Bérangère et Harold nous partagent leur vision et ressenti en lien avec cette expérience si particulière et intense qu’est l’enfantement.
Il sera question de lâcher-prise, de l’importance de protéger l’espace autour de la femme qui enfante, du rôle crucial du.de la partenaire et de l’importance de s’outiller en vue du postpartum.
LES ASTUCES QUE BÉRANGÈRE A UTILISÉES POUR JONGLER AVEC LA DOULEUR
- Se pratiquer à “Jongler avec la douleur en équipe”
- Protection de l’espace
- Être en binôme
- Lire des récits d’accouchement.
- Écouter des récits de naissance dans des podcasts
- Danser avec les contractions
- Parler à bébé: “je t’accueille”
- Massages
- Massages du périnée
- Ballon
LIENS MENTIONNÉS
DANS CET ÉPISODE
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Les sujets abordés dans cet épisode
- Accouchement à domicile – Deuxième bébé
- Avantages de l’accouchement à domicile
- Accouchement en milieu hospitalier (hôpital) – Premier bébé
- Allaitement
- Baby blues
- Bulle hormonale (endorphines)
- Cocktail hormonal pendant l’accouchement
- Connecter avec bébé
- Dégestation
- Dépression postpartum
- Doula
- Empowerment
- Importance du soutien du.de la partenaire
- Lâcher-prise
- Pleurs du bébé
- Phase de désespérance
- Préparation de l’espace
- Protection de l’espace
- Rupture spontanée des membranes
- Vécu du.de la partenaire
- Violences obstétricales
- Vision de l’accouchement
Interventions dont il est question dans cet épisode
- Examen vaginaux (col)
- Moniteur de surveillance foetale
- Ocytocine de synthèse (synto) – Premier bébé
Transcription de l'épisode
Annie, ta Doula Ostéo
Aujourd’hui, Bérangère et Harol nous partagent leur expérience et leur réflexion en lien avec la naissance de leurs deux enfants et l’empuissancement qu’il est possible de vivre à travers la grossesse et l’accouchement.
Jean Houle
Bienvenue dans le podcast de Annie Bhérer. Passionnée de grossesse et d’accouchement, Annie est accompagnante à la naissance depuis plusieurs décennies. Elle est également ostéopathe spécialisée en périnatalité et formatrice à l’international. À ce jour, elle a aidé des milliers de femmes, de couples et de familles à se préparer pour vivre une expérience de naissance la plus alignée possible à leur désir. Voici ta Doula Ostéo, Annie Bhérer-Racine.
Annie, ta Doula Ostéo
Merci pour commencer d’avoir accepté de nous rencontrer et de nous partager une tranche de vie intime. Vous avez eu la chance de donner naissance à deux magnifiques enfants et vous aviez envie entre autres de nous raconter à quel point les deux expériences ont été vraiment différentes.
Bérangère
Oui, mais déjà merci à toi Annie parce que tu nous as accompagné pour ces deux accouchements donc ça nous a permis aussi de transformer un petit peu la vision qu’on avait de l’accouchement à la base. On n’avait pas de vision d’ailleurs.
Harold
On a découvert tout ça grâce à toi.
Bérangère
Un peu comme beaucoup de gens je pense, la première grossesse ça permet de faire le point un petit peu sur ce qui est possible ou non. En tout cas, c’est sûr que dans notre couple, on a tendance à beaucoup se renseigner, donc on a découvert pas mal de choses. Mais c’est sûr que la vision un peu traditionnelle est quand même assez restrictive. Donc voilà, c’est sûr que l’accompagnement qu’on a fait avec toi, ça nous a permis de découvrir beaucoup de choses, découvrir beaucoup de choses qu’on avait en nous aussi. Donc voilà.
Annie, ta Doula Ostéo
Et quels ont été les moments forts de ces expériences-là pour vous deux?
Bérangère
On a fait deux accouchements très différents. Le premier, on accouché en pandémie. On voulait quand même partir sur un accouchement à domicile. Ça n’a pas été possible. Finalement, accouchement accouchement à l’hôpital, on va dire “classique”, dans une structure plus classique et ça a été un accouchement, comme on le dit souvent avec Harold, dans les faits c’était pas l’accouchement idéal, c’était un accouchement où on nous a mal parlé, on n’avait pas le temps pour nous.
C’est sûr que moi j’avais un rendez-vous pour faire un monitoring ce matin-là, puis on m’a mis sur le dos pendant très longtemps, donc les contractions en phase active du travail, où j’ai dilaté de 6 à 7 je crois. Je les ai passées sur le dos avec un monitoring, j’étais accrochée donc c’est sûr que ça a été…Toute seule parce que Harold était dans ma salle d’attente pendant une heure.
Donc voilà, Mais c’est sûr qu’avec les clés qu’on a eues, la façon de voir un petit peu, de shifter un peu la perspective qu’on avait de ces contractions-là, de rester dans sa bulle, d’être dans son univers, de focuser sur le bébé, ça m’a permis vraiment de… Je dirais pas de passer un bon moment à ce moment-là, mais au moins de pouvoir aussi faire avancer le travail, savoir un peu où on en était, même si j’avais demandé à pas savoir à quel stade j’en étais. Bon, ils ont fini par me le dire même si j’avais demandé. Ils me le disent pas, mais c’est ça. Dans les faits, ce premier accouchement n’a vraiment pas été idyllique. Cela dit très rapide, donc on a eu de la chance aussi de ce côté-là. Mais voilà, je trouve qu’on a réussi vraiment à préserver notre bulle.
En tout cas, Moi, dans le temps où j’étais toute seule, ça m’a permis de préserver ma bulle. Quand Harold m’a aidé à passer les contractions, J’ai dilaté jusqu’à 10 très rapidement. Personne n’était prêt. L’accouchement était en 3 poussées. Ma fille était là. Le deuxième accouchement à domicile, tout récent, il y a 3 semaines. Ça a été un accouchement dans les faits, idéal et dans le vécu aussi.
Annie, ta Doula Ostéo
Ça a été très différent comme environnement. Ça a été probablement plus facile pour toi de rester vraiment en contact avec toute ta puissance dans ta maison que dans une salle où ton conjoint n’était même pas là. J’imagine que ton vécu a été vraiment différent de l’intérieur, pas juste au niveau de comment ça s’est passé.
Bérangère
Oui, effectivement. En fait, pour le premier accouchement, j’ai fait la coquine en fait, parce que j’ai perdu les os, ou en tout cas, je pense que j’ai fissuré la poche des os dans la nuit, sachant que j’étais un peu renseignée sur les différentes phases de l’accouchement. Les contractions n’avaient pas commencé, donc j’ai fait du ballon, je suis allée marcher pendant une heure, donc j’ai pu me focaliser avec mon bébé. C’est un peu le même départ pour le deuxième accouchement. Donc, j’ai vraiment eu ce moment-là aussi de puissance, je trouve, de lien avec le bébé qui a vraiment, je trouve, permis de démarrer bien le travail.
