podcast enfanter librement

Aujourd’hui je te présente Melodie, la doula de M ta Maternité.

Elle nous raconte la naissance de sa fille en maison de naissance et on en profite pour discuter ensemble entre autres de l’importance de la préparation pour se donner toutes les chances de vivre une fabuleuse expérience.

Pour suivre Mélodie sur son compte instagram: @mtamaternite

La référence du livre au sujet de la délivrance du placenta:

Extrait dont fait référence Mélodie dans l’épisode:

« En réalité, il est rare que les femmes se vident de leur sang ou présentent des pathologies avant de se soumettre à des interventions extérieures. Judith Goldsmith écrit dans Childbirth Wisdom* (1990) que l’hémorragie du post-partum était peu commune avant l’époque, antérieure à l’établissement de l’institution hospitalière, ou les sages-femmes se sont mises à tirer sur le cordon ombilical dans le but de faire sortir le placenta qui n’avait pas encore été expulsé. »

LES ASTUCES QUE MÉLODIE A UTILISÉES POUR JONGLER AVEC LA DOULEUR

  • Bain
  • Création de l’ambiance dans la chambre
  • Points de pression
  • Positions et stations
  • Pression dans le bas du dos +++

CONTACTER ANNIE

CLIQUE ICI pour m’écrire via Instagram pour me dire comment tu t’es senti.e à l’écoute de cet épisode! Hâte de te lire!

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Sujets abordés dans cet épisode

  • Accompagnante à la naissanceà
  • Accouchement sans assistance
  • Accouchement sans péridurale
  • Accouchement en maison de naissance
  • Accouchement avec des sages-femmes
  • Bulle hormonale (endorphines)
  • Délivrance, naissance du placenta
  • Doula
  • Gestion de la douleur
  • Gestion active de la sortie du placenta
  • Hémorragie à la suite de la naissance
  • Importance de suivre notre intuition
  • Lâcher-prise
  • Maison des naissances
  • Michel Odent chirurgien et obstétricien français
  • Naissance physiologique
  • Placenta
  • Phase de désespérance
  • Phase de latence
  • Position non traditionnelle pour la naissance
  • Poussée réflexe
  • Sensations de la poussée réflexe
  • Sages-femmes

Interventions dont il est question dans cet épisode

  • 100% Physiologique
  • Monitoring ambulatoire
Transcription de l'épisode

Annie, ta Doula Ostéo 

Aujourd’hui je te présente Melodie la doula de M ta Maternité. Elle nous raconte la naissance de sa fille en maison de naissance et on en profite pour discuter ensemble entre autres de l’importance de la préparation pour se donner toutes les chances de vivre une fabuleuse expérience. Et d’ailleurs, si tu veux que je t’accompagne en ce sens, je te rappelle que tu peux commencer dès maintenant la préparation virtuelle, les onze clés pour une naissance facilitée. Le lien pour t’y inscrire est dans la description de l’épisode et c’est gratuit.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

Melodie c’est avec un grand plaisir que je t’accueille

 

Mélodie Béliveau 

Tellement excitée à notre conversation de ce matin.

 

Annie, ta Doula Ostéo

Alors deux groupies de la naissance qu’est-ce que ça donne c’est ce qu’on va entendre dans la prochaine heure. Alors raconte-moi, est-ce que tu as toujours été justement une groupie des naissances ou c’est quelque chose que tu as découvert avec la naissance de ton propre bébé

 

Mélodie Béliveau

En fait, quand est arrivée ma ma grossesse qui était un peu surprise parce que ça faisait deux ans et demi que j’essayais de tomber enceinte mais mon corps essayait de survivre aux dernières années d’anovulant et j’ai passé à travers un gros cheminement autant physique que personnel. J’ai senti vraiment des changements dans mon corps. J’ai laissé le plus possible mon corps faire et finalement comme ça, je m’y attendais plus. En fait, mon bébé surprise est arrivé et je me rappelle plus comment, mais le jour où j’ai eu mon plus, j’ai appelé la maison de naissance la plus proche de chez moi et je te le dis Annie je savais même pas que ça existait je sais pas de où c’est sorti j’ai été guidée là, j’étais vraiment man to be. Après ça, j’ai commencé à me renseigner, à essayer de comprendre un peu la game parce je suis vraiment quelqu’un qui aime être en contrôle de la situation. Arrivée à l’hôpital puis d’être genre gérer moi quelqu’un, j’ai mal puis je sais pas quoi faire, c’était impossible pour moi tellement anxiogène j’ai dit non non ça se peut pas je vais prendre les choses en main et dans mon intensité je suis comme pourquoi pas devenir doula. Il n’y a pas de préparation du CLSC. Il allait direct sur le let’s go on y va et donc j’ai commencé mes cours j’ai commencé à lire j’ai vraiment plongé dans le sujet, mais je le faisais vraiment pour moi, tu sais, ce n’était pas encore dans un optique de vocation à ce moment-là, mais quand j’ai commencé à lire là-dessus, je me suis dit, mais voyons donc.

 

Mélodie Béliveau

Ça se peut pas que les femmes, on sache pas ça de base. C’est fou parce que ça, je l’entends souvent de mes clients en maman même un papa récemment qui me l’a dit je suis comme, mais Mélo je comprends pas que moi je savais pas tout ce que tu es en train de me dire là et je trouve pas ça normal que c’est pas une information de base que tout le monde a quoi je me disais ça pas d’ailleurs faut que je le dise à tout le monde puis en même temps je me suis dit quand même un chemin alternatif l’accouchement naturel et c’est des nouvelles perceptions un nouveau paradigme et là ok ben on va voir si ça marche tu sais je vais le tester moi-même. Arrivé à mon accouchement j’étais là tellement sereine en fin de grossesse quelque chose de rare. J’avais atteint un niveau de paix complet et même je me souviens à la fin de ma grossesse, il y a eu un moment où je me suis dit que je vis dans un monde de licornes, tu sais, mettons que tout ce que je suis en train de me monter comme scénario, c’est de la merde. Mais que genre finalement j’ai pas raison puis que à ma première contraction je vais avoir tellement mal puis là tout va s’écrouler puis ça va être la fin du monde. Puis je suis restée là-dedans pendant comme quelques jours, puis finalement je me rappelle vraiment avoir fait le choix de rester dans ma sérénité. Tu sais j’étais comme garde, non, j’ai confiance en moi, j’y crois, j’ai les outils, c’est bon. Et donc je suis restée là-dedans, j’ai eu une longue phase de latence, donc j’ai appelé ma sage-femme à deux reprises, puis elle me disait tout le temps, non non, tu n’es pas là, tu n’es pas là.

