podcast enfanter librement

Aujourd’hui je te présente Audrey et Pépé qui ont traversé l’expérience du travail et de l’accouchement à deux reprises. 

Ils viennent aujourd’hui nous raconter l’arrivée au monde à domicile de Camille, leur deuxième fille. Dans leur partage, il sera également de la naissance de leur première fille, Olive, née en milieu hospitalier il y a deux ans. 

Deux expériences magnifiques, racontées avec humour, vulnérabilité et transparence.

LES ASTUCES QUE AUDREY A UTILISÉES POUR JONGLER AVEC LA DOULEUR

  • Bain
  • Création de l’ambiance dans la chambre
  • Écouter des Podcast sur la naissance
  • Formation OPALEO
  • Instinct
  • Lumières tamisées
  • Mouvements du bassin
  • Parler à bébé
  • Points de pression
  • Positions et stations
  • Réduction du nombre d’examens du col
  • Rebozo
  • Sons
  • Sons et grognements
  • Suspensions
  • Visualisation, mantra

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Sujets abordés dans cet épisode

  • Accompagnante à la naissance
  • Accouchement à domicile
  • Accouchement en milieu hospitalier (hôpital)
  • Accouchement avec des sages-femmes
  • Douleur (gestion de)
  • Importance du soutien du.de la partenaire
  • Importance de suivre notre intuition
  • Instinct
  • Lâcher-prise
  • Naissance physiologique
  • Peur de la douleur
  • Peur de ne pas pouvoir vivre un accouchement physiologique
  • Position du bébé
  • OPALEO Naissance
  • Plan de naissance ou souhaits de naissance
  • Poussée réflexe
  • Rôle du/de la partenaire
  • Sensations de la poussée réflexe
  • Rupture spontanée des membranes
  • Sages-femmes

Interventions dont il est question dans cet épisode

  • 100% Physiologique
Transcription de l'épisode

Annie, ta Doula Ostéo 

Aujourd’hui je te présente Audrey et Pépé qui ont traversé l’expérience du travail et de l’accouchement à deux reprises. Ils viennent aujourd’hui nous raconter l’arrivée au monde à domicile de Camille, leur deuxième fille. Dans leur partage, il sera également de la naissance de leur première fille, Olive, née en milieu hospitalier il y a deux ans. 

Deux expériences magnifiques, racontées avec humour, vulnérabilité et transparence.

Annie, ta Doula Ostéo 

Audrey et Pépé, je vous souhaite la bienvenue. Vous venez de donner naissance à votre deuxième petite fille, il y a très peu de temps, et vous êtes encore extrêmement imprégné de cette expérience-là. Ouais. Qu’est-ce que vous auriez envie de nous dire avant qu’on entre dans le détail des événements Avec quoi vous restez?

 

Audrey  

Ah mon Dieu, que c’est vrai qu’il n’y a pas une grossesse qui se ressemble, puis tout comme il n’y a pas un enfant qui se ressemble, il n’y a pas une grossesse qui se ressemble, il n’y a pas un accouchement qui se ressemble. C’est vraiment, on le sait théoriquement, mais après mon expérience de deuxième accouchement, je le sais physiquement, puis comme psychiquement maintenant. Ouais, tu l’as comme intégré là. Ouais.

 

Annie, ta Doula Ostéo

toi tu étais époustouflé, est-ce qu’on peut dire ça après la deuxième expérience.

 

Pépé

Ouais, c’est ça que je veux dire moi, tu sais en ce moment quand je pense à la naissance de Camille, comparé aussi à la naissance de Olive, il a deux ans, ce que je me dis qui est le plus présent en ce moment, c’est que c’était vraiment, vraiment le fun. Si j’ai aimé ça vivre la naissance de Olive, mais la naissance de Camis, c’était vraiment vraiment tripale. C’était vraiment une grosse coche de fun de plus. Tu sais, parce que je savais plus à quoi m’attendre, j’étais plus confiant. Puis je me suis aussi plus laissé avoir du fun. La première fois, elle est beaucoup dans l’idée que l’expérience d’Audrey, ce n’était pas mon expérience. Puis là, j’ai accepté que ça pouvait être l’expérience d’Audrey, puis que je pouvais avoir aussi une expérience dans cette naissance-là, fait que je me suis comme laissé plus en profiter.

 

Audrey  

Et que tu avais le droit d’avoir une place en fait. On en a discuté beaucoup pendant la grossesse, parce qu’on critiquait beaucoup, ça n’enlève rien, beaucoup pendant la grossesse parce qu’on critiquait beaucoup, ça n’enlève rien aux personnes qui utilisent ce terme-là, mais tu sais quand on dit on va accoucher ou tu sais un papa qui va dire on a accouché, moi je ne suis pas d’accord avec cette utilisation-là pour des raisons politiques, pour des raisons bon peu importe, on ne rentrera pas là-dedans, mais tu sais puis Pépé partageait cette pensée-là, mais d’une manière où il s’est privé dans le fond de prendre cette place-là parce que ça ne veut pas dire que parce que je fais quatre-vingt-dix-neuf pour cent du travail de l’accouchement que tu n’as pas ta place dedans puis que ce n’est pas ton expérience à toi aussi. Tu sais, c’est la naissance de ton bébé Le fait que le la partenaire a cent pour cent sa place aussi dans cette expérience-là et a le droit de le vivre, puis a le droit de vivre autant que ce soit positif, que ce soit des traumas ou peu importe cette intensité-là, c’est les parents qui la vivent.

 

Pépé 

La première fois j’étais dans un mode que un mode militaire. Je ne suis vraiment pas down avec l’armée, mais comme tu sais, moi, je me disais, je ne suis pas là pour avoir du fun. Je suis là pour aider Audrey, là pour faire des tâches, là pour comme remplir un devoir. La deuxième fois, j’étais comme non, mais je peux faire les deux. Je suis capable de faire les deux en même temps. J’étais comme aider Audrey, puis être utile, puis être focus, avoir du fun, puis d’en profiter en même temps.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

Oui, puis

 

Audrey  

ça a changé en fait une grande partie de notre expérience comme couple. Tu sais autant à Olive, ça a été une expérience incroyable. Ouais, on a découvert un pan de notre complicité qu’on n’aurait même pas soupçonné, mais là ça a compris un degré supérieur. C’était beaucoup dans l’amour, on s’est rencontré là-dedans, on a quand même vécu ça ensemble au complet, pas juste, pépé qui est là pour moi, pour m’accompagner, pour me recueillir, mais là, c’était tous les deux ensemble, main dans la main, on plonge là-dedans, puis on on s’aime, on le vit, puis on accueille ce bébé-là ensemble.

 

Pépé 

Naissance de livre, elle a été plus technique, je dirais. Si ça, c’était la première fois qu’on avait un

 

Audrey  

bébé,

 

Pépé 

puis que Audrey, elle a accouché. J’étais beaucoup plus dans le communication des radios. C’est quelle étape C’est quoi qu’il faut faire à cette étape-là déjà Puis la deuxième fois, c’était plus fluide. Il y avait plus de liberté pour comme.

 

Audrey  

Des moments doux, des moments d’affection, des moments d’affection. Des moments d’amour.

 

Pépé

Pour vous connecter plus. Moi, j’étais moins dans ma tête à me demander c’est quoi qu’il faut que tu fasses maintenant.

 

Annie, ta Doula Ostéo

C’est comme si vous aviez appris un peu les pas de danse pour donner naissance à votre première fille et que là vous avez vraiment dansé en étant enivré par l’expérience.

 

Pépé 

J’aime vraiment beaucoup ça cette image-là.

 

Audrey  

Ouais, c’est exactement ça en fait. Ouais.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

Et juste avant d’arriver à l’accouchement, est-ce que avant la naissance vous aviez des craintes particulières, est-ce qu’il y a des moments donnés où vous disiez ça s’est tellement bien passé au premier, est-ce que le destin va nous rattraper, par exemple, est-ce qu’il y avait des choses qui étaient là présentes pour vous

 

Pépé 

Et je me disais ce que j’avais envie de me dire, mais non voyons. Le premier s’est tellement bien passé, le deuxième, c’est sûr que ça va bien se passer aussi là, on est chanceux dans ce domaine-là, là c’est sûr ça va être correct. Je pense que j’avais pas envie de me dire que ça pouvait mal se passer, tu sais de toute façon, ça va se passer comme ça va se passer peu importe qu’est-ce qu’on se dit d’avance. Je me suis dit, alors je dois être super.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

Tu es tellement la conscience.

 

Pépé 

Ça va être la même chose, mais mieux parce que c’est à la maison.

 

Audrey  

Waouh. Ouais, Pépé m’a toujours témoigné d’une confiance aveugle. Tu sais, il a déjà dit, c’est quand on s’est rencontré pendant ma première soirée, je me suis mis à parler de bébé puis de maternité puis, il me dit à ce moment-là, je me suis dit ok cette fille-là, c’est sûr qu’elle est grillée pour avoir des enfants. Elle, ça va, il n’y a pas de problème. Donc, il a toujours eu cette confiance-là sur ma capacité à mettre au monde, ma capacité à accueillir nos enfants, même dans les moments difficiles, je sens toujours cette confiance-là, puis il y avait de ça beaucoup comme BPI dit. À première, ça s’est tellement bien passé, je ne vois pas pourquoi ça ne se passerait pas bien pour la deuxième. Puis écoute Audrey, tu es capable de le faire. Tu l’as, tu le sais comment le faire, ça va bien aller.

