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podcast enfanter librement

Aujourd’hui je te propose une rencontre avec Fannie qui vient nous raconter la naissance de sa fille et les difficultés qu’elle a rencontrées dans les semaines qui ont suivi. Fannie Marchessault  est kinésiologue de formation.

Tu as peut-être déjà entendu parler d’elle puisqu’avec son entreprise “Marche et saut”, elle propose des programmes d’entraînement adaptés à chacune des étapes de la maternité.

Aujourd’hui, elle nous offre un partage qui allie son expérience personnelle et son expertise professionnelle.

Tu peux rejoindre Fannie via son site web et ses réseaux sociaux

CLIQUE ICI si tu veux écouter l’épisode dans lequel je suis l’invitée de Fannie sur son Podcast Marche et Saut.

    LES ASTUCES QUE FANNIE A UTILISÉES POUR JONGLER AVEC LA DOULEUR

    • Bain
    • Sons
    • Suspensions
    • Visualisation des vagues

    CONTACTER ANNIE

    CLIQUE ICI pour m’écrire via Instagram pour me dire comment tu t’es senti.e à l’écoute de cet épisode! Hâte de te lire!

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    Sujets abordés dans cet épisode

    • Accouchement en milieu hospitalier (hôpital)
    • Accouchement avec une équipe d’omnipraticiens
    • Astuces pour que les contractions commencent
    • Déchirure au périnée
    • Délivrance, naissance du placenta
    • Dépression postpartum
    • Douleur (gestion de)
    • Gestion de la douleur
    • Importance du soutien du.de la partenaire
    • Placenta
    • Rôle du/de la partenaire

    Interventions dont il est question dans cet épisode

    • Examen du col
    • Péridurale
    • Poussée bloquée

    Une grossesse surprise

    Ève et son partenaire n’avaient pas planifié d’avoir un enfant, mais après des années sans contraception hormonale, ils ont accueilli la nouvelle de la grossesse avec surprise et joie. Son partenaire, souvent absent pour le travail et les rénovations en cours à la maison ont ajouté des défis supplémentaires à leur préparation pour la venue de leur bébé. 

    Ève a finalement annoncé la nouvelle à son partenaire, qui a été ravi malgré la surprise. La conception en avril a mené à un accouchement prévu pour janvier, coïncidant parfaitement avec le congé saisonnier de son partenaire.

    Ève remarque avec étonnement que malgré des années de planification selon la méthode du calendrier, cette fois-ci une grossesse surprise s’est présentée. Sa confiance en son bébé était si grande qu’elle n’a pas ressenti le stress habituel des premières semaines de grossesse.

    Elle ressentait déjà un lien fort avec son bébé, lui parlant et lui transmettant sa confiance dès le début.

    Se préparer à un accouchement naturel

    Dès qu’elle a appris sa grossesse, Ève s’est inscrite à la maison de naissance, convaincue que c’était l’environnement idéal pour elle. Pour Ève, l’hôpital n’était pas un lieu réconfortant, alors elle s’est tournée vers une alternative où elle se sentait plus à l’aise.

    Son choix pour un accouchement naturel était également influencé par l’historique familial de naissances rapides et sans complications. Avec des femmes de sa famille accouchant rapidement, Ève s’est sentie poussée vers cette voie, se préparant mentalement comme pour une compétition sportive.

    Ève a pris sa préparation à l’accouchement avec beaucoup de sérieux. Elle a écouté toutes les vidéos de la préparation à la naissance OPALEO. Sa préparation a aussi inclus l’écoute de récits de naissance positifs, qui lui ont permis de découvrir des outils et des scénarios variés. Elle a également encouragé son conjoint à se préparer, sachant qu’elle aurait besoin de son soutien pendant le travail.

    De plus, Ève a choisi d’avoir deux accompagnants lors de l’accouchement : sa mère et son conjoint. Sa mère, une infirmière à la retraite, était un choix évident pour elle en raison de leur lien fort et de son expérience médicale.

    Face à certaines pressions de l’entourage qui ne comprenait pas son choix, Ève a créé une bulle de soutien avec des personnes partageant sa vision de la naissance. Elle s’est éloignée des commentaires négatifs et s’est tournée vers des personnes qui la soutenaient dans son projet.

    Finalement, son expérience à la maison de naissance a été conforme à ses attentes : un suivi non interventionniste qui l’a mise en confiance pour son accouchement. Elle a apprécié le soutien des sages-femmes qui ont suivi une approche relaxante, limitant les examens inutiles et le stress associé.

