j’y allais… ça suffit, j’en ai marre d’avoir des contractions. J’en avais pas marre parce que j’en avais… J’arrivais plus à gérer la douleur. C’était juste pour… Est -ce qu ‘on peut juste accélérer un peu les gars, pour que le processus, tu vois, se lance?

C’est ça, je pense que j’avais tellement envie de rencontrer ce bébé et que je gérais quand même assez bien les contractions, j’avais juste envie que ça avance. Donc en fait, je suis vraiment tannée. C’est vraiment ça, j’en avais juste marre. Donc après, j’ai beaucoup culpabilisé une fois qu’elle est arrivée, je me suis dit, mais tu n’as même pas profité de cet accouchement-là comme tu aurais pu. Et en même temps, si, j’ai profité parce que j’ai parlé pendant tout le temps.

Pendant tout l’accouchement je lui parlais, quand j’avais une contraction qui appuyait bien sur mon col, je disais: «bravo mon bébé super, oui, ouvre le col.» Je lui parlais beaucoup beaucoup. On a fait de l’haptonomie pendant cette grossesse. Des fois je mettais même ma main au niveau de ma vulve, au niveau de mon col… Enfin ce n’était pas vraiment mon col, mais moi j’imaginais que c’était mon col en lui disant c’est bien, viens par là, c’est super, appuie bien. J’ai été hyper connectée avec elle pendant tout l’accouchement.

La fameuse pression de la date probable d’accouchement, Margot. Oh mon Dieu! Je te dis ça puis ça me rend émotive parce que je repense dans quel état tu étais dans les jours précédant la rencontre avec ton bébé. Comment tu as fait pour te rendre à presque 42 semaines? Et comment tu as fait pour jongler avec toute la pression qui venait de partout autour de toi?

C’est la troisième fois que je le fais, en plus. La première fois pour ma fille, ça a été pour accepter… Je pense que j ‘ai dû faire le deuil de mon accouchement physio. J’ai beaucoup pleuré. Je me suis dit non, c ‘est pas grave. Tant pis pour l ‘accouchement physio, je vais être déclenchée. L’important, c ‘est le bébé qu’il soit en bonne santé etc. Puis finalement avec les sages-femmes , on avait fait un marathon, j’avais bu des lactées, j’avais fait du tire-lait, j’ai monté les escaliers, on a fait le stripping, l’amour, les dates, l’acupuncture, tout ça. Et puis ça a marché. Donc les deux fois d’après, je savais qu ‘il y avait une manière naturelle de déclencher.

Je me disais: “tant pis pour le déclenchement”, mais on va le faire selon mes termes. Et ça, ça m’a vachement aidée à accepter la pression autour. Parce que c’est vrai, tu arrives à l’hôpital, le premier moniteur que j’ai fait à l’hôpital, on était à 41 semaines plus 3 jours. Le médecin m’a parlé cinq fois: “là il faut que vous preniez rendez-vous pour le déclenchement”. J’étais à wô wô, on est à 41 semaines plus 3 jours, s’il vous plaît, laissez-moi respirer. J’ai un suivi sage-femme, c’est mon troisième. J’ai tout le temps accouché “physio” par voie basse. Ne venez pas m’embêter. J’avais cette confiance parce que je savais aussi que ça avait déjà marché deux fois en fait de déclencher… C’est un déclenchement quand même, mais au moins “c’est naturel”. Enfin c’est naturel… On essaye de respecter le plus possible la physiologie dans ce déclenchement-là. Donc je pense que c’est ça qui m’a énormément aidée à me dire: “on va dépasser, ce n’est pas grave”.

Et le moniteur à l ‘hôpital il est quand même bien parce qu’on te dit que le bébé va bien et que t’as assez de liquide amniotique.

Donc ça c’est aussi rassurant. Je pense qu’il y a tout le temps un peu le côté que j ‘ai beaucoup eu pendant cette grossesse. Est -ce que mon corps va me lâcher? Est-ce que je lui en demande beaucoup ? Et est-ce que je vais être… Est-ce qu’il va être capable de rester… Enfin de… Est-ce qu’il va être capable d’enfanter lui-même. Enfin tu vois, d’enfanter lui -même et tout le machin. Et là le fait de faire ce check à l’hôpital, je pense qu ‘il y a aussi une manière positive de se dire, ouais trop cool, j ‘ai assez de liquide, le bébé va bien.

Ça m’a donné confiance aussi en me disant, en fait moi j ‘ai un corps qui fait des bébés. Je pourrais les mettre au monde à 43 semaines et c’est comme ça. Puis après aussi mes deux derniers accouchements, la sage-femme regarde le placenta, elle regarde si tout le placenta est sorti, puis elle regarde l ‘état du placenta. Et j’ai jamais eu de placenta calcifié alors que j’accouchais tu vois à quasiment 42 semaines, j ‘ai accouché 41 plus 5, 41 plus 6, 41 plus 4. Donc on est vraiment sur du 42.

Et à chaque fois, je me disais, il n’y a même pas un début de classification. Donc, pour vraiment dire, pour répondre à la question finale, mon corps est tout à fait bien et je peux avoir confiance dans mon corps. Ça m’a vachement aidée.

Est-ce qu’il y a des choses que tu as mises en place concrètement? Je me souviens, la veille de ton accouchement, on s’est parlé. Et c’était difficile pour toi. Qu ‘est-ce que tu as fait concrètement pour celles qui nous écoutent et qui vont se retrouver exactement dans cette situation-là? Parce qu ‘il y en a beaucoup.

Oui, il en a beaucoup. J ‘ai écrit beaucoup à mon bébé et j’ai fait de la méditation. C ‘est la méditation que tu m’avais suggérée. Ça m ‘a vachement aidée à me recentrer effectivement sur ce bébé. C’est vrai qu’en plus là, comme c ‘était le troisième, on se disait, bon, alors les enfants à la garderie, à quelle heure ce serait mieux d’accoucher ? Parce qu’à un moment donné, tu pars dans ta tête, puis là, c’était par rapport à la garderie et par rapport à la garde des enfants, mais je veux dire, effectivement, quand on est rendu à 41 et plus, je veux dire, on est tout le temps dans notre tête, donc en fait, ça marche pas puisqu’il faut effectivement se ramener à notre cerveau mammifère. Donc, ouais, la méditation et écrire au bébé. Et écrire au bébé, ça m ‘a vachement fait du bien parce que…t’écris vraiment tout ce qui te passe par la tête, donc tu pleures, tu sais, tu libères aussi des choses, des peurs et des angoisses. Donc, oui.

Est-ce que tu as gardé ces lettres-là pour Eléonore?
Oui, oui, oui, oui, je les ai gardées. J ‘ai fait ça pour les trois j’ai un carnet par enfant. J’écris des petits mots de temps en temps. Au début. j’ai écris beaucoup quand ils viennent de naître, puisque tu dis « Ah, vous êtes tellement beau, c’est incroyable, merci, la vie, c ‘était plein de repus gratuits », puis après ça s ‘est passe, mais je me dis que ce sera… Un beau cadeau qu’ils auront après. Car quand ils seront plus vieux, ils auront des lettres d ‘amour.

