
Elle a donné naissance à de nombreuses reprises, souvent dans des situations rocambolesques. Et surprise, tu as probablement été témoin de l’une ou l’autre de ses grossesses à l’écran.
J’ai le plaisir de recevoir Catherine Renaud, qui est maman dans la vraie vie et qui a joué dans plusieurs téléséries québécoises à succès, telles que O’, Mémoires vives et 5e rang.
Catherine Renaud est marraine du Chaînon.
Si vous êtes une femme en situation de vulnérabilité : Maison d’hébergement pour toutes les femmes.
CLIQUE ICI pour écouter l’épisode sur une autre plateforme que Spotify.
Transcription de l'épisode
Annie, ta doula ostéo
Elle a donné naissance à de nombreuses reprises, souvent dans des situations rocambolesques. Et surprise, tu as probablement été témoin de l’une ou l’autre de ses grossesses à l’écran. J’ai le plaisir de recevoir Catherine Renaud, qui est maman dans la vraie vie et qui a joué dans plusieurs téléséries québécoises à succès, telles que Haut, Mémoire vive et Cinquième rang.
Annie, ta doula ostéo
Catherine, je suis très heureuse d’enregistrer ce podcast-là, cet épisode-là avec toi ce matin. J’ai des souvenirs de notre première rencontre. Tu venais presque de donner naissance à ta fille. Tu étais installée sur la table pour que je puisse se rendre soin de toi en ostéo et ton chum se promenait avec Marguerite autour de nous.
Catherine Renaud
Est-ce que tu te souviens ? C’est vrai, c’est vrai. Ça m’a tellement rassurée cette première rencontre-là, parce qu’on va en parler plus tard, mais j’ai eu un accouchement qui était loin d’être naturel. Toutes sont naturelles finalement. Ça a mis un premier bombe sur notre famille, d’avoir tes mains douces, ton expertise sur mon corps, sur le bébé, de s’assurer que tous les morceaux étaient là, qu’on amenait un peu de détente après cette grosse vague un peu intense.
Annie, ta doula ostéo
Je comprends. Dans ta vie, tu as donné naissance, mon Dieu, est-ce qu’on peut parler de dizaines de fois ?
Catherine Renaud
À peu près ? Merci. Pas 10. Écoute, si on mélange le fictif et la réalité, les fausses couches, quand même. Il y a quelque chose où la maternité me colle aux fesses un peu dans mes personnages. On dirait que c’est un beau privilège aussi. C’est un privilège, puis en même temps, grâce à toi, avec toi, parce qu’on t’est restée dans ma vie, t’es très importante dans notre famille. et je découvre que À quel point c’est un privilège aussi de porter ça, mais aussi, en tout cas pour les prochaines fois, si je suis encore enceinte à la télévision, je pense que maintenant j’ai une conscience plus complète et élargie de ce que c’est la grossesse, la maternité. Après, de la TV, c’est de la TV, puis bon, il y a un contexte particulier qui fait qu’on ne peut pas faire ce qu’on veut, mais… Mais en tout cas, je me rends compte que, je ne sais pas si je peux tout de suite plonger là, mais en tout cas, je me rends compte qu’à la télévision, souvent, on va à l’hôpital, c’est l’hôpital qu’on appelle, puis je me dis, je pense que je me ferais un devoir, la prochaine fois, s’il y en a une prochaine, d’amener la notion de, ah, vite, il faut appeler la sage-femme. Je pense qu’on ne le voit pas assez à l’écran. Mais oui, en tout cas, on va avoir de l’expérience dans les vraies douleurs et les fausses.
Annie, ta doula ostéo
Ben oui, tout à fait. C’est drôle parce qu’avant d’enregistrer notre épisode, je suis allée revoir les épisodes dans lesquels tu étais enceinte, dans lesquels tu as donné naissance, dans lesquels malheureusement ton personnage a fait une fausse couche. Et j’étais vraiment frappée de voir à quel point dans l’industrie, il y a quelque chose où les accouchements sont fort médicalisés et c’est souvent des affaires bien compliquées. que parfois qui n’existent presque pas dans la vie. Il y a quelque chose de très dramatique toujours dans les accouchements. Oui,
Catherine Renaud
oui, tout à fait, de spectaculaire un peu. Et puis effectivement, en même temps, on se dit, mon Dieu, j’ai un devoir de représenter la réalité. C’est ça mon travail. Puis en même temps, on le sait dans les téléromans, dans nos séries, il se passe des affaires, même dans la vie de nos personnages. Des fois, tu te dis, Crème, moi, si je vivais tout ce qu’elle vit, c’est toujours intense. Mais oui, effectivement, c’est comme… C’est très dramatique. Moi, j’ai joué une fausse couche avant d’en faire une. Dans les deux cas, il y a eu beaucoup de sang, mais à la télé, on dirait que tout est mis en œuvre pour que ce soit un peu spectaculaire. Je me souviens que dans la scène, je pense que je suis assise par terre dans la salle de bain avec des serviettes blanches pour que le sang soit encore plus remarquable.
Annie, ta doula ostéo
Oui, c’est vrai. Et cette scène-là, il y a sûrement plusieurs personnes qui nous écoutent qui l’ont vue. Écoute, moi, je pleurais quand j’ai regardé la scène tantôt. J’ai trouvé que c’était extrêmement touchant. Mais c’est vrai qu’il y a quelque chose dans la posture qu’on te fait prendre qui est vraiment particulier parce qu’une femme qui vit une fausse couche, il ne va jamais se mettre au sol par terre, les jambes toutes écartées comme ça.
Catherine Renaud
Oui, on est pas mal plus en petite boule, finalement. En tout cas, il y a des grosses crampes qui viennent avec ça.
Annie, ta doula ostéo
Oui, c’est ça. Et là, quand tu as vécu cette… cette expérience-là à la télé, tu n’avais pas encore expérimenté le fait de perdre un bébé toi-même, c’est ce que je comprends. Puis maintenant, si tu avais à faire des parallèles entre les deux, est-ce que tu trouves finalement qu’il y a des choses qui pourraient être amenées, par exemple dans les téléromans, pour sensibiliser les gens ? Parce que je voyais que dans l’épisode de cinquième rang, dont on est en train de parler, tout de suite après, ou en tout cas dans les heures qui suivent, tu attends. appelle la personne qui aurait été la grand-maman de l’enfant que tu viens de perdre. Et cette personne-là t’approche la fausse couche. Tu te souviens ?
Catherine Renaud
Oui, je ne m’en souvenais pas, mais oui, oui, oui. C’est un personnage absolument… Il n’a pas des valeurs vraiment très bonnes. Tout ce qu’elle veut, c’est avoir un petit-fils. Premièrement, pour me préparer à ça quand même, c’est vrai que la position du… corps. Moi, quand je l’ai vécu, c’est vrai que j’ai eu des grosses, grosses douleurs, des grosses crampes. J’étais beaucoup plus en boule. Il y a beaucoup de larmes parce que tu sens qu’il y a un moment où ton instinct te dit « ça y est, je suis en train de le perdre » . C’était super important pour moi, quand on joue des choses comme ça, de se dire qu’il y a plein de femmes, on le sait, des fausses couches, il y en a beaucoup, plein de femmes à la maison qui vont regarder ça. Il faut qu’elles se reconnaissent dans cette douleur-là. Donc, pas que physique, mais la douleur émotive qui vient avec. Ça, c’était très… très, très important dans mon jeu. Après, je me souviens des discussions qu’on a eues sur la position physique. L’ayant vécu, je pense que je dirais c’est sûr qu’il y a des grosses crampes et qu’il faut que je me crampe. Après, moi, j’avais du texte. Il y a quelqu’un qui est rentré dans la salle de bain. En tout cas, il y a toujours des contraintes techniques où tu fais, bon, pour l’angle de la caméra, c’est mieux comme ça, même si dans la vraie vie, c’est pas ça.
Mais dans la vraie vie, j’ai trouvé qu’on tombait un peu dans une craque. Je sais pas quand on se fait suivre par des gens merveilleux comme toi. Je pense que… En fait, je le sais parce que ma deuxième fausse couche, j’ai osé t’appeler tard le soir pour dire, je capote, je pense que c’est ça. Je suis privilégiée de t’avoir comme amie dans la vie.
Mais sinon, ma première fausse couche, j’appelais à l’hôpital. Il n’y a personne qui te répond. Ça arrive un samedi. Si tu parles à quelqu’un, c’est comme tu perds du sens. Ça se peut que ce soit ça, ma belle, puis c’est tout là. OK, super. Je fais quoi avec ça, moi ? J’attends de voir. je vais aller au bout de mon sang, puis à un moment donné, je vais me rendre compte que j’ai perdu mon bébé. J’ai trouvé ça vraiment frustrant de dire, voyons, j’ai eu envie de partir à un groupe de femmes qui avaient eu des fausses couches, un peu comme les groupes d’allaitement, mais dire, peut-être que ça existe, de dire, est-ce que je pourrais parler à d’autres femmes qui ont eu des fausses couches, puis dire qu’est-ce que je fais, est-ce que j’attends, est-ce que je vais à l’hôpital, est-ce que c’est normal ou pas ? Puis bon, après tout le deuil qui… suit ça, qu’est-ce qu’on fait avec ça.
Moi, j’ai trouvé qu’il n’y avait pas beaucoup d’accompagnement disponible, en tout cas dans le réseau de la santé. Je trouve que c’est une grosse lacune. Je comprends que pour le système de santé, de toute façon, on ne peut rien faire. Vis ça chez toi, mais ce serait bien, je pense. quelqu’un, quelque part, qui peut au moins te tendre la main, comme toi, tu l’as fait. C’est tellement rassurant. Ça change tout comment tu le vis. Je trouve, la deuxième fois, j’ai eu la chance de t’avoir au téléphone. Puis même si ce qu’on se disait, c’est effectivement, je pense que c’est là que ça va, bien, il y a comme une respiration. Il y a quelque chose de dire, OK, c’est correct, je vais passer à travers, puis je ne me sens pas seule au monde.