Puis, pour ma fille, le premier accouchement, c’est là où les contractions étaient plus difficiles, c’est quand on est allé à l’hôpital pour le monitoring, le trajet en voiture. C’est vrai que ça, ça nous sort un peu de notre bulle. Et ce que j’ai vraiment aimé justement dans le deuxième accouchement, c’est cette continuité où… Et puis j’étais toute seule à la maison, enfin en tout cas, Harold dormait sur le canapé. Donc j’ai pu avoir la chambre pour moi toute seule, j’ai pu danser mes contractions, j’ai pu beaucoup marcher, j’ai chanté…
Harold
Je confirme. Ouais, c’est ça on a dansé tous les deux à un moment donné. Un petit peu, mais t’as surtout dansé toute seule pendant que j’étais en train de préparer l’espace, la chambre, le linge, l’eau, il fallait tout préparer. Toi, tu dansais dans la chambre avec tes écouteurs.
Bérangère
Oui, donc cette continuité-là, c’était vraiment… Je trouve que… Puis justement, en fait, ça a permis qu’au fur et à mesure, les contractions, même si elles étaient plus intenses.
J’ai réussi justement à la fin, les toutes dernières contractions, à pas vraiment à dire à Baptiste de vraiment descendre dans mon bassin, de vraiment venir, je t’accueille. Oui j’ai mal, mais je t’accueille, je sais que c’est pour t’accueillir vraiment, c’est bientôt là. Donc c’est là où finalement, oui, les contractions, c’était les plus dures, les plus fortes, mais je les ai beaucoup moins ressenties que les premières contractions, par exemple, où j’essayais vraiment de les faire passer en dansant, mais en tout cas, c’est… Je sentais que c’était des douleurs qu’il fallait que j’accueille et tout ça, que j’accepte. Donc, j’étais plus dans le processus, puis à la fin, j’étais vraiment dans l’acceptation plus complète.
Annie, ta Doula Ostéo
Et Harold, je me souviens que tu as été impressionné par les sons de Bérangère. Est-ce que tu peux nous en parler?
Harold
Oui. Bien, c’est des sons très, très animaliers, on va dire. C’est difficile quand on observe ça de savoir si c’est de la douleur ou si c’est quelque chose de… Je vais pas dire d’agréable parce que c’est forcément pas agréable, mais on a du mal à savoir, quand on est à côté, puis qu’on voit cette scène, à savoir si elle a mal, si elle fait ça pour se soulager, pour essayer de penser à autre chose, et c’est quand même relativement long, relativement intense comme son. Parfois ce sont des sons assez sexuels, parfois c’est des sons beaucoup plus animaliers.
Alors il y a d’autres moments aussi où elle essayait de jouer avec sa voix et de faire des sons pour essayer de créer des vibrations. Puis deux minutes après, elle revenait à quelque chose de plus animal ou à autre chose de plus sexuel aussi. En tout cas, c’était quand même… Il y avait une grosse palette de sons, mais ça avait l’air de lui faire quand même beaucoup de bien parce qu’elle en faisait continuellement.
Annie, ta Doula Ostéo
Oui, les sons c’est souvent l’outil numéro un que les femmes vont nommer si elles avaient à choisir une chose, c’est ça. C’est vrai que c’est impressionnant. On ne s’attend pas à autant de puissance.
Harold
Oui. Je l’ai d’autant plus ressenti sur le deuxième accouchement que notre fille dormait dans la chambre d’à côté. Ça a commencé vers deux heures, à peu près deux heures du matin. Puis le bébé est né à juste avant 6 heures. Donc il y a eu quand même environ quatre heures de bruit, de sons. Et moi, je me disais si elle continue de faire ces sons là, elle va réveiller notre fille qui dort dans la chambre d’à côté. On a eu de la chance, non, elle a bien dormi, mais c’est vrai que j’ai particulièrement porté attention à ses sons pour le deuxième accouchement, en raison de notre fille qui dormait juste à côté.
Annie, ta Doula Ostéo
Comment tu te sens maintenant d’avoir observé ton amoureuse qui a donné naissance en étant complètement dans l’expérience, puis en offrant à tes enfants une expérience qui était finalement la plus optimale possible? Est-ce que ton regard face à Bérangère a changé? Alors pour les gens à la maison, il y a un petit moment d’émotion ici.
Harold
Excuse-moi. Écoute, désolé pour ma voix un petit peu tremblante, mais je le souhaite à tout le monde. Je sais pas si je vais réussir à répondre à ta question, je suis désolé, mais…
Annie, ta Doula Ostéo
Harold a été très présent pour protéger l’espace, pour offrir un environnement qui était optimal pour que tu puisses déployer toute cette puissance-là. Alors raconte-nous comment tu t’es sentie en justement sentant cette présence-là qui était protectrice autour de toi. Est-ce que ça a changé quelque chose dans ce que tu as été capable de mettre en place?
Bérangère
C’est sûr que ça a changé. En fait, l’environnement, je trouve que ça a changé. C’est sûr, au niveau des sons, je me suis sentie beaucoup plus libre aussi d’extérioriser versus à l’hôpital où il y a du passage dans le couloir. C’est sûr que j’étais consciente de faire des bruits qui pouvaient… Il y avait quand même des sons à l’hôpital. Oui, mais j’étais consciente que je faisais des… Donc ça me sortait un peu de ma bulle de savoir que j’étais pas chez moi. C’est sûr que moi-même à la maison, je me disais, mon Dieu, les voisins doivent se dire c’est le gros parthé en dessous à 3h du matin. C’est pas exactement le parthé auquel ils partaient. Exact. Mais ils ont vu la voiture de la sage-femme le lendemain. Mais c’est ça, ça m’a permis d’être plus libérée à ce niveau-là. Je dirais que la présence d’Harol, honnêtement, je l’ai ressenti de la même façon. Je trouve qu’il a été très protecteur. C’est ce qui m’a permis, je trouve, de vivre une très belle expérience la première fois à l’hôpital. Puis, je me souviens d’un moment particulier où… C’est ça, personne n’était prêt pour la naissance de ma fille à l’hôpital. Donc, on m’a mis sur un fauteuil roulant, la tête était en train de sortir. On m’a couché sur le dos, on m’a demandé de pousser, de bloquer et à Aarol d’attraper un pied. Et j’étais tellement sous le choc d’accoucher aussi vite parce que pour moi, un premier bébé, ça prend 36 heures, c’est long, Il y a plus d’étapes. Et je me souviens d’un moment particulier où justement, Aarol m’attrape la jambe et on se regarde et je me plonge dans ses yeux et je suis comme « mais attends, c’est ça Je suis en train d’accoucher Ça y est déjà Qu’est-ce qui se passe » de me raccrocher à son regard, de plonger là-dedans, ça m’a vraiment fait du bien, ça m’a vraiment rassurée, ça m’a permis de savoir comment pousser aussi, de bien pousser finalement et que ma fille sorte rapidement et que donc donc non je te dirais que vraiment j’ai ressenti cette protection là vraiment cette attention aussi à chaque contraction c’est pas toujours les mêmes gestes qui me faisaient du bien. D’être à l’aise aussi à juste lui taper la main pour qu’il l’enlève parce que la contraction d’avant c’est ça qui me faisait du bien, la suivante c’était pas ça. Et d’instinct il allait faire autre chose. C’est pas moi qui lui demandais donc j’étais pas en train de sortir de ma bulle pour lui dire… Moi aussi, à un moment donné, je te dis « Sacram, Sacram ».
Harold
Je confirme, je confirme. Moi j’entendais « Sacram, Sacram ». « Quoi » « Mais oui, c’est chaud, mais je n’y peux rien, moi ».