 

Mélodie Béliveau 

Puis à ce stade-là, je me suis dit bon, c’est bon, moi, je l’appelle plus. Ça me faisait chier parce que j’étais comme, mais qu’est-ce que je fais, puis t’es comme c’est pas encore là. Je dis, bon, c’est bon, je t’appellerai vraiment là quand que ça a été la scale. Puis quand ça l’a vraiment commencé c’était le matin il était 7 heures le papa de ma fille était parti porter son pluvieux à l’école juste vraiment tranquille quand lui est revenu il m’a dit bon ben là ça serait le temps d’appeler ta sage-femme je suis là non qu’elle mange de la marde,j’appellerai pas personne Ça me tentait pas. Ça me tentait pas d’appeler personne. Il m’a comme forcé, mais moi, je sais qu’à ce moment-là, si j’avais été toute seule, c’était définitif que j’ai accouché à la maison là je ressentais pas du tout le besoin d’appeler personne j’avais pas le sentiment d’avoir besoin d’aide.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

Mais là tu en étais où là donne-nous des images.

 

Mélodie Béliveau

à ce moment-là en fait je commençais à rentrer dans ma bulle tu sais ça me tentait plus de par la personne je voulais personne me parle je voulais la paix je voulais rester dans mon cocon mais je venais juste de rentrer dans cette phase là l’intensité commence à s’installer peut-être autour de trois centimètres tu sais j’étais pas en douleur c’est juste j’avais vraiment besoin qu’on me laisse tranquille là finalement je parle avec ma sage-femme et elle me dit ben regarde je suis pas sûr que tu en es là mais viens à la maison de naissance on va checker, puis il faut dire que moi j’habite à une heure de route de la maison de naissance, ça ne tente pas qu’à mourir de bord. Donc quand j’arrive à la maison de naissance, ça me dit ouais tu sais tu es à trois centimètres donc je sais pas qu’est-ce que tu veux faire si tu veux je peux te faire un stripping où je peux te proposer c’est des positions qui vont être vraiment inconfortables c’est ton choix moi je fais comme ton stripping j’en veux pas pas toutes. Moi je suis en ligne sur les positions qui font mal. Au final ce qui s’est passé c’est qu’elle m’a mis dans la position du coureur donc tu sais j’étais sur le lit appuyée sur le ballon avec mes bras puis pendant trente minutes j’avais une jambe qui était relevée ma maman qui était là elle me disait après je comprends pas comment tu as fait de même type une demi-heure chaque jambe physiquement parlant tu sais mais moi là je me rappelle pratiquement pas de mon action j’étais vraiment À ce moment-là, on m’a mis dans cette situation-là. Moi, j’étais bien parce qu’il n’y avait personne dans mon champ de vision. J’étais face à la tête de lit donc j’avais personne qui me perturbait il y a personne qui me parlait de mon souvenir en tout cas je t’ai j’ai été capable de me concentrer même s’il y avait des gens à la pièce moi je les voyais pas donc ça me suffisait et je suis resté une heure comme ça enfin trente minutes de chaque jambe et après ça on m’a dit ok va dans le bain tu sais comme on m’a vraiment comme guidé un peu mais pour vous dire quand je suis sorti de cette heure-là j’étais rendu à huit cm Mon col a lâché complètement. Si je me suis levé, j’ai eu une flush de sang là. Je m’en rappelle parce que j’étais comme que c’est ça.

 

Mélodie Béliveau

C’est comme on a tout le temps peur quand on voit dix ans là on a que tu es comme non c’est beau ton col a lâché à ce moment-là j’étais à huit centimètres je sais que j’étais à huit centimètres là mais pour vrai je me rappelle pas si ma fait un coucher vaginal je sais pas peut-être que je l’ai lu dans mon rapport parce que je l’ai relu maintes maintes reprises finalement après ça je suis allée dans le bain le bain était pas trop confortable pour moi ma mère et mon conjoint à tour de rôle me faisaient des points de pression dans le bas du dos et ça me soulageait énormément et quand j’étais dans le bain c’était plus difficile pour eux de m’appliquer les points de pression même si j’étais à quatre pattes j’essayais de leur donner l’ouverture mais dans le bain je sais que j’étais dans ma transition là parce qu’à ce moment-là je me souviens très bien d’avoir comme deux mélodies là il y avait mon corps qui ressentait la sensation et il y avait comme mon âme l’autre mélodie qui était vraiment comme je suis en train d’accoucher c’est fou. J’étais tellement dissociée des deux. C’était comme en observation et en même temps en train de le vivre. Ça, c’était vraiment quelque chose de très particulier que j’ai vécu, mais tu sais, je ne me voyais pas au-dessus de mon corps, mettons là, tu sais, je n’étais pas en sortie corporelle, mais j’étais vraiment capable de dissocier. J’étais dans deux dimensions simultanément. C’est ça, je suis sortie rapidement du bain, je suis allée sur la toilette et quel soulagement quand j’étais sur la toilette, ça m’a tellement fait du bien et là à ce moment-là j’arrivais vers la poussée donc tout était optimal pour moi sur la toilette là j’avais l’ouverture qui était disponible j’avais le relâchement si j’avais plus besoin de me tenir sur mes jambes de la dernière heure qui était quand même maintenant sur mes jambes elle a j’étais bien j’étais dans le noir aussi parce que les lumières étaient fermées dans salle de bain et j’ai voulu rester là toute ma vie là j’étais comme moi je m’en vais plus cette là j’étais tellement bien puis ma sage-femme elle m’a dit bon ben là mais l’autre tu restes une contraction sur sa toilette après ça tu t’en vas dans le lit et moi j’ai dit tu manges de la marne moi je bouge pas de suite puis là elle a commencé à vraiment élever le ton avec moi elle m’a dit là si tu veux accoucher ici puis que tu ne veux pas être transféré à l’hôpital tu t’en vas dans le lit et cette partie-là je l’ai encore sur le coeur.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

Mais là attends un petit peu là attends un petit peu là on revient là en arrière parce que là je suis un peu sur le choc là.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

Comment tu sens à ce moment-là toi tu es dans ta pleine puissance, tu es assis sur les toilettes tu te sens bien, tu es dans un milieu que tu considérais certainement comme un safe place un endroit normalement tu aurais dû être en pleine sécurité.

 

Mélodie Béliveau

Oui on sent pas que mon accouchement allait bien. Comment tu sens oui comment tu te sens est-ce qu’il y a une panique qui s’installe à l’intérieur de toi de devoir comme te battre à un moment où on devrait pas être dans cette dynamique là du tout Qu’est-ce qui se passe à l’intérieur de toi?