Annie, ta doula ostéo
Oui, c’est ça. parce que c’est sûr qu’il y a personne qui est magique peuvent faire qu’il y a un changement dans le déroulement, mais la différence c’est de se sentir accompagnée, de ne pas se sentir tout seul. Un peu comme ça a été dans l’épisode où tu as déjà autour de toi une personne qui te propose de faire des rituels pour pouvoir dire au revoir à ton bébé, ce qui était finalement une très bonne idée. Je salue la personne qui a fait le script. C’est super d’insérer ça dans l’épisode. Vraiment.
Catherine Renaud
Oui, oui, c’est un point de vue. Elle est un peu sautée, ce personnage-là, de Marie-Paul, mais en même temps, effectivement, il y a comme pourquoi on ne fait rien après. Moi, j’ai perdu du sang et dans les deux cas, j’ai perdu les grossesses, mais j’ai aussi entendu des histoires de femmes qui ont perdu un peu de sang et que le bébé était encore là aussi. Juste pour rester rassurante, perdre du sang, je pense, n’égale pas fausse couche toujours. C’est pour ça aussi que c’est le fun de parler à quelqu’un pour voir à quel point je peux garder espoir ou pas, juste pour comprendre l’action. Mais oui, faire des rituels, c’est ça, à notre façon, mais je pense qu’il faut trouver une façon d’évacuer ce deuil-là.
Annie, ta doula ostéo
Évite les « si j’avais su » en connaissant à l’avance toutes les étapes importantes jusqu’à la fin de ta grossesse. Rendez-vous dans la description pour télécharger dès maintenant ton calendrier pour une grossesse facilitée et bien organisée. Quand tu parlais tantôt des enjeux techniques sur les plateaux de tournage, Je suis toujours curieuse de voir quand tu vis une expérience où ton personnage vit vraiment quelque chose d’intense, voire même intime, est-ce qu’il y a des gens qui se retirent du plateau ? Est-ce que tout le monde est autour de toi quand même ? Comment tu fais pour rentrer dans ces intensités-là s’il y a plein, plein de gens qui sont là, qui ont les yeux rivés sur toi ?
Catherine Renaud
C’est une bonne question. Il y a toujours un très grand respect dans des scènes, soit des scènes d’intimité ou des scènes très dramatiques. où il y a des larmes et beaucoup de douleurs émotives. Où elle, presque toujours, c’est vraiment le plateau. Tout à coup, devient plus silencieux. Les gens qui n’ont pas affaire à être là vont effectivement se retirer. Techniquement, il y a un beau respect de « on est avec toi, on est là-dedans » . Il y a aussi, pour moi, quand ça touche à la maternité, en tout cas avant d’avoir accouché, quand j’avais à jouer ça, et même depuis que j’ai accouché, parce que tous les accouchements sont uniques, c’est ce qui est beau. Moi, en tout cas, je trouve ça toujours important. après c’est pour compléter ta question ça dépend aussi de la comédienne ou du comédien, moi j’arrive avec ma petite ou ma grosse valise d’émotions bien prête puis à un moment donné je suis comme dans mon affaire peu importe, j’ai plus ou moins conscience de combien il y a de monde autour mais je trouve ça toujours intéressant quand on travaille sur la maternité de demander aux papas, aux mamans qui sont là est-ce que c’était crédible est-ce que ça se peut mais après on On le sait, il y a comme une marge où on se dit, là, pour mon personnage, c’est comme ça.
Mais on le sait que pour d’autres, ce n’est pas du tout comme ça que ça s’est passé. Il y en a qui vont se reconnaître plus que d’autres. Moi, j’essaie de me dire si je suis connectée à une vérité, à une vraie douleur. Après ça, le reste, on pourra débattre là-dessus. Ça va vite aussi. Des fois, il y a des scènes où on voit juste un petit moment de travail. Puis il y a une autre scène où ça part vite. Je me réveille, il est en douleur. Des fois, c’est… Je me souviens d’une scène dans 5e rang où il me disait justement, cette scène-là, il fallait que je me réveille la nuit en douleur. Il faut que je me lève, puis que là, j’ai un cri de douleur, mais juste me lever avec une fausse bédaine, j’ai des faux seins. Il faut aussi jouer cette lourdeur-là, cette difficulté-là, cette mobilité-là qui n’est pas comme d’habitude, mais que dans les faits, moi, j’ai une espèce de bédaine, de gélatine ou de… Je veux dire, c’est pas… Il faut que tu imagines qu’à ta minute, j’aurais de la misère à me lever. Je ne peux pas me lever si vite que ça. technique, mais moi, je suis prône, c’est ça, si t’es connectée à l’émotion, c’est quand même spécial d’essayer de recréer des cris de douleur alors qu’en ce moment, t’as pas vraiment de douleur.
En tout cas, faut que tu te crois. Je me souviens, j’ai tourné une scène aussi dans Mémoire vive où je me rappelais de ça tantôt, avant qu’on se parle. Une des affaires les plus bizarres que j’ai eu à jouer, c’est dans Mémoire vive, mon personnage je voulais tomber enceinte. Je jouais Flavie, puis mon ami Bruno, je lui confiais avec beaucoup de tristesse et je me mettais même à pleurer pour lui dire « je trouve ça tellement dur parce que j’aimerais tellement ça avoir un bébé et tomber enceinte, puis ça ne marche pas, ça n’a pas encore marché, je suis tellement tannée » .
Et dans les faits, moi, dans la vraie vie, j’étais enceinte de six mois et mon bébé bougeait beaucoup pendant que j’enregistrais cette scène-là, on cachait ma bédaine à l’écran. Je me souviens de me dire « hé, c’est bizarre de jouer que je pleure, que je ne suis pas capable de tomber enceinte » . Mais dans les faits, j’ai un petit bébé qui nage, qui bouge, qui me donne des petits coups, qui est comme « Allô, moi je suis là » . En tout cas, c’est ça. C’est la capacité à être dans le moment présent, à dire « Ok, là maintenant je joue ça » . C’était spécial.
Annie, ta doula ostéo
Est-ce que dans ces cas-là, tu as des directives en lien avec ton poids ? Est-ce qu’il y a des gens déjà qui t’ont dit, écoute, là, tu joues une femme qui est non-enceinte, tu es enceinte, donc il ne faut pas que tu grossisses trop, par exemple, du haut de ton corps ? Est-ce qu’on t’a déjà donné ce genre de commentaire-là ?
Catherine Renaud
Non, puis j’espère que jamais personne ne va faire ça dans le milieu. Et si oui, j’espère que la personne va le dénoncer. J’ai été très chanceuse, d’ailleurs, sur Mémoire vive. je vais rester en… Très belle production, c’est Chantal Cadieux qui a écrit ça, c’est une réalisatrice qui réalisait ça, Brigitte Couture, j’ai été entourée de femmes qui étaient pour les femmes, qui étaient pour la maternité. J’ai d’ailleurs eu la chance d’allaiter sur le plateau, j’ai une photo spectaculaire d’ailleurs que je peux peut-être t’envoyer, c’est mon chum qui m’avait suivie sur une, je pense que c’est la dernière journée de tournage où j’ai donc une fausse grosse bédaine, des faux gros seins. puis sur la photo, j’ai enlevé tout le début, tout le haut de mon maillot. Puis j’ai mon vrai bébé qui est à côté sur ma fosse bédaine et je l’allète dans une petite pause de 10 minutes. Fait que le vrai et le faux se rencontraient. Je les remercie. C’est un très grand cadeau qui me permet d’allaiter comme ça en travaillant. Ça a été vraiment très apprécié. Je garde juste des bons souvenirs de ça.
Annie, ta doula ostéo
Et comment c’est possible d’avoir un bébé près de nous quand on tourne parce qu’on s’entend qu’il ne faut pas qu’il y ait de petits cris ? impromptu ? Comment on s’organise ?
Catherine Renaud
C’est sûr que le bébé ne peut pas rester juste à côté parce qu’il y aurait des petits cris, effectivement. On avait à la fois ma mère, mon chum ou la minou qui me suivait. En fait, ils doivent rester dans la loge donc s’occuper du bébé. S’il y a une longue pause, ils peuvent aller marcher en poussette, tout ça. On se timeait, on se prenait des petits rendez-vous et on disait qu’à peu près dans une heure ou dans une demi-heure, ça va être… Quand ce sera possible, il faudrait que j’allaites. Puis on essayait d’aligner tout ça pour que pendant une pause technique, la place est à la technique pendant qu’on installe les caméras. Puis tout ça, tu as un 10 minutes. Parce que l’allaitement, c’est tellement formidable. Pas facile au début. En tout cas, pour moi, c’était un apprentissage. Mais une fois que la connexion est là, on se connaît, on se branche. Puis ça dure 5-10 minutes, c’est fini. Tout le monde est heureux, les bulles sont là. C’est la plus belle affaire. Dans l’avion, en voyage, oui. et si on a la chance, au travail. Ça ne dure pas aussi longtemps que les premières fois.
Annie, ta doula ostéo
Oui, c’est ça exactement. C’est pour ça qu’au début, on est souvent un peu découragé parce qu’on a l’impression que notre vie comme personne qui a l’aide, ça va toujours être ça, mais ça se facilite au fur et à mesure que les semaines passent.
Catherine Renaud
Oui, vraiment, ça vaut la peine de persévérer parce qu’après ça, c’est un cadeau. C’est des moments, mon Dieu, de fusion. avec son bébé qui ne sont pas remplaçables.
Annie, ta doula ostéo
Et dis-moi, je ne sais pas dans quelle mesure, c’est déjà déterminé à l’avance comment vous allez vous positionner ou si c’est quelque chose qui se fait sur le coup, mais au fur et à mesure que ta grossesse a avancé alors que tu n’étais pas enceinte dans les épisodes, est-ce qu’il a fallu modifier justement, par exemple, de dire « assieds-toi Catherine parce que tu ne peux pas être debout » par exemple ? Comment on aménage ça, une personne enceinte qui joue un personnage qui ne l’est pas ?