Bérangère
Non, mais c’est ça. Il avait re-regardé toutes les vidéos avec toutes les techniques donc il était outillé aussi pour vraiment…
Harold
Ouais ça c’est vraiment à ne pas sous-estimer toutes les techniques que tu nous présentes dans tes vidéos ou en direct. Toutes ces techniques font énormément de bien à la maman. En tant qu’accompagnant, il ne faut pas hésiter à bien les cerner, à bien les répéter à la maison avant, pour être sûr qu’on fasse les bons gestes, et qu’on appuie bien à l’endroit où il faut avec la bonne intensité. Parce que c’est pas le jour J qu’il faut découvrir la technique. Donc ne pas hésiter à bien se renseigner et puis à tout
Annie, ta Doula Ostéo
prendre au sérieux. N’est-ce pas Baptiste? Oui, puis j’imagine que pour toi ça doit être intéressant de voir que tu as participé de façon vraiment importante au processus.
Harold
Ah ben oui, oui, c’est hyper… Surtout que oui, forcément pour un papa ou en tout cas pour un accompagnant, C’est sûr que la grossesse, nous on la vit pas. En tout cas on la vit complètement différemment, mais physiologiquement on la vit pas, l’accouchement non plus. Donc c’est sûr que de pouvoir participer de cette manière là à l’accouchement, c’est quelque chose de quand même très agréable finalement. On se sent beaucoup plus investi dans notre enfant et dans la naissance à venir que si on restait les bras croisés à simplement attendre que la naissance arrive et puis à se dire bah de toute façon c’est pas dans mon ventre je peux rien y faire. Donc non, non, c’est vraiment une très bonne chose, c’est pour ça que je souhaite à tout le monde de pouvoir faire ce genre d’accouchement, de pouvoir se préparer à ce genre d’accouchement et de pouvoir y participer le plus possible en tant qu’accompagnant.
Annie, ta Doula Ostéo
Après quelques secondes ou quelques minutes après la naissance de Baptiste, Bérangère t’a regardé, a rollé, puis tu lui as dit « Oh mon dieu, c’est extraordinaire, je suis prête à recommencer ».
Bérangère
J’accouche tous les jours, c’est quand tu veux.
Harold
Alors que oui… Ce à quoi j’ai répondu « Je ne suis pas sûre ».
Bérangère
Mais oui, je trouve que c’est… En vrai, j’aime beaucoup faire des sports où je vais vraiment pousser dans mes retranchements, à la limite d’avoir la nausée. J’aime beaucoup aller dans ces retranchements-là. C’est comme ça que je vois l’accouchement aussi, comme une préparation à un marathon. Et c’est sûr que pour Baptiste, j’ai commencé à avoir des contractions deux jours avant. Donc c’est sûr que ce jour-là, le jour J, j’étais un peu fatiguée, mais c’est sûr que je sentais que le travail commençait à arriver et j’étais toute excitée parce que pour moi c’est aussi un défi de voir comment gérer la douleur, comment connecter avec le bébé. Donc c’est… Puis on rencontre le bébé aussi, donc je veux dire, C’est quand même le plus beau cadeau qu’on puisse avoir. On a fait le choix aussi pour les deux enfants de ne pas savoir le sexe. C’est aussi de savoir, finalement on se pose les questions du prénom, de savoir qui est-ce qu’on va accueillir. Je vois vraiment l’accouchement comme un… C’est ça, un beau… Bah, défi c’est un peu… C’est peut-être pas le plus bon terme, mais c’est ça, j’aime vraiment accoucher, en vrai. Je trouve ça vraiment beau, je trouve ça vraiment fort, intense. Oui, oui, il y a de la douleur mais Je pense qu’il y a beaucoup de femmes qui ont accouché qui le disent que c’est une douleur qui n’est pas comparable à aucune autre douleur finalement. Oui on a l’impression que notre corps se fend en deux, c’est pas agréable, mais il y a d’autres choses qui se passent en même temps, il y a ce boost d’hormones là qui est absolument phénoménal. Personnellement aussi à chaque fois le cercle de feu, je le vis vraiment, ça me fait du bien. Il me fait pas mal parce que je sais qu’il est, que le bébé est là, je sais que j’ai fait beaucoup d’exercices en physio aussi pour savoir où pousser, on a fait beaucoup le le massage du périnée. Je sais que ça veut pas dire que ça aide, mais en tout cas ça aide à prendre conscience de son corps. Ça nous a pas mal aidés. Les deux enfants sont sortis en 3 ou 4 poussées, je pense, pour Baptiste. Mais je trouve que ça a permis vraiment d’avoir une bonne connaissance du corps et que ça soit un bel accouchement finalement. Et… Je me suis perdue.
Harold
Non, mais c’est parce que tu parlais de l’accouchement en tant que défi. C’est sûr que Depuis le premier jour de ta première grossesse, t’avais envie d’y être. T’avais envie de te préparer comme si c’était une compétition, et que pendant 9 mois tu savais que t’allais devoir t’entraîner, et te préparer psychologiquement et physiquement à ce qui allait arriver le jour J. Et puis quand c’est arrivé, t’étais prête, mentalement, t’étais prête physiquement, moi aussi, en tout cas plus mentalement que physiquement, parce que physiquement j’avais pas grand chose à faire, mais ouais c’est ça, tu t’es vraiment préparé comme si c’était une épreuve sportive et que t’avais hâte d’y aller en fait. En tout cas de mon expérience je pense que c’est vraiment comme ça qu’il faut le voir, Parce que les deux accouchements se sont très bien passés. Alors c’est pas uniquement dû à ta préparation, il y a aussi une part de chance évidemment.
Bérangère
De physiologie en tout cas.
Harold
Oui. Mais en tout cas je pense que C’est bien de le voir dès le début avec un point de vue positif, de vraiment accueillir cette grossesse et cet événement à venir dans 9 mois.