     

    Les meilleures astuces d’Ève pour vivre une naissance physiologique

    • La préparation à la naissance Méthode OPALEO avec la doula ostéo Annie Bhérer
    • Écouter des récits positifs de naissance
    • S’entourer de personnes qui avaient confiance en sa capacité à donner naissance de façon physiologique
    • Demander de ne pas être informée de l’avancement de la dilatation
    • Se reposer en fin de grossesse et en début de travail
    • Points de pression au sacrum (programme opaleo)
    • Points de pression dans la main (programme opaleo)
    • Position à quatre pattes
    • L’affection et l’amour de son partenaire et de sa maman

    Je souhaitais vraiment que mon conjoint soit très bien préparé parce que lui il ne savait pas du tout à quoi s’attendre. Puis je savais que moi, à un certain moment, j’allais avoir besoin d’éteindre mon cerveau intelligent.

    J’avais besoin de me laisser aller. Ce qui me rassurait, c’était de savoir que mon conjoint était bien préparé. J’ai décidé de faire la préparation OPALEO plus pour mon conjoint que pour moi. Mais finalement, ça a été utile pour moi aussi. J’avais deux accompagnants de naissance à mon enfantement, ma mère et mon conjoint. Ma mère aussi a regardé des vidéos, notamment «Jongler avec la douleur en équipe», donc ça, ça a été très utile parce que j’avais deux super accompagnants, super bien préparés.

    Les signes avant-coureurs du travail

    Ève a ressenti des Braxton Hicks pendant sa grossesse, elle était préparée aux signes avant-coureurs. La veille de son accouchement, elle ressentait de la fatigue et des crampes. Comme elle était bien préparée, elle a gardé confiance autant pendant sa latence que pendant toute la durée de son travail et de son accouchement.

    Le soir venu, elle ressentit une vague de contractions plus définie, où elle adopta une approche de méditation pour gérer la douleur. En adoptant des positions confortables et en se concentrant sur sa respiration, elle réussit à somnoler entre les contractions.

    Au fil de la nuit, l’intensité des contractions augmenta, menant Ève à préparer son sac d’accouchement. Malgré les conseils de sa sage-femme de se reposer, elle ressentit l’urgence de contacter sa sage-femme lorsque les contractions devinrent plus intenses et rapprochées.

    Après avoir pris des médicaments pour lui permettre de se reposer et de ralentir les contractions, Ève réussit à se reposer un peu. Cependant, au réveil, elle constata que l’intensité des contractions avait augmenté. Elle rappelle alors sa sage-femme car elle désire se rendre à la maison de naissance.

    Le travail actif et l’arrivée à la maison de naissance

    Petit fait cocasse, Ève a eu un accident de voiture dans les jours précédant son accouchement. Elle ne peut pas s’asseoir, c’est trop inconfortable. Elle préfère rester à quatre pattes malgré les secousses de la route. Son conjoint prend toutes les précautions nécessaires pour assurer que le trajet vers la maison de naissance se fasse en toute sécurité.

    Une fois à la maison de naissance, Ève reste concentrée, gardant les yeux fermés pour rester dans sa bulle. Elle préfère des encouragements sans chiffres de la part de la sage-femme, mais souhaite que son conjoint soit informé de sa progression.

    L’arrivée de sa mère et la présence de deux accompagnants permettent à Ève de se sentir soutenue et confortée. Les points de pression et les sons en «Oh» l’aident à gérer la douleur, même si parfois son «Oh» attire l’attention de sa mère.

    La sage-femme m’a examinée à mon arrivée. Je lui avais demandé de ne pas me dire de chiffres. Je souhaitais avoir des mots d’encouragement: Continue comme ça. Tu fais bien ça. Il reste encore un petit peu de travail à faire. Je voulais des mots d’encouragement en conséquence d’où j’étais rendue. Mais je souhaitais que mon conjoint sache les chiffres. Donc je vais vous révéler le “punch”, j’étais à 7+. Donc j’étais très avancée. Elle m’a juste dit c’est super beau Ève, continue comme ça. Par contre, j’ai vu du coin de l’œil quand elle a dit le chiffre à mon conjoint, j’ai vu dans sa face: “oh my god”. Je savais que j’étais probablement plus avancée que je pensais parce j’ai vu son excitation dans son regard.  Étant donné qu’on avait fait la préparation, il savait ce que ça voulait dire. Ça m’a beaucoup encouragé.