 

Mélodie Béliveau 

Là, en ce moment-là, j’étais vraiment en colère parce que je ne comprenais pas, il n’y avait pas d’enjeu. Mon accouchement en tout et partout a duré deux heures et demie là. C’est mon premier bébé là. Maintenant, tu sais, comme avec l’expérience, on le sait, un accouchement qui va rapidement il n’y a jamais de problème là quand il y a des accouchements longs il y a des blocages à quelque part un accouchement rapide généralement tout va bien fait que à ce moment-là j’étais juste vraiment en colère je me sentais comme une enfant un peu quand il disait quoi faire puis j’étais genre non non moi je suis ben ici puis je reste si puis en plus je le verbalise c’est déjà que je sors de ma zone pour te verbaliser qu’est-ce que je veux Je me suis vraiment sentie comme une enfant qu’on réprimande. Puis je n’ai pas compris sur le coup, j’ai abdiqué parce que je ne voulais pas sortir davantage de mon état de conscience altérée. Ça, c’est le point de mon accouchement qui me dit moi, la prochaine fois, c’est définitif que j’accouche toute seule aussi avec toutes mes croyances et mes savoirs actuels. Mais tu sais, ça, ça a été un point tournant où je me suis dit pourquoi.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

Évite-les si j’avais su en connaissant à l’avance toutes les étapes importantes jusqu’à la fin de ta grossesse. Rendez-vous dans la description pour télécharger dès maintenant ton calendrier pour une grossesse facilitée et bien organisée. 

 

Puis maintenant avec le recul, est-ce que tu sais ce qui s’est passé pour elle à ce moment-là Est-ce qu’elle t’a donné après coup des raisons de cette intervention-là parce que là, il faut se le dire, c’est une intervention. Quand on parle d’une intervention, souvent les gens vont penser à une intervention médicale. Mais obliger une femme à changer de position alors qu’il y a pas de raison au niveau de quelque chose qui se passe pas bien pour moi c’est une intervention est-ce que par la suite on t’a donné des raisons

 

Mélodie Béliveau 

je pense que je l’ai lu dans mon dossier où je sais pas si elle me l’a dit ou je l’ai lu, mais j’ai eu l’information d’une façon, je pense que dans le bain, mon bébé aimait pas ça. Tu sais, il y avait comme plus de décélération je sais pas à quel point par contre faut savoir aussi que ça allait quand même rapidement puis il y avait une stagiaire sage-femme avec nous que moi j’ai eu tout au long de mon suivi de grossesse et que j’aimais beaucoup. Elle était ultra douce, donc j’étais très contente de avec moi dans mon espace, mais c’est elle qui faisait les écoutes du coeur et c’était là souffrant pour moi que tu n’es pas capable de trouver le coeur. Tu es tout le temps fucking long, ça me dérangeait dans ma bulle. En plus, dans le bain, on venait de me changer. Moi, je n’étais pas trop dans l’écoute du coeur. J’étais juste dans le voyons, c’est bien fatigant. Tu sais, comme laisse-moi tranquille.

 

Mélodie Béliveau 

Moi, je n’avais pas compris à ce moment-là qu’il y avait un, je ne sais même pas s’il y avait un vrai risque. C’est juste que dans les protocoles classiques, eux, j’imagine qu’ils essayaient de trouver une position qui était plus favorable. Je ne sais pas.

 

Annie, ta Doula Ostéo

Alors là donc on te demande de te déplacer même si tu sens pas malheureusement intérieurement que c’est ton meilleur chemin dans ton expérience tu acceptes quand même de le faire tu arrives dans le lit et 

 

Mélodie Béliveau 

oui j’arrive dans le lit et là j’ai dit par exemple moi c’est impossible que je me couche sur le dos finalement je me suis couchée sur le côté et justement ladite stagiaire elle avait des super gros seins je sais pas comment je suis arrivée là mais ma tête était enfouie dans sa poitrine J’étais vraiment bien, mais même je me rappelle à un moment donné toute doucement, elle commence à se passer. J’ai dit qu’est-ce que tu fais elle dit ben je vais laisser la place à ta maman tu sais comme toute gentille je suis comme tu bouges pas d’être là moi je t’aime bien trop bien donc c’est ça finalement j’ai enfanté sur le côté en quelques poussées là vraiment facilement ma mère a filmé la naissance donc c’est quelque chose que je réécoute à chaque anniversaire de ma fille avec elle ma fille est née avec la main sur le visage et dès que sa tête était alors que son corps était toujours à l’intérieur elle pleurait déjà elle faisait déjà des après ça on me l’a mis directement sur moi et on m’a laissé le temps.

 

Annie, ta Doula Ostéo

Tu fais beaucoup de parallèles dans ta vie entre la spiritualité et l’accouchement. Je serais curieuse que tu me dises est-ce que dans ces moments-là justement de de transe est-ce que des choses qui se sont passées pour toi de cette nature-là.

 

Mélodie Béliveau 

Pour moi ce que je vous mais pour moi c’est un peu dans plusieurs dimensions le fait d’arriver justement aussi sereine dans mon accouchement qui est pour moi une clé évidente du fait que j’aille accoucher rapidement je suis allée loin dans mes croyances dans mes perceptions de dire comme justement je suis en train de créer la vie qu’en est-il de la mort de ma perception de la création de la vie pas juste à l’intérieur de moi mais à l’extérieur de moi enfin si c’était question qui était quand même fondamentales qui vont relier le volet spirituel ou la façon dont tu approches la vie en tant que telle pour moi ça ça le fait partie du parcours spirituel qui m’a mené à cet accouchement là et la transe aussi puissante que j’ai vécu j’ai à peu près trois quatre flashs de ce qui s’est passé mais sinon j’étais vraiment pas là là puis tu sais ça c’est quelque chose que j’aborde souvent parce que ça m’horripile qu’on ne prenne pas en considération ça, que la femme est dans un état de conscience altéré. C’est quand qu’on lui parle principalement en milieu hospitalier en train de se demander ça fait combien de temps que tu es allé faire pipi et dans un état de conscience altérée ou tu sais avec des facultés affaiblies qu’on pourrait dire, on ne prend pas en considération là quand on aborde une femme non plus donc Et parle-moi donc de ta maman parce que moi j’en ai vu souvent des mamans aux accouchements puis écoute il

 

Annie, ta Doula Ostéo 

y a des fois où je me disais c’est peut-être pas une si bonne idée que ça comment ça s’est passé ton choix est-ce que déjà est-ce que ta maman avait eu des accouchements physio

 