Bérangère
Après, je pense que ça dépend aussi de l’histoire et du vécu de chacun. Mais c’est sûr que je trouve que dans notre histoire, en tout cas, ça s’inscrivait bien comme ça. Et c’est sûr que Les deux grossesses, à chaque fois que je suis tombée enceinte, avant de faire le test de grossesse, mon premier symptôme c’était que je voulais manger très sainement. Faire un peu une détox… Pour moi, c’est pas un effort de bien manger, bien faire attention à ce que je mange. Ça a été un peu plus difficile pour la deuxième grossesse, évidemment, puisqu’on a un premier bébé, mais je trouve qu’on fait attention à quelqu’un en nous, je trouve que c’est magique. Et puis cet accouchement-là, c’est le point culminant justement où on le rencontre et puis on peut continuer à lui procurer un peu toutes les bonnes choses. Après, comme ce que je te partageais déjà, je trouve que l’accouchement, c’est pas la finalité, c’est vraiment le début. Puis, c’est sûr que je me souviens d’une conversation aussi avec une collègue où je lui disais, je travaillais avec des personnes qui n’ont pas d’enfants. Donc, c’est sûr que c’est des connaissances ou des intérêts qui sont peut-être moindres. Mais je me souviens d’une conversation où je disais à ma collègue moi j’adore accoucher. Elle me dit pardon, t’as adoré accoucher Comment ça J’ai jamais entendu ça. C’est des Français aussi. C’est aussi… Je pense que l’accouchement en France est vécu autrement. Il y a une autre perspective. Je trouve qu’au Québec, on a beaucoup de chance d’avoir une vision un peu plus ouverte. Plus humaine. Plus humaine. Plus humaine. Plus humaine. Plus médicale. Oui. Ben ça évolue en tout cas. Je crois que tu… Annie, tu participes à faire évoluer les choses. Mais… Mais c’est ça. Après, je veux pas vendre des paillettes parce que c’est ça aussi le reproche qu’on fait à beaucoup de mamans. C’est d’oublier et puis de vendre que du rêve. Non, ce n’est pas que ça. C’est sûr que la grossesse aussi, ça présente ses difficultés. J’ai dormi assise aussi pendant quelques temps, mais pour moi, c’est pas quelque chose que je vais retenir, c’est sûr. Mais c’est ça. Personnellement, ce que je trouve plus difficile, c’est l’après, c’est le début, l’allaitement, les nuits, les pleurs, on ne sait pas à quoi les attribuer. C’est plus là où j’ai plus de difficultés, là où d’autres mamans vont peut-être en avoir moins. Mais voilà, ce n’est pas que des paillettes partout, tout le temps. Mais c’est vrai que si on peut avoir une vision de l’accouchement qui est positive, c’est possible finalement de… Comme ce qu’on se disait aussi, Annie, entre toi et moi, c’est que c’est possible aussi, même si dans les faits, notre accouchement ne correspond pas à ce qu’on avait… Alors je ne dirais pas planifié parce qu’évidemment on ne planifie pas un accouchement. Espéré. Ce qu’on avait espéré, oui, tu as le très bon terme. Et bien ça ne veut pas dire qu’on est obligé de vivre mal cet accouchement. On peut aussi bien accueillir les émotions qui sont différentes que celles qu’on avait envisagées. Encore une fois, on a eu de beaux accouchements. Même le premier, je dirais qu’il n’y a pas eu d’intervention médicale. Donc, avec du recul, c’est aussi facile pour moi de dire ça, mais je pense quand même que tous les outils que tu nous donnes pour ne pas s’attendre… En fait, lâcher prise finalement, qui est très utile aussi pour la suite, quand on a des enfants, c’est la base. Et c’est le plus difficile à faire, mais voilà, lâcher prise et puis ne pas s’accrocher à une idée de l’accouchement en particulier, mais plus au… Se préparer à comment connecter avec le bébé, c’est, je pense, ça… C’est le principal.
Annie, ta Doula Ostéo
Absolument, je suis absolument tout à fait d’accord avec toi. Puis au final, de faire… On se prépare au maximum, puis au final, on fait du mieux qu’on peut dans la situation dans laquelle on est. On ne peut pas faire mieux que ça. —
Bérangère
C’est vrai. On fait ce qu’on peut avec ce qu’on a. — Exactement.
Annie, ta Doula Ostéo
Si je vous demandais à tous les deux « j’aurais voulu savoir avant », ce serait quoi?
Harold
Beaucoup de choses. Je pense qu’il va falloir faire un tri parce que…
Bérangère
Je te laisse réfléchir.
Harold
Vas-y, si t’as des réponses, vas-y.
Bérangère
Et ben justement, je trouve que le fait de se renseigner beaucoup, personnellement ce qui m’a beaucoup aidée aussi c’est de lire énormément de récits d’accouchement, d’écouter énormément de récits d’accouchement, pour voir qu’il y a une palette, enfin bon, chaque accouchement est différent, que ce soit d’une femme à l’autre ou d’un enfant à l’autre chez une même femme. Donc, je te dirais que j’ai pas de regrets là-dessus. La seule chose, Je pense que quand on a accueilli Cézanne, notre première fille, on s’attendait tellement à ce que ce soit difficile, à ce que ce soit l’apocalypse. On a eu la chance d’accoucher en Covid quand même, ça pour le coup ça nous a permis aussi d’être… Faut quand même le mentionner, ça nous a permis que Harold soit très présent aussi, parce qu’on n’a pas de famille, donc au moins le papa était là. Mais je pense qu’on n’a pas eu de claques, nécessairement,
Harold
à l’arrivée de Cézanne. C’est vrai que je me souviens qu’au début, les premiers mois, on disait à tout le monde « Ah mais finalement, nous avez vendu l’enfer » Nous on en veut 10 comme ça.
Bérangère
Après on avait des difficultés, Tout ce qui vient avec un nouveau-né.
Harold
Mais on s’attendait quand même à beaucoup plus difficile que ça. Et puis
Bérangère
on a été agréablement surpris. Oui, exact. On s’attendait au pire. Mais je pense quand même que dans toute maternité et dans toute paternité, il y a un moment donné où tu… Il y a un petit… Un petit claque qui se prend. Et personnellement, moi, ça a été le retour au travail qui a été très, très difficile. Et bon, je suis tombée enceinte peu de temps après aussi, mais… Mais c’est ça, Je pense que ce que j’aurais voulu savoir avant, c’est que le monde du travail n’est pas adapté nécessairement aux familles. Mais c’est plus tard. Moi je me suis renseignée plus grossesse, accouchement, postpartum. Retour au travail, tout le monde me disait ça va être tu vas voir ça va te faire du bien de mettre ton enfant à la garderie parce qu’il y a eu mise à la garderie et retour au travail la même semaine donc c’est aussi un lien à couper avec son enfant.
Harold
Toujours en période de covid donc avec tout ce que ça implique comme problème de garde, dès qu’ils ont le nez qui coule, qu’ils toussent un tout petit peu de chair, les parents doivent tout de suite les garder. Donc ça, ça a énormément
Bérangère
compliqué la reprise du travail. Oui. Puis c’est aussi de… C’est ça de… On n’est plus… Je suis arrivée vraiment avec l’optique d’être la même qu’avant finalement au travail. Et puis maintenant, on n’a pas la même disponibilité mentale. Même énergie. Même énergie. Je tirais mon lait aussi pour lui donner des biberons à la garderie. Donc c’est ça que j’aurais voulu savoir aussi pour le plus tard, pour la reprise de la vie. Mais pas d’avant parce que ça ne reprendra pas. Et puis c’est tempieux, c’est différent.
Annie, ta Doula Ostéo
Ok, c’est pareil de ton côté Harold.
Harold
Moi je suis quand même assez content de ne pas avoir été trop trop informé sur l’accouchement lui-même parce que j’ai gardé quand même une certaine magie au moment de l’accouchement. Donc je suis content d’avoir, je suis content d’avoir, Voilà, d’avoir vécu ça sans savoir exactement tout ce qui allait se passer, comment ça allait se passer, pourquoi, le temps que ça allait prendre… Même si j’étais préparé. Qu’est-ce qu’il y a Tu hoches la tête Non mais j’en ai quand même glissé beaucoup de… Ah oui Non, et tu t’es tellement renseignée que tu m’en as énormément parlé, mais je suis quand même content de ne pas avoir regardé des vidéos et des vidéos et des vidéos d’accouchement, et de vivre ça à ma façon, avec toi, et d’avoir quand même une petite part de surprise. Ça permet aussi de rester très vigilant et d’avoir de l’adrénaline et de rester le plus possible focussé sur les besoins de la maman. Donc ça, je suis quand même assez content. Alors ça va à l’encontre de ta question mais c’est… Voilà je prends le parti de prendre le contre-pied de ta question. Là où par contre effectivement j’aurais aimé savoir un petit peu plus c’est par rapport à ta reprise du travail à toi et de ce que ça engendre par rapport au papa parce que moi j’ai beaucoup beaucoup travaillé à ce moment là. Comme toi tu as repris le travail, moi j’avais énormément de travail, J’ai accepté beaucoup de contrats parce que je travaille à la fois dans une compagnie et aussi à la pige. Et j’ai pris le plus possible de contrats à la pige parce que c’était la période de Covid, que l’année d’avant avait été quand même un petit peu plus compliquée que les autres. Donc je me suis dit bon, on me propose du travail, Bérangère retourne au boulot, notre enfant a un an, il va à la garderie, c’est bon je peux y aller, je peux prendre tout ce que je peux. Et ben j’ai regretté, j’ai littéralement regretté parce que j’ai pas été assez présent, parce que… Parce que ça a été trop difficile pour Bérangère de gérer tout ça. Donc voilà. Ça j’aurais aimé être peut-être un peu plus conscient de ce genre de choses.