Raconte -nous la naissance de ta belle Éléonore d’amour.
Donc, à 41 plus 3, on a fait un stripping quand même avec la sage-femme. Donc, on a fait le monito, ça allait bien, mais on a quand même cette échéance qui est de 42. Donc, à 41 plus 3, on a fait un stripping qui n’a pas du tout marché. Je veux dire, qui a été extrêmement douloureux d’ailleurs parce que j ‘étais ouverte à un et le col n’était pas effacé, enfin il était très peu effacé donc plus le col est fermé et moins il est effacé, plus ça fait très très mal. Mais j’avais des contractions quand même depuis longtemps, puis c’était quand même des contractions qui étaient, c’était pas des contractions qui étaient pas douloureuses. Je sentais que, clairement ça ne travaillait pas sur le col mais je sentais quand même que c’était quand même douloureux. Le mardi on a fait le marathon de sage-femme, donc là on a fait du tire-lait, des lactées et j’ai monté un million de marches d’escalier. Et ça c ‘est super parce que le suivi sage-femme me permet de faire ça. C’est sûr que quand tu es à l’hôpital, je pense que ce n’est pas possible de faire ça. Et on avait ça le matin. Et l’après-midi j’ai commencé à avoir des contractions mais c’était vraiment délir. Je pense qu’avec ça on a déclenché un peu la latence. Donc il y a eu cette latence qui a duré finalement tout l’après-midi, toute la nuit. Donc, très fatigant parce que t ‘as 3, 4 contractions par heure, mais la nuit aussi… Tu dors, mais en même temps t’es réveillée par tes contractions. Donc une latence très longue. Et pour ma fille, pour le premier, quand j’avais fait ce marathon-là, la nuit, le travail avait quand même bien avancé. Ça avait commencé. Donc là, moi, je m’attendais, tu vois, un peu à ça, à me dire, bon ben c ‘est super.

Parce qu ‘on a refait un stripping de l ‘hernie aussi, pardon. Donc on a fait stripping de l ‘hernie, et mardi après avoir bu et fait un million de trucs. Enfin en fait, c ‘était de la latence mais ça n ‘a pas enclenché. Donc ce qu ‘on s ‘était dit, c ‘était que le mercredi matin, on allait boire de l ‘huile de ricin. Donc l ‘huile de ricin, ce principe, je sais pas si tout le monde connaît, l ‘huile de ricin c ‘est un laxatif.

Donc l ‘idée c ‘est que comme ça va faire contracter finalement les intestins, je pense que c ‘est ça, ça fait contracter tout le bassin. Et donc ça c ‘est censé bien déclencher le travail. Avant de cette vidéo toilette quand même il faut le dire, donc il faut quand même être prêt à faire ça. Et c ‘est extrêmement dégueulasse. C ‘est très très très très très mauvais. Parce que c ‘est de l ‘huile, donc il faut manger ça avec des trucs un peu flappaces.

Donc on a fait ça et tu vois ça pour moi c ‘était vraiment dans la tête, je me disais ah ça sera le dernier dernier dernier dernier recours. Sauf que j ‘étais comme dans ma tête en train de me dire ok là on est mercredi, demain le jeudi je vais être déclenchée à l’hôpital parce que là on sera à 41 plus 5 justement. Puis c ‘était le suivi de rendez -vous. Voilà ils ont tellement de faire, enfin même s ‘ils n ‘ont pas me déclenché ça va tellement être l ‘enfer de dire, de refuser puis de quitter.

À chaque fois t ‘as quand même le stress de dire ok il y a trois jours j’avais assez de liquide est-ce qu’aujourd’hui j’en ai assez aussi donc tout ça ça commençait à remonter je me disais aussi ok si jamais j’attends le rendez-vous qui sera jeudi le temps qu’on déclenche je vais être déclenchée vendredi ou samedi là qu ‘est-ce qu’on fait avec les enfants qui ne sont plus à la garderie tout ça donc encore une fois énormément dans ma tête et je pense que c’est ça que j’ai beaucoup regretté aussi après coup. Malgré que tu vois tout ce que j’ai mis en place, d’écrire au bébé et tout ça, après coup je me suis dit, ah putain, t’aurais pas dû, t’aurais dû garder ton goût en fait. Mais bon, à la fin tout s’est bien passé donc on est quand même très reconnaissants et tout. Donc j ‘ai pris de l’huile de ricin le matin et j ‘ai commencé à avoir des fortes contractions vers midi, midi ,1 heure. En fait c’est ça qui a fait partir le travail. Vraiment.

Et de midi jusqu ‘à 16h à peu près, j’ai géré mes contractions. J’étais dans ma petite chambre, dans mon petit nid que j ‘avais fait pour le bébé et moi. Je savais là où je voulais accoucher parce que le projet c ‘était que j ‘accouchais à la maison. Donc j ‘avais tout préparé, ma petite chambre. Donc j’ai géré toutes mes contractions, etc. Puis je sentais vraiment que ça montait en intensité.
Et en fait, c ‘est vraiment à ce moment-là qu’à chaque contraction, je disais « bébé c’est bien, descends, appuie sur mon col, on est une belle équipe, bravo, encore une.» Je pense que j ‘étais vraiment dans l ‘accueil des contractions. Il y a toujours deux manières de vivre la contraction, soit tu résistes, soit tu l’accueilles. Il y a une des deux qui est plus agréable, clairement, c’est d’accueillir. Ça marche pour tout dans la vie en vrai, mais particulièrement pour les contractions.
Et à 16 heures, je savais que mon amoureux allait bientôt aller chercher les enfants à la garderie. Là, je l ‘ai appelé, je lui ai dit, je pense qu ‘il faut appeller la sage-femme. C’est la fin de sa journée pour qu’elle passe, qu’elle voit. Mais je pense que le travail est quand même bien lancé. Donc la sage-femme est arrivée vers 17 heures, juste avant qu’il aille chercher les enfants à la garderie. Et là, tu vois, j ‘étais déjà à 6 centimètres.Donc les contractions de l’huile de ricin avaient été hyper efficaces en fait.

Et dis-moi, quand on prend de l’huile de ricin concrètement, est-ce qu’au début tu vas beaucoup aux toilettes et à un moment donné ça s’arrête ou tu continues à avoir la diarrhée tout au long?
Non, pas du tout. Tu te vides, mais tu vas aux toilettes à peu près trois fois, pas plus, non. Enfin, je pense que oui, c’est ça. Moi, je suis allée trois fois, tu te vides.. Et après, en fait, t’as plus rien. Puis, c’est sûr que pendant le travail, moi, j’ai pas trop mangé. J’ai bu beaucoup d ‘eau, mais tu sais, j’avais pas très faim. Donc, j’ai pas réactivé finalement mon système digestif.

Et est-ce que les contractions, par rapport à tes autres naissances où il n’y a pas eu d’huile de ricin, avais-tu l ‘impression que les contractions étaient plus fortes même par la suite ou une fois qu ‘elle a fait son effet tu retombes dans ta physiologie normale finalement?
Je pense que tu retournes dans ta physiologie normale quand même. Mais je pense que je ne suis pas non plus un très bon exemple parce que pour mon fils on a déclenché le travail en perçant la poche des eaux parce qu ‘elle était un peu fissurée, on pensait qu ‘elle était un peu fissurée. Donc dès le début j ‘ai eu de grosses grosses grosses contractions. Et pour ma fille, c’était le premier et on a aussi percé la poche des eaux finalement, quand même, à un moment. Et je ne me souviens plus de ces contractions-là en fait. Donc peut-être qu’elles sont un peu plus douloureuses que des contractions qui se mettent en place tranquillement. Mais je pense qu’à un moment donné, c’est juste… Tu reviens dans ton corps donc ouais je pense que tu récupères… je ne pense pas que l’intensité soit énormément plus importante.

