podcast enfanter librement

Aujourd’hui je reçois quelqu’un que tu connais probablement déjà.
Il est possible que tu l’aies vu dans la série “les parents”,
Que tu l’aies entendu comme chroniqueuse à la radio,
Possible que tu aies déjà lu son livre ou même que tu la suives depuis un bon bout sur Instagram.

Je t’invite à entrer dans l’univers coloré et captivant de Maude Carmel. Elle nous raconte la naissance de sa fille Céleste sans prendre des gants blancs.

Retrouve Maud Carmel:

– Instagram: @bravo_maude
– Livre: Journal d’une écolo en banlieue

LES ASTUCES QUE BOYANA A UTILISÉES POUR JONGLER AVEC LA DOULEUR

  • Acupuncture
  • Bain
  • Ballon
  • Création de l’ambiance dans la chambre
  • Déclenchement naturel
  • Escaliers
  • Formation OPALEO
  • Hypnothérapie
  • Lumières tamisées
  • Massages +++
  • Musique
  • Péridurale
  • Pression dans le bas du dos +++
  • Sons et grognements

CONTACTER ANNIE

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Sujets abordés dans cet épisode

  • Accouchement à domicile
  • Accouchement sans péridurale
  • Accouchement en milieu hospitalier (hôpital)
  • Accouchement en maison de naissance
  • Accouchement avec des sages-femmes
  • Acupuncture
  • Astuces pour que les contractions commencent
  • Césarienne
  • Dilatation du col
  • Gestion de la douleur
  • Peur de ne pas pouvoir vivre un accouchement physiologique
  • Méthode OPALEO
  • OPALEO Naissance
  • Péridurale
  • Phase de désespérance
  • Phase de latence
  • Plan de naissance ou souhaits de naissance
  • Postnatal
  • Rôle du/de la partenaire
  • Sensations de la poussée réflexe

Interventions dont il est question dans cet épisode

  • 100% Physiologique
  • Péridurale
Transcription de l'épisode

Annie, ta doula ostéo

Aujourd’hui, je reçois quelqu’un que tu connais peut-être déjà. Il est possible que tu l’aies vu dans la série Les parents, que tu l’aies entendu comme chroniqueuse à la radio. C’est possible aussi que tu aies déjà lu son livre ou même que tu la suives sur les réseaux sociaux sur Instagram. Je t’invite à entrer dans l’univers coloré et captivant de Maude Carmel. Elle nous raconte la naissance de sa fille Céleste sans prendre de gants blancs.

 

Bienvenue dans le podcast de Annie Bérher.

 Passionnée de grossesse et d’accouchement,Aucun orateur

 Annie est accompagnante à la naissance depuis plusieurs décennies.Aucun orateur

 Elle est également ostéopathe spécialisée en périnatalité et formatrice à l’international.Aucun orateur

 À ce jour,Aucun orateur

 elle a aidé des milliers de femmes,Aucun orateur

 de couples et de familles à se préparer pour vivre une expérience de naissance la plus alignée possible à leurs désirs.Aucun orateur

 Voici.Aucun orateur

 Tadou Laostéo,Aucun orateur

 Annie Perret.

 

Annie, ta doula ostéo

Maud, je suis très contente de t’accueillir dans le podcast.

 

Maude

Oui, ça fait vraiment longtemps que je l’écoute et que je me dis un jour ça va peut-être être mon tour.

 

Annie, ta doula ostéo

Ça y est, c’est ton tour. Tu as donné naissance à ton deuxième bébé tout récemment. Oui,

 

Maude

il y a deux mois.

 

Annie, ta doula ostéo

Et là, tu es là pour nous raconter ton expérience.

 

Maude

Exactement. Mon expérience de naissance de Céleste, qui est pour moi toute une épopée, même si elle s’est faite beaucoup plus rapidement que le premier.

 

Annie, ta doula ostéo

C’est souvent le cas, mais ce n’est pas parce que c’est plus rapide que c’est nécessairement plus facile.

 

Maude

En effet, surtout quand les hormones ne suivent pas nécessairement au même rythme, mais surtout quand au premier, j’ai pris la décision d’avoir l’épidural après 55 heures de latence. 

Donc, toute la fin, je l’ai eue. un peu endormie, alors que là, j’ai tout vécu en accéléré avec une douleur qui… 

J’essayais de me dire que c’était pas de la souffrance, que c’était de la puissance, mais j’avais de la difficulté à garder mes graves, mes cris, ils étaient assez aigus.

 

Annie, ta doula ostéo

Je comprends. Et là, avec le recul, donc on a bien entendu que ton premier enfantement n’a pas été si facile.

 

Maude

Non.

 

Annie, ta doula ostéo

Et là, je te demandais tantôt, avant qu’on ouvre les micros, Maud, est-ce que t’as des hypothèses qui peuvent te permettre maintenant, avec ton expérience, de comprendre un peu pourquoi Pourquoi la première naissance a été moins facile ?

 

Maude

Oui, il y a plusieurs indices. En fait, Tristan, c’est vraiment particulier. 

Il a été placé en transverse jusqu’à 39 semaines, ce qui est quand même très tard et plutôt inhabituel. J’avais ma césarienne de planifiée. 

J’étais complètement bouleversée de ça.

Et je t’ai écrit, d’ailleurs, parce qu’il y avait une capsule sur la césarienne qui commence à se préparer. Puis en l’écoutant, j’étais en larmes. Moi, je voulais… une naissance naturelle, physiologique. Puis là, on me dit, Ah non, tu vas te rendre au bloc opératoire, on va t’ouvrir cette couche de peau pour sortir ton bébé. 

Donc, je cherchais un peu des ressources. Donc, je t’ai écrit, Est-ce que tu as des ressources pour me faire du bien par rapport à la césarienne ? Puis tu m’as dit, Mais comment ça, tu as une césarienne planifiée la semaine prochaine, Maude ? Puis j’étais comme, Bien, mon bébé est en transverse. C’était comme, c’est très étonnant qu’à 38,5, 38,6, ton bébé soit en transverse. Est-ce que tu serais ouverte à ce qu’on se fasse un petit 15 minutes de Zoom ? Écoute, tu m’as… Rien chargé, vraiment. 

Moi, j’étais juste une fidèle follower de OPALEO qui avait payé pour le prénatal. Tu m’avais dit, je vais regarder un petit peu ton profil, voir quels exercices je peux te proposer. J’ai dit oui, j’ai sauté dessus. Moi, je faisais acupuncture deux fois semaine, ostéo, je faisais kiro, tout ce qu’il fallait pour le tourner. J’ai fait deux versions, mais rien ne fonctionnait. 

Puis là, tu m’as dit, je le dis pour les personnes qui écoute, si vous avez un bébé transverse, tard dans la grossesse, tu m’as dit, mets une planche à repasser, accote-la sur un sofa, mets-toi la tête en bas. Prends un grand foulard, comme un grand foulard de portage. Demande à ton chum de mettre le foulard dessous ton bassin et de tirer vers le haut, le côté où il y a la tête du bébé. Et aussi de shaker un peu en dessous. Et je me rappelle qu’il l’a fait. Bon, premièrement, il était très, très, très sceptique. Il était là, Bon, qu’est-ce que je dois faire encore ? Je dois déjà te mettre un bâton moxa sur le petit orteil tous les soirs depuis trois semaines. Là, il faut que je te soulève le bassin vers le ciel. Il l’a fait et j’ai senti comme un cloque. J’ai vraiment senti un cloque. 