Mélodie Béliveau 

Non mais elle a juste un bébé qui est moi À ce stade-là, ma mère n’était pas capable beaucoup de s’affirmer. Donc, beaucoup, je fais attention, je ne veux pas crier pour ne pas déplaire à quelqu’un ou déranger quelqu’un. Ma mère s’est passée dans un traditionnel d’intervention à l’hôpital et c’est drôle parce que des fois elle me dit ah j’aurais tellement aimé t’avoir toi comme doula à ta naissance. Faut savoir que moi avec ma maman j’ai une relation qui est spéciale dans le sens où depuis que je suis toute petite on a cette relation de changement de rôle ou des fois c’est moi l’adulte et des fois c’est moi l’enfant et vice versa donc on a un rôle amitié, maman qui s’imbriquent et donc par ce chemin-là, je suis habituée d’être en compagnie de ma maman et d’être dans un autre rôle que de la petite fille ce qui m’a permis de pas créer de blocage avec sa présence à mon accouchement elle le raconte très différemment à la vie qui serait difficile de voir son bébé souffrir, mais quand tu veux faire naître la maman en toi, c’est difficile parce que c’est un rôle que tu n’as jamais Si déjà tu es présente avec un de tes parents ou tu es habitué d’être dans le rôle de l’enfant, c’est encore plus difficile de prendre au rôle de mère. Tandis que si tu pars de ton rôle de femme, tu sais tu transverse vers ton rôle de mère, tu es déjà plus proche. Mais le fait que j’étais capable déjà dans la vie de tous les jours depuis plusieurs années avec ma mère d’interchanger des rôles pour moi ça n’a pas fait de frein durant mon accouchement.

 

Annie, ta Doula Ostéo

Et dis-moi est-ce que tu as des souvenirs de la délivrance du placenta Est-ce que tu te souviens avoir peut-être mobilisé Comment ça s’est passé

 

Mélodie Béliveau 

Non j’ai j’ai rien fait je sais que j’avais demandé à ne rien avoir donc je suis pas mal certaine que j’ai pas eu d’ocytocine j’ai clairement eu une gestion active parce que j’ai pas moi-même attendu ou je me suis pas mobilisé donc j’ai clairement eu de l’aide à quelque part.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

Il y a encore beaucoup de travail à faire par rapport à ça.

 

Mélodie Béliveau 

Il y a beaucoup de peur aussi.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

Moi je vois ça comme une évolution, c’est-à-dire qu’il y a trente ans quand j’ai commencé à faire des accompagnements, il fallait se battre pour pouvoir bouger pendant la dilatation, là ça c’est acquis. Là maintenant on est en train de travailler sur la poussée, c’est-à-dire qu’il y a de plus en plus de milieux où on nous laisse de plus en plus tranquille pour que le bébé descende, on a de plus en plus de capacités à se mobiliser, il a encore des milieux où c’est pas évident mais c’est comme si on n’est pas encore rendu au placenta à chaque fois là il faut comme avancer un petit peu plus là.

 

Mélodie Béliveau 

Ça fait vraiment du sens tu vois j’ai la semaine passée j’ai eu un accouchement à domicile avec une femme que c’était au deuxième bébé que j’accompagnais son premier c’était un Ana qui un accouchement non assisté qui avait super bien été et cette fois-ci elle avait choisi d’appeler les sages-femmes parce que bon en premier c’était la covid elle avait pas eu de suivi sage-femme donc elle avait pas eu ce choix-là avec décidé carrément là-dedans là elle avait le choix puis rendu à son placenta j’avais jamais vu ça une naissance la femme ne saignait pas du tout là. Puis même encore là avec des sages-femmes à domicile, C’est encore, mais je vais tirer sur le cordon voir s’il y a des colis puis tu sais moi j’étais là, mais elle peut pas se mettre debout qu’elle aille dans douche, tu sais que on la laisse un peu tranquille. Tu sais a fallu que je dise ok là on parle pas s’il vous plaît on reste dans la bulle oui il y a beaucoup de travail à faire sur le sur le placenta

 

Annie, ta Doula Ostéo

Ouais puis on se mord un peu la queue parce que on a peur qu’il y ait des complications pour cette étape là importante de l’accouchement puis parce qu’on a peur qu’il y ait des complications on met en place comme intervenant comme gens qui sont autour de la personne qui donne naissance des choses qui nuisent au bon déroulement de la physiologie et qui finalement vont souvent créer des complications et là on se dit oh mon Dieu une chance que j’étais là et que j’ai fait quelque chose parce que finalement ça s’est mal passé. 

 

Mélodie Béliveau 

Effectivement puis en même temps des fois j’hésite je connais les principes physiologiques pour que le placenta naisse de lui-même mais je me dis c’est en milieu hospitalier que tu connais ces principes-là que tu veux les appliquer, mais que l’équipe autour de toi projette du stress-là, à quel point c’est favorable de refuser les traitements.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

Je suis tout à fait d’accord écoute le nombre de fois que mes clientes me demandent Annie est-ce que pour l’ocytocine par exemple de synthèse pour l’expulsion du placenta qu’est-ce que je dois faire je leur dis ben c’est vraiment à toi de trouver ta solution mais ce que je dois dire c’est que présentement on met en place des actions en lien avec le fait qu’on ne s’occupe pas bien de cette étape-là. Alors effectivement il y a beaucoup de femmes qui ont des complications mais si on respectait les besoins physiologiques de la femme qui est à cette étape-là de la délivrance, je suis profondément convaincue que nos statistiques seraient autrement. Et d’ailleurs toi qui est une grande femme comme moi de Michel Odent peut-être que tu l’as déjà entendu partager dans une conférence que quand il allait à des accouchements avec des femmes qui avaient eu des hémorragies pour des accouchements précédents et là on parle de l’accouchement à domicile, pas d’accouchement en milieu hospitalier. Aussitôt que le bébé naissait, il demandait à tout le monde de se il était pas du tout dans la logique cette femme-là fait une hémorragie avant donc il était pas du tout dans la logique cette femme-là fait une hémorragie avant donc je vais surfaire des choses, je vais comme tassez-vous de là laissez-la tranquille surtout qu’elle ne se sentent pas observer.