Ouais c’est ça donc là la sage-femme arrive donc on est assise c ‘est super. J’avais le streptocoque B, j’étais positive au streptocoque. Donc on a fait, elle a placé la perfusion pour faire une première dose. Pour le streptocoque B il faut avoir deux doses à quatre heures d ‘écart pour que le bébé soit protégé par les antibiotiques donc elle me met ça, elle me met la perfe etc. Puis Alex est parti chercher les enfants. Quand les enfants sont revenus, je pense que ça m’a fait un peu sortir de ma bulle quand même parce que les enfants sont à la maison, tout ça tout ça mais j’ai été prendre un bain pour me calmer un peu et puis je suis restée un peu dans le noir comme ça dans le bain. Les enfants ils sont là mais ils te sautent pas dans les bras non plus, ils veulent te faire plein de câlins etc. Donc là j’ai dû être dans le bain à peu près 20-30 minutes mais bizarrement le bain ça m’aidait pas. J’étais bloquée, j’arrivais pas à bouger, ça marchait pas, c’était pas terrible. Donc j’ai fini par sortir.
Là les enfants étaient dans le salon avec Alex, moi je suis retournée dans ma petite chambre etc. Donc je continue à gérer les contractions. Et là ma sage-femme, Sylvie , donc il devait être 18h, un truc comme ça, va appeler la deuxième sage-femme et l ‘assistante natale parce qu’elle est à 6 à 16h, les contractions sont efficaces.
Ça va y aller. Et elle dit même à Alex, «moi je pense qu’avant 21h, le bébé il est né, tout va bien aller» et tout. Donc Alex lui, fait la routine avec les enfants, il les couche et il se dit, et en fait les enfants ce soir -là évidemment ne voulaient pas dormir, c ‘est un petit peu normal. Donc Alex lui était persuadé qu ‘il était en train de louper la naissance de son enfant, puisqu’il est sorti de la chambre après 21h.
Et vers 20 heures, elle est revenue vérifier, puis là on était à 8 cm. Et donc c ‘est pour ça aussi qu ‘elle disait, d’ici une heure, enfin, ce sera fait. Sauf qu ‘à 22h30, on était encore à 8. Là, ça bougeait pas. Mais je le sentais. En fait, on a revérifié à 22h30 ce que je disais. J’ai dit à la sage-femme, mes contractions elles sont pas efficaces. Ça marche pas. Parce qu ‘à un moment donné, tu le sens.
Tu sens quand la contraction elle appuie bien sur le col et tu sens quand la contraction, c’est juste une contraction mais ça marche plus quoi. Et, c’est finalement entre je pense 19h et 22h30 où c ‘est pour ça que je disais j’en ai marre. Je suis tannée de… Je suis dans mes contractions, je suis dans ma douleur, j’essaye de déconnecter avec le bébé mais je comprends que ça n’avance pas. J’essayais de changer de position, ça marchait pas, le bain tu vois ça n’avait pas eu d’effet.
En fait, avec le recul, je pense que ce qui s’est passé, c’est qu’il y a eu les enfants qui, évidemment, sont arrivés, donc je pense que je suis un peu sortie de ma bulle. Et l’huile de ricin avait quand même arrêté de faire son effet. Et en fait, chaque accouchement, à chaque fois, on a toujours un peu plus poussé le déclenchement. Donc finalement, vers 22 heures, 22 heures 30, on a percé, on a rompu la poche des eaux pour accélérer le travail.
Et là, une fois que par contre, la poche des eaux est percée, les contractions augmentent en intensité. Et tu vois, pour les deux autres, j’avais vraiment vu la distinction entre j’ai une contraction, je pousse. Là, il n’y a pas vraiment eu de différence. Ça a vraiment été juste un continuum. Et à un moment donné, je me suis dit, ah mais là je suis en train de pousser. Parce que justement les contractions se sont tellement intensifiées que ça y est, en fait elle était là, tu vois la tête. Et donc voilà, on me rompt les membranes, puis là Alex était sorti de la chambre puisque ça y est, il était avec moi. Et je pense qui y a un truc aussi à dire pour cet accouchement, j’ai été très très seule en fait, parce que tout l’après -midi, Alex était au travail, après il est allé chercher les enfants.
Et la sage-femme elle me disait que t’étais tellement indépendante dans la gestion de ta douleur que j ‘avais pas du tout besoin d’être à côté de toi et de te dire « allez Margot encore, c’est super ». Et effectivement tu vois j ‘étais dans mes endorphines, j ‘étais dans mon truc, j ‘avais ma petite gourde quand j ‘avais soif, je me prenais un peu d’eau, genre j’embêtais personne quand même. Et même à la fin j ‘entendais les sages-femmes qui étaient dans la cuisine et qui se marraient. Je pense que j’étais dans le conflit, j’étais là « j’en ai marre, faut que ça avance ! »

Elles se marraient et tout, c’était super parce qu’en fait c ‘était très joyeux. Moi j ‘aurais bien aimé ça moi aussi. Moi aussi je voulais aller me marrer dans la cuisine. Et donc voilà, on ouvre la poche des eaux et là c’est ça. Donc là le travail s’intensifie effectivement énormément. Et ce que les sages-femmes pensent c’est qu’elle n’est pas en postérieur mais elle a quand même fait le grand tour. Donc c’est aussi pour ça que finalement pendant les trois heures là où il s’est rien passé, en fait c’est parce qu ‘elle faisait le tour et finalement sa tête n’appuyait pas vraiment bien, pas correcte, elle appuyait pas assez bien sur le col, donc les contractions n’étaient pas efficaces. Donc on pense que c ‘est ça qui s ‘est passé en fait.

Et pendant tout ce temps-là, Margot où c’est long, quand même plus long que ça à quoi tu t ‘attendais. Est-ce qu ‘il y un moment donné où la sage-femme arrive pour te dire il va falloir transférer, ça fonctionnera pas? Est-ce qu’il y a un moment donné où il y a quelque chose qui monte de cette nature-là, où tu restes dans la confiance malgré le fait que tu es tannée?

Je suis tannée. Je reste dans la confiance parce que je sais que j ‘ai encore la rupture des membranes. Tu vois? En fait, le fait de savoir aussi c’est quoi les prochaines étapes qu ‘on peut faire pour déclencher naturellement ça me sécurisait. Et puis la sage-femme elle me l ‘a proposé avant de rompre les membranes et je disais bah non, quand même pas. Laissons quand même… Donc j’étais tannée mais je voulais pas non plus rocher, tu vois, le processus. C’était juste que je te connais à l’intérieur mais je lui disais non, non, on lui laisse le temps, bébé il va arriver.
Parce qu’une fois qu’on rend les membranes, c ‘est sûr qu ‘on met du stress sur le bébé. Enfin c’est plus la même chose quoi. Mais là effectivement, le fait de comprendre aussi que mes contractions marchaient plus. Que rien n ‘avait bougé, là je commençais à m ‘épuiser aussi quand même puisque j ‘avais des contractions qui déjà… La nuit d’avant j ‘avais des contractions avec cette latence qui a été longue. Donc à un moment donné, il faut se dire, là il faut y aller.
Juste un petit truc pour le Strat B, c ‘était une grosse déception d ‘avoir le Strat B, de devoir prendre des antibiotiques, que le bébé ait des antibiotiques alors qu ‘il n’est même pas encore sorti de mon ventre, ça c ‘était très très très angoissant. Mais l’avantage d ‘avoir une perfusion,c’est que quand on est fatigué, on peut nous mettre un peu de sucre, un peu de glucose et tout. Donc on l ‘a fait là pendant l’accouchement. À un moment donné, là, j ‘avais pas mangé depuis déjà le matin. Il y avait eu l’huile de ricin et tout, donc l ‘hydratation c’est chouette, mais c’est bien aussi d ‘avoir un peu de sucre dans le corps quand même, même si notre corps est extraordinaire. Il faut quand même juste donner un peu de carburant. Donc, pour les autres mamans qui ont le strat B et qui disent « Oh là là, c ‘était pas du tout dans le projet, c’est pas ce que je voulais », empathie à 1000 %.Mais en même temps, il aussi du positif au fait d’avoir cette perfusion. Donc, toujours se dire qu’il y du positif dans tout.