 

Annie, ta Doula Ostéo

Tu l’as le code.

 

Audrey  

Ouais, ouais, ouais, ouais, ouais. Puis de mon côté, c’est drôle. Ça m’a amené beaucoup de réflexions parce que moi, je pensais en fait justement que le deuxième accouchement allait être un accouchement duquel j’allais pouvoir profiter, que j’allais pouvoir être naïvement comme dans une espèce de contemplation un peu. Je me disais ah ben là c’est mon deuxième accouchement, on prévoit pas avoir de troisième enfant donc je me disais bon ben c’est mon dernier accouchement donc je veux en profiter j’ai envie d’être comme oui actrice mais aussi d’avoir une posture de spectatrice et de m’observer, d’en profiter. Puis accouchement à la maison, j’ai envie d’en profiter, le moment, chose qui ne s’est pas passée, je n’ai pas profité au temps de cet accouchement, je l’ai trouvé intense, je l’ai trouvé difficile, plein de choses auxquelles je ne m’attendais pas, tout était là, tout était préparée, je ne me suis pas préparée à me rencontrer moi dans mon accouchement, parce que je me disais ah c’est correct, tu sais. À Olive, j’avais vécu des grosses peurs. À un moment donné, je passais pendant la descente, tu en as parlé des angoisses archaïques, une peur innommable. Puis il y avait Madula à côté de moi Sonia qui était comme, mais oui, mais Audrey, je criais, j’ai peur, j’ai peur.

 

Audrey  

Elle me disait, mais tu as peur de quoi puis je ne pouvais pas nommer de quoi d’avoir, mais j’étais terrorisée. Puis je me disais, ah mais là je le sais, je vais pouvoir gérer ça, je vais savoir à quoi m’attendre, mais j’ai été inquiète, je pense tout le long de mon accouchement. T’inquiète de ne pas faire les bonnes choses, puis je me disais, il me manque. Tout le monde me disait que ça allait bien chez quelqu’un de menteur, il me manque pour m’encourager. Ce n’est pas la vérité parce que je doutais de moi et dans la vie, je doute de moi constamment. J’apprends à faire confiance à mon instinct parce que j’ai un super bon instinct. C’est juste qu’il faut que j’apprenne à y faire confiance. Tout ça, c’est l’histoire de ma fille, je pense.

 

Audrey  

Depuis que je suis jeune, depuis que je suis adolescente, puis ça, je ne me suis pas préparée à ça. Puis j’avais peur d’être transférée. J’avais peur qu’elle ne soit pas bien placée. Puis je me disais ah oui, mais je vais gérer entre étapes. Je n’ai pas voulu aller regarder ça, puis aller y réfléchir. Et c’est ça que j’ai rencontré puis c’est ça qui m’a déstabilisée pendant mon accouchement, beaucoup plus que la douleur parce que j’avais tout mon monde autour de moi, tu sais, il y avait PP qui était là, qui comme mon ancre, mon fort, qui était mon partenaire, qui m’apaisait vraiment en vrai j’étais comme ok Pépé il est là, c’est correct. Sonia qui était là, mais sage-femme qui était juste incroyable, Ça allait, mais encore une fois, c’est ça, je doutais, je doutais de moi. Tout le monde me disait, c’est incroyable ce que tu fais Audrey, tu fais des bonnes positions.

 

Audrey  

Je suis comme mais non, ce n’est pas vrai. Il faut juste me dire ça pour que je continue à bouger avec des asymétries parce qu’elle était en postérieur. Puis après, tu dis, mais oui, mais c’est ça qu’il fallait que tu fasses sauter. À refaire, j’aurais été explorer ça. J’aurais été explorer ma confiance en moi. J’aurais été explorer cette tendance-là que j’ai à douter, puis à ne pas faire confiance à mon gotts, tu sais, à mon instinct.

 

Annie, ta Doula Ostéo

Est-ce que tu dirais avec le recul que maintenant que tu as vécu cette expérience-là, que tu as douté de toi et que tout était parfait, penses-tu quand même qu’il y a une guérison qui s’est installée

 

Audrey  

C’est une excellente question. Je pense que c’est une réflexion que je vais entamer. Je l’ai vraiment pas vu sur cet angle-là, mais oui oui merci Annie, je vais me mettre à y réfléchir sous cet angle-là complètement parce qu’effectivement oui tu sais j’ai douté j’ai douté j’ai douté puis regarde c’est correct tout s’est bien passé tu sais ouais ça m’émeut.

 

Annie, ta Doula Ostéo

Sais-tu ça me fait penser aux femmes qui me disent ah moi je suis momoune je suis pas bonne pour gérer la douleur. Et finalement ils donnent naissance naturellement à

 

Audrey  

leur bébé.

 

Annie, ta Doula Ostéo

Puis après, ils continuent à me dire Ah oui mais tu sais moi

 

Audrey  

je tolère

 

Annie, ta Doula Ostéo

pas bien la douleur, je suis comme,

 

Audrey  

fais spectacle. Allô. Mais tu vois que culturellement aussi, on est comme conditionné, à ne pas faire confiance à notre corps, à ne pas faire confiance à nos feelings, à ne pas faire confiance à nos instincts, à se dire justement, oh moi je suis moumoute. Tu sais tu as vécu des contractions, je ne sais pas trop c’est quoi l’échelle de douleur que les femmes vivent lors d’un accouchement puis après ça encore oui là mais non pas tenté il y avait les hormones où il y avait ci il y avait ça.

 

Pépé 

Si je peux me permettre

 

Audrey  

tu as

 

Pépé

une tasse à douter mais tu as aussi une tasse à très bien faire les choses.

 

Audrey 

Oui puis à persévérer aussi, si c’est dans mon tempérament de faire comme ok je pense que ça va vraiment pas, on va continuer jusqu’à tant que ça lâche au pire. J’ai vraiment peur, je vais continuer pareil. C’est ça, ça fait partie de mon tempérament, mais je suis d’accord avec ce que tu dis, mais dans quelque chose d’aussi important, puis d’aussi marquant, parce que ça marque un accouchement, ça marque physiquement, ça marque émotivement, psychiquement, psychologiquement que ça se passe bien ou pas, peu importe où sur ce spectre-là, ça te marque comme personne à vie, à vie. Parce que de commencer à réfléchir ça justement à l’idée de me faire confiance puis de taire cette petite voix-là à partir de cette expérience-là. Oui, il y a une belle guérison qui pourrait se commencer.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

Évite-les si j’avais su en connaissant à l’avance toutes les étapes importantes jusqu’à la fin de ta grossesse. Rendez-vous dans la description pour télécharger dès maintenant ton calendrier pour une grossesse facilitée et bien organisée. Vous avez donné naissance à votre première fille en milieu hospitalier, ça s’est hyper bien passé. Et là donc vous venez nous raconter une expérience à domicile pour votre deuxième fille. On est curieux, racontez-nous.

 

Audrey  

Pendant la nuit, je me réveillais, j’avais envie de pipi, je me lève, je vais aux toilettes, je reviens, je me recouche, puis là, il y avait du bruit, j’avais de difficulté à dormir. Il

 

Pépé

y avait ma machine d’apnée de sommeil qui marchait pas bien, puis qui fuyait. Ça faisait juste comme je suis vraiment fort.

 

Audrey 

Je dis à pépé, je suis comme ah pépé ta machine, là on essaye de la réparer un peu, ça fonctionne pas finalement, il dit je vais te demander pas de machine, il se rendort moi. Évidemment, je ne me rendort pas. Puis là, je me dis, ah, je vais peut-être retourner aux toilettes. Tant qu’il y a ça, je vais y retourner. Puis là, je suis dans le cadre de porte, puis je me dis, oh, moi, je ne fais pas dans mes culottes je me suis rendu au point où est-ce que je fais pipi dans mes culottes je dis à pépé je suis à pépé pour que ça soit dans le lit je pense que je perds mes os présentement, tu es sûr, ça ne fait pas planche, mais tu sais ça coule sur le plancher, puis on entend les petites gouttes qui coulent sur le plancher, puis je dis oui, suis pas en train de pisser présentement. J’ai dit ok, qu’est-ce qu’on fait Et là, j’ai eu une pensée pour toi, J’ai une pensée pour toutes les mamans qui sont passées par ce micro, toutes ces mamans qui ont rompu leurs membranes avant. Donc là, il y a comme la panique qui a commencé. Oh non non non non non non et non c’est vrai quand tu as du temps devant toi, repose-toi, c’est correct, t’es pas la première à qui ça arrive.

 

Audrey 

Donc, une petite parenthèse pour dire ça sert d’écouter les récits de naissance. Il faut

 

Pépé 

dire aussi que tu as la peur d’être provoqué, c’est quelque chose que tu avais aussi à la naissance de livres, tu sais, Olivier, il y a une semaine en retard, tu avais parlé de provoquer, tu en parlais beaucoup. Oui. Tu te trompes tes membranes, tu dis je ne veux pas être provoqué, je ne veux pas être provoqué. Tu sais, c’est quelque chose, tu t’habites comme fin.

 

Audrey  

Oui, pour Olivier est né à quarante-et-une semaines, j’avais peur d’être provoqué. Camille est née à trente-neuf semaines deux, mais j’ai rompu mes membranes en fait que c’était quand tu sais, c’est mieux que je suis comme oh non, je ne veux pas être provoquée.