 

Mélodie Béliveau

C’est le principe de base de la physiologie c’est plus tu aides une femme en accouchement plus tu nuises au processus physiologique donc on part tout le temps de ça puis on comprend effectivement que c’est pour ça que Michel il dit vite allez-vous-en, laissez-la tranquille. La doula avec qui il fait affaire, Liliana, la mère, elle, elle explique souvent quand elle fait ses accompagnements à domicile que la seule chose qu’elle fait c’est que quand qu’elle entend que le bébé naît parce qu’elle n’est pas long en pièce avec le moment là le moment a fait son affaire quand elle entend que le bébé naît elle ouvre tranquillement la porte à part un chauffage pour s’assurer que la maman et le bébé aille chaud et leur referme la porte c’est tout c’est la seule chose qui a fait vraiment en accouchement parce que c’est ça la femme a vraiment besoin d’un environnement puis malheureusement c’est pas ce qu’on a aujourd’hui c’est me rappelle d’une fois à l’hôpital où ma cliente elle avait décidé de ne pas prendre de gestion active pas prendre d’ocytocine et on est arrivé à l’hôpital genre à neuf sentiments à être ok donc elle est arrivée elle a sorti son bébé et moi j’ai collaboré avec le médecin je lui ai dit garde laisse-nous quinze minutes si après quinze garde laisse-nous quinze minutes. Si après quinze minutes ton placenta il n’est pas sorti, on pourra aller avec ta façon, mais laisse-nous faire. Le médecin était les bras croisés dans le coin de la chambre, puis elle attendait, puis elle était pas contente. Elle était comme là, tu me fais perdre longtemps, ça va créer des complications. Puis là tu sais ça venait vraiment contrecarrer son habitude et moi j’étais dans l’autre coin de la chambre, on était comme en face l’une de l’autre puis finalement la maman, son placenta il sort, aucune surprise pour moi de ce côté-là tu sais. Et à ce moment-là quand le placenta est sorti, la médecin a marché vers moi tout le long de la pièce, est arrivée à côté de moi et elle m’a dit, maintenant, on fait quoi Elle était là, tellement perdue, elle comprenait pas du tout ce qui venait de se passer.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

Tu vois moi les délivrances de mes placenta, je suis rendue grand maman, je ne donnerai plus jamais naissance, mais si je donnais naissance à nouveau, ce serait vraiment l’étape que j’aurais envie de m’approprier encore plus.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

Il me semble que ça va être le fun de pouvoir clôturer toutes ces étapes-là vraiment dans ta puissance puis comme tu le sens là ça va être vraiment quelque chose ta cliente elle devait être hyper contente d’avoir eu cette chance là de pouvoir donner naissance à son placenta tranquille.

 

Mélodie Béliveau 

Oui puis ça fait tellement du bien tu sais on appelle pas ça délivrance pour rien le camp qui sort on dirait que

 

Annie, ta Doula Ostéo 

ça écoute mon bébé a vingt ans et je me souviens encore du filet de fou quand les placenta passaient dans mon vagin et c’est mou c’est chaud c’est comme un genre de baume qui passe après le bébé on dirait que ça a été fait pour faire du bien dans le vagin.

 

Mélodie Béliveau 

Oui c’est ça ça fait toute là c’est comme on s’excuse on prend dans la c’est

 

Annie, ta Doula Ostéo 

Tellement ça je trouve ça triste parce que tu sais maintenant avec les nouveaux protocoles souvent on masse le ventre alors que le bébé vienne naître on tire sur le cordon au-delà du fait que ça augmente les risques d’hémorragie d’être dans la bulle de la mère je trouve que ça nous prive aussi d’un moment tellement extraordinaire avec notre bébé de rencontre parce que cette capacité-là à rencontrer mon bébé là si j’ai quelqu’un qui est dans ma bulle à ce point-là c’est difficile.

 

Mélodie Béliveau 

Ah oui oui puis le fait de finir ça aussi vraiment ça vient compléter tu as vraiment comme tu disais tantôt fermer ton espace toi-même puis même si les mamans y accès à pas de médication ou pas de gestion active il y a quand même la peur qui est encore beaucoup présente parce que tout le monde a super peur de l’hémorragie c’est comme quelque chose de gros puis moi j’aime beaucoup faire des recherches sur l’historique pour moi comprendre d’où on est parti ça me permet de bien comprendre les protocoles actuels puis c’est fou parce que souvent tu sais je donne des exemples d’études qui ont été faites il y a longtemps dans les années soixante, par exemple. Puis mes clientes sont comme il doit clairement avoir des données plus récentes que ça. Je suis comme oui, mais c’est juste pour te montrer que déjà dans les années soixante, on le savait, puis on n’est toujours pas en train de le faire. C’est pour montrer l’enfer et je m’en allais avec ça de dire que ça a été démontré que historiquement, avant qu’on commence à tirer sur le cordon l’hémorragie c’était pas une pathologie là c’était pas quelque chose qui était présent dans les accouchements il y avait pas vraiment d’hémorragie avant qu’on commence la pratique de tirer sur le cordon.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

Toi tu m’apprends quelque chose je ne savais pas ça.

 

Mélodie Béliveau 

En fait si on revient à la physiologie de Michel, on laisse les femmes tranquilles généralement tout passe bien.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

Oui exactement mais c’est difficile ce petit équilibre là là et c’est précaire c’est difficile mais on fait du chemin que au moins on peut nous encourager avec ça. Au-dessus par hasard mélodie une naissance à laquelle tu as assisté qui a été

 

Mélodie Béliveau 

Moi, en sortant de cet enfantement-là, je me suis dit, c’est ça un accouchement. C’était là d’une simplicité absolue. Je suis arrivée, la femme elle avait des contractions, j’ai fait un petit massage dans le dos, elle était vraiment en contrôle de ces choses, je la laissais tranquille, son bébé sorti à l’attraper elle m’a tissé le d’une simplicité absolue étant un nana on a pu respecter à 100% le processus physiologique et là dès que le bébé est né le partenaire qui est déjà avec son spray à la main pour essayer de laver un peu les quelques gouttes de sang Puis moi je suis genre non là, t’as pas compris là. Attends parce que il va en avoir davantage à la sortie du placenta c’est un toc. Mais je laisse ça qu’il y a un toc sur le sujet. Là je laisse la maman dans sa bulle, être avec son bébé ça va bien puis après trente trente-cinq minutes elle me dit mais l’eau je commence à avoir vraiment de la pression dans périnée j’ai mal au vagin puis ça si tu l’as déjà entendu sûrement Annie pour moi c’est un message clair que ton placenta là il appuie sur ton périnée puis il veut juste sortir la maman elle se lève et juste en se levant elle fait deux pas puis là comme non je peux pas et là elle tire sur son cordon de façon instinctive, mais là, il est debout. Ok, fait que là, le placenta, il tombe à terre, Splash partout et là tout le monde on se met à rire parce qu’on voit le papa avec son petit spray et ça passe de genre Oh my god. Puis moi, puis la maman, on éclate de rire. Puis elle est comme oh mon Dieu ça fait du bien tout était tellement parfait. Elle est allée prendre sa douche et là j’ai une vidéo du papa qui finalement se prête au jeu et qui se laisse complètement emporter par la situation. Dans la vidéo le papa il est trempé, il rit, il est en train de prendre le placenta, le mettre dans le bol, ramasser le sang, puis il est crampé là, tu sais, il trouve ça bien drôle.