    Gestion de la douleur et utilisation du bain

    La sage-femme propose le bain à Ève pour soulager les sensations qui accompagnent ses contractions.

    Ève décrit la douleur comme une crampe musculaire diffuse, ressentie dans différentes parties de son corps. Entre les contractions, elle se blottit contre son conjoint pour se sentir soutenue.

    Dans le bain, Ève parvient à adopter une position à quatre pattes tout en étant soutenue par son conjoint. Elle utilise un peigne pour se concentrer pendant les contractions, ce qui lui procure un soulagement efficace. Cependant, elle ressent soudainement le besoin d’uriner et décide de sortir du bain.

    En sortant du bain, elle réalise qu’elle a perdu son bouchon muqueux, ce qui indique que le travail progresse. Ève explique qu’elle est entrée dans le bain sans enlever ses vêtements, n’ayant pas envisagé d’accoucher dans l’eau.

    Difficulté à uriner et progression du travail

    Ève n’a jamais pu uriner pendant son accouchement, malgré une forte envie. Elle reste sur la toilette pour essayer de soulager la pression sur sa vessie, mais trouve cela inconfortable et les contractions sont douloureuses lorsqu’elle est assise.

    Ma maman me dit: “Mets tes doigts dans ton vagin voir si tu peux sentir la tête. Peut-être que tu es complète et que la tête  a commencé à s’engager. Je suis très confortable avec mon corps, donc je mets mes doigts dans mon vagin. Je sens quelque chose de mou. Peut-être que c’est une paroi à l’intérieur de ton vagin? Essaie de mettre tes doigts plus loin vers l’arrière, peut-être que la tête elle se trouve plus vers le col. Je mets mes doigts un petit peu plus loin. Je sens la tête et je sens qu’elle a des cheveux. Elle a des cheveux! Puis au même moment “flouch”. Le mou que je sentais, c’était ma poche des eaux. En mettant mes doigts plus loin j’ai crevé ma poche des eaux. Donc la sage-femme arrive au même moment: “Ça va ici”?  Elle vient de crever sa poche des eaux.  Ah super! Tout le monde était super content. C’était la fête dans la chambre. Je sentais que c’était vraiment positif.

    La descente du bébé et l’envie de pousser

    Le fait de savoir toutes les étapes, ça m’aidait beaucoup à m’encourager, à savoir ok, je suis rendue là, donc ça va bien. Aussi quelque chose qui était vraiment particulier, comme je n’étais sous aucun anesthésie, donc mon bébé non plus, je la sentais bouger dans mon vagin, je sentais sa petite tête faire son chemin.  Je sentais qu’on travaillait ensemble. Ce moment-là de la descente, ça a vraiment été un moment spécial. À ce moment-là, je ne ressentais pas vraiment l’envie de pousser. Par contre, lorsque je poussais pendant la contraction, je sentais que ça allégeait un peu la douleur. Je trouvais que ça ça faisait du bien un peu. Donc ma sage-femme m’a dit, si ça te fait du bien, écoute ton corps, continue comme ça.

    Pousser sur la toilette et sentir la tête se rapprocher

    On m’a redirigée vers la toilette pour aider. Parce que là, le bébé, il s’en va plus comme vers le rectum. Donc, ça aide d’être sur les toilettes pour diriger sa poussée. Aussi, ce que je faisais, je poussais un peu avec les doigts dans mon vagin pour sentir où je poussais et sentir la tête se rapprocher. Donc ça, ça m’encourageait. Je sentais un peu plus mon corps à ce moment-là.  C’était spécial, je n’avais jamais entendu ça. Ça s’est fait de manière instinctive.

    ​​Douleur musculaire du périnée et massages

    Pendant la préparation, Ève a effectué des étirements du périnée avec son conjoint et a consulté une physiothérapeute périnéale, révélant une tension importante dans son périnée. Elle a donc pratiqué des exercices de relâchement. Cela lui a permis de se familiariser avec la sensation de douleur musculaire lorsque le muscle est étiré. Lorsque le bébé s’est approché de la sortie et qu’il a étiré son périnée, elle a ressenti une douleur vive. Malgré cela, elle n’a pas été effrayée car elle savait à quoi s’attendre grâce aux massages qu’elle avait faits avec son amoureux.