Annie, ta Doula Ostéo
À l’avance finalement un peu. Alors les petits bruits délicieux que vous entendez, c’est Baptiste qui est en porte-bébé présentement sur Harold. Alors c’est pour ça que vous entendez ces petits couinements merveilleux. Bérangère, si je te dis j’ai eu peur pour rien, j’aurais pas dû m’en faire avec ça. Est-ce qu’il y a quelque chose qui monte?
Bérangère
C’est plus… Oui, le suivi… J’ai eu l’occasion de faire plusieurs suivis, le suivi médical classique, ou le suivi sage-femme. Le suivi sage-femme pour la deuxième grossesse a été assez tardif quand même. Donc c’est sûr qu’on a eu à chaque fois des petits bébés. Donc ça génère plus de stress chez le corps médical que chez nous. C’est sûr que pour notre… Forcément, pour notre premier bébé, on découvre un peu tout. Donc, on a tendance à essayer de tout écouter ce que le corps médical nous dit. Cela dit, j’ai tendance à tout double-checker. Je suis un peu psychopathe, je me rends compte.
Harold
C’est parce que c’est un petit peu fort peut-être. Alors il faut quand même préciser que Bérangère ne dort pas la nuit, ce qui fait que c’est comme si elle avait deux vies. Ses journées durent littéralement 23h30, donc elle a beaucoup de temps pour se renseigner. C’est pour ça qu’elle ne dort plus la nuit, depuis qu’elle a des jeunes enfants ou elle n’a jamais dormi la nuit Avant même d’avoir des jeunes enfants, elle ne dormait de toute façon pas. C’est un petit conseil aux pures mamans, ne dormez pas les années d’avant, c’est beaucoup plus facile les nuits. Elle est entraînée, puis ça lui permet d’avoir deux vies. D’ailleurs, elle a deux prénoms et deux noms de famille.
Bérangère
Non, mais c’est sûr que c’est ça. Le corps médical, je trouve qu’il est très, très alarmiste. Du côté des sages-femmes, c’est beaucoup plus… C’est vraiment l’opposé, en fait, ce que je trouve peut-être aussi… Tout aussi déroutant, en fait, d’être toujours dans… Mais ça va bien se passer, j’ai confiance en toi. Moi, j’aime… Après, je veux dire, c’est ma façon de voir les choses, j’aime bien savoir l’heure juste. Avoir l’heure juste, savoir quelles sont les probabilités. Pas sans avoir des chiffres nécessairement, mais concrètement, d’un point de vue réaliste, qu’est-ce qui peut se passer, j’aime bien avoir toutes les informations en main. J’ai beaucoup d’amis qui ne veulent pas savoir. Ça les met en confiance d’avoir moins d’informations. On les met en confiance tout au long de leur grossesse. Donc chacun a son vécu. Mais c’est vrai que je trouve que d’avoir vécu les deux suivis, j’ai eu peur parfois avec des consultations avec des infirmières. C’est aussi que ça a été encore là en période de Covid, donc ça a été des suivis très décousus, avec plusieurs intervenants différents qui ne se parlaient pas nécessairement, qui ont fait des erreurs dans mon dossier. Donc c’est aussi de… Après, je trouve qu’en tant que maman, je dois avouer que j’ai pas un lien très fort avec le bébé pendant la grossesse où j’ai pas l’impression de connaître le bébé, surtout quand on sait pas le sexe c’est un peu… Personnellement c’est ma façon de me préparer, j’aime bien ne pas trop projeter sur le bébé qui va naître donc c’est ça aussi que je trouvais agréable de ne pas savoir le sexe mais en revanche le lien que j’avais avec le bébé c’était de savoir si tout allait bien ou non. Comment on avait prescrit des médicaments pour que le flux se fasse mieux avec le placenta, pour que le bébé grossisse bien. J’étais enceinte de deux mois, je trouvais ça un peu intense. Surtout que ma fille aînée, elle était un petit point, mais tout va très bien. Après, je ne suis pas médecin, évidemment, mais je trouve que se faire confiance aussi, ça aide. D’avoir des avis différents aussi, ça aide. Absolument.
Annie, ta Doula Ostéo
Est-ce qu’il y a quelque chose de ton côté Harold? Est-ce qu’il y a quelque chose sur lequel tu t’es inquiétée pendant la grossesse puis que finalement avec le recul tu te dis « ah j’aurais comme dû lâcher prise là-dessus »? Ben en fait
Harold
de la santé mentale de Bérangère parce qu’elle se renseignait tellement que je me disais « mais c’est pas possible, elle va exploser à un moment là, il faut qu’elle lâche prise un petit peu sur… Parce que c’était des podcasts, des vidéos, des blogs à longueur de journée et à longueur de nuit. Donc tous les matins j’avais le récapitulatif de ses lectures et de ses écoutes nocturnes. Donc là, je me disais, mais il faut qu’elle se calme un petit peu, parce que sinon… Ok, Tu peux mettre un bémol là-dessus.
Bérangère
Oui vas-y. Bon, il faut savoir que depuis la première grossesse, je trouve ça fou en fait le corps féminin, la maternité, la sororité qu’il y a autour de ça en fait et puis qu’on découvre vraiment. Donc c’est tout un monde que j’ai vraiment découvert. Alors, désolé, peut-être que j’atterris, mais j’ai l’impression qu’on est beaucoup de femmes comme ça,
Harold
à découvrir ça et à faire… Mais qu’est-ce que… Mais là, j’en rigole, mais je pense vraiment que tu as eu raison. Je pense que tu as très bien fait. Mais c’est vrai que pendant cette période-là, je me disais…
Bérangère
C’est intense quand même. C’est là où je voulais mettre le bémol, c’est que… Le bémol… Non, tu l’as mis comme ça. Mais c’est que depuis, je pense à une reconversion, et que ça m’intéresse énormément, donc j’aime beaucoup lire là-dessus et que j’aimerais beaucoup me reconvertir et être plutôt dans le milieu périnatal. Donc c’est aussi
Harold
une vraie passion. — C’est ça, tu découvert quelque chose.
Annie, ta Doula Ostéo
— Mais cela étant dit, c’est assez classique. Les mères vont avoir tendance à beaucoup plus se renseigner. Et en général, les partenaires, vous avez plus de facilité à lâcher prise, à accepter l’effet de surprise de comment ça va se dérouler. Ce qui, on va être complètement honnête et transparent, est quand même plus facile. Ah, parce que, je veux dire, si je te disais que ton bébé te passe par le rête, peut-être qu’il t’aurait besoin.