 

Annie, ta Doula Ostéo

Moi, j’ai plusieurs clients dans des accouchements à domicile qui ont insisté pour qu’on laisse une petite partie du sang qui était sur le plancher pour garder pendant un certain temps une petite marque de leur expérience.

 

Mélodie Béliveau

Ah j’adore. Ah oui c’est vraiment beau, c’est le beau rituel. Je fais un parallèle parce qu’il y a souvent des femmes voir des hommes mais mettons certaines femmes qui me disent je veux pas coucher à domicile parce que je veux pas genre ça l’imprègne chez nous mais pas au niveau de la saleté là Annie au niveau de genre si ça se passe pas bien je vais être obligé de changer de maison en plus de tu sais ils veulent pas associer l’expérience de naissance avec leur maison puis comme oh ok là c’est bon on a une belle croyance ici là que là là il faut falloir qu’on travaille fort fort fort là

 

Annie, ta Doula Ostéo 

Oui parce écoute j’avais jamais même pensé à ça par contre je peux te dire une chose moi j’ai donné naissance à un de mes bébés dans une maison puis aux deux autres dans une autre maison et à chaque fois vendre ces maisons-là ça a été compliqué pour moi. J’imagine. Pour moi c’est l’inverse c’est pas de dire je vais comme mettre dans la maison un événement peut-être tragique c’est plus comme oh my god comment vais-je faire pour me départir du lieu où mes bébés sont nés.

 

Mélodie Béliveau 

Ah oui puis en même temps je trouve ça tellement magique moi en tant que maman de dire genre à mon enfant t’es né là là dans ce lit-là.

 

Annie, ta Doula Ostéo

Ouais ouais.

 

Mélodie Béliveau 

Ah my god c’est tellement un retour aux sources incroyables.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

Tantôt tu nous as parlé d’accouchement non assisté, ça arrive presque chaque semaine que j’ai des couples qui me racontent des anecdotes en lien avec ça puis qui me disent ah mais je pensais qu’on avait pas le droit d’accoucher tout seul à la maison.

 

Mélodie Béliveau 

C’est tellement faux. Au Québec, on a cette liberté-là d’accoucher à domicile si on le souhaite. Donc c’est pas du tout illégal. Ce qui est illégal, c’est par exemple d’avoir une sage-femme peu importe la personne qui va faire des gestes obstétricaux dans un cadre extérieur à l’institution Mais ça reste que les parents ont cent pour cent le droit d’accoucher chez eux s’ils le veulent et tu sais on a toutes les documentations pour témoigner que ton enfant est né puis faire son certificat de naissance tout ça c’est tout possible. Moi je

 

Annie, ta Doula Ostéo 

rêve quand même qu’on aille encore plus loin moi je rêve qu’on est au niveau de notre santé les femmes et pourquoi pas les hommes aussi, la possibilité de vraiment choisir d’être complètement souveraine dans qui va m’accompagner où et que personne n’est son mot à dire en disant non cette personne-là n’est pas compétente parce que elle ne fait pas partie d’un autre professionnel et compagnie. Ça je trouve qu’on a quand même beaucoup perdu souvent les gens disent on a beaucoup gagné Annie regarde les congés parentaux que c’est vrai que dans mon temps on n’avait pas autant de possibilités financières c’est-à-dire qu’il y avait moins de congés de maternité et je trouve ça extraordinaire qu’on l’est aujourd’hui vraiment et c’est vrai qu’il fallait payer les sages-femmes de notre poche contrairement à maintenant c’est gratuit, mais ouh la liberté qu’on avait par exemple ça goûtait bon en tabarouette. C’était toi qui payait fait que je t’assure que c’était toi qui décidais. C’est vraiment extraordinaire.

 

Mélodie Béliveau 

Puis il y a cette culture-là qui vient tout autour de ça tu sais si les femmes acceptent autant toute la prise en charge puis l’infantilisation c’est parce que on a bien fait notre message derrière que le corps de la femme était bien brisé et puis que c’est important de le surveiller enfin il y a toute ça aussi que c’est gros changer ça, changer complètement de vision puis dire non non attends ton corps n’est pas brisé, pantoute. Date not the game. Vraiment que tu reprennes confiance en toi puis tu vas être capable c’est un gros travail un gros travail de déconstruction de croyances Merci, Mélodie. Merci, Annie. On a tout le temps plein de choses à se dire, on pourrait continuer pendant.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

Oui, c’est ça, on pourrait faire un podcast toute seule toutes les deux pendant des semaines entières raconter des anecdotes et compagnie.

 

Mélodie Béliveau 

On en a plein mais c’est toujours le fun de parler avec toi merci merci beaucoup de m’avoir invité.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

En lien avec l’hémorragie et la fameuse gestion que l’hémorragie avait été augmentée en fréquence à la suite de l’entrée en vigueur du fameux tirage sur le cordon. Elle m’a envoyé tout ça, je vais mettre l’extrait dans la page dédiée à l’épisode si jamais tu es curieux curieuse. Aussi je te rappelle que j’ai enregistré une série de vidéos dans laquelle je te parle justement de délivrance du placenta et des facteurs qui vont grandement influencer cette étape si importante. Tu peux retrouver toute la série de vidéos mon compte Instagram dès maintenant. J’aimerais revenir avec toi sur le moment où la sage-femme a demandé à Melodie de quitter le siège de toilette pour aller sur le lit. Alors c’est pas trop classe qui s’est passé dans la tête de la sage-femme à ce moment-là. Je pense que finalement, même si les années ont passé, ça reste flou les raisons cliniques qui ont fait que la sage-femme a eu cette demande-là. Et là, c’est là où il faut faire une différence.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

C’est-à-dire que tu auras des propositions pendant ta grossesse et pendant aussi ton probablement de la part des gens qui vont t’accompagner. Et ce qu’il faut se demander, se poser comme question, c’est est-ce que ce qu’on me demande, c’est quelque chose qui est protocolaire ou pas. Et là si on revient à l’expérience de Melodie, par rapport au fameux siège de toilette, il y a des sages-femmes qui vont s’adapter complètement à ce que la mère désire. C’est-à-dire que lorsqu’elle est dans une certaine position, lorsqu’elle est dans un endroit, les sages-femmes vont tourner autour d’elle pour s’organiser et l’accompagner même si le bébé vient à naître à cet endroit-là. Alors que d’autres sages-femmes qui aiment mieux contrôler leur environnement de façon plus important. Et là, c’est vrai que parfois ça peut nous sortir de notre bulle. C’est quelque chose qu’on voit aussi en milieu hospitalier. Et là je te donne un exemple.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