Et dis-moi, être toute seule pendant le travail, ça peut être un avantage parce que certaines femmes qui vont apprécier pouvoir être dans leur bulle, il y en a d’autres qui vont vivre ça difficilement. Toi, avec le recul, est-ce que ça a été un cadeau pour toi, cette solitude-là? Ou au contraire, avec le recul, tu dis « Ah, j’aurais aimé que ça soit autrement»?

Un peu des deux. Un peu des deux. C ‘était un cadeau parce qu’effectivement, moi, quand on vient me faire des petites caresses et tout, c ‘est pas trop mon truc. J’avais pas très envie qu’on me touche là pendant les contractions parce que j’ai bien géré. J’étais dans moi quoi. J’étais dans mon truc. Mais c ‘est vrai qu’avoir quelqu’un qui est quand même là avec toi puis qui vit quelque chose, enfin qui vit cet attachement là aussi. C’est chouette. Et des petits mots d’encouragement, c ‘est sympa aussi. Et à un moment donné, il y a une des sages-femmes, la deuxième sage-femme, qui est venue dans la chambre et elle a dit un truc. Elle a dit, «oh t’as vu comme elle est trop belle en ce moment.» Et elle parlait de moi à l’autre sage-femme. Et ça m’a fait tellement de bien. Parce que t’es quand même hyper vulnérable.
Tu es toute nue à te balader dans ta chambre et tout. Tu ne vois pas ? Et là le fait qu ‘elle ait dit ça, ça ne m ‘était pas du tout adressé. Mais même si, ça m’a fait vachement bien finalement. Et tu vois, c ‘est resté… Enfin ouais, c ‘est resté hyper longtemps. Bref. Donc oui, en fait. Avec le recul, après coup, je me suis dit, ah, j ‘aurais peut -être aimé. Ouais un petit peu plus, un peu moins seule finalement. Et en même temps c ‘était un cadeau aussi parce que j ‘étais bien avec… En fait j ‘en avais pas besoin mais j ‘en avais un tout petit peu quand même. Super. Quand j ‘ai commencé à sentir que la poussée et les contractions étaient un peu mélangées…j’étais sur mon lit à quatre pattes et j ‘étais en fait adossée sur mon ballon donc j ‘étais… c ‘était un pseudo quatre pattes finalement. Il y avait Alex qui était devant moi puis la sage-femme qui était derrière à côté de moi donc c ‘était une bonne position pour que le bébé puisse passer dans le bassin et tout.
Souvent sur les réseaux sociaux, on voit des femmes qui donnent naissance et la majorité d ‘entre elles sont en partie habillées. Elles ont par exemple un soutien gorge ou un haut de costume de bain. Et ça arrive de plus en plus souvent que dans les cours prénataux ou dans mes rencontres avec mes clients, les femmes me posent la question à savoir, mais là, est-ce qu’il faut que je sois habillée? Et je leur dis, bien non, les seules qui sont habillées, ce sont celles qui se font filmer. Est-ce que j ‘ai raison, Margot?

Oui, tu as raison.

À partir du moment où je suis dans le bain, ce qui est une étape assez classique, hop ça y est, après on est nu. Et de toute façon, à partir du moment où la sage-femme commence à t’examiner, ou le médecin, ça y est, tu enlèves tes vêtements. Et un soutien-gorge, ça doit être tellement désagréable de se sentir comprimé à ce niveau-là, surtout qu’on a besoin de respirer. Nature peinture!

La nudité, elle fait vraiment partie de la naissance. C’est drôle parce que ma fille qui a 4 ans, quand on lui parlait du bébé, elle voyait tous les vêtements qu’on avait préparés pour le bébé. Et elle me disait, mais le bébé il va naître tout nu? Je disais: bien oui, on naît tout nu. Donc pour faire le lien avec ça, la douleur c’est ce qui connecte la maman et le bébé à travers cet accouchement. Le bébé il est tout nu, la maman elle est toute nue. Tout le monde sur le même pied d’égalité, on est super. En fait, c’était hyper mignon comme question et en même temps, bien oui, elle a raison, bébé, il est tout nu, alors nous aussi, voilà.

C ‘est une très bonne question, c ‘est très pertinent. Oui. Et là, pendant ce temps-là, les poussées commencent à arriver, mais ce que je comprends de ce que tu nous as raconté il y a quelques minutes, c ‘est que ça s’est mélangé à travers les contractions finalement.

Oui, c ‘est ça. Exactement. En fait, la contraction, c ‘est la vague, ça monte, puis après ça redescend. Il y a vraiment eu ce moment où quand ça montait, je respirais, je respirais, je respirais. Et puis quand c ‘est arrivé au pic finalement de la douleur, là je me retrouvais, puis je l ‘ai fait un peu malgré moi, à un moment donné la douleur était tellement forte que j’ai comme arrêté de respirer. Et en fait, en bloquant ma respiration, ça m ‘a permis de pousser le bébé. Et Alex à ce moment-là, il me disait «Respire Margot, respire, continue à respirer ».

Et en fait, on dirait vraiment, il a compris que ça m’aidait finalement. Quand je bloque ma respiration, je poussais et là, j ‘ai commencé aussi à faire plus des sons en un, en haut, puis à vraiment faire de plus en plus de bruit parce que pendant toute la gestion des contractions, j ‘étais assez muette. Je respirais, je parlais au bébé mais je n ‘avais pas encore ces sons primitifs graves d ‘accouchement. Puis c ‘était une contraction sur deux à peu près qui était efficace.Et puis, qui était assez longue pour que je puisse sentir la contraction monter, bloquer ma respiration, puis pousser et accompagner le bébé. Donc c ‘est drôle parce que pendant ces contractions-là, c’est celle qui était un peu moins forte. Non non mais c ‘est pas celle -là, je me disais pas celle-là mais c ‘est la prochaine. Pas celle -là, c ‘est pas la bonne. Voilà, la poussée a duré à peu près une trentaine de minutes je pense.Donc c’est quand même assez court.
Les sages-femmes là -dessus elles sont géniales, elles mettent des compresses de chaud au niveau du périnée pour pas que ça déchire. J’avais un peu d’huile aussi, donc elle m’a mis un peu d’huile au niveau du périnée. Puis ça c ‘est hyper précieux parce que le post-natal est quand même vachement plus facile quand t’as pas déchiré. Et j’ai eu de la chance parce qu’effectivement j’ai pas déchiré. Puis je suis sûre que c’est grâce aux soins qu’elles ont pris de mon périnée. Donc pour ça je suis très reconnaissante.
J’avais fait beaucoup de massages de périnée aussi avant d ‘accoucher. Comme j’ai accouché tard, j’ai eu droit à un bon mois et demi de massage, à bien étirer mes tissus. Et pour ces trois accouchements, de manière générale, j’avais pas trop d ‘attente. On peut pas vraiment savoir. Ce troisième, ça a encore été ça, ça a encore été, tu pensais, finalement, ça a été encore quelque chose de différent. Donc j ‘avais pas vraiment d ‘attente et de projet de naissance. De dire, je vais accoucher dans l’eau, dans telle position, etc. Je vais voir avec le flot. Le seul truc que je voulais le plus possible, c ‘était que ce soit moi qui récupère le bébé. Je ne voulais pas que ce soit la sage-femme qui le prenne et qui me le donne. Il y a vraiment cette idée. Je le prend ensemble, puis on est tous les deux jusqu ‘au bout. C ‘est ça qu ‘on a réussi à faire aussi pour Léonard
.