C’était un vendredi soir et j’ai senti vraiment, dans la soirée et la nuit, des mouvements que je n’avais jamais sentis avant. De Tristan qui descendait comme sa tête vers en bas. 

Puis j’avais une échographie trois jours plus tard et sa tête était en bas. Donc, on a annulé ma césarienne. Mais là, rendu à 40 semaines, je n’étais pas ouverte, je n’étais pas dilatée. Il n’y avait aucun travail de fait, bébé très haut. Tu sais, une épaule, ça ne dilate pas très bien un col. Moi, c’était ça depuis toujours. Il était en transverse. 

Donc là, on m’avait dit, on va te revoir probablement à 41 semaines, puis là, on va te céduler probablement une date de déclenchement. Ça se peut que vu ta situation, ce soit long. Et moi, ça ne me tentait pas d’être déclenchée au pitocin, avoir le ballonnet. 

Donc, à 40.2, je me suis dit, je vais mettre mon tirelet, je vais activer mon tirelet sur mes seins pendant une petite demi-heure, voir si j’ai du colostrum à récolter. Je n’avais rien du tout qui sortait pour déclencher l’oxytocine et tout. Donc, c’est ça que j’ai fait. Et trois heures plus tard, j’ai commencé à sentir des crampes. 

Est-ce que c’était lié à ça ? Je ne suis pas sûre que oui, parce que je n’avais pas de travail de fait. Donc ça, c’était le 29 au soir. Mes contractions commencent pendant la soirée, mais vraiment tranquillement. 

 

Pendant la nuit, ce n’était pas intense, mais assez pour me garder réveillée. Donc une nuit avec trois heures de sommeil, le lendemain, c’est à peu près la même chose, donc je ne suis pas capable de faire de sieste. Ça a été comme ça jusqu’au 2 juillet. Ça a commencé le 29 au soir. Je n’ai pas dormi, donc je pense que si j’avais laissé peut-être le temps à mon corps, j’aurais peut-être aussi accouché le 2 juillet ou le 3. Donc, je n’aurais pas été déclenchée parce que mon déclenchement aurait probablement été comme le 5 ou le 6, mais j’aurais probablement eu le temps de me reposer parce que je n’aurais pas eu une attente aussi longue. Donc, ça a été difficile sur le moral. 

Mes contractions étaient aussi beaucoup dans le dos, beaucoup dans les hanches. Quand je suis arrivée à l’hôpital, on m’a dit que le bébé n’était pas en postérieure, mais comme en diagonale. Ce n’est pas un plongeon dans mon col, il n’y avait pas une belle petite tête fléchie comme Annie veut qu’elle le soit. Ce n’est pas étonnant vu la position de base dans laquelle il était. Je pense que c’est pour ça que ça a pris autant de temps, mais je me rappelle, je disais à mon chum de dormir parce que j’étais comme, en ce moment, ça se gère. Même si je préférais que quand il me faisait des contractions de bassin, je voulais qu’il dorme pour pouvoir être en forme. 

Et j’étais dans le sous-sol toute seule, ça faisait, mettons, 36 heures que j’avais des contractions. J’étais allée à l’hopital une première fois. J’étais à 1,5, ils m’ont retournée. Et les contractions dans le dos me faisaient tellement mal, je me rappelle, j’avais l’impression d’être dans un cauchemar. 

Je me sentais vraiment seule pendant ces moments-là. Je m’en voulais un peu, d’avoir peut-être déclenché mes contractions. Je m’effondrais de fatigue, vraiment. Je n’avais plus aucune force à donner. J’essayais de mettre de la musique pour me donner du courage, mais au bout de la 40e heure, j’avais peut-être des fois des 20 minutes de pause, mais sinon, c’était des contractions dans le dos très douloureuses aux 7 minutes à peu près.

 

Annie, ta doula ostéo

Tu étais vraiment dans un processus qui était non physiologique.

 

Maude

Oui, vraiment. Il n’y avait rien qui fonctionnait comme ça aurait dû fonctionner. Tout était difficile pour mon corps. 

Quand je suis retournée à l’hôpital la deuxième fois, je pleurais, je pleurais. Puis l’infirmière, c’était la même qu’il y a 24 heures, elle m’a dit, Là, tu es juste à 2,5. Il va falloir que tu retournes encore. Et là, je me suis effondrée. Je me suis dit, Là, c’est impossible. Je ne dors pas. Fais quelque chose. La fille, on avait vraiment une belle connexion. C’est drôle parce que quand elle a vu mon profil, elle a dit, Maud, tu es née le 2 mai 1994 à l’hôpital La Salle. Je suis comme, Oui, je suis née le 2 mai 1994 à l’hôpital La Salle. Elle dit, On est nées à deux heures d’intervalle au même hôpital. On a dû se croiser à la pouponnière. C’est elle qui m’accueillait pour la naissance de mon premier enfant. Il y avait comme un signe du ciel. Elle m’a dit, écoute, je comprends ta situation, je vais te brancher comme une morphine plus forte. Ça va peut-être t’aider à détendre, à me laisser dans une petite pièce d’attente. Elle a installé un petit lit de camp à mon chum. Elle a vraiment été super fine. Elle m’a vraiment rassurée. 

Puis, la péridurale a fait effet. J’avais des contractions comme super fréquemment, mais j’étais capable de me reposer et de dormir, somme l’allée. 

 

Quand je me suis réveillée, deux, trois heures plus tard, j’ai dilaté à quatre. Donc là, quand on m’a dit Est-ce que tu veux l’épidural ? j’ai réfléchi. Je me rappelle de ta vidéo qui disait Il y a des fois où c’est intelligent de prendre l’épidural, que ce soit lors d’un déclenchement, quand les hormones sont artificielles, ou quand on manque de sommeil et qu’on n’est pas capable. On m’a mis l’épidural dans le dos, je n’ai rien senti. Je me rappelle juste m’endormir pour 7 heures et me réveiller. Là, j’étais prête à pousser. J’ai poussé 30 minutes. Il est sorti rapidement. J’ai négocié aussi tout le long. On voulait crever mes os, on voulait me mettre de l’oxytocine. J’étais comme… Pour vrai, ce n’était pas si nécessaire. Ma phase active a duré six heures sur l’épidural, ce qui est vraiment bien correct, avec une poussée de 30 minutes, ce qui est absolument correct. Et finalement, mon petit bébé est sorti. 

Donc, c’est un accouchement absolument pas physiologique, un accouchement très médicalisé au final. 

Mais je ne regrette rien parce que c’est ce qui devait se passer. Je n’ai pas eu non plus la chance d’avoir un bébé qui appuyait sur mon col dans les semaines avant. 

Donc, sachant que je devais avoir une césarine planifiée, c’était un scénario. qui, moi, m’a plu au final. Puis en y repensant bien, pendant les deux jours, trois jours de latence, j’écoutais beaucoup de musique, j’écoutais du Jean-Michel Blais. Ça me permet de connecter à mon bébé. Ce que je n’ai pas eu le temps de faire à Céleste, ma deuxième, on y arrivera, mais j’ai vraiment eu le temps de le sentir descendre, lui parler. Puis il est sorti sur un album de musique, un de nos amis communs à mon chum et moi, composé. Il y avait quelque chose de très spirituel malgré toute la médicalisation. Donc j’ai quand même un beau souvenir. de ça. 