Catherine Renaud
Ils ont plein de trucs pour cacher la grossesse. Déjà dans les costumes, ils vont essayer de nous aider à mettre des choses, des vêtements plus amples. Après ça, effectivement, d’être assise. Quand on est dans un fauteuil, d’avoir un coussin dans les mains qui cache la bédaine. D’avoir une grosse sacoche, un gros sac à main, des paquets. Mais sinon, il y a aussi au niveau du cadrage, ils peuvent nous cadrer. couper le bas puis prendre juste le haut. Moi, je le sais, dans mes mort-vives, il y a des épisodes où je fais « Oh, quand même, je remplissais bien mon veston. Là, j’ai le petit bras puis tout est un petit peu plus soufflé. » Mais les gens ne s’en rendent pas compte. On est bons. C’est un bonheur d’aller travailler enceinte puis les gens font attention à nous aussi. Mais c’est important. C’est important. Il y a encore du chemin à faire, je sais, avec l’union des artistes, quand même, le regroupement des femmes travaille là-dessus, à s’assurer que chaque femme, chaque comédienne enceinte C’est ça. De un, surtout, ne perdra pas son contrat, ne perdra pas des journées de tournage. Ça, c’est toute une affaire. C’est toujours épeurant. Justement, quand je jouais dans le cinquième rang, je suis tombée enceinte une deuxième fois. Puis finalement, j’ai fait une fausse couche. Je sais qu’il y en a qui ont peur de perdre. Parce que quand même, pour les producteurs, productrices, c’est sûr que ça peut chambouler leurs affaires. Mais moi, je suis plus d’école de pensée. Moi, je suis quelqu’un de très transparent. C’est des équipes de travail, des gens que j’aime. Je fais confiance qu’ils vont… qui vont comprendre. Puis moi, rapidement, j’appelle pour dire « Je suis enceinte. » Je fais « Je suis désolée. » Finalement, je l’ai perdue. Puis je trouve qu’au contraire, ça… Mais je sais qu’il y a encore du chemin pour que c’est peut-être pas tout le monde qui est assez à l’aise comme moi de dire les choses, de les nommer, de parler de ses craintes. Moi, j’ai parlé aux productrices de chez Casablanca qui sont deux femmes extraordinaires. Puis on était très ouvertes sur « T’inquiète pas. » « Justement, tu perdras pas de journée de tournage. » On est avec tout. C’est pas une bonne nouvelle, mais je sais que dans d’autres milieux de travail, puis même dans le mien, c’est pas tout le monde qui a toujours cette ouverture-là. J’espère que ça va progresser dans le bon sens. Oui,
Annie, ta doula ostéo
parce que même au niveau de la jonglerie, je me souviens souvent, tu me disais « là, j’aimerais ça qu’on ait un autre bébé, mais là, il faut que je réfléchisse par rapport à ma carrière, comment ça va pouvoir s’entrelacer. » Puis c’est pas évident, là. On s’entend qu’il y a certains métiers que c’est plus facile de planifier. une grossesse que dans d’autres. Oui,
Catherine Renaud
c’est un des métiers où c’est le plus dur de savoir. On ne sait pas quand est-ce qu’on tourne. On n’a pas vraiment notre horaire très beaucoup d’avance. Puis en même temps, avec du recul, puis l’expérience aujourd’hui, j’ai envie de dire, dans mon métier, mais dans tous les métiers, il n’y a jamais de moment parfait autre que d’écouter votre instinct puis d’y aller parce qu’avoir des enfants, c’est la plus belle chose du monde. Je pense… Moi, en tout cas, si le monde a envie d’avoir des enfants, je pense qu’il faut prioriser ça. Le travail suivra bien après, pendant la carrière. Dans mon cas, il y aura toujours des rôles, des émissions de télé. Sinon, je serai là avec mes enfants. C’est ça qui est beau aussi.
Annie, ta doula ostéo
Oui, absolument. Les rôles vont évoluer parce qu’au fur et à mesure que tu vas avoir les années qui vont passer, il y a d’autres choses qui vont être offertes aussi comme expérience. J’imagine que tu ne donneras pas d’appel jusqu’à 70 ans.
Catherine Renaud
Non, effectivement. Je commence à jouer des mamans, des mères. Je me trouve très chanceuse. En tout cas, je trouve que d’avoir à la fois des grossesses, des fausses couches, d’être maman, j’ai vraiment l’impression que ça m’a ouvert le cœur. Tout à coup, je suis… Mon Dieu, j’ai des nouvelles façons de jouer, je ne sais pas comment dire ça. J’ai des nouveaux canaux émotifs, nouvelles sensibilités par rapport à plusieurs choses. Je pense que ça peut juste apporter du bon. Je pense que pour les gens qui font d’autres métiers que comédien, je pense que ça dépose quelque chose. Et je trouve que ça fait du bien aussi de se définir par d’autres choses que notre travail d’avoir des enfants. Ceci dit, je ne juge pas les gens qui sont carriéristes et qui ne veulent pas d’enfants, mais mon Dieu, ça fait du bien, on peut vivre. toutes sortes de choses au bureau, au travail, des grosses journées, mais quand on rentre chez soi et qu’on a un ou des petits amours qui nous accueillent et qu’on s’accomplit aussi du mieux qu’on peut dans ce rôle-là, c’est formidable.
Annie, ta doula ostéo
Et dis-moi, je reviens juste aux émotions, je suis vraiment curieuse parce que dans les extraits que j’ai regardés tantôt, il y a plusieurs extraits où tu pleurais, où tu étais très émotive. Souvent, quand je regarde des séries, par exemple américaines, c’est évident qu’ils se sont mis des gouttes, des larmes dans les yeux. Ça déborde de partout. Alors que,
Catherine Renaud
là je suis comme,
Annie, ta doula ostéo
c’est pas très bien réussi. Dans ton cas, je me disais, je pense que ce sont ses vraies larmes.
Catherine Renaud
Oui, le plus possible. Moi, je suis très… Encore là, je ne juge pas ceux qui… Ça peut m’arriver de demander des fois pour m’enlever une certaine pression, de dire, voyons, on dirait que… Ou en tout cas, si on l’a fait plusieurs fois, puis tu fais, oups, là, on dirait que j’ai l’œil un petit peu moins humide rapidement. Tu veux-tu me mettre juste comme… m’humidifier l’œil un peu pour m’enlever de dire « ça, c’est déjà là » , mais moi, je ne peux pas jouer ça sans être connectée aux vraies affaires, aux vraies émotions. J’ai vraiment besoin de me connecter à ce que mon personnage vit. Je ne pense pas à mon grand-père qui est décédé. J’ai vraiment besoin, comme je disais, je prépare vraiment ma valise d’émotions avant. Je me trouve des liens, des connexions où je vais aller chercher ça pour être certaine. certaine que ça monte à la bonne place puis que je sois connectée à la vraie affaire, même si je ne l’ai pas vécue. Il y a toujours moyen, comme actrice, de faire des liens. Des fois, la situation me touche tellement. On s’attache à nos personnages. Des fois, c’est l’autre personnage qui va nous le donner aussi. Je pense à Maud Guérin avec qui j’ai joué beaucoup dans le cinquième rang. Il y a des scènes où ce n’était même pas écrit qu’on avait les yeux pleins d’eau. Maud est fascinante pour ça. Il y a des comédiens avec qui il y a une connexion qui fait que tu as le cœur ouvert. puis ça monte tout seul. Pour moi, c’était vraiment très, très important. Toutes ces scènes-là, que je l’ai vécues ou pas, il faut que tu sois connectée pour que les femmes à la maison se reconnaissent. Puis en même temps, trop de larmes, des fois, c’est… C’est pas plus efficace non plus, donc c’est le fun d’être capable d’aller jusque-là. Puis en même temps, moi, je suis là, je suis rendue une étape dans ma carrière. Des fois, je fais « OK, là, ça fait trois scènes que je pleure, que j’ai accouché. Peut-être cette scène-là, je pourrais être émotive sans que ça coule tout le long. M’en donner le monde à la maison, ils font « C’est bon, là. » Il faut aussi laisser le spectateur pleurer à notre place un peu, je pense.
Annie, ta doula ostéo
Et j’ai vraiment envie d’imaginer qu’un jour, on puisse voir dans nos mains, nos télés québécoises, des accouchements physiologiques. Tantôt, tu disais que ce serait le fun qu’on parle plus de sage-femme. Moi, mon rêve, ce serait qu’un jour, on représente un accouchement vraiment physiologique. Et qui est-ce qui décide ça ? C’est la personne qui écrit le script ?
Catherine Renaud
À la base, je pense que c’est le ou la scénariste qui va travailler les textes. Après, il y a du monde autour qui peut… C’est quand même un travail d’équipe. C’est sûr que c’est là où la scénariste va l’écrire. Il y a aussi des situations comme Marie-Jeanne, qui était une affaire, c’est rocambolesque, mais qui avait eu un éclat de verre dans le ventre, dans une explosion, dans une soirée de la mafia, qui fait que son utérus, normalement, elle ne pouvait pas avoir d’enfant, elle tombe enceinte quand même, mais il y a toujours un risque de perforation et d’hémorragie interne, ce qui fait que c’est l’hôpital qu’on appelle. Je pense que c’était moins une patiente idéale pour ça. Mais aujourd’hui, je pense que je me dis, Dans Mémoire vive, il n’y avait aucune raison pour qu’on n’aille pas là. Mais je suis sûre que comme Chantal Cadieux, justement, c’est une des autrices où je pense qu’il y en a qui sont ouverts comme elle, mais je sais qu’elle, assurément, si aujourd’hui j’avais à jouer ça et que je prenais le temps de l’appeler pour dire « Qu’est-ce que tu en penses ? On change-tu dans le texte l’hôpital pour un accouchement plus physiologique ? » C’est comme ça que tu dis ça ? Je suis sûre qu’elle dirait « Hey, quelle bonne idée ! » C’est probablement qu’elle allait accoucher à l’hôpital ou que je ne sais pas. il faut dire encore là dans Mémoire vive on est une gang de médecins dans notre famille peut-être que ça allait de soi, mais en tout cas.