 

Pépé 

Puis c’était aussi, tu l’avais donné même avant que ça arrive, ça veut dire mais comme les deux choses que je ne veux pas qui arrivent pour cet accouchement-là, c’est rompre mes membranes avant que les contractions commencent.

 

Audrey  

Et puis qu’est-ce qu’on passe derrière.

 

Pépé 

Il arrive comme tout ce qu’on veut et puis tout ce que tu ne veux pas aussi. C’est comme si tu regardes nos souhaits de naissance, on a tout coché, tu sais la première puis la deuxième fois, tout ce qu’on voulait est arrivé, mais aussi tout ce que tu ne voulais pas.

 

Audrey  

Ouais, donc les membranes sont rompées, j’essaie de me reposer avec ma tête qui roule à cent-mille à l’heure, j’ai réussi à me reposer quand même il était quand même une heure et demie du matin, Pépice ça c’était son domaine à lui, il texte la sage-femme, il texte notre douleur, puis notre sage-femme dit Berkard, on a le temps. On a trente-six heures avec des sages-femmes jusqu’à trente-six heures sans toucher vaginal. Donc là le lendemain matin, on se réveille, on a Olive qui a présentement deux ans, trois mois, donc qui est aussi dans toute la la la.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

Dans toute l’intensité de son deux ans.

 

Audrey 

L’acte que j’avais fait l’artifice ma tête, j’avais comme tornade, tsunami parfois puis c’était très drôle parce que tu sais c’est une petite éponge à nous, ça là, c’est fou là, c’est comme si elle est dans notre tête puis dans notre coeur. Donc, Olive était quand même assez fébrile ce matin-là, tout comme nous. Elle nous sentait très fébrile, elle était très fébrile, elle aussi. Puis bon, on fait la routine et tout, puis je me rappelle bon, Pépé qui dit oh non parce que Camille est arrivée avant qu’on prévoyait qu’elle arrive. On n’avait pas toutes faites, donc j’ai l’image de moi dans le corridor en train de brosser les dents à Olive et de lui chanter la chanson de la poulette grise qui a pondu dans l’église pendant qu’elle pleure et PP qui est comme il faut poser les rideaux occultants, il faut poser les rideaux occultants, je trouve plus le deuxième rideau occultants. Et je me dis ah ben my god, je ris intérieurement, je me dis ok, ça, ça fait partie de mon récit de naissance, d’avoir ma grande sur moi à trente-neuf semaines de grossesse là, avec ma grosse bedaine qui est étendue de tout son long sur moi avec les joues pleines de larmes et qui se laisse faire, qui se laisse brosser les tables et qui pleure puis avec mon chum qui panique un petit peu, qui essaye de poser des rideaux, j’ai dit ok, c’est bon. Bienvenue au monde Camille c’est comme ça que ça se passe.

 

Pépé 

Ouais mais c’est ça Audrey elle m’a dit là là lâche les rideaux là parce Moi, quelque chose qui est venu beaucoup me chasser, j’ai vraiment pris mon rôle au sérieux. Je voulais vraiment être sûr que tout était prêt pour l’accouchement d’Audrey, que tout allait être parfait. Puis là, Camille est arrivée pour beaucoup d’avance. Il ne me restait pas beaucoup de choses à faire. Il me restait deux ou trois petits coussins que je n’avais pas fait. C’est vraiment venu me chercher. Je ne sais pas exactement ce que ça a provoqué chez moi, mais ça m’a mis dans un mode là, il faut que tout soit fait maintenant. Je le vivais comme je sais que c’était majeur.

 

Pépé 

J’étais supposé d’être prêt. Je voulais poser rideau. Claudia, il me dit Là, on va arrêter de paniquer maintenant. On va finir le matin avec Olive, on va aller la porter à la garderie. Puis quand il va revenir de la garderie, si tu veux, tu paniqueras.

 

Audrey 

Ouais puis quand il est parti porter Olive à la garderie même avant une fois que j’ai rompu mes membranes l’inquiétude a commencé là j’étais inquiète, j’ai comme oh non, tu sais, je vais déjà être provoquée, tu es un petit peu triste, bébé, il venait juste d’arrêter de travailler, j’étais comme oh ben, sur moi je vais accoucher, tu sais à quarante-et-une semaines quelques. C’est ça, donc je voyais comme au moins une semaine où est-ce qu’on pouvait se retrouver ensemble. C’est juste un dernier moment avant l’arrivée de la trompette numéro deux, puis de ce moment-là où est-ce qu’on s’oublie comme personne ou qu’on s’oublie comme ou que c’est un gros effort, de faire comme ok là on se retrouve et que les moments où est-ce qu’on peut se retrouver sont vraiment minimisés et que les choses qu’on peut faire aussi comme aller dîner ou aller souper au ou des choses comme ça, sont plus difficiles. J’étais déçue de ça puis j’ai texté Sonia, notre doula qui a eu vraiment une phrase qui a changé mon mindset. Elle m’a écrit, au lieu d’accueillir cette naissance-là dans l’inquiétude puis dans le stress, accueillez-là dans la curiosité. Camille a décidé d’arriver aujourd’hui, soyez curieux de voir comment que son arrivée au monde va s’installer au lieu d’être inquiet de comment ça va se passer. Tu sais c’est beau, votre enfant arrive aujourd’hui puis ça m’a vraiment profondément touché puis je me suis dit c’est vrai. Donc j’ai parlé avec Camille, je lui ai dit ok parfait tu as décidé d’arriver aujourd’hui, je ne vais pas passer la balayeuse.

 

Audrey  

Je n’avais pas de contraction, il fallait que je m’active. J’ai passé la balayeuse à grandeur de la partie.

 

Annie, ta Doula Ostéo

Écoute, je ne m’attendais pas du tout à cela, quelle chute.

 

Audrey  

Mais c’est ce qui s’est passé puisque c’est marquant pour moi tout le long que je passais la balayeuse, j’ai ramassé la poussière, j’ai fait un beau plancher, je me faisais un beau plancher propre tout en faisant chacune des pièces, je parlais avec ma fille dans ma tête puis je la préparais, tu sais j’essayais de lui dire tu sais écoute là les membranes sont rompues, il n’y a plus de liquide où ils veulent en avoir moins, ils veulent en avoir pas beaucoup, on s’engage depuis moi dans une aventure un peu intense, mais je vais être là, tu vas être capable, tu sais ça, j’ai beaucoup parlé en passant ma balayeuse, ça m’a fait du bien aussi de m’activer, je ne pouvais pas rester là à rien faire sinon ma tête à spin, Pépé il a trouvé son deuxième rideau occultant, il pensait qu’il a fait perdu.

 

Pépé 

Mais c’est toi qui l’a trouvé.

 

Audrey 

Ah c’est moi qui l’a trouvé.

 

Pépé 

Il était en dessous du produit.

 

Audrey  

C’est juste pour dire comment qu’on était content et fébrile et un petit peu paniqué, on s’imaginait que ça allait, tu sais le beau rayon de soleil puis Olive qui se réveille, bonjour ma première fille, on passe un beau matin ensemble au revoir et c’est magique, c’est beau, c’est doux, c’est paisible pas partout.

 

Pépé 

C’est un peu cassé, moi je pleurais, je partais pour aller porter Olivia Garder, je pleurais, j’étais conne, c’est ma dernière, c’est le dernier moment de ma vie que j’ai avec juste Olive comment faire, puis je l’ai toute scrap parce que j’étais stressé, puis c’était pas le problème, je suis vraiment pas bon, je suis bien de la masse. Après j’étais convaincu, c’est correct.

 

Audrey 

Ça va,

 

Sur le coup, je me sentais vraiment coupable, je me trouvais vraiment niaiseux d’avoir gâché ça.

 

Audrey 

Oui, je trouve ça important de le nommer ici parce que souvent tu sais dans les récits, on raconte ce qui est beau, mais c’est beau aussi ce chaos-là. Il n’y a pas juste des petites fleurs, il y avait des cris, il y avait des bottes qui se mettaient un petit peu de force parce que tu sais on ne voulait pas mettre ces bottes puis qu’il fallait qu’elles s’en aillent et puis que ce qui est beau ça s’est inscrit dans notre vie, C’est ça notre vie, c’est pour ça tous les jours, mais tu sais, ça fait partie de notre vie. La pression qu’on se met des fois, est-ce que ce soit si beau, si parfait, si doux, si toute seule. Donc en pensant à ma balayeuse, toi tu as fait des muffins, on a fini de préparer notre nid, mais ça faisait un petit moment-là que moi j’étais en mode à fond les ballons puis je préparais mon nez en écoutant des récits de naissance, les deux là on était comme dans ce mode-là, donc on a pu terminer nos nos petites choses. Je n’avais pas encore de contraction, mais je n’étais pas stressée. Tu sais, on avait le temps. Tu sais, notre sage-femme est arrivée à trois heures et demie, elle m’avait dit, écoute, on va regarder. Elle n’était pas stressée non plus, moi aussi ça me permettait d’être quand même assez calme avec ça.