 

Mais pour la deuxième, je voulais quand même y aller en maison de naissance, puis le vivre en accouchement physiologique. Donc, pour la deuxième, je me rappelle, en fait, elle a été en transverse entre 34 et 36 semaines. Je capotais. Écoute, quand on m’a dit ça, je pleurais. J’étais comme pas encore à passer mes dernières semaines de grossesse à stresser parce qu’avec Tristan, c’est ça que ça a fait. 

J’essayais de me préparer pour mon accouchement, mais tout ce que j’avais le temps de faire, surtout que moi, j’ai travaillé jusqu’à ma première contraction, c’était prendre des rendez-vous pour essayer de le tourner. Mettre mon bâton moxa sur mon petit orteil, pour celles qui ne savent pas, c’est que quand tu veux faire tourner ton bébé, que ce soit parce qu’il est en siège ou en transverse, souvent l’acupunctrice te suggère de faire des petits exercices à la maison pour avoir une énergie qui descend vers le bas pour aider ton bébé à descendre. Donc tu mets un genre d’armoise sur ton petit orteil. Mais c’était tellement d’énergie dépensée pour faire tourner un bébé. Je ne voulais pas vivre ça. Je voulais la vivre aisément, mais en fin de grossesse, surtout que j’avais un enfant de 21-22 mois à m’occuper. Finalement, elle a fini par se tourner par elle-même vers 36 semaines. J’en étais bien contente. Il y avait une sage-femme qui m’a dit, Vu ton scénario de ta première grossesse, essaie de ne rien faire déclencher pour Céleste. On verra rendu à 41,3. Peut-être qu’on fera de quoi selon comment tu es dilatée. Là, tu es à 38, ne commence pas à essayer qu’elle sorte avant le temps. Je ne suis pas pressée, j’adore être enceinte, moi, pour vrai. C’est quelque chose, c’est un état dans lequel j’aime beaucoup être. C’est sûr qu’à la fin, pour elle, j’avais beaucoup de douleur à la symphyse. 

 

Je me rappelle la veille de l’accouchement, à 39,5, j’ai dit à mon chum avant de rentrer dans le lit, j’avais glissé avec mon premier toute la journée aussi, j’ai dit à mon chum, là, il est temps que ça finisse, cette aventure-là. Je me souviens d’avoir dit ça. C’est la première fois que j’ai dit ça dans la grossesse, parce que je suis quelqu’un qui savoure vraiment chaque minute d’une grossesse. J’ai eu la chance de ne pas avoir vraiment de nausées. Tu sais, hormonalement, je suis dans une belle position. Sentir mon bébé bouger, c’est quelque chose que je trouve euphorisant. Je trouve que c’est une chance inouïe de vivre ça. Est-ce que ça va être mon dernier bébé ou pas ? Je ne le sais pas. Donc, tu sais, c’est vraiment de savourer chacun de ses derniers mouvements. Mais là, j’avais mal. J’avais de la misère à marcher. J’ai marché jusqu’au parc avec un enfant de 22 mois et demi, puis glissé avec lui pendant un après-midi complet. On dirait que je sentais que j’allais accrocher. parce que je l’ai retiré de la garderie cette journée-là en me disant, ah, j’ai l’impression qu’on est dans nos derniers moments, juste lui et moi. 

Donc, je m’étais dit, ah, là, tu sais, j’ai fini tous mes contrats, je vais le prendre avec moi, puis on va passer toute la journée ensemble. Et j’ai bien fait parce qu’à 3h15 du matin, je me rappelle, j’ai senti des petites douleurs, comme des douleurs de règles, des douleurs ligamentaires, un peu dans le dos, un peu dans le bas du ventre. 

Mais ça faisait quelques nuits que j’avais mal aussi dans le bas du ventre. Moi, j’étais sûre de ne pas accoucher avant 40 semaines parce que mon premier, j’avais passé les 40 semaines. Toutes les femmes de ma famille ont toujours dépassé les 40 semaines, que ce soit mes cousines, mes tantes, mes grand-mères, ma mère. 

 

Donc, pour moi, ce n’était pas une option d’accoucher avant le 16 mai. Donc, on avait un rendez-vous pour le vétérinaire, pour notre pauvre chien qui avait mal à une part cette journée-là. J’avais lavé ma douche, je devais nettoyer le frigo. J’avais plein de beaux projets pour la journée. Mais là… À 4h15, je me réveille, j’ai encore des petites douleurs. Je réalise qu’à chaque fois que j’ai des petites douleurs, je regarde l’horloge sur 5 minutes. C’est 4h15, 4h20, 4h25. Plus ça s’intensifie, je ne me rendors pas. Donc, à 4h45, je me dis, bon, je vais aller me couler un bain. Je ne vais pas réveiller mon chum, parce qu’il a besoin de sommeil. Évidemment, il m’entend couler le bain. Il sait ce qui se passe. Donc, il va me voir, il dit, ça va, je suis comme moi, j’ai des crampes. Il s’en va dans le sous-sol au bureau pour écrire des courriels, pour dire… à sa job, que son congé de paternité est probablement en train de commencer. 

 

Donc, il y a une belle fibrilité dans l’air. J’avais aussi ça pour Tristan quand mes contractions ont commencé. Je me rappelle, j’avais pris un bain à Tristan pendant la nuit avec mes audios et je me sentais très chanceuse de commencer mes contractions comme ça au lieu de les avoir déclenchées dans un environnement hospitalier. C’était la même chose pour Céleste. Donc, j’étais dans le bain, mes contractions ralentissaient, devenaient aussi hautes, diminuées, mais je sentais quand même que ça s’en venait soit pour aujourd’hui ou demain. 

Mon chum est venu me porter des petites chandelles. exactement comme au premier. Il est venu de s’amuser les lumières, il est venu m’apporter un petit audio. Il m’a dit, « Vous savez que je reste… » J’étais comme, « Non, non, non, je veux mon petit moment de début de dire, OK, je fais un deuil de cette grossesse-là, parce que c’est un peu ça. Je vais essayer de parler à ma fille, lui dire que ça va bien se passer. » Pour moi, c’est un moment qui me rappelait la première grossesse qui avait été très émouvante. Là, j’étais en latence. Mes contractions se sont espacées, puis à 5h45, j’ai entendu mon plus vieux se réveiller. Puis là, il me voulait, moi. Je décide d’aller le coller. Donc, tu sais, je sens mes contractions, mais… Je le colle, on regarde sa veilleuse, les étoiles au ciel, puis je le respire, puis je suis comme Ah, c’est la dernière fois que c’est mon seul enfant. Je sais que pour les prochaines semaines, je n’aurai pas autant de temps à lui accorder, donc j’en profite. Je lui fais sa routine pendant que mon chum fait des petits courriels, va promener le chien. Je réussis vraiment à lui faire déjeuner, à manger, à l’habiller. Normalement, on va plus se porter vers 8h30-9h, mais là, 7h30, il commençait à m’embarquer sur le dos, il voulait jouer avec moi. Puis pendant que j’avais une contraction, il… Il me sautait dessus. Puis là, ça a commencé à devenir un peu intolérable. Donc là, mon chum est allé le porter à la garderie plus tôt. C’était comme un scénario idéal, dans le fond. Parce que quand tu as deux enfants, tu te demandes tout le temps est-ce que ça va se passer la nuit. 