Harold
– Je passerais quelques nuits à écouter des vidéos et des blogs, c’est sûr.
Annie, ta Doula Ostéo
– Je pense que c’est un mélange d’intérêts, effectivement, puis de découvertes pour nous, les femmes, puis aussi c’est un mélange que notre positionnement n’est pas le même. Donc, ça fait que nos actions ne sont pas les mêmes. Mais c’est très classique. Oui, oui, oui, alors là. Ce que vous racontez là, c’est extrêmement, extrêmement classique. Puis On l’a vu dans les couples autour de nous aussi. — Ah ben c’est toujours le même modèle. — Ouais. — Il n’y a pas de surprise.
Bérangère
— Nous on se crée des gros WhatsApp, on se partage nos découvertes, et vous, vous allez boire des bières. Et voilà.
Harold
Le gros cliché. — Oui c’est ça, gros cliché, mais c’est ça. — Ça ressemble à ça quand même. Oui, on est un petit peu dans cette zone-là. Puis ça s’explique bien. Oui,
Bérangère
c’est important. Parce que s’ils se renseignaient autant que moi, mon Dieu, on aurait explosé, je pense. Ça serait…
Harold
Oui, on aurait peut-être été inquiets. On se serait peut-être fait toute une montagne de ce qui se passait alors que, encore une fois, il y a une part de chance. Mais au final, tout s’est très bien passé pour les deux accouchements. Je rebondis un petit peu sur ce que tu disais au tout début quand tu disais qu’à l’hôpital, on t’avait mal parlé. Là-dessus, moi, je mettrais un petit bémol. On ne t’a pas mal parlé, mais on t’a parlé d’une façon différente de ce que tu souhaitais, de ce que tu espérais, de ce qu’on m’avait vendu, de ce qu’on t’avait un peu vendu forcément, mais t’as pas été accueilli à bras ouverts et forcément dans un hôpital t’es un petit peu plus un numéro que dans une maison de naissance et ça forcément ça voilà il y a une part de petite déception quand on arrive à l’hôpital et qu’on s’attend à ce que d’un coup tout le corps médical qui vienne nous faire des câlins, des bisous et puis nous accueillir à bras ouverts. Oui, on attend. Moi, c’est comme ça que je suis assurée que je m’attendais aussi quand j’ai porté mon premier bébé. Sincèrement, je pensais que j’allais arriver là et je serais la reine.
Annie, ta Doula Ostéo
Écoute, tu t’en vas donner naissance à un bébé, là. On s’entend, c’est extraordinaire. Oui, tu t’attends à être traité en reine. Et moi, je suis d’accord avec toi, Harold, que c’est pas ça qui se passe, mais je pense que c’est ça qui devrait se passer. Peu importe le lieu où tu vas donner naissance. Et ça ne m’apparaît pas normal que certaines d’entre nous soient privilégiées dans la façon dont on est traité en fonction du lieu où on va. Je pense qu’on devrait tous avoir droit à autant de caring, autant de bienveillance, peu importe l’hôpital, la maison de naissance, le domicile. Puisque je suis d’accord avec toi, mais en même temps je suis d’accord avec vous deux finalement.
Harold
Oui, oui. Tout le monde est d’accord. Mais je suis quand même assez d’accord avec Bérangère aussi, parce que je…
Bérangère
Comment dire… J’atténue un petit peu ses propos par rapport à ce qu’elle disait sur le fait qu’on est mal parlé. Non mais c’est… Je pense que… C’est ce qu’on disait aussi, c’est que le… Et puis les âges femmes avaient plusieurs accouchements en même temps ce jour-là. Évidemment je comprends et je comprends dans quelles conditions elles travaillent. Il y a… Je veux dire… Il n’y a aucun problème. Et puis je pense que Je serais la première à péter un câble. Mais c’est plus aussi le respect des choix. C’est pour ça que je trouve important de se renseigner un tout petit peu sur ce sur quoi on peut avoir un peu d’emprise. Et quand je demande à ne pas savoir à combien je suis dilatée, et qu’on me dit « pourquoi vous êtes dilatée à 5 » c’est très bien.
Harold
Non. Oui, là il y a clairement une erreur humaine.
Bérangère
C’est là où je dis qu’on m’a mal parlé. Quand on fait une erreur sur… Le sexe de notre fille a été un peu dévoilé aussi. La personne s’est rattrapée. C’est toujours… Bon, ça c’est une erreur, je veux dire. C’est pas volontaire de la part de la personne. C’est toujours de savoir aussi ce qu’on peut demander, ce qu’on ne peut pas demander. Même chose à l’hôpital, on m’a dit de m’injecter de l’ocytocine. On est revenu me harceler pour les vaccins, on est revenu… Pour l’allaitement, même chose. La nuit, il faut réveiller ton bébé. On ne te laisse pas vraiment le choix. Donc, quand c’est ton premier bébé, tu fais confiance au corps médical. C’est la bonne chose qu’il faut faire. Donc, c’est sûr que si tu n’es pas renseigné un minimum, peut-être que… Tu vois, on a des amis, le premier bébé, ils ont réveillé leur bébé toute la première nuit. Le deuxième, ils ont fait « mais il a eu l’air de question qu’on fasse ça, on va mentir, c’est tout ». Donc, c’est plus ça que je comprends. – Oui, en fait, il y a ton accouchement idéal et puis il faut accepter qu’il va y avoir
Harold
quelques petits éléments à rayer en se disant « bon, ça, ça n’a pas été parfait, bon voilà, ça non plus, mais… » Oui, Baptiste.
Harold
– Il lui aussi a envie de partager sur sa naissance, il a eu comme quelque chose à ajouter de son côté.
Annie, ta Doula Ostéo
— Oui, tout à fait. Bérangère, tu me partageais tantôt que pour toi, ta vision de l’accouchement entre avant de donner naissance pour la première fois et maintenant, ça avait beaucoup changé. J’aimerais
Bérangère
que tu me parles un peu de ça. Oui, mais en fait, la vision de l’accouchement, j’en avais pas vraiment… Ma mère a accouché par césarienne les deux fois, donc on n’en avait jamais vraiment discuté non plus. C’est sûr que l’accouchement pour moi c’était vraiment la fin aussi, une finalité. Aucune conscience de toute la période postpartum, de tout ce que la femme allait vivre après. Donc, c’est le gros morceau aussi, je trouve, où on n’est pas du tout enseignée. Et c’est caché un petit peu parce que, ben, on saigne, on a des contractions qui perdurent, cela, donc… Je trouve que aussi, pour les pères, c’est des périodes qui sont pas évidentes à traverser, à supporter la femme. Mais La vision de l’accouchement que j’avais avant, c’était la vision de mes collègues. Tu enfanteras dans la douleur, ça va durer longtemps, c’est un mauvais moment à passer, et après tu pour pouvoir profiter de ton bébé. C’est le point de départ. On ne nous parle pas beaucoup de la façon dont arrive un bébé au monde, de ce que c’est l’accouchement. On ne nous parle jamais de ça, de comment le nouveau-né vit l’accouchement. On est vraiment focusés sur la maman, comment elle le vit. Le papa un peu plus aussi maintenant, mais le bébé on n’en parle jamais. Et pourtant, c’est ça les pleurs des premières nuits, ils nous racontent beaucoup de choses. Enfin, je crois beaucoup à ça. Je trouve que c’est aussi d’accompagner la maman qui accompagne le bébé finalement là-dedans. Donc je trouve que c’est beau aussi de pouvoir avoir accès à toutes ces informations-là, et de savoir quand on nous parle d’épidural ou de toutes les techniques pour enlever cette douleur… À travers toutes les lectures que j’ai faites, je trouve que c’est dommage parce que cette douleur-là nous permet de faire cette transition vers le rôle de mère. Ce n’est pas le même quand on a un premier enfant. Ça reste une étape. Je redeviens mère pour la deuxième fois. Ça s’ajoute mais c’est encore différent. Je trouve que de supprimer cette douleur-là, ça vient annihiler ce moment-là. Même pour le bébé, ça doit être une expérience différente. Cette douleur est utile. Et on parle pas du cocktail d’hormones. Le nombre d’histoires où on entend que la péridurale ne marche pas, mais la personne ne peut pas se lever après, ça rend le postpartum plus difficile. Je conçois que ce soit un outil pertinent dans certains cas aussi. Ce cocktail d’hormones fait son boulot. J’ai accouché très vite les deux fois, donc c’est facile pour moi de dire ça.