 

Audrey  

Je suis arrivée à trois heures et demie, tu sais s’il n’y a pas de travail qui est commencé, on va commencer un petit protocole avec le tire-lait, la marche des teintures sur mer, puis ça aussi les récits de naissance, ça m’a aidé beaucoup justement à être en confiance avec ça parce que souvent ce que j’ai entendu, puis moi en tout cas moi ce que j’ai enregistré, c’est ces protocoles-là fonctionnent vraiment bien. Fait que j’étais tout en confiance avec tout ça, puis j’ai proposé à pépé qu’on aille dîner à un resto qu’on aime vraiment beaucoup. Tu sais, c’est nos moments d’amoureux quand on pouvait vraiment se payer un petit quelque chose de spécial, on allait là, j’ai pas de contraction encore, c’est notre dernier moment juste tous les deux. Donc on a fait une sieste puis après on a été dîner. Après on a été à boulangerie, on a été à la SAQ parce qu’on s’est dit tiens

 

Pépé 

Tu vas pouvoir boire en ta couche,

 

Audrey  

on va

 

Pépé 

aller s’acheter du vin.

 

Audrey  

C’est une petite anecdote là. Oui,

 

Pépé 

c’était, ça commence à être une petite affaire plus intense, tu n’étais vraiment pas un travail actif, mais ça commençait à monter, tu sais, tu pognais des fixes, tu

 

Audrey 

sais, tu

 

Pépé 

tombes dans l’une, tu avais des petites contractions ou je ne sais pas, mais en tout cas vous n’êtes pas toutes là tout le temps, On voulait un vin rouge, on voit le vin rouge, on choisit un vin rouge. Je veux dire, c’est correct si on va voir les spiritueux, tu sais. Je dis, ah oui, oui, j’y vais. Tu ne me suis pas, j’en reviens. Je fais, Audrey, c’est correct si on va voir la section des spiritueux, regarder s’il y a quelque chose que j’aime. Tu dis ouais, parfait, j’arrive. J’y veux, j’invite, tu es à la même place, tu fixes le vide. Il commençait à plus être tout là, mais je ne sais pas si c’est les hormones qui commençaient de C’est les mêmes

 

Audrey 

contractions. C’est juste pour régler mes contractions puis là ça venait un peu plus intense, j’étais là ok puis moi c’est drôle parce que j’ai juste le souvenir d’une fois que Pépé il vient puis qui est un peu Audrey de ses yeux, puis je suis là, oui, je m’en viens, je m’en viens, je m’en viens, réalise qu’il me l’a demandé comme trois fois ou deux fois avant ok ok puis à ce moment-là j’ai dit là je vais retourner à la maison là je suis prête c’est pas tant qu’elles étaient oui elles étaient un peu plus rapprochées mais étaient plus croustillantes, un peu plus intenses, plus je le sentais là à l’intérieur de moi, que j’étais comme ok parfait, on retourne à la maison. Rendue à la maison j’ai pris un bain pour voir si elles étaient bien installées puis dans le bain ça s’est arrêté en fait ça s’est calmé. Je me suis dit, ok, ce n’est pas tout de suite, mais j’étais en confiance parce que j’avais des contractions qui avaient commencé. J’étais comme parfait, c’est juste une latence, mais le travail est commencé, c’est correct, ça s’en vient, c’est beau, on enlève, le fait est provoqué, on l’enlève. Et là je suis sortie du bain et ça a commencé.

 

Pépé 

À trois heures et demie tu avais des contractions en deux-mille. Puis à deux heures moins cinq, tu magasinais.

 

Audrey  

Oui, c’est ça. Comme ça

 

Pépé

s’est fait vraiment vite.

 

Audrey 

Ouais, c’est ça, j’ai pas pris un bain très longtemps dans le fond, peut-être une quinzaine de minutes. Puis après j’ai là, il fait sortir puis ça commence à être vraiment plus intense, c’était aux deux minutes, notre sage-femme est arrivée à faire trois heures et demie puis je rappelle, j’étais à côté au pied de mon lit comme à quatre pattes comme le torse à côté sur mon lit puis je prenais des contractions comme ça. Puis juste venu s’accoter sur le pied puis ça y est, je pense que c’est commencé. Puis c’est ça pendant tous ces moments-là, on faisait des blagues, on riait, on se faisait des petits ensemble, c’est agréable, c’était le fun, ça s’est installé comme ça. Après je voulais que Sonia notre douleur, là je nomme des noms mais tu sais c’est des personnes extraordinaires je vais juste dire que c’est des personnes extraordinaires est arrivé un petit peu plus tard puis je pense c’est là que mon inquiétude de commencer parce que pépé l’a texté puis a dit je vais être là dans à peu près une heure. Puis, il vient voir, il dit Sonia, elle s’en vient. Là, moi, je trouvais ça long. Là elle s’en vient, mais elle n’arrive pas là.

 

Audrey  

Puis là elle n’arrivait pas, puis elle n’arrivait pas. Puis où Sonia, tu es, fini par arriver, tu es arrivé une heure plus tard. Mais tu sais

 

Pépé

quand les sages-femmes, puis Sonia sont arrivés, j’ai quand même montré qu’est-ce qui était où à tout le monde, sinon comme la plupart du temps, j’étais juste dans la chambre avec Audrey Vigilhan, puis je faisais des vitres dans le dos, puis je disais, il est cool.

 

Audrey 

Il dit ça comme s’il faisait rien, mais ce n’est pas vrai. Il était là avec moi, il était présent, il ne me tenait pas juste la main, il faisait comme broyer tous les os de la main aussi, il faisait des sons avec moi, il modifiait la manière de faire ses sons, il m’encourageait, il me disait à quel point j’étais merveilleuse, à quel point j’étais belle, à quel point j’étais forte, à quel point ça allait bien, à quel point il me trouvait cool, puis il me disait, tu es tellement cool Audrey. Je me rappelle tu sais quand tu es tellement cool et puis là je changeais de posture d’oreille, c’est malade c’était tellement cool.

 

Pépé 

Mais tu faisais tout ça, on a regardé beaucoup tu sais tes vidéos puis les rencontres ensemble, j’avais ça en tête quelques positions proposées puis j’ai rien besoin de faire elle fait toute ça, elle pense avant moi.

 

Audrey  

Ouais, il me l’a témoigné tout le long de l’accouchement, tout le long du travail. Sonia était là avec nous, puis il avait des moments j’étais comme non non non j’ai pas le goût que personne d’autre que lui soit là. J’avais de la misère à le nommer pour toutes sortes de raisons, c’est aussi tu sais comme Audrey Mregon, tu sais je me sentais mal pour Sonia, je me dis

 

Annie, ta Doula Ostéo 

oh non on va se sentir rejetée.

 

Audrey 

Tu sais allô. Ça fait pire beaucoup parce que j’y en ai pas encore parlé de ces moments-là de ces choses qui se passaient dans ma tête à ce moment-là. Bref, ma manière de me retrouver toute seule avec Pépice, c’est de profiter des moments où est-ce que j’avais envie de pipi. Puis là, on allait dans la salle de bain. Là on se retrouvait les deux, puis tu sais notre salle de bain est vraiment très petite là, c’était des moments où est-ce que j’étais avec mon pilier puis c’est tellement beau, c’est des moments où est-ce qu’il était là, on se serrait dans nos bras, on se faisait des câlins aussi beaucoup et je me rappelle me serrer contre toi puis tu sais je disais que je l’aimais, que j’étais contente qu’il soit là, que ça me faisait du bien qu’il soit là, puis c’est ça que je sentais. Le travail a continué comme ça puis est devenu vraiment très intense. Si je me disais, ça a été juste vraiment vite puis je vais être rendu à pousser, mais en fait Camille était en postérieur, son petit dos qui était dans mon dos, puis la sage-femme est venue dans la chambre à un moment donné, puis elle a dit écoute Audrey au son que tu fais, j’aimerais ça t’examiner parce que ça a l’air d’être des grosses contractions, ça a l’air d’être très intense. Elle m’a examinée, ça a été la seule fois que j’ai été examinée.

 

Audrey  

Elle m’a dit, écoute, j’ai l’impression que son dos est un petit peu vers ton dos puis elle a vraiment utilisé un petit peu vers ton dos, la dilatation progresse bien. Puis après l’accouchement quand on a fait le débriefing, j’ai dit à ce moment-là, je t’ai rendu à combien Elle dit tu étais à 6. Je me suis dit que je n’allais pas te le dire parce que vu l’intensité de tes contractions, peut-être que ça t’aurait découragé de te faire que tu étais assise. Ça m’aurait effectivement vraiment découragé de me faire dire que j’étais assise avec l’intensité. Ça me faisait tellement mal, je m’excuse pour celles qui vont peut-être accoucher de leur premier enfant, mais on oublie, je ne peux même plus dire comment ça faisait mal ou ça faisait mal, quel type de douleur c’était, tu l’oublies. C’était plus intense qu’à Olive en fait, même à posteriori je peux dire que tu sais en rétroaction, mon accouchement de Camille, mon deuxième accouchement, je l’ai trouvé plus intense que mon premier accouchement. C’est fou, je pensais jamais dire ça, mais oui, je l’ai trouvé plus intense. Il était beaucoup plus court aussi et elle était en postérieur et j’avais perdu mes os.

 

Audrey 

Bon, il y avait plusieurs éléments qui faisaient en sorte que ça allait être plus intense, mais bref. La dilatation progresse bien, instinctivement, je me suis mise à encore une fois à côté sur le pied de mon lit avec un genou par terre puis une jambe relevée puis à chaque fois j’avais une contraction je balançais mon bassin j’essayais faire des huit ou des ronds avec mon bassin puis j’ai fait ça pendant longtemps, plusieurs contractions puis pendant ce temps-là il y avait Pépé qui était à côté de moi puis qui me tenait la main, qui prenait les contractions avec moi.