    ​​Sensation de l’étirement du périnée et absence de l’anneau de feu

    Je n’ai pas ressenti comme l’anneau de feu. Moi, je l’ai ressenti comme une douleur musculaire. Sentir mes muscles s’étirer, c’est vraiment plus ça que j’ai ressenti. J’ai poussé un moment sur la toilette. J’ai senti la tête de mon bébé, je la sentais travailler, je sentais qu’elle faisait son chemin. J’ai vraiment senti le mouvement quand elle vient pivoter.  Qu’elle n’est plus “dans les fesses”. Qu’elle s’en va vraiment vers l’entrée du vagin. Quand on était rendu là, on m’a dit que sur les toilettes, ce n’était peut-être pas optimal pour donner naissance. Si tu veux on peut se rediriger vers le lit pour pousser à quatre pattes. Étant donné que c’était la position dans laquelle je me sentais la plus confortable. Pas de problème, j’étais d’accord avec ça. Par contre, je ne me suis pas rendue au lit. Aussitôt levée de la toilette, j’ai fait “Je ne bouge pas d’ici”. Je me suis installée à quatre pattes en plein milieu de la salle de bain.

    Changement de position pour pousser à quatre pattes

    Les sages-femmes ont suggéré à Ève de se diriger vers le lit pour pousser à quatre pattes, une position dans laquelle elle se sentait le plus à l’aise. Cependant, elle a préféré rester dans la salle de bain, où elle s’est installée à quatre pattes au milieu de la pièce. Elle avait son conjoint près d’elle et les sages-femmes l’entouraient, s’adaptant à sa position idéale sans mettre de la pression pour qu’elle se déplace.

    Lorsque la tête du bébé a commencé à couronner, Ève a ressenti le fameux réflexe de poussée, laissant son corps agir naturellement. Elle était plus dans des sons « animaliers », laissant son corps prendre le relais. Une fois que la tête est sortie, ce n’était même pas elle qui a poussé, mais son corps qui a agi instinctivement. Ève a ressenti un lâcher-prise total, se sentant transportée dans un autre monde où son corps poussait tout seul.

    Après la naissance, elle s’est accroupie pour recevoir son bébé, une expérience incroyable marquée par un profond sentiment de connexion et de lâcher-prise.

    Lorsque la tête a couronné, quand elle est arrivée à l’entrée du vagin, j’ai ressenti la fameuse poussée réflexe. Ce n’était plus moi qui poussait, c’était mon corps. J’ai eu un petit moment de panique. Je voulais laisser le temps à mon périnée et à mes tissus de s’étirer comme il le faut. J’ai fait d’autres sons, je n’étais plus dans les “Oh”. C’était “animal”. C’était vraiment “animal”. Je sentais que je ne contrôlais plus mon corps. Lorsque la tête est sortie, ce n’est même pas moi qui a poussé, c’est mon corps qui a poussé tout seul. Je me suis vraiment sentie dans un autre monde. Je n’étais plus en contrôle de mon corps. C’est un gros travail de lâcher-prise. L’autre poussée d’après le corps à suivi tout seul. C’était vraiment un moment incroyable.

    Naissance du bébé et vague d’amour

    Après la naissance, Ève a été émerveillée en tenant son bébé pour la première fois, exprimant à quel point elle était surprise que ce petit être soit sorti de son corps. Elle a ressenti immédiatement un fort sentiment d’amour et de bonheur, oubliant complètement la douleur qu’elle avait ressentie seulement quelques minutes auparavant. Son bébé n’a pas pleuré, mais a simplement émis un petit cri.

    Ève était tellement absorbée par ce moment qu’elle se sentait sur un nuage, vivant dans un autre monde. Peu de temps après, on l’a dirigée vers le lit pour le processus de la délivrance du placenta. Malgré tout, elle était toujours imprégnée de bonheur et émerveillée par son bébé.

    Hémorragie et intervention des sages-femmes

    Après la délivrance du placenta, une hémorragie s’est présentée. Les sages-femmes sont rapidement intervenues, administrant une piqûre d’ocytocine dans sa cuisse et massant son ventre pour stopper le saignement.

    Pendant ce temps, une sage-femme lui a expliqué ce qui se passait et l’a encouragée à se concentrer sur son bébé pour visualiser l’arrêt du saignement. Ève, bien que toujours dans un état de bonheur et de béatitude, a réussi à arrêter de saigner grâce à sa visualisation, évitant ainsi de justesse un transfert à l’hôpital en ambulance.

    Après cet épisode, Ève a été surveillée de près, mais dans l’ensemble, elle se sentait bien malgré une sensation d’enflure et une légère douleur, typiques après un accouchement. Elle n’a pas ressenti de douleur intense ou de déchirure, ce qui était un soulagement pour elle.