En fait pour les trois, j’ai réalisé, il y a la tête qui est sortie en premier et souvent ils disent: “attends la prochaine contraction”. En fait, une fois que la tête est sortie, mon corps expulse le bébé. J’ai poussé et hop! Le bébé est sorti. Hop! La tête est sortie. Je l’ai récupérée et après on est resté collé hyper longtemps.
Récupérer son bébé, il y a vraiment un truc de dingue.
Et les sages-femmes, elles le savaient et quand la tête a poussé deux trois fois… On savait que la tête allait bientôt sortir, elles disaient: «tu es prête Margot pour récupérer ton bébé?»
Pour elles c’était aussi hyper important que ce soit moi qui le récupère parce qu’elles savaient que c’était quelque chose que je voulais.
C’est hyper précieux d’être bien accompagnée soit par une sage-femme, soit par une doula ou même par son partenaire.
N’oubliez pas! Elle veut récupérer son bébé!
Laissez-lui cette chance quoi.

Quand tu as senti que la tête sortait, tu t ‘es redressée? Comment tu t’es organisée?

Oui, peu, oui. C’est ça, exactement. Je me suis, oui, je me suis un peu redressée. Parce que finalement, c ‘était un pseudo 4 pattes. Je n ‘étais pas avachie sur mon ballon. Le ballon, il me portait, je ne pas, au niveau de ma cage thoracique un peu, tu vois. Je m ‘appuyais. Puis ce qui m ‘a aussi aidée pendant ces contractions. Ce que je n’ai pas fait pour les deux autres, c ‘est la technique du peigne. Je pense qu ‘il y a d’autres mamans qui ont entendu ça. J ‘avais un peigne dans une main et quand des fois la contraction était vraiment très très intense, je le serrais dans ma main. La douleur, on ressent de la douleur au niveau de la main, mais ça permet de se centrer quand même pas mal. Puis la poussée, le cercle de feu et tout, c ‘est quand même une sensation qui fait un peu mal.

Ouais, c ‘est une bonne technique d’avoir un petit peigne dans sa main.. Puis après on l’utilise, on s’en fiche mais ça va bien aider. Et pour revenir à ta question, c’est ça, j ‘étais sur le ballon mais j ‘étais pas encore une fois avachie. Donc quand j’ai senti la tête, là je me suis mise en chevalier en fait. Donc elle est plus née dans cette position de chevalier quand elle est sortie, puis hop, ça m ‘a permis après de la prendre, puis de m’asseoir finalement sur le lit. Puis ça, c’est extraordinaire à la maison. Tu t’assois sur ton lit, et après tu ne quittes plus ton lit pendant le nombre d’heures ou de jours que tu veux. C ‘est génial. Extraordinaire. Ouais, vraiment.

Et pendant cette période-là où tu as été un petit peu plus vocale, est -ce que les enfants se sont réveillés?

Alors non, les enfants ne se sont pas réveillés.La chambre où j ‘avais fait mon nid était quand même de l’autre côté de la maison. En fait, c’était même pas pour les enfants, c’était vraiment plus d’être vraiment dans ma bulle, mais on les avait prévenus les enfants, on leur avait dit, vous savez maman, en fait ils m’ont vue quand même en travail un peu stone là, dans ma bulle, dans mes hormones, donc je leur dis, on leur a dit, c’est possible qu’elle fasse des sons, qu’elle ait une voix différente des habitudes. Mais non, on a eu de la chance, ils ne se sont pas réveillés. Mais les sages-femmes nous disaient que la plupart du temps quand même, les enfants le savent et ce genre de crainte de « hein », on dirait qu ‘ils arrivent en plein durant la poussée, ça arrive assez rarement finalement. En revanche, ils se sont réveillés à 2 heures du matin, tous les deux en même temps, ce qui est assez rare. Et là, je sortais de la douche. Donc c’était vraiment…
Moi j’étais, ça y est, j’étais au top. Enfin, j’étais au top. Tu vois.. Enfin, l’accouchement était passée, les enfants se sont réveillés et ils ont rencontré leur soeur en plein milieu de la nuit, c ‘était un très bon moment. Ce qui fait que le matin, quand ils se sont réveillés, ils savaient déjà qu ‘il y des visites là, évidemment.

C’était super, c’était parfait. On s’est fait un gros câlin tous les cinq. Ils étaient hyper intrigués. Tous les soins pour le bébé et pour moi étaient déjà faits. Je voulais un mini lotus, je ne voulais pas garder le placenta accroché au bébé trop longtemps parce qu’avec les enfants qui allaient vouloir le prendre dans les bras et toute cette gestion-là, je ne le visualisais pas. En revanche, je voulais quand même que les trois premières heures, qu’elle reste accrochée au placenta. Alex a dit à Joséphine, qui a 4 ans, si tu veux, tu peux couper le cordon…
C’est moi qui ai coupé le cordon en fait. Le fait que ce soit moi qui coupe le cordon, j’ai trouvé ça aussi hyper émouvant. En fait, on ne demande jamais à la mère de couper son propre cordon mais c’était super beau comme moment. Parce que c’est le jumeau du bébé le placenta. C’était un très beau moment en toute-puissance aussi quand même.

Voilà. Et dis -moi justement, la délivrance, la naissance du placenta, comment ça s ‘est passé?

Je pense que c ‘est la partie que je préfère le moins. Parce que les contractions sont très fortes, c ‘est quand même très douloureux et à chaque fois ça prend comme du temps. Si souvent ça se passe assez vite, moi ça dure 20 minutes, 30 minutes pour délivrer le placenta. Et puis là on a moins de sensations parce qu ‘il a quand même un bébé qui est passé je trouve.

Et donc quand on dit pousser, je disais, je sais plus trop où pousser en vrai, ni comment pousser. Puis en fait, là pour le coup, c ‘est de la position gynécologique puisque j ‘étais assise, assise avec le bébé sur moi. Et donc les jambes, pas de mavétrie, mais un peu relevée pour… Et en fait, on sent rien, je trouve. C ‘est par rapport à une position accroupie, à quatre pattes où là, il a quelque chose… Donc ouais, j ‘ai…

Je sais plus où pousser, je suis un peu désorganisée en fait. Alors que… c ‘est ça. Puis à ce moment -là, il y a personne qui t ‘a offert justement de te remettre par exemple en acro -pil ou en chevalier ou à genoux pour t ‘aider? Il y a personne qui a pensé? C ‘est vrai que… bah ouais, effectivement personne n ‘a pensé. Même moi, je me suis pas dit « attends, je me remets dans une position plus physio pour y arriver ». Mais oui, après effectivement, il y le placenta qui… puis ça prend la vie dans un petit bol, puis on a attendu.

C ça trois heures à peu près avant de clomper le cordon. C ‘est très chouette. Je vois que tu en gardes vraiment des beaux souvenirs.

Tu as donné naissance à trois bébés à presque 42 semaines de grossesse. Je suis curieuse, est-ce que tes bébés avaient des signes de post-maturité? Par exemple, est -ce qu ‘ils avaient leur peau qui commençait un petit peu à desquamer, leur peau sèche? Souvent ils ont des petits…

la croche au niveau de la peau ? Pas du tout. Pas du tout. Là, Léonard, elle avait encore beaucoup de vernis pour un bébé. Il y avait encore du vernis pour se dire, puis quand même pas mal pour un bébé de quasiment 42. En fait, les signes, c ‘est qu ‘elle faisait quand même 3 ,8 kg et mon fils il faisait 4 ,3 kg. Donc c ‘était des gros bébés. Mais sinon, pour le reste, ils avaient des longues le long.