 

Pépé

Tu sais je n’avais plus rien à faire au sens où tu sais il n’y avait plus de tâches, ça y allait, elle était bien placée, elle n’avait pas besoin que je propose des affaires, elle n’avait pas besoin que j’aille chercher des choses. Audrey était à genoux, les genoux sur le sol, le haut du corps couché sur le lit. Moi, je me suis mis à côté d’elle dans la même position, puis on se tenait la main, puis je faisais des sons avec elle quand elle avait des contractions. Puis je me suis mis à décrocher un peu de mon cerveau intelligent, je suis tombé un peu en mode automatique, moi aussi, je ne sais pas comment le nommer, mais comme un peu comme hypnotisé par l’énergie d’Audrey, puis comme cette espèce de répétition-là, des contractions qui viennent, puis qui partent, puis qui viennent, puis qui partent. Puis à un moment donné ça, j’étais comme un peu basé, je ne sais pas trop comment le dire, moi j’étais vraiment juste là-dedans. Si j’avais les yeux mi clos, je tenais la main, on faisait des sons ensemble, puis je suis rentré un peu dans son expérience, si je n’ai pas accouché là, je ne sais jamais, comme je la suivais dans ce qu’elle vivait, puis cette bouteille était vraiment le fun, je suis là pour moi qui il faut que j’aille chercher des clémentines là-bas. J’ai eu plusieurs minutes là à être juste là-dedans avec Audrey pas besoin de faire quelque chose ou de réfléchir à qu’est-ce qu’il y a à faire C’était vraiment un beau moment.

 

Audrey  

C’est incroyable comment tu es passé d’un mode à un autre. C’est comme Pépé est passé d’un mode, j’ai pas le droit de vivre rien, cet accouchement-là ne m’appartient pas, je ne fais pas partie de cette expérience-là à, je te tiens la main puis je prends tes contractions avec toi puis je connecte avec toi tu es difficile à dire comment mais tu sais laisser complètement emporter par les vagues moi Il flattait sur mes vagues.

 

Pépé 

Je faisais l’étoile dans piscine, une piscine, c’est plus une maille, il n’y a pas beaucoup de vagues dans une piscine, mais je faisais l’étoile, c’est sur tes vagues à toi, genre quand tu te mets dans la main, c’était vraiment le fun.

 

Audrey 

On a pris plusieurs contractions comme ça, puis ça restait vraiment intense, ça restait quand même assez impressionnant. Deuxième et seule intervention que ma sage-femme a fait, elle a fait un peu de ribozo, pour vrai, pour moi, ça a été tellement bénéfique, ça m’a fait du bien, j’étais à quatre pattes, puis elle me soulevait la bedaine, mais des petits mouvements, c’était très subtil, mais ça me faisait tellement du bien, j’ai pris quelques contractions comme ça puis quelques contractions encore dans d’autres positions puis finalement elle est revenue puis elle avait préparé Pépé à me préparer, à me mettre dans une position en fait, elle m’a mis les fesses sur le bord du lit, les pieds comme en papillon dans le fond, puis elle a dit ça va être intense, mais c’est pour aider ton bébé à bien descendre, puis à bien se placer et c’est incroyable. Premièrement, mes contractions étaient comme moins fortes à ce moment-là parce que j’étais un peu déshydratée.

 

Pépé 

Parce qu’en fait Julie est venu me voir puis a dit on va mettre Audrey dans une position s’il est d’accord, mais ça va être vraiment intense, tu sais comme explique-lui que ça risque d’être vraiment difficile, mais que ça pourrait vraiment l’aider.

 

Audrey  

Puis finalement le fait, puis finalement ça m’a vraiment fait du bien ça aussi, puis c’était incroyable parce que je sentais la tête de Camille se placer dans mon bassin. Pour vrai je pensais jamais pouvoir sentir comme ça, mais probablement à cause de la position à cause de comment j’étais placé mes jambes, les sensations étaient peut-être exacerbées à ce niveau-là, ça a été vraiment incroyable, j’ai été capable de prendre quatre contractions là-dedans puis je me dis, elle disait c’est drôle tu sais parce que d’habitude c’est intense puis toi finalement ça te faisait du bien, mais la quatrième a été un peu plus intense puis c’est ce qui a fait démarrer le TGV. Après, je me suis levé debout, j’ai fait des suspensions, on avait fait poser un crochet au-dessus de mon lit, me suis mise en suspension et là, tout a déboulé, les contractions sont devenues hyper intenses. Après, je me suis mise à la tête de notre lit, c’est un lit très standard là, tu sais avec une tête de lit avec des barreaux à l’horizontale, donc je me suis accroché à ça puis j’ai pas bougé de là. Je me rappelle elle descendait j’ai pépé à côté de moi qui me dit c’est ça maman ours, vas-y maman ours. Il s’en vient ton bébé, va chercher ton bébé, c’est ça maman ours continue. Tu l’as remis. C’est moi qui fais des sons vraiment très intenses, très gutturaux, tu la sentais vraiment beaucoup et très très fort dans le bas de mon dos.

 

Audrey  

Je me suis dit ok, c’est bon, je pense qu’elle est en train de descendre, puis ma sage-femme l’a confirmé, elle dit Audrey, elle descend, elle descend bien, C’est ça que tu sens dans ton bas de dos, ça s’en vient. Je me suis fâchée contre Instagram. Je me suis fâchée souvent, c’est c’est aussi contre Instagram et là je me suis vraiment fâchée contre Instagram. Je ne sais pas ça n’a pas de bon sens, ça n’a pas de bon sens, ces vidéos où est-ce que les femmes accouchent avec un petit background de Charlie Brown de Noël dans leur bain avec un beau petit sapin blanc, en faisant des, je sais comme non.

 

Pépé 

En brassière maquillée.

 

Audrey  

En brassière maquillée, très bien maquillée, très bien peignée. Puis j’étais fâché, je ne le dirai pas pour le podcast, mais je je sacré très fort après Instagram. Je me rappelle ce bout-là tu vois tu es comme quoi, j’ai comme Instagram, ça a pas peur. Donc voilà comment s’est passé la descente c’est c’est drôle de se dire ça j’ai une petite pensée pour certaines personnes dont toi parce qu’à Olive je ne l’avais pas senti dans mes fesses je pense que peut-être c’est parce que j’étais sur le dos mais là j’étais un peu semi à quatre pattes

 

Pépé 

à un

 

Audrey  

pied à genoux et je la sentais dans mes fesses, j’étais comme oh mon dieu puis je l’ai dit, j’ai dit je la sens dans mes fesses puis j’ai pensé à toi et je me suis dit ok elle s’en vient, elle est là là. Mais oui, là, s’effrayer son chemin jusqu’à l’entrée de mon vagin par lequel est passé très lentement puis je pense que c’est ça qui s’est passé, pourquoi je l’ai senti autant ou que ça a été aussi intense parce que à Olive en fait j’ai poussé pendant deux heures dans toutes sortes de positions debout sur la toilette à quatre pattes, tu sais une limite là, je suis passé à Olive là toujours de la toilette au lit, donc ça a dû débloquer quelque chose puis la faire descendre un peu plus. Puis là je me suis couchée sur le dos puis est sortie puis en une contraction, j’allais sortir au complet. Tandis que Camille, qui est arrivée, tu sais la tête couronnée et est sortie, elle a eu son front, ses yeux, oups, son petit nez puis est resté poignet au menton, puis elle a comme un petit manteau, ça y est. Puis ma sage-femme me dit donne juste un petit coup pour la sortir. Une des choses que je voulais, c’était expérimenter la poussée réflexe. Tu voulais être assez patiente pour pas me mettre à faire des poussées bloquées

 

Pépé 

ou Tu n’as pas eu besoin d’être patiente.

 

Audrey  

C’est que je savais pas où est-ce que j’étais rendu, je le savais par les sensations quand j’avais senti dans mes faits, j’étais comme ok, c’est là, je ne savais pas je t’ai dit la faire combien Jamais. Je ne savais pas été rendue où dans la descente de mon bassin, jamais. À l’hôpital, je me rappelle, il me disait des numéros trois zéro trois, tu sais, chose comme ça, tu dis la tête à telle à telle à telle. Moi, ça me mettait plein de repères, plus moi qui ai besoin de contrôler mon environnement aussi, ça me même trigger le cerveau intelligent là tout le temps, mais là je ne l’avais pas. Donc il y a un moment donné, j’ai juste poussé parce que c’était ça, mon Dieu que c’était intense. Je sentais ma face, je sentais les veines de ma face, je me sentais rouge, je pouvais pas faire autrement. Tu sais, je n’avais pas cette sensation de, ah ça pousse, ça pousse, ça pousse, ça pousse. C’est juste, j’ai poussé.

 

Audrey 

Je me suis même pas dit, ah je vais pousser, ça s’est fait d’une manière phénoménale. C’est vraiment intense. À la limite de l’hyper-angle, c’est très impressionnant.