    Points de suture et service cinq étoiles en maison des naissances

    Après l’accouchement, Ève a découvert qu’elle avait une petite déchirure du premier degré, nécessitant quelques points de suture, mais cela était très tolérable. Les soins post-accouchement se sont bien déroulés, avec les points de suture effectués rapidement. Elle souligne l’excellent service offert en maison de naissance, illustré par l’arrivée d’un plateau de fruits frais avec du fromage dès la livraison du placenta. Cette attention aux détails lui a permis de reprendre des forces rapidement, se sentant comme une véritable guerrière après l’accouchement.

    Elle était remplie de gratitude et d’étonnement pour l’ensemble de l’expérience. Le temps lui a semblé s’écouler sans qu’elle en ait conscience, mais elle a appris après coup que le processus complet avait duré environ six heures, avec une période de poussée d’environ quarante-cinq minutes, ce qui était considéré comme rapide pour un premier bébé.

    Fierté et sentiment d’accomplissement

    Quelques minutes après l’accouchement, avec son bébé sur elle, Ève a regardé son conjoint avec un grand sourire, les yeux brillants de fierté. Elle lui a exprimé son admiration en disant qu’elle était tellement fière d’eux deux. Cette fierté était pour leur parcours commun, pour avoir surmonté ensemble les défis de l’accouchement. Elle a ressenti une profonde confiance en son enfant dès le début, et elle a senti que cette confiance s’était concrétisée dans le processus de naissance, où ils avaient travaillé en harmonie.

    Émotion de la mère et du conjoint

    Ève partage son expérience intense d’accouchement, exprimant sa fierté et son sentiment d’invincibilité. Elle se rappelle avec émotion avoir dit à son conjoint qu’elle était fière d’elle-même, mais elle réalise après que pour lui, c’était plus stressant que prévu. Malgré ses propres craintes, il a choisi de garder ses inquiétudes pour lui afin de ne pas perturber l’ambiance positive. Ève reconnaît que cette expérience a été intense pour eux deux, mais elle est reconnaissante qu’il ait partagé ses sentiments par la suite. Elle mentionne que son conjoint n’avait pas anticipé l’intensité de l’accouchement et le fait qu’elle était complètement absorbée par le processus. Ève se souvient de son état pendant le travail, où elle était très directive dans ses demandes, même en utilisant des noms familiers pour les sages-femmes et sa mère, indiquant que son cerveau était complètement dans un état primal. Annie, la doula, souligne que c’était un signe que son cerveau « intelligent » était hors service, et qu’elle était complètement dans son « cerveau mammifère ». Malgré ses directives directes et son manque de politesse habituelle, Ève trouve du côté humoristique dans la situation, notant que les autres autour d’elle trouvaient cela amusant et adapté à la situation.

    Préparation mentale et visualisation

    Ève souligne l’importance du suivi post-accouchement avec les sages-femmes, appréciant le fait qu’elles aient pris le temps de discuter de l’événement et de répondre à leurs questions sans être intrusives. Elle souligne l’importance accordée à la santé mentale par les sages-femmes pour éviter les traumatismes post-accouchement. Ève estime que cet aspect est parfois négligé dans les soins postnataux, mais elle le trouve crucial.

    Elle partage également son expérience de préparation mentale pour l’accouchement, soulignant qu’elle était fermement déterminée à accoucher sans péridurale ni intervention médicale. Ève estime que cette préparation mentale a été essentielle pour son accouchement réussi et qu’elle n’a jamais envisagé de se rendre à l’hôpital pour soulager la douleur. Elle décrit comment elle s’est laissée traverser par la douleur, se sentant comme un vaisseau et n’étant plus tout à fait consciente de son environnement. Ses outils de gestion de la douleur, comme la visualisation des vagues, étaient plus pour ses accompagnants que pour elle-même, car elle était complètement absorbée par le processus.

    Importance de connaître les étapes de l’accouchement

    Ève et Annie discutent de l’importance de connaître les étapes de l’accouchement. Ève souligne que plus elle en savait sur le processus, plus elle se sentait préparée et en confiance. Elle exprime que la connaissance des étapes physiologiques l’a rassurée et l’a aidée à comprendre ce qui se passait dans son corps pendant l’accouchement.

    Annie confirme l’importance de connaître les aspects physiologiques de l’accouchement pour réduire l’anxiété et éviter la panique. Elle mentionne que comprendre les différentes sensations et mouvements du bébé pendant l’accouchement peut aider les femmes à se sentir plus confiantes et préparées.