 

Donc, j’étais tellement reconnaissante d’avoir cette paix d’esprit-là. Il est à la garderie, il est en bonne main. Puis, je sais que si ses beaux-parents vont venir le chercher à la garderie, on le tente de se faire à l’idée. Ça, là, ouf, j’étais vraiment reconnaissante.

 

Annie, ta doula ostéo

Évite les si j’avais su en connaissant à l’avance toutes les étapes. importante jusqu’à la fin de ta grossesse. Rendez-vous dans la description pour télécharger dès maintenant ton calendrier pour une grossesse facilitée et bien organisée.

 

Maude

Donc là, je m’en vais sur le ballon. J’écris à ma doula, j’écris à ma sage-femme, j’écris à ma mère. Je voulais que ma mère soit présente à l’accouchement. 

C’est quelque chose d’important pour moi, comme dans tous mes scénarios depuis que je suis petite, parce qu’il faut savoir que le plus grand rêve de ma vie, ça a toujours été d’être enceinte. Quand j’avais 5 ans, mon rêve, c’était d’avoir un petit frère ou une petite soeur. Je n’en ai jamais eu. 

Après ça, c’était qu’on trouve un bébé sur le bord de la route et que je m’en occupe. Je rêvais souvent à ça. On était sur le bord de la liste et j’étais comme, imagine, on trouve un bébé et que c’est moi qui peux s’en occuper. Après ça, quand j’ai eu ma puberté, je rêvais à un accouchement. Je me voyais. Vraiment, les jambes ouvertes et un bébé sortir. Donc, t’imagines si on revient à mon premier accouchement, je sais pas si c’est avant une césarienne, le deuil que c’était pour moi, parce que c’était quelque chose de très transcendant, de très spirituel, de très comme psychique, genre, pour moi, de donner naissance. Donc, je suis là pour dire que pour moi, d’avoir ma mère, tu sais, ma mère, elle a perdu aussi sa mère quand elle était jeune. Elle a pas eu sa mère auprès d’elle quand elle a eu ses enfants. Et elle est très présente pour mon premier. Donc, tu sais, de lui offrir. cette vision-là d’accueillir la fille de sa fille. Il y avait comme une espèce de, je ne sais pas, réparation générationnelle. Donc, j’appelle ma mère. Je lui dis, ah, tu sais, j’ai commencé mes contractions tranquillou ce matin, mais je ne pense pas accoucher avant ce soir. Mes contractions sont aux sept minutes puis j’ai senté beaucoup dans le dos. Encore. J’ai senté dans les hanches, j’ai senté dans le dos. Puis, en fait, dans les jours précédents, je sentais des chocs électriques, pas dans mon col, mais dans mon coccyx. J’en avais parlé à mon ostéo puis elle m’avait dit, je ne suis pas sûre que c’est une… bonne nouvelle. 

 

J’ai l’impression peut-être que ta fille est placée en postérieur. Elle m’a fait de la place pour qu’elle puisse se tourner en antérieur. J’étais tout le temps dans des positions vers l’avant. J’essayais de jamais m’évacher, puis ça depuis vraiment longtemps, mais j’avais quand même l’impression qu’elle était encore en postérieur de par mes douleurs, tu sais. Puis je sentais que ça faisait quand même très mal, mais j’étais comme ça fait mal parce qu’elle est en postérieur. C’est pas parce que c’est des contractions efficaces. J’avais des contractions qui duraient juste 30 secondes et j’avais toujours pas perdu mon bouchon muqueux. Je n’avais pas de liquide, je n’avais rien. J’écris tout ça à ma douleur. Ma doula me dit, j’avoue que tes contractions ne durent pas longtemps. Tu n’as pas perdu de bouchon muqueux. Tu as mal dans le bas du dos, d’après moi. Ce n’est pas du travail qui travaille tant que ça sur ton col actuellement. Fais le plus d’exercices possibles pour bien la placer. Tu me rappelleras tantôt. Pas de stress. À ce moment-là, il est peut-être 8h, 8h30. 

 

Mon chum, il a un petit feeling. Il appelle ma mère. Il dit, Louise, viens-t’en quand même. Juste au cas. Au pire, tu nous aideras avec du ménage ou whatever. Quelque chose de même.

 

Annie, ta doula ostéo

Il a le tour avec sa belle-mère.

 

Maude

Je pense que c’est ma mère qui a dit Au pire, je vous aiderai avec du ménage Jamais mon chum ne dirait ça, c’est sûr. Là, tu es arrivé à 9h15, je suis allée dans le bain encore, puis ça ralentit aux 7 minutes. C’était à peu près la même chose, des contractions aux 5 à 7 minutes, avec pas de nouvelles du bouchon muqueux. Ça durait 30, 40 secondes. Mais ça faisait mal quand même. Donc, mon chum me faisait des contractions de bassin. 

Et ça, les contractions de bassin, c’est quelque chose qui m’a beaucoup aidée au premier. J’ai eu ma douleur au dos. Je pense que quand tu as des douleurs plus au dos, c’est vraiment magique. Et mon chum, il se rappelait exactement au mettre ses mains, la force qu’il faisait. À un moment donné, il était fatigué, donc ma mère s’est mise à écouter les vidéos OPALEO, tes vidéos, puis elle s’est mise à alterner avec mon chum. Oui, c’est vraiment chouette, quand je suis sortie du bain, j’étais tannée, je montais et descendais les escaliers du sous-sol, ils m’attendaient un en haut, un en bas, puis quand je commençais à faire des bruits graves, il y en avait un des deux qui venait faire une contraction de bassin. C’est sûr que ça, mon chum était un peu plus efficace de par son expérience et sa force. Le fait que ce soit un gars de 6 pieds 2 et ma mère est un peu plus frêle, mettons. Mais pour une débutante, elle a fait ça vraiment à merveille.

 

Je montais descendre les escaliers pendant peut-être 15 minutes et je mettais mes audios d’auto-hypnose. Dans le fond, ce qu’il faut savoir, c’est qu’au premier comme au deuxième, j’ai essayé d’avoir une hypnonaissance. C’est quelque chose qui m’attirait beaucoup d’accoucher sous hypnose. Vu que j’ai toujours été fascinée par la grossesse et l’accouchement, j’ai lu tous les livres possibles. Moi, je suis quelqu’un qui veut s’informer. Je suis vraiment la bonne élève qui veut tout savoir. Donc, d’avoir un programme comme au Paléo, ça m’allait très bien. J’ai poussé au-delà, j’ai lu La méthode Mongan, qui est un livre vraiment chouette qui parle justement d’accouchement sous hypnose, mais pas de l’hypnose genre messe-mère. C’est plus de la détente et des exercices. 