 

Pépé 

Moi j’ai trouvé ça vraiment cool d’être témoin de ça, de ta poussée réflexe, de voir, d’entendre les sons que tu faisais. Moi, j’ai trouvé ça vraiment hâte à voir, puis être à côté de toi, tout près de toi pendant que tu vivais ça, c’était fort, c’était vraiment fort.

 

Audrey 

C’est là que tu dis on est des mammifères là aussi. On est des humains qui ont une conscience, qui ont des inhibitions.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

Oui parce que là on s’entend que pendant la poussée réflexe inhibition, il n’y a pas là.

 

Audrey  

Oh my god non, non.

J’ai eu une petite pensée de faire comme c’est clair que s’il y a des gens qui passent dans rue présentement ils se demandent qu’est-ce qui se passe parce que de tête de lit il faut le dire elle est collée sur la fenêtre et on est dans des appartements montréalais, on entend nos voisins péter. Donc c’est sûr que s’il y a des gens qui sont passés dans la rue à ce moment-là, ils m’ont entendu pousser mon bébé, c’est sûr et certain, mais j’avais beau avoir cette pensée-là qui passait, ça passait puis ça s’en allait, il n’y a rien qui aurait pu arrêter ça. Puis Sonia m’a dit la tête est l’autre et puis je fais la tête est là, je dis oui la tête est sortie. J’ai dit ok, là là, je sors là, je ne sais plus qu’est-ce que j’ai fait, j’ai fait un mouvement, je me suis comme relevé un petit peu puis je l’ai prise avec pépé, Oui,

 

Pépé 

on ne l’a pas mis ensemble à quatre mains.

 

Audrey  

Ouais, puis je l’ai collé droit, puis moi c’est cette sensation-là, après ça m’a fait de la même affaire pour un livre, c’est une espèce de waouh waouh waouh waouh puis j’étais pas capable d’arrêter de dire oh oui oh oui et là puis c’est comme une espèce d’euphorie, mais tellement intense là. Puis là, je regardais ça jusqu’à incorrect, incorrect, incorrect, tout le monde dit oui incorrect Audrey, oui ça va, elle était couverte de vernix, elle en était pleine, elle avait les yeux grands ouverts, un peu.

 

Pépé 

Un peu de tracasser.

 

Audrey 

Elle J’étais comme c’est notre bébé, elle est là, elle est là. Puis est arrivée la deuxième chose que je voulais qui arrive, on nous a sacré la paix. On me laissait accueillir mon bébé.

 

Pépé 

Parce que c’est la grosse différence, tu sais, entre ton accouchement à l’hôpital, puis ton accouchement à la maison. Ça s’est vraiment vraiment bien passé l’accouchement à l’hôpital pour la naissance de livres mais dès qu’elle est née le personnel médical s’est mis à cette activité ils nous ont laissé relativement tranquille pendant donne la naissance, mais dès que Olive est sorti, ils se sont mis à faire plein, à faire plein de monde vraiment vite autour de nous.

 

Audrey  

C’était très intense, tu sais, je me rappelle nous on est là tu sais où je suis dans les hormones, si j’ai un livre sur moi tu sais on a notre premier bébé, pépé qui est à côté de moi qui est super émotif, qui pleure, c’est beau on vit ça et là ah ouais là les sécrétions, je suis comme non non non, mais pas des sécrétions, c’est comme, oui ben oui c’est correct, c’est correct, là, frotte, frotte, puis on me recoupe, puis je me rappelle là avoir été dans un tourbillon, tandis que là, Sonia est venu s’asseoir derrière moi pour que je puisse m’accoter sur elle. Fais vivre du monde, on a regardé notre bébé, on s’est regardé, tout le monde souriait, tout le monde riait. J’ai regardé quelle heure Et c’est là que je me suis rendu compte qu’il était dix heures quarante-six. Donc mon travail aura duré sept heures. Tu sais, Olive, mon travail sept heures et tout était réglé.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

Pépé, il y a quelques minutes, tu nous as raconté que tu étais allée reconduire Olive, votre première fille à la garderie. Là on est rendu le soir, qu’est-ce qui s’est passé avec elle entre les enfants On

 

Pépé 

avait déjà parlé avec des amis pour qu’elle aille dormir chez des amis qui ont déjà des enfants au moment où Audrey accoucherait si c’était nécessaire.

 

Audrey  

Merci à ces amis-là qui ont été notre village et qui le sont encore. C’est incroyable la charge que ça a enlevé là, qu’elle soit là, puis de savoir Olive bien. Il y a ça aussi qui a été beaucoup présent dans mon accouchement. Olive a été très présente dans mon coeur. Bon, Je ne sais pas pourquoi ça me remotive comme ça. Je pensais beaucoup à elle, déjà j’ai ri, j’ai pleuré, je parlais d’elle à quand j’étais encore capable. Je me rappelle pendant la poussée, c’est quelque chose qui m’a permis de garder le cap. Je me disais, c’est bon, je fais naître la petite soeur à Olive.

 

Audrey  

Moi, ça m’aidait. C’était vraiment intense et la descente puis la poussée ça me faisait mal. Mais je me raccrochais à ça, je suis comme, Audrey, tu es en train de donner naissance à la soeur de ta fille. On dirait que ça me faisait du bien de me dire Tu sais, quand tu es en train d’offrir ça à ta fille. Ça va me donner du courage, ça me donnait

 

Annie, ta Doula Ostéo 

de la force pour continuer.

 

Audrey  

Fait que de savoir qu’Olive était bien. Janie, mon amie était allée la chercher à la garderie, puis là elle a envoyé une photo à pépé, tu sais, Olive va très bien, elle est contente. Pépé a pu me la montrer, tu sais puis je suis solide qui est contente, qui est en train de jouer avec un petit tableau à craie, là je me suis mis à pleurer, je sais qu’elle est bien, puis elle est correcte, puis je voulais dire aussi notre doula a filmé la sortie de Camille, elle a filmé la sortie de l’île, filmer aussi la sortie de Camille puis quelque chose qui m’a marqué puis que je pense qu’il va me marquer à vie de ce vidéo-là. Tu vois le vidéo, tu vois comme la taille qui est en train de sortir, puis tu vois la face de PP qui est juste à côté, tu sais, de mon bassin, mes fesses, puis j’ai les yeux qu’il a, il y a des étoiles dans les yeux, comme s’ils regardaient genre la chose la plus belle au monde, c’est c’est fou de ce que j’étais de la première merveille du monde et on s’entend de à ce moment-là, je fais des sons, pas des sons très gracieux là. Je crie avec une grosse voix, j’ai un bébé qui est en train de me sortir du vagin, je fais caca en même temps, pépé essuie mon caca, puis je l’ai vu sur cette vidéo-là, moi je pensais que c’était des sages-femmes qui essuyaient mon caca. Mais non toi, c’était mon chat en me regardant avec les yeux comme si j’étais la plus belle chose du monde. À ce moment-là, je me suis dit, ok, c’est ça. Pour moi, c’est ça l’amour.

 

Audrey  

Pour moi, c’est la démonstration la plus simple, la plus vraie que mon partenaire a pour moi dans un moment le plus vulnérable de ma vie, dans le moment le moins sexy de ma vie, de me faire regarder avec ses yeux-là, de voir cette face j’ai fait comme aïe aïe. Donc tu sais la naissance, oui c’est intense, oui ça fait peur, oui ça fait mal, oui, c’est déstabilisant, tu sais, pour le partenaire ou la partenaire aussi, mais c’est tellement un moment d’amour intense où est-ce que tout ce que tu as construit justement de relationnel, tout ce que tu as construit d’intimité, d’amour, de proximité avec ton ou ta partenaire, c’est comme c’est là que ça se déploie puis après ça se manifeste cette petite affaire-là qui sort. Oui, c’est possible grâce à nous, grâce aux personnes qui nous ont accompagnés.

 

Pépé 

On s’est beaucoup préparé les deux accouchements que tu as eu.

 

Audrey 

Ouais. Oui oui, puis ça a été important dans notre préparation qu’on a eu la discussion sur moi que j’étais à pépé, j’ai dit là je veux que tu prennes la place qui te revient puis qu’on ait déconstruit ça, qu’on a déconstruit qu’est-ce que ça veut dire pour lui, qu’on a déconstruit qu’est-ce que ça veut dire pour moi, qu’on a discuté de c’est quoi sa place, qu’est-ce qui peut s’approprier comme expérience et ça a fait partie de notre préparation, je pense que si on n’avait pas eu ces discussions-là, ça n’aurait pas été la même chose, puis ton expérience j’ai l’impression, ça n’aurait pas été la même non plus tu sais. Donc voilà Camille est arrivée le 6 février à dix heures quarante-six quand je pensais qu’il était cinq heures du matin, ça c’est comme une des premières choses que j’ai demandé quand il est sorti, j’ai demandé es-tu correct, j’ai redemandé es-tu correct, puis j’ai demandé il était quelle heure.

 

Pépé 

Julie, tu n’as pas répondu en disant tu dis tu penses qu’il est quelle heure

 

Audrey 

Oui c’est ça, dit genre il est cinq heures du matin, il est vingt-deux heures quarante-six, c’est quand on perd c’est ça complètement la notion du temps, Comme ça a été vite, peut-être que ça m’aurait encouragé de voir qu’il n’était pas tard, puis que c’était intense, enfin que ça avançait vite, mais je suis contente de ne pas avoir pris la chance, puis de ne pas avoir eu l’heure parce que je sais que je l’aurais regardé constamment, puis j’aurais calculé des affaires, puis là de ne pas avoir l’heure, de ne pas avoir d’examen, mais mon repère de temps c’était je sais qu’il venait tu sais vérifier quand même le coeur aux demi-heure, enfin c’était comme un peu mon repère, mais à un moment donné on s’entend dessus, je ne les comptais plus les fois qu’elle venait.