Ça m’est arrivé souvent de voir par exemple des poussées réflexes qui commençaient à s’installer doucement. Et là, les professionnels entendent ça, la mère n’est pas dans le lit, un vent de panique vite vite vite il faut revenir dans le lit, la mère accepte et on se retrouve dans le lit avec une poussée réflexe qui est maintenant inexistante. Je te rappelle que pour que la poussée réflexe puisse bien s’exprimer, on a besoin que le bébé titille le périnée tout au long de la poussée et qu’au début dans les premières fois où ça commence à s’installer, le bébé va étirer le périnée de façon optimale seulement en fin de contraction puisque doucement il s’apprête à à aller de plus en plus bas et à occuper de plus en plus d’espace. Donc au début, la poussée réflexe s’exprime à la fin d’une contraction et plus le bébé va descendre au fur et à mesure que les contractions vont s’enchaîner, plus la poussée réflexe va devenir envahissante, va devenir présente même au tout début de la contraction. Donc vois-tu dans certains cas le fait de déplacer la femme qui est en travail peut nuire vraiment au processus physiologique. Dans le cas de mélodie, on ne sait toujours pas est-ce qu’il avait une raison clinique à la demande de la sage-femme ou est-ce que c’était une préférence de sa part que Melodie ne donne pas naissance sur le siège de toilette. C’est possible que ça soit le cas aussi parce qu’effectivement il y a certains intervenants qui préfèrent orienter ce moment-là pour toutes sortes de raisons, peut-être en partie pour plus de confort au niveau physique pour eux et pour elle. C’est très discutable évidemment parce qu’on est face à une mère qui elle a un confort qui selon moi devrait être priorisé.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

Il y a aussi l’aspect d’être à l’aise pour accueillir le bébé dans une position à laquelle on n’est pas habitué. Et ça, mais il n’y a pas de secret par rapport à ça. Il faut sortir de notre zone de confort. Je te parle souvent à toi qui va donner naissance que sortir de notre zone de confort, c’est hyper important pour la naissance. C’est ça qui va te permettre vraiment de vivre une expérience extraordinaire parce que si tu veux complètement rester dans ta zone de confort en sentant qu’en général c’est pas possible quand on donne naissance à un bébé. Ça arrive là, mais c’est vraiment rare. Ce qu’on oublie souvent c’est que le professionnel va devoir s’adapter et va devoir sortir de sa zone de confort souvent lorsqu’on accompagne une naissance. Bon, on va se le dire, le médecin, la sage-femme, la personne qui choisit l’obstétrique comme spécialité et qui est mal à l’aise en sortant de sa zone de confort, peut être qu’il n’a pas choisi la bonne spécialité.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

Parce qu’évidemment que rendu lors d’une naissance, surtout si on parle d’une naissance physiologique bien entendu que tout ça devient imprévisible, la position que la mère va choisir, les sons qu’elle va faire, comment elle va bouger à travers l’expérience, parce que peut-être que pourquoi ce n’est pas clair, mais sache que l’on peut bouger même avec une petite tête qui commence à se pointer entre nos jambes, il est toujours possible de changer de position. C’est difficile à imaginer parce que évidemment dans les téléséries, on voit toujours des mères qui sont immobiles, la majorité du temps couchée sur le dos, c’est assez dramatique les images qu’on te montre parce qu’on te fait croire que c’est ça la réalité alors que ce n’est pas le cas. Donc tout ça pour dire que comme personne qui accompagnons une femme en travail, une famille qui donne naissance, on a besoin d’être aussi ouvert à la possibilité de sortir de notre zone de confort. Et ça, je trouve les nouvelles générations de médecins l’ont bien compris, il y en a de plus en plus qui vont vraiment danser avec la maman au fur et à mesure que le travail va évoluer. Et il y en avait déjà dans le passé, j’ai plein de souvenirs de médecins d’il y a vingt ans, il y a vingt-cinq ans qui ont été fabuleux et qui se sont complètement adaptés aux besoins de la mère qui donnait naissance et ce même si la position était non conventionnelle. J’en ai vu plusieurs des médecins dans le courant des dernières années qui m’ont dit avec une naissance qui était imminente puis une maman par exemple qui était à quatre pattes, oui mais là comment je vais faire, comment je vais m’organiser et qui ont suivi le flow. Même chose pour des naissances par exemple en accroupi, en suspension, en milieu hospitalier, j’en ai vu ces dernières années. C’est sûr que les médecins étaient un peu désemparés en se hâte un petit peu j’ai jamais accueilli de bébé dans cette position-là.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

Mais c’est en le faisant une fois deux fois trois fois que finalement on découvre que ça ne mord pas une position non conventionnelle pour un accouchement et je pense sincèrement qu’on diminue les risques. On a l’impression peut-être comme professionnel de la santé que ça augmente les risques parce qu’on sent moins à l’aise mais n’oublie pas que si comme professionnel tu laisses la femme dans sa pleine puissance dans sa capacité à se mobiliser, à sentir les choses, il est selon moi fort probable que tu aies beaucoup moins de choses à faire, beaucoup moins de responsabilités sur tes épaules. Dans le fond, pendant un accouchement et ça a été très bien dans l’épisode, Michel Audin est un grand fan de cette approche-là, les médecins devraient être là seulement pour quand on en a besoin sinon l’expérience devrait être vécue par les familles dans la position qu’elles le souhaitent puis comment elles le souhaitent. Maintenant ce niveau d’intervention, ce niveau d’accompagnement là évidemment doit être adapté parce que ce ne sont pas toutes les familles qui ont envie de vivre une naissance en pleine puissance, en pleine autonomie. Il y a des familles qui décident de se faire prendre en charge de façon importante et il y a des familles, on en a parlé dans l’épisode, qui vont choisir de faire un accouchement non assisté à domicile. C’est une question qui est hyper intéressante à se poser, à savoir comment tu vois les choses, quel est le niveau d’autonomie, quel est le niveau de liberté que tu aurais envie de vivre pour la naissance de ton bébé. Là, je me suis un peu égarée, Peut-être que tu me connais déjà. J’ai tendance à faire beaucoup de parenthèses, tellement de parenthèses qu’on ne sait plus où on est rendu.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