Annie, ta doula ostéo
Parce que je pense que ce que les gens veulent, ce sont des codes d’écoute, bien entendu, et ils ont, je pense, l’impression qu’on doit avoir quelque chose qui est très impressionnant, puis je ne suis pas certaine que les gens réalisent à quel point un accouchement physio, c’est impressionnant. Puis que donc, la première télésérie au Québec qui va mettre en œuvre un accouchement physiologique, ça va être fou, là, les codes d’écoute que vous allez avoir. Toutes les doulas du Québec vont faire promotion de votre émission. Il y a comme une petite mine d’or possible à cet endroit-là. Puis ça serait intéressant parce que ça montrerait aussi aux gens une image d’autre chose qui est comme parfois plus réaliste. Comme là, par exemple, ton personnage qui dort paisiblement, qui se réveille et qui hurle de douleur trois secondes et quart après s’être réveillé. Probablement que c’est déjà arrivé dans l’histoire de l’humanité, mais peut-être deux fois.
atherine Renaud
Oui, oui, c’est vrai. Mais tu sais, là, j’ai le personnage de Sarah dans « Indéfendable » qui est enceinte. Au moment où on se parle, on ne sait pas ce qui arrive avec cette grossesse-là. Moi, j’en suis un petit peu plus. Mais je te dirais que dans les textes, il y a encore une possibilité de peut-être… Tu sais, je me fais la mission, en terminant notre entrevue, d’appeler Isabelle Chevrier, l’autrice, pour lui proposer si on peut… Après, c’est un show qui va très vite, encore là. À la télé, ils vont montrer « Je suis en douleur » , puis la scène d’après, on a le bébé dans les bras aussi. C’est rare qu’ils ont… Ça prend et du temps et du budget pour pouvoir montrer tout ce qui se passe. Mais ne serait-ce que d’évoquer qu’ils ont fait le choix d’aller vers un accouchement plus naturel, puis de ne pas aller directement à l’hôpital, ce serait déjà un pas dans la bonne direction.
Annie, ta doula ostéo
Et les bébés, justement, Catherine, parce qu’il y a dans certaines émissions et quand on vous met un bébé dans les bras, ça semble vraiment être un bébé naissant. Je sais que parfois, c’est des poupées, on le voit, ou des fois, il y a des transitions où il y a un vrai bébé, la personne se retourne et on voit que c’est rendu une poupée, par exemple. Mais des fois, c’est vraiment des vrais bébés qui semblent presque sortis tout fraîchement du vagin.
Catherine Renaud
Oui, il y en a qui ont deux semaines. Je pense que les plus petits que j’ai pris dans mes bras, deux semaines, trois semaines. C’est toujours fascinant de se retrouver avec un petit être humain comme ça, tout neuf. À chaque fois, je me disais, mon Dieu, moi, je n’aurais pas eu envie de prêter mon bébé. Mais encore, c’est un choix personnel. Les gens sont heureux, sont contents. Puis évidemment, on prend ça très à cœur sur le plateau. Évidemment, tout ça aussi est très régi. Les bébés ne peuvent pas. être là plus que tant d’heures sur le plateau avec nous. Puis je pense que comme moi, il y a plein d’acteurs, d’actrices. En tout cas, moi, je prends ça tellement à cœur. Moi, je me lave les mains avant, puis je vais toujours voir les parents. Je me souviens d’en haut, j’avais un personnage d’une fille qui avait un problème de santé mentale, et j’avais kidnappé le bébé de la famille. Puis là, Guy Nadon, le personnage de Guy Nadon en haut, Il me retrouvait dans la maison de ma soeur où j’étais cachée avec le bébé dans le garde-robe. Il me disait « donne-moi le bébé » .
Il fallait que je recule avec le petit bébé tout petit dans les bras. Il avait mis de la fausse vitre par terre parce qu’il y avait eu de quoi de cassé. Il fallait que je recule avec un bébé. Moi, ce que j’avais à jouer, c’était une crise d’hystérie où je dis « allez, désolé, non,c’est à moi, c’est mon bébé » . Tu es debout. En tout cas, il y avait quand même de la fausse vitre par terre. Moi, je me disais, écoute, puis les parents n’avaient pas été mis au courant de c’était quoi la scène, mais ça s’est super bien passé. Mais j’avais tellement mal au bras à la fin de la journée parce que je surtenais le bébé. C’est comme si tu deviens en hyper-vigilance. J’ai dit, là, inquiétez-vous pas, même si je hurle, même si je pleure, ma priorité, c’est de bien tenir votre enfant. Mais c’est bizarre, une scène dramatique comme ça, me semble, le bébé est au cœur de tout ça.
Heureusement, c’est souvent des scènes douces à l’hôpital. Bon, puis le petit bébé, mais des fois, ils le mettent dans une espèce d’incubateur. En tout cas, oui, mais tout ça est fait avec beaucoup de douceur, d’attention. J’avais déjà eu un peu à peau aussi à faire. Mon personnage, il faisait comme si c’était son bébé et qu’il faisait du peau à peau. Encore là, j’étais comme, je me suis lavé avec un savon doux. Est-ce que vous êtes à l’aise ? Mais tu sais, oui, ça, c’est spécial. Il faut mettre un… Il faut mettre de l’amour autour de ça. Il faut s’assurer que les parents soient confortables. Mais je pense que quand il semble que c’est fait avec beaucoup de respect… Puis là,c’est sûr que c’est particulier parce que dans l’épisode, ce n’était pas ton bébé, mais en même temps, de montrer du peau à peau à la télévision, c’est vraiment intéressant. Parce que je regarde en général les bébés. Quand, par exemple, tantôt, je te voyais sur le lit d’hôpital, on te donnait ton bébé. Et le bébé, il était complètement entouré avec des couvertures. On y voyait juste le petit visage qui sortait. C’est intéressant, ça aussi, pour le post-natal, qu’on puisse voir des femmes qui allaitent, qu’on puisse voir des femmes qui sont en peau à peau, des papas même qui sont en peau à peau.
Catherine Renaud
C’est plate. Je pense que c’est beaucoup dû aussi au fait qu’on tourne encore plus vite qu’avant. De vouloir montrer, mettons, que le personnage allaite, ça demanderait comme une doublure de femmes qui peuvent allaiter pour dire « là, on va prendre » . Le bébé qui boit, après ça, on va prendre toi. Tu sais, c’est plate, mais c’est vrai que ce serait… J’espère que peut-être au cinéma, on pourrait se permettre de plus faire ça. En télé, j’ai l’impression en tout cas que ça part vite. C’est comme Let’s Go, on enchaîne, on s’en va dans l’action, mais tant ça ferait du bien d’être représentée comme ça.
Annie, ta doula ostéo
Oui, puis ce que je comprends de ce que j’ai entendu des comédiennes, c’est qu’au Québec, justement, ça va beaucoup plus vite, par exemple, par rapport aux séries à l’étranger. Souvent, ils ont beaucoup plus de temps pour tourner une scène.
Catherine Renaud
Oui, ça va vite. À la fois, quand il y a des scènes d’émotion, on prend le temps. En tout cas, il ne faut pas être gêné de demander. C’est sûr que là, je commence à être plus vieille. Moi, je ne suis plus gênée de dire, « Pouvez-vous me donner si vraiment je sens? » Je n’ai pas besoin de quelques secondes pour me respirer dedans. Prendre des respirations, j’en ai besoin. Mais j’en ai rencontré des jeunes actrices, des jeunes acteurs qui font c’est dont ben intenses. « Je me vire de bord, je suis en colère. Je me vire de bord, il faut que je pleure. » Fait qu’en plus, si tu as à jouer avec un bébé aussi ou ça. Heureusement, il y a des plateaux qui prennent le temps de bien faire les choses, mais on ne prend pas le temps de montrer ça à l’écran.
Annie, ta doula ostéo
J’imagine que tout ça doit être une question de budget aussi.Vraiment. Je suis sûre que oui, de budget, c’est ça. Puis on saute dans le temps. On fait souvent la scène où on se demande, « Ah, mon Dieu, est-ce que ça va bien se passer l’accouchement ? Elle a mal. » Puis, « Ouh, ok, elle a un bébé dans les bras ou elle l’a perdu. » On a comme, entre les deux, on dirait qu’on n’a pas souvent…
Catherine Renaud
J’ai une liste d’accouchements que j’ai vus à la télévision, en séries, films et compagnie. Je dois avoir trois pages là-dessus. J’ai deux choses que j’ai trouvées extraordinaires, des accouchements vraiment physio, tout à fait réalistes, même avec des allaitements et tout. Je vous donnerai les références en fin d’épisode, si vous avez envie d’aller voir ça, dont un film, c’est un peu glauque, mais le moment est merveilleux.
C’est une femme qui donne naissance dans un container en pleine mer. Et dans le container, il y a de l’eau. Donc, elle est debout et le bas de son corps est complètement immergé dans l’eau. Et son bébé sort. On voit entre ses jambes. Son bébé sort. Écoute, je ne sais pas combien de fois j’ai regardé la scène. C’est fou. Et c’est très réaliste. Je ne sais pas qui a fait ce film-là, mais franchement impressionnant. Et par la suite, elle allaite son bébé. Et je ne sais pas si c’est elle qui avait vraiment donné naissance quelque temps auparavant ou s’ils ont pris une doublure. Mais ses seins sont gorgés de lait et il y a vraiment du lait qui sort. À quel point ces gens-là se sont dit « Ok, nous, on va mettre l’effort. »On y va, dans la vraie affaire. Ah bien, bravo !
Annie, ta doula ostéo
Par rapport aux accouchements à la télévision, Catherine, est-ce que tu as vu une différence dans ta posture, le avant et le après avoir toi-même donné naissance ?