 

Pépé

Ça passait vite. Elle venait de checker comme des jus à crime, ça me semble tu l’as fait voilà cinq minutes.

 

Audrey 

Ouais ouais et voilà puis elles nous ont laissé du temps aussi tout seul avec Camille, maman est bien, bébé est bien, tout est beau, parfait bon ben on va vous laisser du temps tout seul. On était dans notre lit, dans nos affaires, dans nos odeurs et en même temps me connaissant, je n’aurais pas fait ça à mon premier accouchement. Je n’aurais pas fait à domicile. Je suis contente de mon premier accouchement. C’est ça, il y a des petites choses qui justement, je me suis dit ah ben tu vois, ça, je ne veux pas vivre ça à mon deuxième accouchement. Puis c’est des choses que je pouvais contrôler, tu sais ce tourbillon-là quand on a parlé, tu sais je me dis ok ça non, ça j’ai trouvé ça intense, puis j’ai pas le goût, j’ai le goût d’accueillir mon bébé, que ce soit moi qui le touche.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

J’ai trouvé ça hyper intéressant que vous prépariez autant pour votre deuxième, c’est souvent une erreur que les gens font. Ils ont l’impression que comme ils ont donné naissance une première fois, ils n’ont pas vraiment besoin de se préparer à nouveau et parfois ça va même jusqu’à des deuxièmes expériences qui sont plus difficiles à cause du manque de préparation parce qu’on est plus fatigué, c’est un deuxième bébé compagnie. Et je voulais en profiter pour te remercier Audrey parce que dans les rencontres prénatales quand vous êtes revenu parce que là vous autres vous avez fait un paléo deux fois finalement. Oui

 

Audrey  

oui. Retour.

 

Annie, ta Doula Ostéo

J’ai réalisé avec votre présence à quel point c’était bon d’avoir dans les rencontres prénatales des gens qui avaient déjà fait cette expérience. Que tes partages étaient toujours pertinents étaient toujours intéressants, PP même chose aussi finalement ça m’a fait réaliser que ça manquait dans notre société justement d’avoir des

 

Audrey  

des petits repères aussi, des repères positifs. Puis des repères réalistes, Audrey je me faisais aussi une mission de ramener les choses à ce qu’elles sont vraiment. Est-ce que je dis que j’ai fait caca Je dis que oui je vais dire que j’ai fait caca, je vais dire que mon chum m’a essuyé mon caca puis je vais le dire parce que c’est important, je vais dire que j’ai fait des sons gutturaux, je grognais là, c’était pas cute parce que c’est important puis ça se peut accoucher tu sais dans quelque chose de plus doux puis moi après je pense que ça va aussi juste avec ma personnalité, je suis quelqu’un d’intense qui est plus dans l’expression vive des choses.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

Et avec le recul même si tu as vécu ces difficultés-là ce que j’entends c’est que pour rien au monde, tu aurais voulu qu’on t’enlève cette expérience-là. Oh non,

 

Audrey  

non, puis c’est drôle parce qu’à la fin quand Camille est sortie, puis pendant aussi, j’ai dit au sage-femme, j’ai dit là je le sais là dans deux semaines, je veux dire que c’était merveilleux, puis je vais vouloir accoucher encore là, Je vous le dis plus jamais plus jamais. Quelle idée. Vous dites bien, ils avaient jamais hâte à mon accouchement. Mais oui, c’est ça Audrey, elle avait hâte à son accouchement, ça va être beau, ça va être beau. C’est un leurre. Puis là, j’en passe comme ah c’est fou un bel accouchement dans le fond. Tu es vraiment intense waouh, ah c’est vraiment une belle expérience. Je pourrais réaccoucher, pourrais réaccoucher je pourrais leur faire si tu me demandes aujourd’hui je ferai comme bouée je leur ferai mais pendant non puis j’ai dit à pépé j’ai dit pépé c’est le dernier je réaccoucherai pas c’est non.

 

Audrey  

Mais c’est ça, on est bien fait pour la survie de l’espèce.

 

Annie, ta Doula Ostéo

Dis-moi si je te demande de te remettre en contact avec les émotions que ça te fait vivre quand Pépice te disait des mots d’amour pendant ton accouchement.

 

Audrey  

Ça m’apaisait beaucoup puis tu sais le maman ours, ça me donnait de la grève, ça me donnait du courage, Ça me disait c’est vrai, je vais le faire. Et j’avais l’image de la maman ours. Puis c’est ça, tu sais le maman ours, c’est gros, c’est fort. Donc on dirait que c’est cette énergie-là que ça me donnait, puis ça m’apaisait beaucoup, ça me rassurait en fait. Tu sais il était là, j’entendais sa voix, au début il faisait les sons avec moi, il les faisait comme par la bouche, c’était trop fort puis il s’est mis juste à les fredonner comme

 

Pépé 

On sait juste faire la même chose, mais les lèvres fermées.

 

Audrey 

Ouais, puis je sentais la vibration comme sur son torse, c’est le son de sa voix, tu sais puis les vibrations, puis ça, ça m’a apaisé, puis ça me rassurait aussi vraiment beaucoup, ça m’a apaisé, ça me rassurait. Puis après il y a certaines choses, il me donnait de la force et puis cette espèce de de drive là comme un peu plus, pas dans la colère, un peu plus sanguin, tu sais plus dans le comme mal faire.

 

Annie, ta Doula Ostéo

Anormal un peu.

 

Audrey  

Oui, ah oui

 

Pépé

oui. La naissance de lui, c’était vraiment une des plus belles expériences que j’ai vécues. Te voir accoucher, c’était impressionnant. Puis je te trouvais belle, je te trouvais cool, puis forte. Puis là, c’était juste comme la même chose, mais dans un contexte encore mieux, tu sais, comme tu sais, chez nous. Puis aussi, comme on en a beaucoup parlé aussi avec cette permission-là qu’on a construit ensemble, que je me suis donné de le vivre plus, d’en profiter. Tu sais, Olive, mon mindset, c’était comme si je ne suis pas en train de faire quelque chose parce que j’oublie de faire quelque chose.

Alors que là, c’était comme si je ne peux pas en faire quelque chose parce que je suis correct, je peux en profiter.

 

Audrey  

Puis tu faisais quelque chose, tu sais. Oui. Tu étais avec moi, tu m’encourageais, tu me soutenais, tu faisais quelque chose.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

Et si on parlait des astuces qui vous ont le plus aidées pendant l’expérience, ce serait quoi

 

Audrey  

Tu sais je me suis beaucoup parlé pendant mes contractions, ça me permettait de ne pas les subir, mais de les observer en fait, puis j’étais comme ok, là ok ça s’en vient, puis je me disais, c’est juste une minute, c’est juste une minute, c’est juste une minute, ok, là elle est vraiment intense, elle doit atteindre son pic présentement, ok, oh et plus qu’une minute allons-y, et plus qu’une minute, et plus qu’une minute, ça fait mal, et plus qu’une minute, elle va redescendre, si je me répétais ça constamment constamment puis je me concentrais là-dessus et sur des images un peu surréalistes que j’avais dans ma tête. Je pourrais même pas décrire c’était quoi les images, c’était comme des espèces de bandes dessinées. J’observais ces images-là qui étaient dans ma tête. Si j’essayais de les maintenir là tout en me disant ok là elle s’en vient ok là est vraiment intense, elle fait mal celle-là ok puis après à s’en aller et ça ça m’a aidé beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup. Ça me permettait d’aller dans mon cerveau animal tout en restant dans mon cerveau intelligent. Moi je pense que j’ai de la difficulté à complètement là, tu sais il y en a qui vont être capables d’éteindre complètement leur cerveau intelligent, moi il est là puis il persiste puis il est comme non non non non, Ça me permettait de le nourrir, de dire tiens tu l’as ton rôle puis ta petite job, mais de rester dans le le prendre les contractions puis de me dire que c’est normal puis une dernière chose que j’ai entendu puis que PP m’a répété aussi beaucoup j’y avais demandé de me dire pendant l’accouchement, j’avais trouvé ça super beau, c’est une fois que j’avais vu ça sur les réseaux sociaux, elle disait une phrase sur laquelle tu peux méditer quand tu commences ton travail, tu as ta première contraction, dis-toi que c’est ton corps qui crée cette douleur-là. Si c’est ton corps qui l’a fait, c’est correct, tu peux l’apprendre puis ça m’a aidé ça aussi beaucoup à vaincre un peu la peur de mourir à cause de la douleur. C’est comme c’est correct, c’est normal, c’est mon corps qui crée cette douleur-là.

 

Audrey  

C’est mon corps qui crée une douleur que je suis capable de prendre, que je suis capable de supporter.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

Et cette peur de mourir-là, est-ce que c’est une façon de parler ou tu l’as vraiment expérimenté pendant ton travail.