Je me dis pas que je vais y arriver parce que bah évidemment. Mais sinon non, il pas du tout de signes.

Avec le recul et après tout ça, je me dis, j’aurais dû ne pas déclencher naturellement, même si à la fin, le projet physio a été respecté.
Vis-à-vis d’elle, elle n’était pas prête à sortir. Et ça je le regrette maintenant. Je pense que c’est pour ça que, émotionnellement, cet accouchement, j’ai un petit goût amer quand même de me dire “merde”. Trois fois de suite. Trois fois où le bébé il a encore un peu de vernix, trois fois où mon placenta n’est pas calcifié, j’avais encore assez de liquide, le liquide était clair. Moi je ne fais pas des bébés qui naissent à 41 ou à 40 ou à 39 semaines. Moi je fais des bébés qui naissent à 42, 43 semaines de grossesse. Si on fait un quatrième, la sage-femme m’a dit: «si tu es game, tu vas faire tes monitoring à l’hôpital et chaque fois tu dis non.» Je refuse.

Mais si on fait un quatrième, et j ‘ai écrit tout ça pour vraiment s ‘y dire parce qu ‘on pense qu ‘on n ‘oubliera jamais Pire Faites En Oublie, donc c ‘est bien de, je pense, de garder des notes. Mais ouais, faut… J ‘accoucherai dans un monde idéal quand le bébé le décidera parce que là, clairement, elle n ‘était pas prête.

et on l ‘a vraiment poussé. Et puis on le voit bien, on l ‘a poussé. À chaque fois il a fallu aller encore un petit peu plus loin dans le déclenchement parce que à chaque fois, même l ‘huile de ricin, souvent l ‘huile de ricin c ‘est un peu la dernière, le dernier truc à faire. Même ça en fait, ça a déclenché mais il a fallu après rompre les membranes pour que ça avance quoi. Donc ça ralentissait finalement quand même un peu à chaque fois.

Donc je pense que c ça, c ‘est que cet accouchement a un petit goût amer quand même. Et après je veux pas cracher dans la soupe et paraître non reconnaissante parce qu ‘on a encore une fois le projet fidieux qui a été respecté, accueillir le bébé quand il est sorti aussi. Donc je suis extrêmement chanceuse et extrêmement reconnaissante que tu vois de toute cette naissance. Et de la manière dont ça s ‘est passé.

Margot, ça fait déjà un petit moment qu ‘on se connaît. On a eu la chance de partager à travers tes enfantements, à travers tes grossesses. J ‘aimerais ça qu ‘on discute un peu ensemble du postnatal. On n ‘en parle pas beaucoup dans notre société. On a vécu toutes les deux des difficultés, moi y compris, en postnatal où il y a des moments donnés où je ne savais même plus comment je m ‘appelais, là, tellement que c ‘est difficile. Puis je me demandais si j ‘allais finir par m ‘en sortir. Qu ‘est -ce que tu aurais envie de nous partager par rapport à ça? C ‘est de plus en plus nous.

Je trouve que plus on met des bébés au monde, plus il y a de douceur. Et pour les mamans qui ont accroché d ‘un premier bébé et qui disent « oh mon Dieu, le passe -interne du deuxième ça va être horrible », en fait non. Je pense que l ‘expérience amène… c ‘est plutôt parce qu ‘on sait, on sait ce qui va nous arriver, et on sait aussi… comment dire, il a moins de questions.

le bébé il doit dormir sur nous quelques jours, quelques semaines après l ‘accouchement, on le fait parce que on sait que pour lui c ‘est mieux, puis pour nous c ‘est mieux aussi. Ces moments hors du temps, pour le premier, moi je ne ‘ai pas du tout vécu comme ça, c ‘était du stress, c de l ‘anxiété permanente en étant hyper vigilante et tout, alors que le deuxième tu sais que tout va prendre beaucoup plus de temps, mais qu ‘elle douceur en fait.

Le deuxième enfant, il amène vraiment ça. Il amène un apaisement sur le post -natal, j ‘ai trouvé. Vraiment beaucoup. Et là, le troisième, encore plus. Et puis, il y a un truc aussi, et c ‘est ça pour toute la fin de la recette, c ‘est ça que je me disais. Je disais à Alex, mon amoureux, je disais, tu te rends compte ? On est en train de créer notre rêve de famille. C ‘est incroyable. Est -ce que le premier enfant…

Oui, on devient une famille mais… Et puis nous notre projet de couple c ‘était d ‘avoir beaucoup, enfin d ‘avoir plusieurs enfants et de créer cette fratrie. Alors comme mon fils est arrivé, on a rajouté une personne de plus dans la famille mais là, il est au nord, ce troisième enfant, il y a vraiment… On arrive, on est de plus en plus vers la complétude de la famille et de réaliser ce rêve -là, c ‘est incroyable.

Et dans le post -natal, ça m amené vachement de douceur aussi de me dire « ouais, on revit ça une troisième fois, c ‘est extraordinaire quoi ». Et puis de savoir qu ‘il y la chute d ‘hormones, là par exemple pour Aeonor, jour 3, je me suis vraiment effondrée, vraiment, pas loin des enfants mais une fois les enfants couchés.

j ‘arrivais plus à m ‘arrêter de pleurer quoi, c ‘était vraiment des pleurs d ‘enfants presque, tu sais les changlots là, ils n ‘arrivent plus à respirer et tout. Mais déjà un, Alex savait ce que c ‘était et moi aussi, enfin deux mois aussi évidemment. Et donc de savoir que tout est passager, que tout passe, ça dans le poste natal c ‘est hyper important aussi. Et de savoir justement que ouais on va être triste, c ‘est normal et ça n ‘a…

ça ne remet pas du tout en cause l ‘amour pour le bébé, la mère qu ‘on met, ou qu ‘on est en train de devenir, pas du tout. Et vraiment de… En fait, faut accepter la vague, c ‘est exactement comme les contractions. On peut résister ou accueillir, faut juste accueillir. Accueillir puis se dire que tout est en train, que tout va passer. Pour amener cette douceur justement à ce post natal là. Oui.

Et comment les deux plus grands, entre guillemets, grands, parce qu ‘ils sont quand même assez tout petits, comment ils ont accueilli votre nouveau quotidien? Est -ce qu ‘il y a des moments donnés où ils sont hérités par la présence de Léonard? Elle est quand même arrivée assez naturellement. Le fait qu ‘il soit déjà deux, Joséphénie quand elle est née, elle est née filles et nôtres. Son frère quand il est née, il est né frère déjà. C ‘est elle qui a eu le plus…

La plus grande marche finalement à monter puisqu ‘elle est de filles uniques, elle est devenue soeur. Et là ça y est, il faisait partie de mes fratries alors que lui, mon fils, ça y est, c ‘était déjà un frère. Donc là, le troisième, la transition est beaucoup plus facile pour eux. Je trouve ici, c ‘est ça, ils l ‘accueillent avec beaucoup plus de facilité. Joséphine, quand son frère à la naisse a été vraiment compliqué.

très très très difficile quand même. Alors que là, ouais, c ‘est beaucoup plus naturel. Puis ce que j ‘avais fait, peut -être que j ‘avais peut -être, on a peut -être moins préparé le défi pour qu ‘au bout, là j ‘avais pris plein de photos de quand les enfants étaient tout bébé, dans le porte -bébé, en train de têter pour leur montrer, c ‘est ça un bébé, donc il va être dans le porte -bébé beaucoup, et il va être aussi beaucoup au sein. C ‘est comme ça.