    Ève conclut en partageant son désir de partager son récit d’accouchement pour souligner l’importance de la préparation dans son succès.

    Quand tu nommais tantôt, par exemple, que ça poussait très fort dans tes fesses, quand on ne sait pas que c’est normal, on panique parce qu’on se dit: “ça y est je vais être la première femme de l’humanité dont le bébé va sortir par là”. Oui exactement mais moi je le savais parce que j’avais écouté tes vidéos donc j’étais comme “Wow!” c’est super le fun que ça pousse dans mes fesses, ça veut dire que je suis rendue là. Donc c’est super encourageant. Je pense que sentir aussi ce qui se passe dans ton corps c’est important. J’ai vraiment senti que je poussais différemment quand le bébé descendait vers mes fesses et après ça quand il était plus vers le périnée. Je ne poussais pas de la même manière. Moi je pensais que quand on enfantait, on faisait juste pousser. Non non… C’est plus tricky qu’on pense. J’ai vraiment senti le mouvement de la tête quand ça l’a changé.  Ça, ça m’a impressionnée.  Je l’avais vu dans la vidéo. Le bébé fait cette trajectoire là! Quand je l’ai senti dans mon corps, j’étais capable de visualiser le chemin qu’elle faisait. Ça j’ai vraiment trouvé ça spécial, je ne m’attendais pas à ça.

    La chef d’orchestre c’était Ève et son bébé Amélie

    Annie, la doula ostéopathe, accueille Suzie, la mère d’Ève, qui est présente pendant l’enregistrement. Suzie exprime sa fierté et son honneur d’avoir accompagné sa fille lors de son accouchement. Elle se sentait privilégiée d’avoir été invitée à partager cette expérience intime. Suzie décrit son rôle comme celui d’un allié, suivant les indications d’Ève et de son conjoint, François, tout en les laissant guider l’expérience.

    Elle souligne le rôle central d’Ève en tant que chef d’orchestre de l’accouchement, avec son bébé, Amélie, comme patron. Suzie explique qu’elle a suggéré à Ève de mettre ses doigts dans son vagin pour sentir la progression du bébé, une idée inspirée par sa propre expérience d’accouchement.

    Annie félicite Suzie pour son soutien inconditionnel envers sa fille et sa petite-fille. Suzie exprime sa gratitude envers Annie pour l’enseignement reçu et mentionne qu’elle aurait aimé disposer de ses connaissances lors de ses propres accouchements. Elle témoigne de la force d’Ève et de sa capacité à répondre aux besoins de sa fille, attribuant cela en partie à l’accompagnement d’Annie.

    L’échange se termine par des remerciements émouvants de la part d’Annie envers Suzie pour son soutien et son amour inconditionnel envers sa fille, témoignant de l’importance de ce lien familial.

    Moi à une certaine époque, j’ai même donné des cours prénataux. J’aurais donc voulu avoir tes mots pour transmettre à ces mamans-là tout ce que toi tu as pu m’apprendre à travers les cours que tu m’as transmis en fait. Ça a été une révélation pour moi, même je te dirais, je me disais, j’aurais aimé ça savoir tout ça. Moi j’ai fait beaucoup les choses par instinct quand j’ai accouché mes enfants. J’aurais donc aimé être plus outillée. Ma fille, elle a cette chance-là. Ça a été merveilleux. Je la vois poursuivre avec sa fille toujours dans ce même instinct-là. Elle écoute Amélie, c’est incroyable. Elle répond vraiment aux besoins de sa fille. Je pense que c’est d’abord et avant tout parce qu’elle a eu un accouchement extraordinaire, qu’elle a été guidée, accompagnée et je te remercie. Je te remercie Annie.

    Conclusion avec Annie, ta doula ostéo

    J’étais tellement touchée en fin d’épisode. C’est sûr qu’à plusieurs reprises pendant notre rencontre avec Ève, il y a des moments qui m’ont rendue émotive parce que je trouvais ça hyper beau,  et là ben voilà que Suzy arrive avec son partage, écoute j’étais inondée de larmes. Évidemment tu ne me voyais pas, mais je pense que ça s’est bien entendu. J’ai été extrêmement touchée pour plusieurs raisons. C’est certain que je dois avouer que ma relation avec le milieu hospitalier et avec les infirmières entre autres n’a pas toujours été facile. Je pense entre autres à la fois où une infirmière m’a engueulée comme du poisson pourri alors que je comprenais pas du tout ce qui était en train de se passer. D’ailleurs cette anecdote-là, je te la raconte en long et en large dans le premier épisode du podcast, si jamais ça t’intéresse. Donc c’est sûr que pour moi d’avoir la reconnaissance, d’avoir des mots de reconnaissance aussi forts que ceux que Suzy a prononcés. C’est sûr que pour moi ça a été beaucoup beaucoup d’amour de recevoir tout ça alors c’est sûr que ça m’a énormément touchée de recevoir le partage de Suzy.