Catherine Renaud
Oui, c’est sûr que je prends plus ma place et je ne me sens plus en connaissance de cause, quand il y a de la douleur. mais tu vois la dernière fois dans le cinquième rang on l’a vu la 5e je me réveille en souffrance, je crie. Après ça, il y a une scène où là, mais encore là, c’est la technique qui nous… Après ça, ils m’ont dit, là, tu serais assise en douleur. Puis moi, j’étais comme, aïe aïe, je pensais vraiment que j’allais être plus debout. Moi, je me souviens que mon accouchement à moi, j’étais plus debout. En tout cas, où je me levais, je m’assoyais, je me levais, mais rester assise, OK, ça fait que je vais me pencher. Mais c’est ça, c’est comme, on place la scène, ils me font, non, mais c’est parce que là… Toi, j’ai besoin que tu sois assise, tatata. Puis après ça, l’ambulance arrive. En tout cas, mais oui, c’est sûr que je prends plus ma place. Je ne suis pas gênée maintenant de dire, « Attends, ça, ça ne se peut pas. Est-ce que ça va-tu passer ? ».
Mais même si je l’ai vécu, chaque accouchement est tellement différent qu’il faut toujours se mettre dans le contexte du personnage. Mais tu vois, cette dernière fois-là, je t’avais appelé pour dire, « Quel genre de cri j’aurais ? Serais-tu plus dans les aigus ou dans les graves ? » Compte tenu de la situation de Marie-Jeanne qui était très particulière, on dirait que moi j’ai plus enregistré que j’avais des cris plus profonds à mon accouchement à moi. De toute façon, je n’ai pas beaucoup d’aigus de façon générale, mais oui, c’est sûr que ça change ma position. Mais tu sais, on est un peu pris vite avec la technique. Même, il m’amène dans une civière, je suis comme sur le dos, semi-assis. Je pense que j’aurais juste envie de me plier en deux, mais on ne verra pas le visage. tu es un peu coincé vite avec puis quand on tourne vite, c’est pour ça que j’ai l’impression qu’en cinéma, là, il y a plus de place à dire « Attends, dans la vraie vie, ça se passerait plus comme ça. » Donc, on n’a pas le choix d’y mettre du nombre. C’est là où je me raccroche encore à ce que je disais, la vérité émotive, pour qu’on enrobe tout ça. Mais après, je pense qu’il y en a plusieurs. Là, si tu regardes la scène deux ou trois fois où du monde comme toi, tu dis « Oups ! » Il me semble qu’elle aurait plus les genoux serrés, peut-être. Tu sais, puis j’ai eu de la misère, moi, tu vois, à trouver, quand je joue des scènes d’accouchement, à trouver des scènes d’accouchement aussi. Mais il y en a des émissions d’accouchement à l’hôpital, mais c’est ça, c’est souvent la position, les genoux dans la civière ou dans le lit, les genoux ramenés un peu, écartés, qui poussent. On trouve un peu tout le temps les mêmes affaires, comme tu dis.
Annie, ta doula ostéo
Oui, puis souvent, il y a vraiment des éléments qui sont mis autour aussi, qui sont vraiment problématiques. Par exemple, ça fait deux fois dans des séries. que je vois des femmes qui donnent naissance dans une très, très grande pièce, qui est une pièce centrale, c’est-à-dire qu’il y a des corridors Ausha mur de cette pièce-là. Et crois-moi, crois-moi pas, les murs sont vitrés. Et là, il y a plein de gens qui se promènent. Tu sais, c’est sûr que cette femme-là, cette comédienne-là, bon, ça ne la dérange pas de donner naissance face à des corridors et des gens qui se promènent, bien entendu, mais dans l’inconscient de la femme qui regarde ces émissions-là. je pense quand même que ça doit faire peur de s’imaginer que ce que là est peut-être possible. Ça ne l’est pas. Ça ne l’est pas, bien entendu, mais ça reste que quand on voit ces images-là à la télé, notre inconscient ne sait pas faire la différence entre ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas. Ça veut dire que ce que je vois pour l’inconscient est quand même pris comme quelque chose qui a un potentiel d’être vrai. Et au fur et à mesure qu’on voit des accouchements comme ça en milieu hospitalier, même quand on est tout petit, on se crée une image. On se crie d’un genre de modèle de ce que ça doit être.
Catherine Renaud
Faire attention à ce qu’on véhicule. Et même à l’hôpital, moi, j’ai eu la chance d’assister. Ma soeur a quatre enfants, comme toi.
Annie, ta doula ostéo
Oui, c’est vrai.
Catherine Renaud
Puis son troisième accouchement, elle m’a invitée. Ma soeur a accouché à l’hôpital. Et mon Dieu, moi, j’ai trouvé ça extraordinaire. Mais il faut savoir que ma soeur est… est une femme très inspirante. Je ne sais pas comment dire ça, j’allais dire elle est plus introvertie que moi, mais il y a quelque chose où même dans l’émotif, il y a quelque chose où elle est beaucoup dans le contrôle. Et ce n’est pas négatif quand je dis ça, mais capable de canaliser sa douleur.
En tout cas, moi, j’étais très impressionnée. Je n’ai pas réussi à faire ça, pas en tout. À mon accouchement, ma soeur, elle véhicule ça un peu comme le traditionnel à l’hôpital. Elle était dans des respirations, elle était très focus. Puis je trouve qu’à la télé, ce qu’on véhicule, il y a toujours des cris. Comme ça va de soi, le ton tu as mal, tu cries. C’est vrai qu’on pourrait varier. Ceci dit, à la télé, il y a un souci souvent, le souci de vérité, ils vont nous mettre comme, je ne sais pas, moi, quand j’arrive à l’hôpital, Marie-Jeanne, c’était des vrais ambulanciers qui m’embarquaient. Un, deux, trois, c’est en civière. Ils sont habitués d’amener vraiment des femmes enceintes en civière. Ils vont souvent aussi avoir une infirmière qui va être là, une vraie infirmière, pour nous dire « Là, il faut que ça soit lutté, ça, il faut que ça soit branché, elle aurait telle, telle affaire, à ce fil-là, à cette place-là. Il y aurait un moniteur, le bébé serait branché dans telle ou telle condition. Ça, quand même, même si on tourne vite, il y a quand même un souci de vérité.
Mais encore là, c’est encore la vision à l’hôpital. Puis dans les télé-romans, souvent, l’accouchement, c’est rare que ça va bien. C’est un petit charme, c’est un moment magique comme il y en a beaucoup dans la vraie vie.
Annie, ta doula ostéo
Et justement, si on fait un petit crochet par ton accouchement à toi, par la naissance de ta fille, Tu as eu d’un point de vue objectif une naissance, un accouchement qui n’a pas été particulièrement facile. Malgré tout, tu en gardes de fabuleux souvenirs.
Catherine Renaud
Ben oui, je pense que j’étais en… Aussi en pleine naïveté. Moi, ce que je connais, c’est ma soeur qui a quatre enfants, qui a accouché à l’hôpital. Mes grandes amies. Moi, j’ai eu un bébé à 36-37 ans. Fait que 37. Je l’ai commis après tout le monde. Puis autour de moi, c’était plus tout. Là, c’était à l’hôpital. Je n’avais pas vraiment d’exemple.
Malheureusement, c’est sûr que si je t’avais rencontré avant, ça aurait été une toute autre voie. Mais j’ai fait, bon, ça va être à l’hôpital. Je me souviens de me dire, ça me semble, d’un coup, qu’il y a quelque chose qui se complique. Ça ne me tente pas qu’on change de place et que ce soit compliqué. Je vais aller tout de suite à l’hôpital. J’avais rencontré dans une boutique de linge de maternité une jeune fille que je trouvais douce, inspirante, qui venait de finir son cours. On lui a demandé de nous accompagner, ne serait-ce en tout cas pour faire le cours de préparation à l’accouchement, le cours prénatal. mais moi, je n’avais vraiment pas envie d’aller me m’asseoir dans une salle. paroissiales avec des chaises de plastique. Moi et mon chum, on n’avait vraiment pas le goût de ça. En plus que je suis comédienne, je ne sais pas, il n’y a rien qui me tentait là-dedans. L’idée qu’elles viennent dans notre salon et qu’on essaie des postures différentes, qu’à l’accouchement, ça pourrait m’aider, ça pourrait m’aider, comment mon chum peut participer, c’est très intéressant. On était plus confortable de le faire de cette façon-là.
Aujourd’hui, toi, tu existes. Je pense que c’est… Mon Dieu, moi, je… J’encourage tellement les gens à aller écouter tous tes conseils, à te suivre, parce que c’est une grande richesse. Je pense que ça ouvre à toutes les possibilités. Tu te sens tellement plus épaulée dans tout ça. C’est tellement un moment magique. On a fait ça. Il y a un ostéopathe que j’ai vu parce que j’étais un petit peu en retard sur l’accouchement. Ma fille ne se pointait pas. J’étais allée en acupuncture. J’ai vu un ostéopathe. Vous avez peut-être vu les deux, mais je pense que c’est un ostéopathe. À qui j’ai dit, en tout cas, moi tout sauf une césarienne. J’avais une image d’une amie, elle a lu une césarienne. On n’a pas du tout la même génétique, la même forme de corps, la même énergie. Mais elle avait trouvé ça vraiment difficile. Fait que je te restais avec cette idée-là. Donc tout sauf une césarienne.
Et lui m’a dit quelque chose de très important qui a changé beaucoup mon mindset, ma façon de voir les choses, disons, ça m’a ouvert l’esprit. Parce qu’il m’a répondu, moi, je t’invite à garder une porte ouverte sur la possibilité que ça ne se passe pas comme toi, tu le veux. N’oublie pas que oui, c’est ton accouchement, mais c’est aussi celui de ta fille. Tu vois, je suis émue en te le disant, mais je trouve qu’il avait raison. Oui, c’est ça. Quand je dis que j’ai des nouveaux canaux ouverts, émotifs, il y a celui-là. Mais c’est ça.