Tout ça pour dire que je de l’élément que lorsqu’une intervention nous est proposée, une intervention qui est soit médicale ou soit une intervention qui n’est pas médicale, mais qui est quand même une intervention par exemple par rapport à un changement de position. C’est important de savoir si cette demande-là m’est faite de façon protocolaire ou si elle est reliée à une problématique clinique en lien avec spécifiquement mon bébé et moi. Et ça, c’est hyper important. Parce que la sage-femme ou le médecin qui te demande de quitter le siège de toilette, parce que pour lui, c’est moins confortable de te garder à cet endroit-là parce que par exemple, il n’y a pas l’habitude d’aider des femmes à donner naissance sur les toilettes. Je comprends qu’ils soient déstabilisés, mais en même temps ça se fait partout à travers le monde. Il y a plein de sages-femmes qui le font et je pense que les médecins, les infirmières en milieu hospitalier pourraient très bien le faire, ils ont complètement les compétences pour le faire. C’est juste une question de culture encore là maintenant si c’est quelque chose qui est spécifique à toi spécifique à ton bébé si un facteur de risque il y a un Alors la seule exception, c’est lorsqu’un geste clinique est nécessaire pour la santé de l’un ou de l’autre, mais pour que ça passe bien, on doit comprendre et vois-tu ici le problème c’est qu’encore à ce jour, Mélodie n’est pas trop certaine de savoir pourquoi cette intervention-là a été faite. Quand je te dis que lorsqu’on ne comprend pas et qu’on a l’impression de s’être fait rouler dans la farine, c’est difficile de faire le deuil de tout ça.

 

Annie, ta Doula Ostéo

Donc dans ces cas-là, je suis quand même fan d’informer de façon claire et limpide la mère des raisons qui poussent le personnel à demander par exemple qu’elle change de position parce que par exemple son bébé n’aime pas la position dans laquelle elle est. Et là ça se peut que tu te demandes mais bébé n’aime pas la position, qu’est-ce que tu me racontes Annie Alors comment on fait pour savoir qu’un bébé n’aime pas une position, c’est simplement en lien avec son tracé au niveau de son petit coeur parce que c’est comme ça qu’un bébé nous renseigne pendant le travail sur son état physiologique. Et là, j’insiste parce que ça m’est arrivé souvent à des accouchements d’encourager le bébé à voix haute et que le papa, la maman, on encourage bébé et que le médecin veuille nous rassurer en nous disant écoute ne vous inquiétez pas votre bébé il va vraiment très bien. Attention il ne faut pas confondre l’état physiologique et l’état émotionnel et un bébé on le sait maintenant, c’est un petit être vivant qui vit énormément d’émotions à l’état complètement brut alors ce n’est pas parce que pendant un accouchement, un bébé va extrêmement bien au niveau de son rythme foetal qu’il est nécessairement dans un état d’allégresse en se disant waouh c’est le meilleur moment de ma vie. Donc c’est deux choses différentes pour moi. Parce que quand le coeur du bébé démontre des signes de fatigue dans une position, ça peut être par exemple parce que dans cette position-là, le bébé va par exemple s’appuyer sur son cordon et que le flux sanguin va un petit peu moins important. Et là, c’est quelque chose que l’on voit plus évidemment pendant la phase active du travail parce que pendant la phase active, quand la contraction est présente, le flux sanguin du bébé va diminuer et là ne t’inquiète pas avec ça c’est normal ça fait partie des stratégies que la nature a trouvé pour pouvoir nous permettre de faire naître nos bébés et que nos bébés puissent dans le fond avoir le niveau de difficulté qui est juste correct pour eux. La preuve, c’est que la planète actuellement est assez populeuse.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

Donc c’est vraiment une stratégie qui fonctionne bien. Donc tout ça pour dire qu’il se peut pendant l’accouchement qu’on te demande de changer de y souci. Et normalement, bon ce n’était pas le cas dans l’épisode qu’on vient d’entendre, c’était c’était flou. Mais normalement, on va nous donner une réponse qui claire et à ce moment-là, tu pourras te positionner à savoir si tu décides de refuser cette proposition-là et de rester dans la position dans laquelle tu es ou si tu es à l’aise d’accepter la proposition qu’on te fait. J’en profite aussi pour te mentionner que les accouchements qui sont rapides sont souvent plus pour les bébés exactement pour la raison dont on vient de se parler, c’est-à-dire que pendant les contractions, le flux sanguin vers le bébé est moins abondant. Alors évidemment, normalement la nature a choisi de faire des bonnes pauses entre les contractions. Ces pauses pendant les normalement l’utérus doit se détendre complètement vont permettre au bébé de recevoir un maximum d’oxygène. Mais quand le travail est extrêmement rapide que les contractions s’emboîtent les unes par-dessus les autres et qu’elles sont très puissantes, Évidemment, c’est un défi pour la maman et c’est également un défi pour le bébé.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

Souvent les gens autour de nous quand on a tendance à donner naissance rapidement, vont me dire, waouh mon Dieu, tu es chanceuse, tu as accouché en deux heures et demie. Alors je dis toujours à la blague, donner naissance rapidement, ce n’est pas gratuit. C’est-à-dire qu’il y a un niveau d’intensité que l’on rencontre qui est quand même assez intense. Il y a quelques minutes je t’ai parlé que les bébés vivaient énormément d’émotions, ce sont des petits êtres à part qui ont besoin d’être accompagnés pendant l’accouchement certes dans les premières heures et également évidemment dans les premiers mois de leur vie, c’est un accompagnement qui est vraiment spécifique à cette tranche de vie-là et si tu as envie que je te propose des belles astuces pour accompagner ton bébé de façon optimale, je te propose de venir me rejoindre dans l’atelier gratuit, les super pouvoirs de ton bébé. On va parler ensemble du quatrième trimestre et de toutes les choses que tu peux mettre en place pour favoriser un développement optimal tant au niveau affectif qu’au niveau moteur de ton bébé. On va également parler de la plagiocéphalie, du tomy time, de la motricité libre, des réflexes archaïques, du sommeil. Et d’ailleurs, en lien avec le sommeil, il y a déjà dans le programme postnatal un super cours sur l’accompagnement au sommeil du bébé et ce cours-là va être énormément bonifié dans le courant des prochaines semaines puisque je suis en train de faire des formations additionnelles. Si tu es intéressé à en savoir davantage, tu peux me rejoindre dans la rencontre les super pouvoirs de ton bébé.

 

Annie, ta Doula Ostéo 

C’est une rencontre gratuite, tu peux t’y inscrire dès maintenant en cliquant sur le lien que tu trouveras dans la description de l’épisode. Si tu veux carrément en apprendre davantage sur le programme au paléo postnatal pour que je puisse t’accompagner dans la première année de vie de ton bébé, je t’invite à aller également dans la description de l’épisode, je vais mettre le lien pour que tu puisses m’y rejoindre. Je te souhaite une magnifique journée, j’espère que tout se passe pour le mieux pour toi et j’ai déjà hâte de te retrouver pour le prochain épisode.