     

    Quand je me lève le matin, mon objectif dans la vie c’est de créer du contenu, c’est de bonifier mes préparations, mes accompagnements en prénatal, en postnatal, justement pour que ça puisse changer la vie des gens concrètement dans leur expérience. Alors c’est ça, écoute ça m’a complètement bouleversée. Et l’autre raison pour laquelle j’ai été énormément touchée, c’est que je pense que toutes les filles de la terre et quand je te dis fille, je te parle d’une personne qui est la fille de quelqu’un donc la fille d’une maman et peu importe son âge, je pense que même quand on est rendu adulte, on rêve d’être accompagnée sur notre chemin comme Suzy accompagne Ève dans sa route comme nouvelle maman et je vous entends souvent dans mon bureau me parler d’à quel point pour vous c’est difficile d’avoir une maman qui malheureusement pour toutes sortes de raisons n’est pas capable de vous offrir cette qualité relationnelle-là dans le fait que vous êtes en train de porter par exemple un enfant que vous êtes en train de donner naissance ou même que vous êtes en postnatal. Et ça aussi ça m’a beaucoup touchée je pense que probablement ça a été ton cas aussi à quel point c’est inspirant et je t’invite vraiment à écouter et à réécouter ce partage-là de façon à pouvoir peut-être t’en inspirer dans quelques années quand toi aussi tu deviendras grand-maman parce que la roue tourne et beaucoup plus rapidement que ce à quoi on s’attend. J’avais envie aussi de revenir sur certains éléments du partage extraordinaire que Ève nous a offert énormément de pépites encore dans cet épisode dans lequel elle nous a donné beaucoup d’astuces concrètes. Je voulais revenir avec toi sur le fait qu’elle n’arrivait pas à uriner pendant son accouchement. Donc c’est sûr qu’idéalement, il faut aller souvent vider notre vessie pendant qu’on donne naissance parce que la vessie est complètement collée sur l’utérus et que lorsque la vessie se remplit automatiquement elle va prendre de l’espace qui ne sera pas disponible pour le bébé. Et ce n’est pas tout parce que la vessie et l’utérus sont entre autres maintenus par des ligaments qui sont communs. Donc c’est important parce que si ta vessie devient vraiment trop pleine et que ton bébé manque d’espace à cause de cela, ça va fragiliser les ligaments qui maintiennent les organes dans ton petit bassin.

     

    Et ça, on ne veut pas ça parce qu’évidemment ça pourrait créer des complications pour toi dans les prochaines semaines et voire même dans les prochaines années avec par exemple plus de fragilité pour des descentes d’organes. Donc si pendant la naissance de ton bébé tu n’arrives pas à uriner, c’est très important d’en parler à la personne qui est jumelée avec toi pour les soins. Donc ça peut être ta sage-femme, ça peut aussi être ton infirmière, dans certains cas pour éviter que ta vessie se remplisse trop, ils vont utiliser un cathéter pour pouvoir t’aider à la vider complètement. Là ça se peut que tu me dises, Annie, ouf un cathéter si je n’ai pas de péridurale et que je suis en train de vivre une expérience complètement naturelle, physiologique ça me tente pas trop. Je comprends tout à fait que ça te tente pas trop. Cela étant dit dans certaines situations, c’est vraiment la meilleure option parce que ça peut créer des complications même dans les heures qui vont suivre l’accouchement si ta vessie est trop pleine. Et attention méfie-toi encore plus si tu as un soluté parfois les femmes me disent mais j’ai presque pas bu pendant mon accouchement, Je comprends pas comment ma vessie a pu se remplir autant. Alors si tu as un soluté bien entendu qu’il y a de l’abondance de liquide qui entre dans ton système même si tu ne bois pas tant que ça.