Donc, n’oublie pas que ta fille, c’est elle qui va décider comment elle veut venir au monde. Si elle décide que finalement, c’est une césarienne, bien, ça va être ça. C’est ça qui est arrivé, finalement. Donc, en gros, je me suis fait provoquer parce que, bon, on est allé à l’hôpital, il y avait du retard, ils ont dit, elle ne bouge pas beaucoup, j’ai l’impression qu’elle ne sortira jamais d’ici. Je me suis fait confiance au médecin qui avait été quand même directrice de tout le département. C’est une femme d’expérience. J’ai validé avec notre doula. Qu’est-ce que tu en penses ? J’ai demandé est-ce qu’on peut avoir 48 heures de plus, donnez-moi du temps, j’aimerais mieux que ça sorte plus naturellement. Elle m’a dit non. Pour moi, il n’y a aucun doute, il faut qu’elle sorte aujourd’hui. Donc, j’ai été provoquée, ce qui fait qu’il n’y a rien de naturel parce qu’on t’injecte des choses. Mais en même temps, quand c’est ça, c’est ça.
Dans ce sens où, s’il y en a qui se rendent là, ce n’est pas plus paniquant. Je veux dire, ton conjoint est là, quand même le travail commence. Pour moi, il y a quelque chose où… Je gardais de vue que je vais rencontrer mon bébé, peu importe comment elle va sortir de là. Coudonc, peut-être qu’elle est trop bien et qu’elle a besoin d’aide. On dirait que si c’est ça le chemin, je l’acceptais. On a quand même eu du fun là-dedans, parce que même dans la douleur, je trouve que c’est un beau moment de complicité quand on a la chance d’être accompagné, que ce soit avec une amie, notre conjoint, ou la doula, ou toi. Ça s’en vient, là. Fait que moi, j’étais très connectée là-dessus quand même.
Mais c’est sûr que d’être provoquée, c’est moins naturel. Ce qui fait que là, tu sais, c’est comme le liquide que tu injectes qui décide que le train part. Puis quand il part, ça fait mal. Mais encore là, j’ai envie de dire que c’est une douleur qui est… C’est tellement une douleur qui est connectée à quelque chose de beau. C’est tellement quelque chose qu’on a out, cette rencontre-là, que je pense, j’ai l’impression que ce soit un accouchement. ou naturel ou provoqué. C’est ça qui nous donne la force de continuer parce que je pense que tu restes connecté à ça s’en vient. Je pense qu’on devient prête à tout. Il y a comme le lion en nous et on est tous là, l’animal, en tout cas. Ça n’a pas été facile, mais je pense que je ne le savais pas. J’imagine que c’est ça qui se passe souvent quand tu fais « Ben, coudonc, on avance dans le processus. »
Ça a été très long. À un moment donné, je n’étais plus capable d’endurer la douleur. En fait, surtout, je n’ouvrais jamais. Je suis devenue découragée. On dit péridural et non épidural. J’ai reçu ça à grand soulagement, mais ça a fait en sorte que j’ai ouvert à 10 d’un coup. On m’a dit que le petit cœur du bébé n’a pas aimé ça. On va te donner trois poussées si elle ne sort pas. pas, on s’en va en césarienne. Mais ça passe tellement vite, puis comme je disais, on est dans le feu de l’action. Pour moi, c’était comme ça. Je pense que des histoires d’accouchement, il y en a, chaque accouchement, il n’y en a jamais de pareil. Fait que je pense que c’est d’accueillir.
Je n’ai pas de conseils à donner, mais en tout cas, je remercie cette personne-là de m’avoir mis en tête que tout est possible. L’important pour moi, c’est qu’en bout de ligne, j’accouche, puis que mon bébé soit en santé dans mes bras, puis qu’on soit… après on se retrouve, puis le comment, tant mieux, moi c’est sûr que c’est souhaitable que tout l’accouchement soit un moment extraordinaire, en symbiose, puis si on peut juste suivre le corps, mon Dieu, c’est souhaitable pour tout le monde, puis si, bien là, c’est une autre voie, bien, coudonc. Moi j’étais bien contente qu’il m’ait dit ça, parce que quand c’est arrivé, j’ai fait, bien coudonc, ok. cette fois-ci, effectivement, ma fille a décidé que ça allait se passer de façon un peu plus spectaculaire.
Puis ça arrive tellement vite, tu sais. Je pense que ces affaires-là, les décisions se prennent vite. Deux heures après, on était les trois dans la chambre avec le bébé, puis j’ai pu allaiter, puis c’est ça.
Mais c’est sûr qu’après, quand j’ai fait ta rencontre, j’ai réalisé à quel point ça avait pas été de tout repos, cet accouchement-là, puis mon Dieu, j’aurais tellement voulu te rencontrer avant. et vraiment travailler pour essayer de faire arriver les choses de cette façon-là, ça m’aurait fait moins peur. Aussi, peut-être, je ne sais pas pourquoi, je me suis sentie plus en sécurité d’aller à l’hôpital. Je trouve ça formidable ce que tu fais de propager ton expérience, de la partager, de faire connaître ça de façon douce, concise, précise. Je pense que tu permets à beaucoup de femmes de s’offrir ce cadeau-là, d’aller dans un accouchement naturel. harmonieux, qui implique le mari ou la blonde, mais en tout cas, qui implique le conjoint, la conjointe, puis c’est un beau cadeau, je pense, en tout cas, que tu offres à tout le monde.
Annie, ta doula ostéo
Oui, tout en restant quand même, comme tu l’as si bien dit, ouverte et ouverte à toutes les autres possibilités, parce que il arrive parfois où on doit changer de route, on ne peut pas rester sur l’autoroute et il faut être prêt à ça. Oui.
Catherine Renaud
Pas sans vouloir, je pense. Il y a personne qui, je veux dire, on fait de notre mieux, on se fait un plan de naissance, on espère des choses, puis après, comme des fausses couches, je sais que je lisais là-dessus, puis je lisais que le deuil, il y en a beaucoup qui se sentent coupables d’avoir perdu le bébé. Moi, d’instinct, tu vois, j’allais pas là. Moi, je me disais, bien là, attends une minute, mais c’est sûr que maintenant, tu veux dire, pourquoi je suis faite de même, pourquoi je le garde pas quand t’en veux, ça doit être très difficile, mais je pense que… D’essayer de s’enlever une pression, juste d’être informée et d’essayer de suivre ce qui vient.
Annie, ta doula ostéo
Puis de faire du mieux qu’on peut. Je pense que c’est vrai pour la grossesse, c’est vrai pour l’accouchement, c’est vrai pour l’allaitement et c’est vrai pour la suite des choses aussi. Maintenant que ta fille est plus grande, qu’est-ce que tu continues de faire ? Tu continues de faire de ton mieux.
Catherine Renaud
C’est ça. Comme parents, on fait des erreurs. C’est sûr que la grossesse fait partie de tout le processus. Même les fausses couches, c’est sûr, tu disais, c’est-tu ça qui a provoqué ça ? Moi, j’aurais-tu pas dû faire ça ? J’ai su la madame qui m’a examinée quand ça m’a fait mal. Il y a des réponses qu’on n’aura jamais aussi. Moi, j’avoue que ça, je me suis questionnée beaucoup sur mon accouchement, surtout en faisant ta rencontre. Je me disais, j’aurais-tu pu éviter ça ? Mais tout ce que je peux faire, j’ai l’impression qu’en… en allant faire des traitements avec toi, sur moi, sur ma fille, même sur mon chum, parce qu’on dirait qu’on a tous, c’est comme si tu nous avais remis, j’ai envie de dire même le chakra, les énergies, en « Ouf, OK, s’il y a des traumatismes, s’il y a des… » Et même, j’ai vu un acupuncteur il n’y a pas longtemps, puis sa femme est naturopathe, et ils m’ont donné les petites pilules homéopathiques. Il m’a dit « C’était ouvert à ça, on donne ça après les traumatismes. » Puis même le mot « traumatisme » , on dirait que je ne vois même pas ça comme ça, mais ça ne fait pas de… de tort, tu sais, des fois d’aller mettre de la douceur après aussi s’il y a des choses qui ne nous ont pas plu. Je pense qu’il y a moyen, en tout cas, je serais un exemple qu’on peut faire la paix avec ça puis accepter que tout n’est pas parfait.
Mais le bon chemin, en tout cas, c’est de s’informer puis de suivre son instinct, j’imagine. C’est ça. Mais c’est le fun de, en tout cas, je reviens à toi, de les avoir, ces outils-là, à disposition. Parce que moi, je ne savais pas trop où aller. Même se choisir une sage-femme, une doula, une accompagnante, tu trouves ça où, comment ? As-tu le goût ? As-tu le budget ? Peux-tu ? C’est pour ça que je pense que c’est le fun. Ce que tu offres, c’est en ligne. Ah, Seigneur, tu es tellement bonne, Annie, pour nous.
Annie, ta doula ostéo
Merci, Catherine. Merci pour ton partenariat. le partage. C’est vraiment le fun parce qu’en plus, ça éclaircit plein de curiosités que j’avais en lien avec le plateau et compagnie.
Catherine Renaud
Oui, bien, l’envers du décor, c’est ça. On fait, c’est ça. On essaie de représenter la réalité, mais en même temps, dans les émissions, si tout va bien puis que ça se passe bien, souvent, c’est plate à regarder. C’est quoi, les gens en rue n’ont pas d’histoire, tu sais, c’est ça. Souvent, puis nous-mêmes, les comédiens, le pire, c’est que nous autres, on aime ça quand notre personnage je ne vais pas bien parce qu’on a de quoi jouer. je pense qu’il faut en prendre et en laisser quand on regarde ces scènes-là, mais vivement de mieux représenter ces beaux accouchements-là qui se font de façon naturelle, de façon physiologique, c’est ça ?
Annie, ta doula ostéo
Absolument. J’aime beaucoup le message de « on fait du mieux qu’on peut » . Moi, je travaille beaucoup ça avec mes couples, parce que il y a beaucoup de gens qui vendent des approches de préparation à l’accouchement en disant « je vais te dire comment faire pour vivre un accouchement physiologique naturel » . Mais tu sais, c’est pas de même, ça marche. Même si tu fais tout ce que tu peux, ça se peut que tu aies une césarienne, ça se peut que ça soit moins facile, qu’il faut vraiment ouvrir le champ des possibles.