Harold
Mais sachez que ça peut aussi bien se passer, que ce cocktail d’hormones-là, on peut aussi s’en servir pour… Oui, il a une raison d’être en fait. Oui, c’est ça, pour… Physiologiquement, il est là pour une raison. Pour l’appréhender et puis l’apprivoiser finalement. Enfin, l’accueillir plus que l’apprivoiser. Ce cocktail d’hormones, on peut s’en servir pour l’appréhender et l’accueillir. Sur le postpartum et puis les hormones au moment de l’accouchement, puis comment toi tu vis tes premiers jours de maman en fait, que ce soit pour le premier ou pour le deuxième enfant. C’est vrai qu’on manque d’informations là-dessus aussi pour l’accompagnant, parce qu’encore une fois je me place en tant qu’accompagnant, parce que moi j’ai pas du tout vécu la même chose que toi, mais l’accompagnant il n’est pas non plus préparé à ce que la maman va vivre, en termes de, comme tu disais, d’avoir encore des contractions, d’avoir des fuites urinaires, d’avoir du sang qui coule, ce genre de choses. Et ça serait bien quand même que le conjoint, ou la conjointe, peu importe, mais qu’il soit au courant de tout ça, parce que… Les drops d’hormones, où tu pleures, tu hérites, tu pleures, tu sais pas… C’est ça, c’est parce que nous on a aussi l’impression que « Ah bon, ben ça y est, le bébé est né, maman a fait le travail, c’est bon, maintenant moi ce que je vais faire, c’est que je vais amener le… En gros, je vais amener le biberon, je vais chauffer le biberon et puis je vais lui changer la couche et puis voilà j’ai fait ma part. C’est quand même très drôle que tu donnes cette image-là alors que Bérangère allaite. Oui. Ou tu t’en vas avec ton biberon. Non mais parce que… Mais parce que c’est ces images qu’on a. Parce que en tant que père, voilà, on a l’image de « moi au début je vais faire chauffer le biberon, je vais lui changer la couche, puis je vais un petit peu le dorlouter pour qu’il s’endorme, mais bon, j’ai fait ma part, et puis ça va bien se passer. Mais c’est vrai qu’il y a non seulement un bébé à gérer avec tout ce que ça comprend mais il y a aussi une maman qui va avoir une phase d’adaptation, une phase de je sais pas comment dire, j’allais dire de descente alors non parce que c’est négative.
Annie, ta Doula Ostéo
C’est la dégestation. La dégestation.
Harold
Bon merci. Mais c’est ça, cette phase là elle dure quand même relativement longtemps, en tout cas première semaine je pense, je veux pas dire de bêtises. Plusieurs mois. Donc voilà, ça c’est aussi quelque chose dont on n’a pas vraiment conscience quand on est père. Absolument,
Annie, ta Doula Ostéo
c’est un très très bon point.
Bérangère
En fait ça fait le lien avec ce que je voulais peut-être ajouter, c’est que justement par rapport à ce qu’utilisait de l’empowerment, le fait d’avoir un accouchement qui se passe bien et premièrement de pouvoir prendre une douche dans les heures qui suivent. Déjà, je trouve qu’au niveau dignité aussi, ça fait du bien. Parce qu’on a un corps qui est quand même… Encore une fois, j’ai pas eu d’épisodomie, ce genre de choses. Des déchirures même. J’ai même pas eu de flûte urinaire, je sais. J’ai vraiment eu juste la base là. Donc j’ai conscience que c’est pas le post-partum le plus dramatique. Mais il n’empêche qu’on se sent… On a des contractions, on est encore en train d’avoir un corps qu’on est en train de récupérer parce qu’on a eu une grossesse aussi pendant neuf mois, donc le fait d’avoir vécu cet événement, d’être fière, je suis fière, mais de mes deux accouchements, je suis vraiment… C’est sûr que d’avoir accouché à la maison, c’est encore mieux. Parce que notre fille a pu rencontrer notre fils très rapidement. Mais cette fierté qu’on a, ce contact qu’on a eu avec notre instinct animal, je trouve que ça rend le postpartum beaucoup plus facile. A la maison par exemple, j’ai pas eu de… Parce que pour ma fille, on était rentrée à la maison, je pleurais, je rigolais, je pleurais, je rigolais, je savais plus là où j’en étais, au niveau des hormones, au niveau des émotions. Ici à la maison ça s’est pas du tout produit. Est-ce que c’est parce que c’est le deuxième aussi Je sais pas, mais en tout cas c’est ça de récupérer le, je dirais pas le pouvoir encore sur son accouchement, mais d’être en mesure d’en être fière, en mesure de savoir qu’on a fait tout ce qu’on pouvait pour pouvoir faire en sorte que ça se passe bien. Je trouve que ça, ça contribue à un post-partum plus simple. En tout cas dans la gestion des symptômes post-accouchement et et la façon dont on agit aussi avec le bébé et avec son entourage.
Harold
Oui, et puis il n’y a pas toute une… Il n’y a pas de gestion à voir à quel moment rentrer chez soi… C’est idiot, mais on est pleinement plongé dans le bébé, dans la parentalité. Tu veux aller aux toilettes, tu traverses le couloir, tu es dans tes toilettes, tu veux prendre une douche, Elle est là juste à côté de toi. Tu veux t’allonger dans ton lit Tu t’allonges dans ton lit mais tu te dis pas. Déjà on va me servir une vieille purée avec des petits pois et un petit pot de yaourt que je vais trouver absolument dégueulasse. Ça déjà ça joue beaucoup. Tu peux manger ce que tu veux manger, ce que tu avais préparé à manger, tu peux avoir accès à ta salle de bain, puis t’es dans ton cocon, t’es dans ton monde, et puis y’a pas de… D’interruption aussi. Y’a pas d’interruption, c’est ça, entre bon bah ça y est, il faut partir de l’hôpital et maintenant rentrer à la maison. Ou tout le monde qui rentre dans ta chambre aussi à l’hôpital.
Bérangère
Mais c’est vrai que de vivre ce moment à deux, et encore là je veux vraiment mettre l’accent sur l’empowerment et vraiment le fait de vivre ce moment pleinement en étant conscient de tout ce qu’on peut faire et ce qu’on… En tout cas, c’est ça d’être éclairé pas mal sur tout le processus. Je trouve vraiment que ça… Ça permet d’avoir un plus beau boss partum. En tout cas, chez nous, ça a été le cas. Non, je suis profondément convaincue. Ça fait vraiment une différence.