     

    C’est vraiment un élément auquel il faut faire attention parce que les risques qui sont encourus en lien avec ça sont importants. Dans le cas d’Ève, la naissance de sa fille a été relativement rapide. C’est sûr, elle a fait quand même un bon début de travail à la maison, mais ça n’a pas été excessivement long. Donc imagine s’il fallait par exemple que dans ton cas, tu n’arrives pas à uriner et que ton travail est d’une longueur un petit peu plus moyenne, mais évidemment ça pourrait être problématique encore plus. Et concernant la rupture des membranes avec ses doigts dans le vagin waouh extraordinaire vraiment.  J’ai fait ça moi pour mon bébé numéro trois, j’avais mon amie qui m’avait examinée parce que j’avais une poussée réflexe qui était présente déjà depuis un bon moment et j’avais pas l’impression de sentir mon bébé descendre malgré le fait que la poussée réflexe était très forte à ce moment-là. Et mon amie m’examine puis elle me dit mais Annie c’est pas ton bébé qui présentement stimule ton périnée, tu as vraiment une bonne bulle de liquide amniotique qui a pris de l’avance à l’intérieur de ton vagin et c’est cette bulle de liquide amniotique là qui s’appuie présentement sur ton périnée et qui te donne cette sensation de poussée réflexe-là qui était quand même assez désagréable quand on sait que finalement ça donne pas grand-chose. Alors à ce moment-là, mon amie m’avait dit, écoute tu veux rompre tes membranes, vas-y, mets tes doigts à l’intérieur de ton vagin, puis simplement écorche la membrane pour pouvoir la rompre toi-même. Expérience de fou, c’est vraiment WOW de sentir la membrane qui est gorgée de liquide amniotique et de pouvoir la rompre par nous-mêmes.

     

    Alors donc si tu es dans une situation où ce genre d’expérience-là est possible pour toi et que ça te tente, sache que c’est possible. Maintenant petit retour sur toutes les étapes à savoir pourquoi c’est important de bien les connaître, les étapes de tout l’accouchement, mais surtout des sensations à l’intérieur de ton corps. C’est hyper pertinent parce que ça va vraiment t’aider à mettre ton cerveau intelligent à off. Puis on le sait, le cerveau intelligent c’est vraiment le casse-pied de service lors de l’accouchement.  On a vraiment besoin qu’il se mette en mode silencieux de façon à pouvoir t’aider à libérer ton instinct. Et connaître chacune des sensations que tu vas traverser va t’aider justement à lâcher prise et va t’encourager. Car  plutôt que de sentir une sensation et dire oh non c’est quoi cette affaire-là, c’est donc ben pas l’fun, au contraire ça va faire comme yes je suis rendue là voilà ce que ça donne, c’est-à-dire que mon bébé par exemple est rendu plus bas puisque j’ai des indices qui me permettent de savoir que ça a bien progressé. Si tu as été inspirée par les vidéos de visualisation dont Ève nous a parlé, je t’ai mis les références dans la page de l’épisode. Si tu as envie donc de te familiariser avec toutes les étapes d’un bel accouchement physiologique, de bien visualiser le processus de façon à vivre l’expérience en pleine conscience, si tu as envie d’avoir toute l’information dont tu as besoin, des outils pour catalyser ton instinct, un mode d’emploi pour bien libérer ton cerveau mammifère et évidemment comme on le disait il y a quelques minutes, à endormir ton casse-pied de cerveau intelligent qui nous rend pas très service lors de l’accouchement, je te propose de venir me rejoindre dans mon programme la méthode OPALEO. Si tu as envie de découvrir mon accompagnement en mode gratuit, je te rappelle que tu peux t’inscrire dès maintenant aux onze clés pour une naissance facilitée. Aussitôt que ton inscription sera faite, tu auras directement accès à la formation.

     

    Si tu as envie d’entendre parler de quatrième trimestre et de postnatal, je t’invite à te joindre à la formation gratuite, les super pouvoirs de ton bébé, des astuces incontournables pour bien accompagner ton bébé dans ses premiers mois de vie. On parle ensemble du sommeil de la plagiocéphalie, de la motricité libre, des réflexes archaïques et de bien d’autres sujets hyper pertinents. Donc je t’invite à aller dans la description de l’épisode, tu y trouveras le lien pour pouvoir t’y inscrire dès maintenant. Si tu aimes le podcast enfanté librement sans se faire accoucher, je t’invite à aller sur ta plateforme d’écoute préférée pour mettre un beau cinq étoiles au podcast. Je te souhaite une magnifique journée, j’espère que dans le ici et maintenant, elle est douce, elle est bonne pour toi, qu’elle est pleine de petits et de grands bonheurs et j’ai déjà hâte de te retrouver dans le prochain épisode.