Catherine Renaud
Ça se peut que tu ne fasses rien des conseils qu’on t’a donnés aussi. Moi, je me suis embarquée dans le bain et ça a pris une seconde. J’ai fait déjà ici. Tu n’entends pas pantoute d’être là. Tu sais aussi. Ça se peut aussi que tu fasses… Non, la position. Je me souviens même de la jeune fille qui nous a accompagnées. Je pense qu’elle a essayé une fois de me toucher le dos. et je m’excuse. Là, moi, j’ai besoin de… de tenir mon chum fort, puis d’être après quelqu’un de solide. Je me suis rendue compte finalement aussi qu’elle était toute jeune à parler doucement, elle était toute petite. J’ai peur de te briser. Il y a comme où tu dis, c’est ça. Finalement, ce qu’on a préparé, c’est avec mon chum, ça va se passer. Il faut suivre son instinct. C’est vrai, c’est enlever cette pression-là. Ce n’est pas une performance. On se prépare, puis après ça, on donne ce qu’on peut.
Annie, ta doula ostéo
Absolument. C’est un peu comme l’improvisation. Tu sais, toi, tu arrives pour faire une émission, enregistrer un épisode, tu as ton texte. Puis sinon, tu peux faire partie d’une ligne d’impro. Tu sais, tu t’es préparée du mieux que tu pouvais, dans le fond. Tu t’es reposée, tu as bu beaucoup d’eau. Tu t’organises pour être dans un espace créatif. Mais une fois que tu es dans l’arène, là… Bien,
Catherine Renaud
tu sais, en improvisation, l’une des premières choses qu’on apprend dans notre cours d’improvisation à l’École de théâtre, c’est de dire oui. C’est de rester ouvert. rester ouvert aux propositions. Je pense qu’un accouchement, c’est un peu la même chose. Il faut que tu gardes en tête que c’est ça. Tu t’es préparé, tu as fait tout ce qu’il fallait, tu es en bonne position pour accueillir ton bébé, mais après ça, tout le comment, il faut que tu acceptes de ne pas tout contrôler et de rester ouvert que ça va se passer. Le plus beau cadeau, c’est de l’avoir dans les bras. Après, je vais le dire. En passant, la césarienne. Moi, j’avais gardé une image que c’est long de se remettre de ça, mais moi, on m’a dit, plus vite tu te lèves, plus vite tu vas guérir. Je peux te dire que je pense que le lendemain que j’avais accouché, mon chum, j’y ai lancé un toutou. Je ne sais pas pourquoi, parce que le bébé pleurait pour qu’il se réveille. Il dormait dur parce qu’il était fatigué. C’est maintenant que ça se passe. Je me suis levée et je suis allée chercher le bébé. Moi, j’ai marché. Mon Dieu ! C’est parce qu’avoir le bébé dans les bras, apprendre à l’éter, moi, en tout cas, à la fois ma cicatrice de césarienne et j’imagine, quand tu accouches naturellement, tu as pu, les parties génitales sont quand même probablement un peu douloureuses. Je pense que ce qui est beau, c’est que l’endorphine ou, je ne sais plus, les hormones de grossesse et la joie d’avoir ton bébé dans les bras. En tout cas, on dirait que mon accouchement, le petit moment de panique qui a duré 5 minutes, il prend le bord, ça ne prend pas de temps parce que tu… T’en fous, là. Tu sais, t’es dans ton moment, dans ta rencontre avec ton enfant, puis ça, ça dépasse tous les défis qu’il y a pu y avoir, s’il y en a eu. Moins rester ouvert, dire oui à ce qui est là. C’est vrai.
Annie, ta doula ostéo
Catherine, je travaille beaucoup pour l’empuissancement des femmes. Et toi aussi, tu supportes une cause qui va aussi dans cette direction-là.
Catherine Renaud
Oui, au Chaînon, je suis marraine du Chaînon, avec d’autres marraines au Chaînon. J’en suis une avec grande fierté. S’il y en a qui ne savent pas, qui ne connaissent pas, le Chêne-Nom, c’est une maison qui accueille des femmes en situation de vulnérabilité, une maison d’hébergement. En fait, elles acceptent toutes les femmes de façon sécuritaire, sans jugement. Si elles ont des enfants, si elles sont enceintes, elles peuvent vraiment cogner à cette porte-là. Ils vont pouvoir les accueillir. Puis, ils font tellement bien les choses. De façon, je l’ai dit, sécuritaire. Donc, le chainon.org, s’il y en a qui ont envie de faire un don aussi, ça change les choses. Puis sinon, il faut aller magasiner aux deux magasins à Montréal. Donner au magasin du chainon, c’est donner aux femmes, puisque tous les profits vont aussi au chainon. Tu es gentille de le mentionner. Oui, c’est super important pour moi. c’est 54. 4%, je pense, qui sont victimes de violences conjugales. Il y a des familles migrantes. Donc, s’il y en a qui sont enceintes et tout à coup qui se sentent au bout de leurs ressources, de leur réseau, ça existe, le chainon.org. Vraiment, si vous voulez y aller juste pour manger, juste pour dormir, ou si vous avez besoin d’intervenantes et d’appui, ils ne vous lâcheront pas. Oui, c’est un très bel organisme. C’est vraiment un bel espace, un bel endroit, une belle famille. Oui, bravo à tous. Merci pour tout ce que tu fais. Bonne grossesse aux femmes qui nous écoutent, aux couples. C’est tellement excitant.
Annie, ta doula ostéo
Si tu es comédienne et que tu vas bientôt donner naissance à l’écran, je suis intéressée à ce que tu me contactes. J’ai une banque de vidéos avec laquelle tu pourras t’inspirer. Je suis même prête à passer du temps avec toi pour t’aider. à trouver ton chemin pour avoir le plus possible quelque chose qui va représenter la physiologie, si c’est ce qu’on te demande évidemment dans la télésérie sur laquelle tu vas travailler.
Et si toi, tu vas donner naissance bientôt et que tu as envie de m’entendre commenter des scènes d’accouchement, sache que j’en ai fait déjà quelques-unes sur Instagram. Tu peux me rejoindre, le compte c’est @opaleonaissance, tu vas déjà en avoir quelques-unes. Tu peux également me rejoindre sur la page de l’épisode, nous allons installer les liens qui vont te mener directement à ces publications-là. Dans le courant des dernières minutes, il a été question de… cris, évidemment, parce que là, on faisait des parallèles en lien avec les scènes que Catherine avait tournées.
Évidemment, tu le sais peut-être déjà si tu as écouté quelques épisodes avec moi, les sons sont quelque chose qui est extrêmement important pour vraiment jongler avec la douleur. Et souvent, on mélange les cris de détresse, les cris qui sont des cris très, très aigus et on ne fait pas la différence avec des sons qui sont ronds, des sons qui peuvent aider. la période de l’accouchement, la période de la dilatation et compagnie. Et oui, c’est vrai que même dans un accouchement qui est physiologique, qui se déroule extrêmement bien, il y a des moments donnés où ça se peut aussi qu’on ait des cris qui vont être plus des cris de panique. Ça fait souvent partie de l’aventure. Et c’est important de se le rappeler. Parce que comme ce qu’on nous montre à l’écran, c’est souvent que ça, et que c’est souvent déconnecté de la réalité, on a l’impression que les sons, que les cris, C’est comme quelque chose qui est négatif pendant un accouchement alors que ce n’est pas le cas.
Même si je te disais qu’au début de ma pratique comme accompagnante, quand les femmes étaient extrêmement silencieuses, souvent j’avais tendance à les laisser dans leur bulle parce que je me disais « wow, mon Dieu, ça va très bien pour elle, je ne la dérangerai pas » et compagnie. Et si je te disais que 100% des cas après l’accouchement, quand je leur demandais « comment ça s’est passé pour toi ? » Pendant toute l’expérience, les moments de grand silence étaient des moments qu’elles avaient vécu très difficilement parce qu’elles étaient justement dans le désir de se retenir, de se contrôler, de bien faire les choses de façon à ce que socialement, on puisse dire « Oh wow, mon Dieu, t’as été silencieuse, t’as été tranquille, t’as bien géré l’histoire » . Alors, je te rappelle que pendant un accouchement, ce n’est pas notre objectif d’être silencieuse. au contraire On désire que tu te laisses aller et se laisser aller, ça va souvent de pair avec des sons. Donc le non-son pendant un accouchement, c’est toujours un peu suspicieux et c’est toujours comme, soit que le travail n’est pas encore très très bien enclenché et qu’on n’a pas encore de défi en lien avec jongler avec la douleur, ou soit que la personne est vraiment dans une situation où elle se retient. Et se retenir, se contrôler, ce sont des stratégies qui vont de pair avec une augmentation. des sensations en lien avec la douleur.
Donc, c’est vraiment important de se dire que les sons et les cris sont des astuces qui sont extrêmement importantes dans la préparation. à l’accouchement. Et d’ailleurs, je t’en parle en long et en large quand on fait les rencontres ensemble, parce que pour moi, c’est vraiment l’outil numéro un.
Mais il faut l’explorer, il faut comprendre à l’avance pour être en mesure de s’en servir de façon optimale. D’ailleurs, fait intéressant, les sons vont également aider les gens autour de la personne qui donne naissance, parce que ça nous aide à nous orienter dans le temps.