 

Audrey  

C’est la peur irrationnelle que j’expliquais tout à l’heure, c’est la chose sur laquelle je pourrais le plus l’expliquer. C’est comme ça faisait pas de sens à quel point ça me faisait mal, Je m’étais comme réfugiée dans la peur, puis je me disais, c’est peut-être justement la peur de mourir que je n’ai pas expérimenté à celle-là.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

Oui parce que les angoisses archaïques sont souvent beaucoup plus importantes pour un premier bébé. Parce que comme on les a déjà visitées au premier, souvent elles sont amoindries pour le deuxième, troisième et compagnie.

 

Pépé 

Une des affaires qui m’a été le plus utile, c’est justement dans la préparation comme on en a beaucoup parlé, tu sais de comment on voyait ça, on faisait beaucoup de gens de j’appellerais ça des mises en situation, c’était pas vraiment des mises en situation informelles, mais tu sais comme, hey, j’en sais ça, ça arrive qu’est-ce que je fasse. Si j’y pensais beaucoup, puis j’essayais de trouver les scénarios dans lesquels je saurais pas quoi faire pour pouvoir vérifier avec toi d’avance genre qu’est-ce que tu veux que je fasse dans ce temps-là. Tu sais il y a des choses qui étaient évidentes la première fois que tu as donné naissance, tu sais que tu m’as dit je ne veux pas ça, puis je veux ça, tu sais, qu’on en a reparlé, puis il y a des choses qui étaient les mêmes, il y a des choses qui avaient changé. Parce qu’en fait, ça a été vraiment une expérience différente à cause de comment on était dans nos têtes, c’est comment on a approché ça, mais aussi juste que objectivement tu sais si t’as pas eu du tout du tout le même accouchement De ne pas penser que vu que c’est le deuxième, tu as moins besoin de préparation parce que tu sais comme tu disais Audrey, il y a autant d’accouchement qu’il y a de bébés. Ça sera pas le même accouchement. La chose qui m’a le plus aidé c’est toutes sortes de choses différentes qu’on a faites en préparation de ton accouchement. Comme autant au niveau plus technique de tu sais se remémorer les étapes puis les choses qui peuvent aider puis d’en parler, mais aussi juste de le travailler plus au niveau personnel, d’en discuter puis de le

 

Audrey 

Par rapport aux partenaires, tu sais écouter, ce n’est pas juste dire qu’est-ce que tu veux, qu’est-ce que tu ne veux pas, puis je vais le faire, puis je ne vais pas le faire, mais écoutez, c’est aussi dire ok, mais toi tu veux ça, moi comment je me situe par rapport à ça, puis est-ce que je suis prête ou est-ce que je suis prêt à te l’offrir, est-ce que je suis à l’aise avec ça, est-ce que je suis la meilleure personne pour t’offrir ça et si non, trouvons ensemble des alternatives, trouvons ensemble c’est des moyens qu’on soit le plus à l’aise et que je sois le plus présente ou présent pour toi pendant notre expérience.

 

Annie, ta Doula Ostéo

C’est avec une belle Camille dans les bras qui fait dodo bien levé sur moi que je vous remercie tous les deux pour votre confiance, pour votre partage.

 

Audrey

Merci à toi de nous avoir invité.

 

Pépé 

Merci, c’est le fun d’avoir un espace pour le raconter, d’être comme guidé un peu dans le fait de revisiter, tu sais cette histoire-là, c’est cool.

 

Audrey 

Merci Annie.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

Alors il y a de ces épisodes dans lesquels je passe par toute une gamme d’émotions, je pleure, je ris. J’espère que pour toi aussi ça a été un moment magique autant que ça l’a été pour moi. Si tu as envie de découvrir l’accompagnement que Audrey et Pépé ont fait avec moi, tu peux avoir accès dès maintenant à la préparation virtuelle à l’accouchement en mode gratuit, les onze clés pour une naissance facilitée. Si tu veux commencer ton écoute dès maintenant, il suffit d’aller dans la description de l’épisode pour avoir le lien pour t’y inscrire. C’était vraiment touchant le partage de PP en lien avec sa participation, beaucoup plus dans le senti, beaucoup plus dans pendant une naissance quand tout le monde peut vraiment se laisser glisser sur la vague. Pour être complètement honnête avec toi, ce n’est pas toujours possible parce que ça dépend vraiment, plus l’équipe avec laquelle vous allez être jumelée va vous suivre, plus ça va être

 

Audrey  

facile pour vous autres d’entrer dans ce tempo-là, mais pour être complètement

 

Annie, ta Doula Ostéo 

transparente, avec partenaire, comme blonde, comme chum, comme douleur, il y a des moments pendant les accouchements où malheureusement, quand on accompagne comme partenaire, comme blonde, comme chum, comme douleur, il arrive qu’on soit complètement pris plus dans la politique et plus justement dans le faire parce que y a beaucoup de choses à organiser ou à protéger. Plus vous allez être jumelé avec une équipe qui vous laisse vraiment la chance de vivre votre expérience telle que vous l’entendez, moins vous allez avoir de négociations à faire, plus ce sera facile vraiment d’en profiter. Et si tu peux aller dans cette zone-là pendant l’accouchement, mon Dieu, je t’invite à le faire. En plus ça va passer vraiment plus vite pour toi versus si tu es toujours dans les discussions l’organisation et compagnie et que tu dois constamment par exemple être en relation par exemple avec l’heure, avec les professionnels qui sont sur place. Cela étant dit, pour moi, il est primordial que les besoins de la personne qui donne naissance soient priorisés. Ça veut dire que si malheureusement vous êtes dans une situation où ce n’est pas possible pour toi de perdre ta vigilance, de te laisser aller parce que le milieu n’est pas assez bienveillant par exemple, je pense que c’est Mais évidemment si tu peux comme Pépé l’a fait, te laisser aller dans l’expérience, mais écoute c’est extraordinaire. Je vais être hyper contente pour toi. C’était vraiment intéressant lorsque Audrey nous disait, j’avais envie d’être assez patiente pour vivre la poussée réflexe.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

Peut-être que tu t’es demandé qu’est-ce qu’elle voulait dire par là, être patiente par rapport à la poussée réflexe. En fait, quand on donne naissance à un premier bébé, à partir du moment où on est complète, c’est-à-dire à partir du moment où le col est à dix centimètres et complètement dilaté, ça prend un certain temps au bébé pour descendre jusqu’au descendre jusqu’au périnée et d’assez le titiller pour que ça déclenche la poussée réflexe. Et ce temps-là, quand je te dis que c’est long, ça peut prendre plusieurs heures. Et c’est vrai qu’en général, ce n’est pas toujours facile d’être jumelé avec des équipes qui vont avoir la patience d’attendre que la poussée réflexe s’exprime. Présentement au moment où j’enregistre cet épisode, il y a encore des professionnels de la santé qui sont convaincus que la poussée réflexe est une chimère, que c’est quelque chose qui n’existe pas vraiment. Alors évidemment si comme moi tu l’as senti dans ton corps, tu sais très bien que ça existe et que quand c’est présent, on ne peut pas faire autrement que d’écouter ce réflexe-là qui s’exprime à trois-cent pour cent à l’intérieur de chacune des cellules dans notre corps. Donc pourquoi il faut être patient, mais pour un premier bébé, c’est simplement qu’il faut laisser le bébé descendre pour arriver à l’endroit où il va être en mesure de déclencher le réflexe d’expulsion. Et pourquoi donc pour un deuxième, troisième bébé, on voit beaucoup plus souvent ce réflexe-là arriver rapidement et facilement et que justement on a moins de bâtons dans les roues simplement que le bébé va descendre plus vite comme dans le fond le chemin a déjà été parcouru par le grand frère ou la grande soeur avant lui.

 

Annie, ta Doula Ostéo

Tu as entendu Audrey a parlé du fait que ces deux filles étaient nées en postérieur. Peut-être que tu t’es demandé à quoi ça correspondait. J’aimerais ça pouvoir te l’expliquer ici, mais ça va être compliqué seulement avec des mots, donc je te propose de t’enregistrer une vidéo pour te montrer à quoi ça correspond pour que tu puisses le voir, le comprendre beaucoup plus facilement. Donc cette vidéo-là je vais la déposer simplement sur mon compte Instagram. Donc tu peux venir me rejoindre sur le compte Instagram au paléonaissance et tu vas pouvoir la visionner dès maintenant. Et d’ailleurs si tu as des questions en lien avec un épisode, n’hésite pas à m’envoyer celle-ci via justement un message Instagram pour que je puisse y répondre dans une vidéo, ça va vraiment me faire plaisir. Si tu as un bébé qui est à l’intérieur de toi présentement en train de peaufiner tout son corps ou si ce tout petit bébé là est déjà dans tes bras, je t’invite à venir me rejoindre dans un atelier gratuit, les super pouvoirs de ton bébé. Un atelier dans lequel on parle de motricité libre, de réflexes archaïques, de têtes plates, de sommeil, de tomy time et compagnie.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

Si tu as envie d’avoir des clés vraiment importantes pour faciliter ton quatrième trimestre et même plus, je t’invite à m’y rejoindre. Tu as simplement à aller dans la pas à m’envoyer des commentaires en lien avec ton écoute ça me fait vraiment toujours plaisir de vous lire. Tu peux également mettre en capture d’écran ton épisode préféré et le publier sur tes réseaux sociaux pour pouvoir m’aider à faire connaître encore plus le podcast enfanter librement sans se faire accoucher. Je te souhaite une magnifique journée et j’ai déjà hâte de te retrouver pour le prochain épisode.