C’est vraiment de faire un travail psychologique. La douleur, Annie, tu nous enseignes ça aussi, mais c’est aussi beaucoup de trucs physiques. Donc, c’était bien d’avoir les deux. Je ne pense pas que je suis très, très suggestible à l’hypnose. J’ai déjà fait de l’hypnothérapie, puis ça me fait un bien énorme, mais je ne rentre pas dans un état où je ne sais plus où je suis. Je sais tout le temps, je sais où je suis, je sais que j’écoute un audio, mais ça me détend. Donc, je pense que ça m’a aidée à avoir des grossesses très zen. Mais bon, il y a des gens plus suggestifs que d’autres. Vous pouvez le tester à la maison, peut-être que c’est plus pour vous. Donc là, pendant les contractions de ma deuxième, Céleste, j’écoutais les audios. Ça me faisait du bien. Mais à un moment donné, j’étais comme, ça ne marche pas tant que ça parce que ça me fait mal. Puis je ne peux pas faire abstraction de ça. C’est bien quand je n’ai pas de douleur, mais là, j’ai une douleur qui commence à faire très mal. Donc, j’ai mis un peu de musique en montant, descendant les escaliers, de la musique forte dans mes oreilles, avec ma mère et mon chum qui m’attendaient en haut, en bas des escaliers. Il était 9h30, puis entre les contractions, je riais, je faisais des jokes. J’avais encore des contractions qui duraient 40-50 secondes. Je ne pense pas que j’étais si avancée que ça dans mon travail. Je ne sais pas si j’étais ouverte à combien. Moi, tout ce que je sais, c’est que la semaine avant, j’étais ouverte à 1. Et zéro est facile. C’est tout ce que je sais. 

Là, il est 9h30, je monte descendre les escaliers, puis là, ça commence à faire plus mal. Là, à la fin des contractions, je me rappelle, je pleure un peu. Je suis capable de faire mes bruits graves, mais à la fin, je suis comme… Je suis épuisée de la contraction. Je me rappelle même avoir dit à ma mère, pourquoi on n’accouche pas comme des chats ? Pourquoi est-ce que c’est obligé d’être aussi douloureux ? Mais je commençais à sentir les hormones, vraiment. Je commençais à être dans une piscine d’hormones. Je n’étais plus capable de monter et descendre les escaliers parce que j’étais super molle. Je m’effondrais et je me disais que je vais en profiter. Ma doula aussi, qu’on appelait au téléphone, elle disait Profites-en de cette piscine hormonale-là. Sois molle sur ton ballon, mais reste quand même tout le temps un peu vers l’avant pour être sûre que ta fille se tourne bien. Parce qu’on se rappelle que j’avais mal au dos et mal au hanche. Vraiment, ça irradiait jusqu’aux genoux, ça irradiait jusqu’aux orteils, cette douleur-là, mais pas du tout dans le ventre. Vraiment zéro. Donc, je me disais que ça allait être un long accouchement. Je vais peut-être accoucher ce soir. 

Vers 10h, ça s’intensifie. J’ai très mal. À 10h25, mon chum appelle la sage-femme, qui, elle, était comme qu’est-ce qui se passe ? J’ai eu un texto à 6h du matin, mais depuis, pas de nouvelles. Et puis, il lui dit ouais, là, on commence à avoir des contractions en deux minutes. Fait comme faites-vous-en rapidement, tu sais. Donc là, on rapatrie le reste des affaires. Je prends quelques contractions. On part vers 10h50. 

 

Et la contraction, avant de rentrer dans l’auto, j’étais à quatre pattes dans le stationnement. Je me mets à hurler, mais là, je n’étais plus du tout dans les sons graves. C’est un hurlement très aigu. Je me rappelle, je pense que je suis sortie de mon corps. J’avais… très mal et ça a commencé à pousser dans mes fesses. Le montre-chum m’a dit…. Là, il était 13 ans d’avant, un partenaire incroyable d’accompagnement, d’accouchement. Et là, il est comme OK, là, Maud, il va falloir… Il a essayé de me soulever pendant ma contraction pour me mettre dans l’auto. J’étais comme qu’est-ce que tu fais ? Genre, j’ai eu super mal. Il dit je pensais que ta contraction était finie. Je suis comme non, elle est interminable. Je pense qu’elle a duré deux minutes, ma contraction. Il dit OK, il faut que tu t’assoies dans l’auto. Je me suis dit que si je fais un accident, on s’en fout de l’accident, ce n’est pas une option, je ne suis pas capable de m’asseoir. Donc, je me suis mis à genoux, le dos au pare-brise, avec le visage prêt à mordre l’appui-tête. Et ma mère qui nous suit derrière, mon chum démarre à toute vitesse.Et là, on arrive sur le pont Richelieu pour la maison de naissance Richelieu. 

Et là, je sens la contraction qui arrive. Je suis comme, oh mon Dieu, regarde. J’ai dit, je pense que je vais faire caca dans l’auto, littéralement. Puis il était comme, non, non, je pense juste que ça pousse pour vrai. Je suis comme, non, non. Puis là, j’entends un gros pao. Mon Dieu, c’est le bébé qui a dû sortir et se cogner la tête. Non, c’est ma poche des os qui a crevé, mais d’un seul coup. Et j’aimerais dire que jusqu’à il y a 10 minutes, mes contractions duraient 30-40 secondes. ça ne durait pas si longtemps et ça ne faisait pas si mal. Donc, je ne comprenais pas ce qui se passait. Je n’ai jamais vu mon bouchon muqueux à ce jour. Dans les jours précédents, je regardais vraiment dans la bolle et tout, tout le temps dans ma culotte, est-ce que mon bouchon muqueux est là ? Donc, on dirait que je ne sais pas, en tout cas, à ce jour, je le cherche encore. Si quelqu’un l’a vu, je ne sais pas où est mon bouchon muqueux, je ne l’ai jamais vu de tout cet accouchement. 

Donc là, je perds mes eaux, mon pantalon est inondé, l’auto est inondée. Je ris un peu pour vrai parce que… Il y a une partie de moi qui est contente de vivre ça parce qu’à mon premier, on m’a crevé les os alors que leur tête appuyait. Donc, je n’ai jamais senti. C’est vraiment goutte à goutte. 

 

Et là, c’était comme dans un film. Je regardais dehors. Est-ce que les gens sont en train de se rendre compte de ce qui se passe dans notre auto ? Pas du tout. Les gens très concentrés sur la route. Mon chum essayait d’aller à 90 dans une zone de 50 parce qu’il avait très peur de m’accoucher sur le bord de la 112. Donc, on arrive à la maison de naissance, c’est peut-être deux minutes plus tard. De justesse, contraction avant de sortir de l’auto. Mon chum appelle les sages-femmes. 

 

On est là. on a besoin d’aide, on entre par la mauvaise porte. Moi, je savais que c’était une porte de côté, mais je n’avais jamais dit à mon chum, dans ma tête, que j’allais avoir le temps de lui dire. Donc, on rentre, où est-ce qu’il y a les autres pauvres femmes enceintes qui attendent pour leur rendez-vous ? Et là, je me mets à avoir une contraction en rentrant dans le portique et en hurlant, mais vraiment, vraiment comme au-delà, tu sais, de toutes mes capacités pulmonaires très aiguës. Donc, les pauvres qui n’avaient jamais donné de naissance ont dû vraiment être traumatisés. Je n’ai pas regardé, j’étais un peu… Donc là, on m’offre une chaise roulante, je leur ride en face. C’est sûr que je ne m’assois pas dans une chaise roulante. J’entends une aide natale dire à ma sage-femme, Tu veux-tu aller dans mon bureau l’examiner ? La sage-femme est comme, Non, non, on va direct dans la chambre de naissance. Est-ce que tu veux que je te coule un bain ? Puis j’étais comme, Oui, parce que moi, mon but, c’est d’accoucher dans l’eau, dans la détente le plus possible. 