Et ça nous aide aussi à déployer des stratégies qui sont optimales en lien avec ce qui est en train de se passer. Donc, une femme, par exemple, qui est en latence, n’aura pas les mêmes sons, n’aura pas le même rythme, n’aura pas la même intensité dans ce qu’elle va exprimer qu’une femme, par exemple, qui est en transition, qui est donc à la toute fin de la dilatation. Et c’est intéressant parce que les sons, donc, deviennent également un outil qui est hyper intéressant pour les gens qui accompagnent. On a entendu aussi dans l’épisode le fait qu’on mettait un peu en opposition l’hôpital avec les sages-femmes. Et ça, c’est quelque chose qu’on entend vraiment souvent dans les discours autour de nous. Moi, comme accompagnante à la naissance, j’ai assisté à de très, très nombreuses naissances en mi-hospitalier. Et je dois te dire que ce n’est pas le lieu qui fait la différence. Ce sont vraiment les personnes qui nous accompagnent. Et c’est très triste qu’aujourd’hui, on se retrouve avec de nombreuses personnes qui craignent le milieu hospitalier, qui craignent les intervenants qui y travaillent. Et là, en toute transparence, je fais partie de ces personnes-là.
Quand j’étais enceinte, j’avais extrêmement peur d’aller donner naissance en milieu hospitalier. Bon, pas pour mon premier. Mon premier, je n’avais pas encore vu d’accouchement en milieu hospitalier. J’étais dans la confiance absolue. Mais à partir du deuxième, j’étais vraiment traumatisée et morte de trouille à l’idée de me retrouver dans ce milieu-là pour donner naissance.
Mais là, il faudrait se rappeler que le manque de confiance que certaines personnes ont envers le milieu n’a rien à voir avec les murs, n’a rien à voir avec le matériel qu’il y a à l’intérieur des chambres, tout à avoir avec les personnes qui sont autour de nous. Et c’est un problème de culture. Moi, je le dis haut et fort, le milieu hospitalier… pourrait et devrait devenir un milieu fabuleux parce qu’ils ont déjà le matériel pour nous aider lorsqu’il y a une problématique, une complication. Il suffirait simplement, et là je mets simplement en guillemets, qu’ils puissent se former en lien avec la physiologie pour être capables de mettre leurs mains dans leurs poches lorsque c’est nécessaire et d’être capables d’accompagner les femmes, les personnes qui donnent naissance lorsque tout va bien.
Et si tu savais à quel point c’est facile, mais tellement facile de scraper un accouchement, c’est incroyable. Et là, je te raconte une anecdote. Je suis à un accouchement en milieu hospitalier et les gens qui nous accompagnent, donc l’équipe, l’infirmière, l’étudiant en médecine, se pointent dans la chambre de façon extrêmement régulière et ne font pas preuve de discrétion. Donc, tous les facteurs importants qu’on doit absolument mettre en place par rapport à un accouchement, clairement, ils ne sont pas au courant. Et là, ce qu’il faut comprendre, c’est que ces gens-là ne se lèvent pas le matin en se disant, tiens, je commence mon chiffre, je vais scraper un maximum d’accouchements, le plus possible que je peux pendant ma journée. Ce n’est pas comme ça que ça fonctionne. Ils ne sont juste comme pas conscients de ce qui est en train de se passer parce que c’est une question de culture. Ils n’ont pas eu l’occasion de voir les choses autrement. Et donc, dans cet accouchement-là, il y a beaucoup d’allées et venues. À chaque fois que les gens entrent dans la pièce, c’est impossible de les empêcher de discuter avec ma cliente, de dire les choses à voix haute et compagnie, tellement qu’au bout de quelques fois, le papa me regarde puis dit « mais c’est incroyable, à chaque fois que les gens sortent de la pièce, ma blonde a plus mal qu’elle avait mal avant que les gens entrent » .
Tu sais, quand je te dis qu’un accouchement, c’est extrêmement facile à faire dévier. Moi, si j’arrive dans un milieu hospitalier et que tu me dis, « Annie, j’aimerais que tu boust complètement l’accouchement qui a lieu en salle numéro 10. » Bien, écoute, donne-moi 10 secondes et je suis capable de te faire ça. C’est relativement facile. Le problème, c’est que l’inverse est beaucoup plus compliqué. C’est-à-dire qu’à partir du moment où on a… péter la bulle hormonale d’une femme en travail, refaire ces hormones-là, c’est très compliqué. Là, pense à un moment donné où tu as eu une relation sexuelle et que tout allait hyper bien, puis tu sentais en toi le désir, l’excitation monter et tu te disais « Wow, mon Dieu, quel beau moment, je vais avoir un orgasme de fou dans quelques instants. » Et là, hop, il y a quelqu’un, par exemple, qui sonne à la porte, ou on va faire encore pire que ça, il y a quelqu’un Quelqu’un qui rentre dans ta chambre, alors imagine le nombre de mini-secondes que ça va prendre avant que ton système hormonal s’effondre et que ton orgasme se sauve à des milliers de kilomètres. Et imagine à quel point ça sera beaucoup plus long de revenir dans le mood.
Alors un accouchement, c’est exactement la même chose. Si tu as envie de connaître toutes ces petites astuces-là qui font vraiment la différence, je t’invite à me rejoindre dans ma masterclass chouchou, Accoucher avec assurance : du doute à la confiance. C’est une masterclass qui est dédiée aux outils pour jongler avec la douleur.
Je te promets qu’après cette rencontre-là, qui a lieu en direct d’ailleurs, tu pourras me poser tes questions. Tu auras beaucoup d’outils déjà pour être capable de bien te préparer pour la naissance de ton mini.
Une autre chose qui était très intéressante dans l’épisode avec Catherine, c’était le fait qu’après la péridurale, son travail s’est déroulé plus rapidement. Et ça, c’est quelque chose qu’on entend extrêmement souvent, ce qui fait que ça fait circuler un mythe en lien avec le fait que la péridurale augmenterait le rythme de la dilatation une fois qu’on a choisi de la prendre. Alors, c’est vrai que dans certaines situations, ça fait ça, mais la plupart du temps, ça s’explique par trois choses différentes. La première chose, c’est que souvent, on est au bout de la phase de latence.
C’est-à-dire que le col est presque complètement effacé ou peut-être complètement. Ce qui fait qu’on est une péridurale ou pas, une fois qu’on arrive à ce stade-là, la dilatation va avancer de façon beaucoup plus rapide. Et ça, c’est extrêmement important. La fameuse phase de latence, c’est la phase pendant laquelle il y a le plus de problématiques pendant un accouchement. Tu es peut-être surprise en m’écoutant parce que souvent, on pense que c’est la phase active. qui regorge de défis. Non, c’est la phase de latence. Et c’est pour ça que dans ma préparation virtuelle, la phase de latence contient de nombreuses vidéos parce que c’est une phase à laquelle il faut se préparer le plus possible. Donc souvent, on prend la péridurale alors qu’on est arrivé au moment où de toute façon, les choses se seraient accélérées.
Deuxième facteur, souvent, quand on prend une péridurale, on va nous donner des hormones de synthèse, la fameuse ocytocine de synthèse dans nos veines. Souvent de façon automatique et il se peut que tu en aies reçu sans même le savoir parce que ce ne sont pas des médicaments pour lesquels on va te demander ton consentement. Ça ne fait pas encore partie de notre culture. Et quand on a une péridurale, on a automatiquement une veine ouverte parce qu’évidemment on a un soluté et c’est sur ce soluté-là que sera installé. cette fameuse médication-là. Donc, il se peut, si tu as une péridurale, que tu aies eu des hormones de synthèse et que tu ne sois même pas au courant. Et donc, ces hormones-là vont souvent précipiter le rythme de la dilatation. Et souvent, on va attribuer ça à la péridurale alors qu’il n’en est rien. Et effectivement, parfois, c’est une question de résistance.
Par exemple, une personne qui est en train de donner naissance, dont le bébé n’est pas bien positionné, qui a beaucoup de douleurs bonus, de douleurs supplémentaires, … pourrait très bien avoir une difficulté à se laisser aller. Et dans ce cas-là, la péridurale pourrait effectivement avoir un effet qui est intéressant, qui est positif, qui lui permet de se laisser aller et donc au corps de se relâcher et aux contractions de mieux faire leur travail au niveau de la dilatation.
Tu l’as entendu, Catherine garde de très beaux souvenirs de son accouchement et j’en suis extrêmement heureuse. Pourtant, ça a été une naissance qui n’a pas été facile. Dans le fond, ça parle beaucoup de sa résilience comme personne.
Si toi, tu as eu aussi une naissance qui a été un petit peu plus difficile que la moyenne, je te rappelle que souvent, ça prend du temps pour la majorité des personnes pour intégrer l’expérience. Alors donne-toi du temps, commande ton dossier pour pouvoir bien comprendre, qu’est-ce qui s’est passé. pas à aller chercher de l’aide aux besoins de façon à pouvoir clarifier et intégrer, faire la paix avec toutes les étapes qui se sont passées dans le courant de ton expérience.
En terminant, que ton bébé soit dans ton cœur, dans ton ventre ou dans tes bras, je t’invite à me rejoindre dans l’atelier Les super pouvoirs de ton bébé.
C’est un atelier fabuleux dans lequel on parle de toutes les où est-ce que ton bébé met en place dans ses premiers mois de vie, tout ce qui est en lien avec la motricité libre, le sommeil, les réflexes archaïques, l’accompagnement affectif, tous des éléments qui vont faire une réelle différence dans son développement à court et à long terme, puisque c’est le moment dans les premiers mois de vie où le cerveau de ton bébé se développe à vitesse grand V et toi, tu peux faire des choses très concrètes qui vont l’aider de façon à ce qu’il puisse déployer son plein potentiel.
J’espère que tu as aimé l’épisode d’aujourd’hui et c’est avec un très, très grand plaisir que je te retrouverai très bientôt pour un prochain épisode. Oui, c’est vrai, parfois les délais entre chacun des épisodes sont un petit peu plus longs.
Parce que malheureusement, il n’y a que 24 heures dans une journée. Si tu as envie d’être en contact avec moi de façon plus proximale, je t’invite à me rejoindre sur Instagram.
C’est un lieu où je publie de façon très régulière, de façon à garder contact avec toi. Et évidemment, tu peux me rejoindre également dans mon programme prénatal, dans mon programme post-natal, pour que nous puissions faire un bout de chemin ensemble.
Je te souhaite une magnifique journée et déjà de te retrouver. au prochain épisode.