Annie, ta Doula Ostéo
Harold, le rôle des pères pendant l’accouchement est souvent négligé, les papas ne savent pas trop quoi faire, souvent on entend ça, moi j’aurais voulu faire quelque chose mais je ne savais pas trop quoi faire, j’ai attendu que ça passe. À tous les papas, les pères qui sont là, qui nous écoutent, qui ont envie comme toi d’être impliqués, d’être actifs, qu’est-ce que tu leur dirais là pour qu’ils puissent aller chercher les outils ou faire les démarches ou avoir une façon de penser qui est optimale pour être capable d’être très soutenant pour leur conjointe.
Harold
Je dirais que de se renseigner le plus possible sur le rôle de l’accompagnant, alors Évidemment sur le rôle, enfin sur le… Sur comment va se dérouler l’accouchement d’un point de vue de la maman, et en fonction de ça, de comment l’accompagnant lui doit gérer les choses, beaucoup se renseigner là-dessus, déjà c’est une très bonne chose parce que ça va déjà vous plonger dans le jour J en fait, vous allez déjà pouvoir vous préparer à ce qui va se passer au moment de l’accouchement. Vous faites partie de l’accouchement en fait, c’est pas simplement la maman qui accouche, oui physiologiquement C’est le bébé qui sort de la maman, mais vous êtes deux à faire un bébé, donc… Donc oui, c’est ça, en tant que père ou en tant qu’accompagnant, Essayer de se plonger au maximum dans l’accouchement et puis le vivre comme si c’était vous qui accouchiez en fait.
Annie, ta Doula Ostéo
Magnifique et de ton côté Bérangère, qu’est-ce que tu dirais aux femmes, aux couples qui ont envie d’avoir une naissance la plus facile possible, en étant conscients, on s’en est parlé tantôt, en étant conscients que bon, il y a des éléments sur lesquels on n’a pas le contrôle, donc il faut être prêt aussi à changer nos plans. Mais pour toi, ce serait quoi les éléments les plus importants que la personne devrait avoir en tête pour essayer de se rapprocher le plus possible d’une belle expérience?
Bérangère
Oui, déjà, vraiment, je le souhaite à tout le monde. Encore une fois, c’est assez magique. Comme tu le dis, vraiment, d’avoir ce lâcher-prise, cette espèce de façon de vivre ses émotions et de savoir, d’être outillée aussi, si jamais sa parence césarienne, qu’est-ce que je peux faire avec mon bébé, comment je peux lui parler, savoir qu’on peut demander au corps médical si on a le temps, de prendre le temps d’une pause pour parler à bébé, que le conjoint soit au courant qu’on puisse faire ça. La maman va peut-être paniquer, il va falloir qu’il supporte la maman et que ce soit lui qui parle au bébé. Que le conjoint soit renseigné, ça aide aussi à ce que la maman soit en confiance le jour J. Qu’elle se laisse aller. Et de savoir que le conjoint a conscience un peu des… Alors pas de tout, et peut-être pas dans tous les détails que moi j’avais, mais en tout cas que le conjoint sache un peu, par exemple, qu’on a une phase de désespérance, qu’on va peut-être lui broyer la main, qu’à ce moment-là il y a des choses à faire aussi. Donc ça nous permet nous de lâcher prise aussi, de savoir qu’il y a quelqu’un qui est là en filet, qui va pouvoir nous accueillir là-dedans. Le lâcher prise, être en binôme… C’est pas forcément le conjoint, ça peut être la maman, la conjointe, la personne la plus proche, ou la doula. Mais c’est sûr que vraiment, exemple, en temps de Covid, on avait voulu prendre une doula, ça n’a pas été possible. En tout cas, la personne ne pouvait pas être à l’accouchement, donc on avait fait le choix de ne pas en avoir. Le fait de savoir qu’Arold avait à peu près les mêmes connaissances, et pas la même expérience, mais je trouve que ça a aidé à aller dans ce lâcher-prise là aussi. C’est vraiment un travail d’équipe au final. Et puis de savoir qu’il va être présent pour la suite. C’est vraiment la suite, là. Il faut se préparer. Je trouve que… Puis l’allaitement aussi, Pour être ma reine d’allaitement, si j’avais su, si on m’avait dit… L’allaitement aussi, de savoir que c’est pas linéaire, c’est pas facile dès le début, ça fait mal… Ça marche pas toujours. Encore une fois, on a des beaux allaitements, mais ça peut être une surprise aussi. Donc se préparer à tout ça, c’est… Encore une fois, c’est notre façon de faire, mais je pense qu’il y a un minimum d’informations à aller chercher juste pour savoir le jour J ou dans les mois qui suivent, quelles sont nos options finalement.
Annie, ta Doula Ostéo
Absolument, j’aime bien un rôle de « un minimum d’informations », as-tu entendu?
Harold
Oui,
Bérangère
oui. Non mais c’est parce que je pense à des amis qui ne voulaient rien savoir du tout, et qui ont eu beaucoup de… Alors ça s’est bien passé quand même, mais qui ont beaucoup de mini-surprises, alors que c’est sûr que si on creuse un peu, c’est une des premières choses qu’on sait. Ça peut éviter aussi… Mon amie a fait une dépression post-partum justement à cause de ça. Elle a eu des difficultés, mais qui sont des difficultés assez courantes et elle s’attendait juste à être sur un petit nuage. Donc c’est ça le… Après, encore une fois, chacun… Juste s’écouter, se faire confiance. Je pense qu’on le dit beaucoup, mais…
Annie, ta Doula Ostéo
— Il faut le redire. — C’est ça. — Parce que ça s’oublie vite. — Oui. — T’as senti Game pour récupérer ta question de tantôt? Tu te sens trop sur le bord? — Non, je pense que je vais pas y arriver.
Bérangère
Je me connais. Je serais curieuse d’avoir cette réponse.
Harold
Je te la donnerai si tu veux, mais off.
Annie, ta Doula Ostéo
Oh mon Dieu. Merci énormément à vous trois. Merci à toi. Il y a Baptiste aussi qui a participé de sa douce voix. Merci pour votre confiance, puis je vous souhaite une superbe, de belles continuités parce que donc cette vie-là avec toutes les surprises, ça ne fait que commencer. Vous savez, Vous allez être dans des surprises de famille avec les enfants qui grandissent encore pour l’éternité.
Bérangère
Merci beaucoup. Merci Annie. Merci beaucoup.
Annie, ta Doula Ostéo
Pour célébrer avec toi la popularité croissante de Opaleo, je t’offre pour un temps limité ma préparation virtuelle 11 clés pour une naissance facilitée en mode gratuit. Si tu veux en profiter et commencer ton écoute dès maintenant pour transformer ta préparation à la naissance, je t’invite à me rejoindre dans la description, tu y trouveras le lien. Si tu as des commentaires ou des réflexions à la suite de ton écoute, je t’invite à m’écrire, tu peux le faire via Instagram ou simplement par courriel, Mon adresse courriel est dans la description de l’épisode. Je te souhaite une magnifique semaine. Déjà de te retrouver la semaine prochaine, lundi 8h pour le prochain épisode.