Là, il est à ce moment-là, 11h pile du matin. Là, j’arrive dans la chambre. En arrivant dans la chambre, je me remets à quatre pattes parce que j’ai une autre contraction, le sens comme une minute. Après ma contraction, les sages-femmes m’examinent. Puis moi, j’avais tellement peur d’arriver à la maison de naissance et qu’on me dise que je suis dilatée à deux. Là, il y a ma mère qui arrive derrière et elle a filmé l’accouchement. Donc, j’ai revu tout ça et on m’entend dire, Donc là, je ne suis pas dilatée à deux, là ? Là, c’est comme, Non, Maud, ta cocotte, elle s’en vient. Puis je suis comme, OK, mais je vais aller dans le bain. Maud, on n’a pas le temps d’aller dans le bain. 

Ta cocotte, elle s’en vient maintenant. Il y avait peut-être 2 cm d’eau dans le bain. Quelqu’un avait commencé à le couler, puis j’ai juste entendu quelqu’un dire Ok, c’est bon, on peut arrêter le bain. Donc là, ma mère prend la caméra. 

 

Je suis comme à genoux, accrochée au barreau du lit, par terre, parce que je n’ai pas encore eu le temps de me rendre au lit. Je suis comme peut-être un demi-mètre rentrée dans la chambre de naissance. Il est 11h03. Là, ça coule, ça coule, l’eau. Je dis ça parce que j’ai un vidéo, donc je me rappelle de toutes les heures et de tout. Et là, on m’entend hurler encore une fois, mais vraiment, on entend mon chien me dire Voix grave, mode voix grave et moi de crier aiguë de plus belle. C’est comme tout déboule trop vite. C’était quand même difficile. Personne ne me faisait de contraction de bassin parce que tout le monde était affairé à faire autre chose. Je mordais dans le chandail à mon chum et 11h05, elle était dans mes bras. J’ai senti passer, j’ai senti l’anneau de feu. Sur la vidéo, on entend une sage-femme dire Pousse sur la douleur J’ai peut-être poussé comme une seconde. Et là, boum ! J’étais sortie par terre sur un coussin. Les sages-femmes l’ont accueillie et l’ont passée entre mes jambes. Et puis, c’était ça. 

Donc, ma douleur n’a pas eu le temps d’arriver, je n’ai pas eu le temps d’aller dans le bain. Moi, je m’étais préparée, j’avais eu un blessing way, comme un genre de cérémonie un peu spirituelle pour la maman en vue d’acquérir le bébé. Mes amis m’avaient fait une banderole de mots pour l’accouchement. J’avais hâte de l’installer. J’avais des lilas que je voulais mettre dans le bain parce qu’il y avait autant de lilas. C’était comme mon rêve d’avoir un enfant qui vienne autant de lilas vu que c’est mon temps préféré de l’année. Puis, j’avais comme mes huiles essentielles de lilas. Donc, j’avais comme tout ça préparé que je n’avais pas fait à la maison parce que pour moi, c’était en attendant d’arriver à la maison de naissance. Je n’ai jamais voulu accoucher à la maison. Moi, je ne veux pas accoucher dans mon bordel. Ça ne m’intéresse pas. Je voulais vraiment vivre dans un cocon qui était la maison de naissance, qui n’était pas moins un safe space. Donc, d’avoir pas eu le temps de faire tout ça. J’ai eu le temps de mettre deux minutes de musique, peut-être, en montant et descendant les escaliers. C’était comme un deuil. 

C’est comme quand tu te réveilles d’un rêve où tu as manqué l’avion. Tu as l’impression d’avoir manqué quelque chose. C’est vraiment comme, déjà, mais je n’ai pas eu le temps de vivre tout ce que j’ai voulu vivre dans mon accouchement physiologique de rêve que j’ai tant imaginé. 

Donc, pour certaines, ça peut sembler être un accouchement parfait parce que j’ai pas eu le temps d’avoir si mal. Mais pour moi, j’aurais aimé ça que ça se fasse un peu plus lentement. En tout cas, donc, à voir si on serait allé à la maternité plus vite. Je me serais pas basée sur mon accouchement précédent pour gauger ça. Je me serais pas basée sur le bouchon muqueux que jamais… Je l’ai même cherché dans mon pantalon après, là. J’étais comme…

 

Annie, ta doula ostéo

Tu le cherches encore à ce jour.

 

Maude

C’est ça, c’est ça. Quand j’ai commencé à avoir très, très mal avant de partir, que j’étais à quatre pattes, j’étais comme, là, c’est la phase active qui commence, je dois être dilatée à six, tu sais. C’est peut-être les contractions de bassin, le fait que ça diminuait de 40% ma douleur. 

Je sais que ça fait mal à l’accouchement, c’est pour ça que je me suis préparée à ce point-là. Donc, dans ma tête, peut-être que ça allait faire plus mal, je ne sais pas. Ça fait très mal dans les 4-5 dernières contractions, on l’entend dans la vidéo, si tu veux, je te la montrerai après Annie.

C’est juste pour tes genres de contenus qui t’intéressent. Mais ce n’est vraiment pas un scénario auquel je m’attendais. Là, j’ai peut-être une latence de 6-7 heures, mais je m’attendais à avoir une phase active de 5-6 heures. Je m’attendais vraiment à un scénario très réaliste. J’ai comme pas eu le temps de process, puis je pense même que pour notre lien d’attachement, ça a été plus long. 

Puis, tu sais, on dit souvent Ah, plus la couche est difficile, des fois plus le lien d’attachement peut être long. Non, Tristan, le lien d’attachement, ça a pris deux, trois jours, puis je l’aimais au-delà de tout ce qui existe dans l’univers. Elle, ça a pris comme peut-être un mois, parce que j’ai pas eu cette petite musique-là qui m’a accompagnée pendant les trois jours avec Tristan. Tu sais, c’est vraiment comme être arrivée sans musique, à fret, dans un coup de vent, sans cette espèce de bulle. Parce que je n’étais plus dans ma bulle hormonale. Quand je suis arrivée à la maison de naissance, avec l’auto et la poche des os qui a crevé, il faut que je me déplace en marchant. C’est la faute à personne, évidemment. 

 

C’est juste comme ça que c’est arrivé. Je me suis fait une petite cérémonie avec elle après, dans le bain, avec les musiques que je voulais pour sa naissance. Parce qu’avant d’accoucher, j’écoutais ces musiques-là en pleurant, en me disant Ah, c’est ça qui l’attend mais finalement, pas du tout. C’est juste des gros cris, des Ok des câbles de sage-femme. C’est comme tout ça qui est arrivé. Oui,

 

Annie, ta doula ostéo

oui.