Mais pas parce que des livres on en avait lu mais pour Jésus -Philippe c ‘est comme si les livres c ‘était à deux ans, je sais pas, elle réalisait pas vraiment ce qu ‘elle est, ce est arrivé. Les photos là quand il vous, là comme il se voyait bébé, il se souvenait pas évidemment mais il y avait quelque chose de peut -être plus concret finalement. Puis en fait on sait aussi comment, je veux dire, effectivement, Elionor elle est tout le temps en -devant le bébé quand les enfants sont là. Elle est, donc je savais comment j ‘allais la gérer aussi, donc ça m ‘a permis de peut -être…

mieux l ‘expliquer aux enfants. Alors que quand comme aînés, je ne savais pas vraiment comment j ‘allais gérer les deux. Donc peut -être qu ‘il y ça aussi, on était tous un peu pris de court sur… Mon Dieu, comment on va faire ? Parce que nous aussi, on aîné… Enfin, quand je suis née, on est devenu parents de 10 enfants aînés, puis là, parents des fratrices, c ‘est pas la même chose. Je veux dire, il y a eu beaucoup d ‘apprentissage de notre part aussi à faire. Et puis, en fait, on n ‘a jamais essayé de dire aussi, c ‘est de la faute du bébé.

Je pense que ça c ‘est… Je peux pas parce que là je m ‘occupe du bébé, bah c ‘était plus… Essayer de trouver une autre manière. Et j ‘avais lu un truc que je fais là avec Eleanor qui est pas mal. Des fois Eleanor elle dort et les enfants me demandent quelque chose et là je vais… Donc Eleanor elle a clairement pas besoin de moi. Et je dis à Eleanor, « Eleanor, tu me laisses deux petites minutes, je vais m ‘occuper de Joséphine. » Ce qui… Qu ‘on pense finalement, toutes les fois où je dis à Joséphine, bah là Eleanor a besoin de moi donc Joséphine s ‘il te plaît je te demanderai de patienter.

Donc c ‘est peut -être un petit truc qui peut aider. C ‘est une excellente idée. Des femmes enceintes beaucoup, des femmes en postnatal, est -ce qu un message que tu aimerais partager à toutes les femmes qui écoutent, qui ont un bébé dans leur bedon présentement? Le corps est magique, je pense. Faisons -nous confiance et faisons confiance à l ‘équipe qu ‘on fait aussi avec le bébé.

pour rebondir vraiment sur ce que tu disais. L ‘accouchement c ‘est super de se préparer et c ‘est important mais le plus important c ‘est l ‘après. Et l ‘après c ‘est un marathon. Et souvent on va penser aux premières semaines, même au premier mois, mais le marathon il dure quand même très très très très longtemps et on va toutes à un moment donné taper un mur, des fois c ‘est quatre mois, des fois c ‘est cinq mois, des fois on en tape deux.

dans le post -natal de la première année. Donc il faut vraiment se préparer à ça. Et là le mur, tout le monde à un moment donné va le frapper. Et le savoir, je pense que ça aide aussi beaucoup. Donc se préparer pour le post -natal immédiat, mais aussi pour vraiment le 2, 3, 4 mois, 5 mois.

Même si, moi, on ne passe encore notre vie à l ‘été, il y a l ‘introduction des aliments, on ne sait plus quoi faire, le dé, il ne dort pas encore. C ‘est… c ‘est rough, quand même. Oui, oui, absolument. Moi, je dirais première année. Première année, certainement. Puis après la première année, même si ça roule mieux, ça reste qu ‘on a toute une fatigue à accumuler. Donc, c ‘est un marathon de quelques années, finalement. Oui, c ‘est ça. Vraiment, vraiment, vraiment. Et puis…

Moi je suis pas du tout bien passée pour les dire mais parce que je vis sur la culpabilité en permanence mais faut vraiment être doux quoi, avec soi en fait. Vraiment, vraiment. Et ça je trouve que avec les enfants ça aide. Tu vois, Joséphine le soir, et avec comme maintenant, je lui redis « Oh c ‘est quoi vos trois gratitudes de la journée ? » J ‘essaye de ressentir cette gratitude pour les petits moments, ça aide à passer à travers des fois les moments les…

les moments plus difficiles. Et apprendre à ralentir. Parce que c ‘est ça que nous amène le bébé. On ralentit. On va tout prendre du temps, mais c ‘est ok. Et ça c une leçon de vie immense. De se dire, bah ouais, ça va prendre une heure pour l ‘endormir, mais c ‘est pas grave. Et on a envie de faire plein de trucs, oui mais ma maison, mes trucs et mes machins, bah c ‘est pas grave. Vraiment, laissez -les. Et plus on a de bébé, je trouve, meilleur on est.

La safam, jour 3, elle arrive et je lui dis, excuse -moi, il y en avait partout, le lave -vaisselle n ‘est pas débarrassée, les enfants, le petit gage, je lui dis, bon, il y avait tout le fer à sade et tout. Elle me dit, ah non mais nous on adore une maison qui n pas bien rangée, c ‘est un bébé qui est bien nourri. Ça veut dire que la maman, elle a plus passé de temps soit à dormir, soit à s ‘occuper du bébé plutôt qu ‘à ranger. Voilà, puis non, c ‘est pas ça qui est important, c ‘est pas la maison qui est rangée. Donc voilà, si vous voulez gagner des points avec les sage -femmes, n ‘y rangez pas votre maison, allez nourrir votre bébé.

Mais c ‘est vrai en fait, on ne le pense pas mais c vrai, on a envie d ‘être parfaite là. Tu vois la fausse inspiration d ‘Aura Cynique, plein de choses qu ‘on fait dans le post natal immédiat immédiat immédiat. Je pense que ça c ‘est aussi vraiment important de le redire parce qu ‘on récupère quand même très très vite et très très mieux finalement des accouchements. Donc…

Commencer tout de suite à faire des exercices de contraction périnée dès qu ‘on a après avoir accouché mais dès le lendemain, la fausse inspiration d ‘horacique aussi, ça c ‘est une manière de prendre un peu soin de soi finalement et de céder après pour le reste de la route pour récupérer de l ‘accouchement. Et Opaleo dans toutes tes vidéos tu le dis très bien et…

Et ça tu vois je l ‘ai fait là et c ‘est super. Et puis pas être une superwoman, avoir un peu son mois d ‘or quoi, rester allongé le plus possible. Et je sais que c pas facile quand on se voit effectivement d ‘autres enfants à la maison et tout mais au moins dans la journée pas essayer d ‘en faire des tonnes et juste être allongé, se reposer. C ‘est un magnifique mot de la fin.

Exactement. Merci beaucoup, Mario. Merci à

Plus j ‘entends de familles me partager leur vécu en lien avec la fin de la grossesse, le stress en lien avec l ‘approche du 40 semaines et encore plus lorsque cette fameuse date est passée, plus il m ‘apparaît clairement qu ‘il est plus que temps de changer la façon dont on accompagne les familles. C ‘est assez terrible. Il y a presque 100 % des familles, 100 % des femmes qui vivent un stress vraiment important.

lorsque la fin de la grossesse arrive avec la peur au ventre de vivre un déclenchement. C ‘est extrêmement problématique parce que je crois sincèrement qu ‘il est impossible de bien comprendre tous les impacts de cette sortie de zones de confort -là, de cette sortie de bulle de bien -être -là en fin de grossesse pour une femme qui va bientôt donner naissance. Donc, il est temps qu ‘on se questionne par rapport à ça et que l ‘on trouve des solutions.

pour laisser les femmes qui ont une grossesse qui se déroule parfaitement jusqu ‘à 42 semaines la vivre pleinement zen et pour pouvoir accompagner de façon plus proximale celles qui malheureusement vont avoir un parcours où le déclenchement sera nécessaire. Et j ‘en ai un peu mort d ‘entendre cette fameuse pression qu ‘on met sur les épaules des femmes et des familles après 40 semaines lors des échographies de contrôle.