 

Maude

On dirait qu’elle n’avait juste pas le goût, elle, des flaflas et des lilas dans le bain. Elle était comme sérieuse. C’est du niaisage. Comme quoi, c’était un accouchement super positif. Mes deux accouchements étaient positifs. 

Quand on me demande combien de temps tu as poussé, je ne sais pas, 45 secondes. Je n’ai pas de chiffre. Elle s’est fait naître d’elle-même. Je n’ai rien eu à faire. Elle était comme, je sors.

 

Annie, ta doula ostéo

Est-ce que tu te souviens de la poussée physiologique ? De ce que ça faisait dans ton corps que ça… pouce tout seul. Oui,

 

Maude

Oui, oui, je m’en rappelle. Mais ça a duré tellement pas longtemps que j’ai comme pas eu le temps de l’absorber. J’ai senti mon corps qui a commencé à s’ouvrir. On avait vraiment une sensation de dilatation au moment où on partait de la maison. 

Dans l’entrée, je me rappelle, je regardais le sofa beige pendant ma contraction et j’étais comme, je sens que je dilate. Je sens mon col qui se dilate. Je pense pas que c’est toutes les femmes qui sentent ça. Mais moi, je sentais ma contraction, elle était plus dans le dos, plus dans les hanches, pas dans le ventre, c’était dans le périnée. Je sentais ma contraction dans le périnée. Mais quand j’y repense, oui, pour Tristan, ça a été long, mon premier. Mais ma phase active a duré peut-être six heures. Donc, je pense qu’à partir du moment où le travail est enclenché, mon corps fait ça quand même rapidement. 

Mais ça, je ne l’avais pas retenu vu que ma latence avait été si longue. C’est juste ça que j’ai retenu de mon accouchement à moi, la latence. Deux accouchements aux opposés, mais avec une séquence un peu qui se ressemble, juste un peu plus schmiquée pour ma fille.

 

Annie, ta doula ostéo

C’est fou parce que c’est un peu les deux scénarios les plus difficiles en termes de durée. Un accouchement qui est très, très long ou un accouchement qui est très, très rapide. Es-tu une fille intense ?

 

Maude

Oui, oui. On peut peut-être l’entendre dans ma voix, dans la façon que je raconte. Je ne suis pas une personne douce, laid-back. Je vis à fond, toutes les émotions à 100%, mMes deux précieuses naissances ne sont quand même pas recambolesques. Je n’ai pas accouché dans mon auto, mais quand même avoir un accouchement de 62 heures. 

Un accouchement aussi rapide où je n’ai pas le temps de me rendre à mon lit, c’est quand même deux récits qui se racontent bien autour d’une bière. Oui, absolument. Vraiment. Je suis contente de ça parce que j’ai toujours voulu accoucher. Il y a quelque chose en moi qui est satisfaite. Mais on dirait que je rêve, si j’ai un troisième enfant, de l’entre-deux.

 

Annie, ta doula ostéo

Oui, c’est ça. Puis sais-tu quoi, au niveau statistique, tu as toutes les chances d’avoir l’entre-deux.

 

Maude

Oui,

 

Annie, ta doula ostéo

exactement.

 

Maude

C’est ça que j’ai entendu dire. Des fois, il y a comme une période de comme… Dans le réel, y’a-tu une explication ?

 

Annie, ta doula ostéo

Y’a pas d’explication officielle, mais j’ai une hypothèse.

 

Maude

Ok, vas-y.

 

Annie, ta doula ostéo

En fait, mon hypothèse, c’est que la majorité d’entre nous, quand on donne naissance à notre troisième, on pense que ce sera peut-être le dernier. C’est rare qu’une femme donne naissance au troisième en sachant qu’il y aura un quatrième, il y aura un cinquième, tu sais. Je pense que ça fait partie d’un processus de deuil qu’on a de dire, ok, c’est la dernière fois. fois que ça va se passer. C’est mon hypothèse.

 

Maude

Intéressant, intéressant. 

Oui, c’est ça. Moi, vu que je suis comme ça, à 95%, je vois un troisième. Elle, je me disais, si c’est pas mon rêve, j’ai toujours un troisième essai. Donc, il y a peut-être ça, en effet, où je vais peut-être prendre le temps de savourer encore plus et de me dire, c’est ma dernière naissance. C’est quand même positif. Il y a les hormones qui nous font oublier. J’ai ma vidéo qui ne me fait pas oublier. 

Pas que je ne suis pas fière de moi, mais j’ai tellement écouté des vidéos de naissance où les femmes sont tellement zen et elles accouchent dans le bain, vraiment comme en restant… Je me voyais faire ça, mais pas du tout. J’ai perdu le contrôle. 

C’est correct. 

Je ne peux pas être cette femme qui garde le contrôle. Je ne suis peut-être pas cette personne-là. Si il y a des femmes qui nous écoutent qui, elles aussi, auraient aimé ça accoucher, comme les accouchements de rêve, on est donc bien impressionnées. Vous avez accouché en gueulant votre vie parce que finalement, vers la fin, c’est ça qui vous faisait du bien parce que ça allait trop vite pour vous. C’est correct. On le sait que bouche molle, col mou et que quand on est dans les graves, j’étais incapable, ça allait trop vite.

 

Annie, ta doula ostéo

C’est vrai qu’il y a quelque chose de nos jours où c’est très valorisé, le fait de donner naissance calmement. Oui. Comme je dis souvent à la gang de OPALEO, c’est sûr que ce sont ces femmes-là, en général, qui vont mettre leurs vidéos sur Instagram. Ben oui. Celles qui gueulent leur vie et qui perdent le contrôle sont, je pense, en majorité. Mais ce n’est pas elles qu’on voit sur Instagram, qu’on a l’impression que la majorité sont silencieuses et calmes.

 

Maude

C’est vrai. Vraiment. C’est très intéressant parce que moi, je gagne ma vie comme créatrice de contenu. Je parle de mode de vie écolo, mais en essence, quand je suis enceinte, c’est sûr que je parle un peu de ça. 

Puis j’avais envie de démocratiser la naissance. 

Je savais que ma mère allait filmer la naissance, c’était comme ma seule demande. Je me dis, s’il y a un beau point de vue, je savais que j’allais garder mon top pour la vidéo. Donc déjà, j’étais dans une représentation. Je me disais, si je donne naissance dans le bain, on ne verra pas mon vagin dilaté, donc ça pourrait être quelque chose que je promets sur Instagram. Mais là, la vidéo, c’est moi de dos avec… Penché, on voit mon anus dilaté comme une balle de golf. Donc, il n’y a aucune chance que je mette ça public. Je l’ai montré à tous mes amis qui veulent bien le voir parce que je trouve ça intéressant. Je ne suis pas pudique à ce niveau-là. Toutes les femmes ont le même appareil. Mais je ne mettrais pas ça, évidemment, sur les réseaux sociaux. 

Mais je pense qu’il y avait une partie de moi aussi qui voulait accoucher dans le bain pour, justement, cette vidéo-là. C’est fou, tu sais. Je le dis, je l’assume parce que ça fait partie de mon quotidien de penser à chaque chose de mon quotidien, comment je vais pouvoir le mettre en scène dans le story. 