Même lorsque tout va bien, ça n ‘a pour moi aucun sens. Et là, ça se peut que tu te dises dans ta tête, oui, mais Annie, on ne sait jamais. C ‘est vrai qu ‘on ne sait jamais. Mais c ‘est vrai qu ‘on ne sait pas non plus tous les impacts que les déclenchements ont sur les bébés, sur les adultes en devenir aussi. Donc, je pense qu ‘on doit être prudent dans cette sensible balance dans laquelle il y a un équilibre entre la nécessité de déclencher…

et le fait qu ‘on puisse simplement accompagner une femme de façon à la laisser prolonger sa grossesse en toute sécurité avec un accompagnement qui ne crée pas d ‘anxiété par -dessus tout le reste, parce qu ‘on va se le dire. Lorsqu ‘on arrive près d ‘une date probable d ‘accouchement et qu ‘on la dépasse, même si le milieu est très bienveillant autour de nous, il y a quand même toujours des peurs qui sont là.

c ‘est notre responsabilité en tant que professionnels autour des femmes de surtout ne pas augmenter cette dose de par -là autour d ‘elle. Pendant la rencontre, Margot a fait référence à une méditation qui l ‘avait beaucoup aidé. Alors sache que dans la méthode Opaléo, il y a une section dans laquelle tu trouveras des visualisations, des audios en fait qui vont te permettre d ‘être en état de ressource le plus possible lorsque vient la naissance.

mais ils vont aussi te permettre à te remettre en état de ressources même avant, lorsque pendant la grossesse, tu vis des moments qui sont moins faciles. C ‘est intéressant le partage à Margot en lien avec le fait qu ‘elle a reçu des antibiotiques, même si elle a donné naissance à la maison avec des sage -femmes. C ‘est une question qui revient très souvent de la part des familles, à savoir, mais si j ‘ai besoin d ‘un soluté,

et que je donne naissance avec des sages femmes, que va -t -il se passer? Alors, c ‘est aussi simple que ça. Il va se passer exactement la même chose que si tu étais en milieu hospitalier puisque les sages femmes sont tout à fait habiletées à poser des solutés. Ce n ‘est pas un souci. Maintenant, si tu donnes naissance en milieu hospitalier et que tu as besoin d ‘antibiotiques parce que toi aussi, comme Margot, tu es positive au streptococcus B, alors sache que ces antibiotiques -là ne sont pas donnés en p…

Comme Margot nous le disait, les doses sont données aux 4 heures et je te dirais que ça prend environ une vingtaine de minutes à ce que tout l ‘antibiotique passe dans tes veines. Donc entre les moments où il n ‘y a pas d ‘antibiotique, si tu n ‘as pas d ‘autres indications médicales pour un soluté, tu peux très bien demander à ce que le soluté soit enlevé et qu ‘on te laisse une petite veine ouverte, un petit cathéter qui va rester bien en place au niveau de ta veine.

mais qui va te permettre d ‘avoir une liberté de mouvement qui est maximale puisque tu ne seras pas branché sur ton ami, et là je dis ami entre guillemets, avec le petit poteau que tu dois malheureusement traîner partout avec toi. Donc le fait de devoir avoir des antibiotiques, ce n pas du tout une indication pour avoir un soluté branché à toi à tout moment. Et sache qu ‘il y a dans la méthode Opaléo un module qui est dédié aux interventions médicales.

Bien sûr, ça ne t ’empêchera pas nécessairement d ‘y faire face. C ‘est -à -dire que peut -être que certaines interventions médicales seront nécessaires pour toi, pour ton bébé. Cela étant dit, d ‘avoir les informations, ça va te permettre premièrement de poser les bonnes questions et ça va aussi peut -être te permettre de trouver des alternatives intéressantes. Ce que je ne veux pas idéalement entendre après que tu aies donné naissance à ton bébé, c ‘est « ah! ».

si j ‘avais su, j ‘aurais fait les choses autrement. Donc le savoir, c ‘est vraiment le pouvoir. Ça te permet de décider quelle est la meilleure solution pour toi dans le moment présent. La délivrance du placenta, c’est une phase très particulière de l ‘accouchement. C ‘est une phase qui a besoin d ‘être très chouchoutée et malheureusement, présentement au niveau de notre culture, on n ‘est pas rendu là encore. C ‘est -à -dire qu ‘on est beaucoup dans une gestion atti de cette phase -là, mais on n ‘est pas encore beaucoup…

dans, on met en place des choses pour pouvoir permettre qu ‘elles se déroulent le plus harmonieusement possible. Ça va venir, mais présentement on n ‘y est pas encore. Sur Instagram, tu trouveras une série de vidéos dans lesquelles justement je te parle de la délivrance du placenta et il y en a même une qui est spécifiquement sur le thème de la mobilisation autour de cette précieuse phase de la

Si tu as envie d ‘avoir accès à toutes les vidéos en lien avec la délivrance du placenta sans avoir à les chercher sur le fil d ‘actualité d ‘Opaléo naissance sur Instagram, tu as simplement à venir me rejoindre sur la page dédiée à l ‘épisode et tu pourras y avoir accès directement. Et justement, si tu as envie que je t ‘accompagne dans ta préparation à l ‘accouchement, je t ‘invite à venir jeter un coup d ‘œil sur la méthode Opaléo.

qui contient tout ce dont tu as besoin pour pouvoir te préparer de façon optimale pour la naissance de ton bébé. Évidemment, ça comprend aussi un accompagnement qui est vraiment proximal. Je vais être là pour toi à chacune des étapes pour t ‘aider à traverser cette expérience -là.

avec le plus de fluidité possible. Si tu as envie de découvrir mon accompagnement prénatal, je t ‘invite à t ‘inscrire dès maintenant au 11 Clés pour une naissance facilité. Le lien est dans la description de l ‘épisode et aussitôt que tu auras fait ton inscription, tu pourras commencer ton écoute. Si tu as un tout petit bébé dans les bras ou que tu aimerais te préparer pour la fameuse période postnatale, je t ‘invite à venir me rejoindre dans la formation gratuite, les super pouvoirs de ton bébé. Parce que oui, il y a une formation gratuite en lien avec le post -natal et il y a aussi un programme complet dont Margot nous a parlé dans lequel je t ‘accompagne avec entre autres des exercices pour toi, pour prendre soin de toi et beaucoup d ‘outils pour accompagner ton bébé pour qu ‘il puisse vivre de façon optimale toute sa première année de vie. Je peux donc t’accompagner dans la
grossesse jusqu ‘au premier pas de ton bébé. N’hésite pas à me donner un petit coup de pouce si tu as envie de m ‘aider à faire connaître davantage le podcast Enfanté librement sans se faire accoucher avec soit une mention 5 étoiles sur ta plateforme d ‘écoute préférée ou tu peux carrément partager ton épisode préféré en story par exemple sur Instagram.

Je te souhaite une magnifique journée, j ‘espère qu ‘elle sera toute spéciale pour toi, que tu vivras des moments de grande qualité dans le ici et maintenant et j ‘ai déjà hâte de te retrouver dans le prochain épisode.