C’est ça ma job, c’est comme ça que je gagne ma vie. Ça me va très bien, je suis heureuse là-dedans. Il y a quelque chose d’artistique aussi dans une naissance, il y a quelque chose de spirituel. On entend tellement des histoires de naissance qui, moi, me découragent, de déclenchement pour des raisons obscures, que là, j’avais le goût de montrer ça et d’offrir ça à ma communauté qui est à 90 des femmes, beaucoup des femmes entre 25 et 35 ans, donc en âge de pré-cré. Puis, j’ai comme une déception de me dire, Ah, ça se monte pas ! 

C’est tellement cru, c’est tellement rare, tellement animal, comment j’ai accouché. C’est bien correct de même. Ce n’est pas doux, ce n’est pas un accouchement avec la petite musique et tout. C’est peut-être aussi révélateur du futur caractère de ma fille. Je ne sais pas.

 

Annie, ta doula ostéo

C’est peut-être simplement révélateur de la vitesse, Maud. Oui,

 

Maude

vraiment.

 

Annie, ta doula ostéo

C’est simplement. Il y a quelque chose dans l’intensité d’un accouchement qui fait que c’est beaucoup plus facile de perdre pied. vraiment. Les extrêmes sont les plus difficiles. Quand on a un bel accouchement, j’ai toujours à ma gang, si j’avais un contact avec le petit Jésus et que je pouvais demander quelque chose pour toi, je demanderais un 8-10 heures. C’est cool. C’est très cool parce que tu as le temps d’entrer dans ton processus, de profiter, de créer des souvenirs. Tu es submergée. Mais là, quand tu es directement submergée, c’est ce que tu as été. J’ai vu des clientes accouchées. tu ne croirais pas ça, des femmes qui ne parlent jamais un mot plus haut qu’un autre, hyper calme, hyper posée, qui me sacraient dessus, rendues…

 

Maude

Oui !

 

Annie, ta doula ostéo

Puis c’est correct. Il y a quelque chose de ça dont il faut parler. Parce que je trouve qu’il y a beaucoup de femmes, quand ils parlent de leur récit de naissance, ils n’osent comme pas trop le dire parce que c’est un peu mal vu. C’est moins hot.

 

Maude

Oui, d’avoir perdu pied et d’avoir été agressive. Mais c’est animal. En plus d’être animal, on est l’espèce mammifère pour laquelle c’est le plus douloureux, selon les recherches à date. L’évolution s’en fout de la douleur, elle veut juste que ça fonctionne. 

L’évolution n’a pas pris en compte que ça allait être doux pour nous. Oui, j’ai eu très, très, très mal au premier parce que j’étais épuisée, parce que mes hormones n’étaient pas tout à fait là encore, vu que c’était une latence. Mais là, je l’ai vécu au deuxième et je me dis, Oh là là, mais… Je veux dire, on ne s’en souvient plus après. 

Il faut psychologiquement se dire que c’est temporaire, que c’est normal. Dans la vidéo, j’entends une sage-femme dire, après un de mes gros cris, Je sais, Maude, que c’est très puissant, mais c’est très normal. Je me rappelle avoir entendu ça et ça m’a rassurée que même si je le savais que c’était normal, de sentir ton corps qui souffre, de sentir un être humain qui passe dans ton entrejambe, c’est très épeurant. 

Au premier, je sentais une pression. C’était parfait. Les pieds durs a été vraiment un charme sur moi. J’ai été très chanceuse. Je le sentais juste assez pour pousser efficacement, mais pas trop pour que ça soit douloureux. 

Mais là, j’étais dans une position super physiologique à ma deuxième. J’étais à genoux, vraiment à quatre pattes, avec les mains. De sentir que ça s’ouvrait, je pense que psychologiquement aussi, j’ai un peu perdu le pied. Mon Dieu, il y a quelque chose de tellement pas normal. Je n’ai jamais senti ça. 

 

Puis même si j’ai toujours rêvé d’accoucher, moi j’ai eu une petite peur du corps humain. Moi le sang, tout ça, ça ne m’intéresse pas. Ça m’a pris plusieurs jours avant d’être capable de revoir ma vidéo naissance parce que ça me dégoûtait un peu. Donc, de sentir qu’il y a quelque chose dans ton corps qui se passe, ça me donnait un peu la nausée. Puis c’est correct, il faut le dire. Il faut juste se préparer à ça. Puis plus tu es préparée, mieux c’est. Si je n’étais pas préparée, j’aurais probablement encore plus capoté. Je savais que tout ça était normal. Je savais que les sensations, de le sentir dans mes fesses. Comme tu dis, tu pensais à ton premier, que tu allais être la première femme au monde qui allait accoucher par tes fesses. 

 

Là, je le savais que c’était normal. Tu sais,

 

Annie, ta doula ostéo

dans ton récit, Maud, tu nous parles à quel point tu as trouvé ça douloureux, à quel point ça a été intense, à quel point tu as perdu pied. Et en même temps, j’entends que tu es contente d’avoir vécu ça. 

Et là, je me mets à la place des femmes qui t’écoutent, qui n’ont pas encore donné naissance, qui sont enceintes. Puis peut-être que ça crée un peu de confusion dans leur tête.

 

Maude

Bien, je dis qu’il y a rien de très paradoxal. 

Dans le sens, je suis très contente de mon accouchement, mais en même temps, très en deuil. Je pense que quand tu as ton bébé dans les bras, peu importe comment ton récit a été, je pense que tu en es fière, tu en es contente. Peu importe. Je pense que c’est ça qu’il faut retenir aussi, même si ça ne se passe pas exactement comme prévu, parce que ça ne se passe évidemment. Très rarement comme prévu, puis ça, on le sait tous. 

 

En tout cas, si vous ne le savez pas encore, il faut le savoir. Je pense qu’à partir de ce moment où le bébé est dans nos bras, on oublie quand même, à moins vraiment d’avoir vécu des violences obstétriques ou des traumatismes. C’est pour ça qu’il faut être bien outillé aussi, puis après ça, il y a des malchances. 

Mais j’y repense encore, je suis encore en deuil. Des fois, j’écoute des musiques de sa playlist, puis j’ai des petites larmes, mais je suis quelqu’un de très émotif et très intense. Mais aussi, quand j’y repense, je me trouve très chanceuse parce que je n’aurais pas supporté cette douleur-là une seconde de plus.

 

Annie, ta doula ostéo

Oui, c’est ça. Mais c’est sûr qu’il faut aussi voir que cette douleur-là était très intense parce que c’était très rapide.

 

Maude

C’est ça aussi. J’avais une phase active de 4-5 heures. Je n’aurais pas vécu ça pendant 4-5 heures.

 

Annie, ta doula ostéo

Exactement.

 

Maude

C’est juste là, mes hormones n’ont pas eu le temps d’arriver à temps, je pense. C’est comme, je suis comme mi-figue, mi-raisin. Je suis extrêmement contente d’avoir eu mon accouchement physiologique parce que c’était vraiment mon rêve. Je l’ai eu à 100%. 

C’est arrivé plus vite que ce que je voulais et c’est rare qu’on attend ça. Un accouchement trop rapide. comme plus rapide que ce qu’on veut, on n’entend pas souvent ça, mais de se plaindre d’avoir un accouchement trop rapide, c’est un peu se plaindre la bouche pleine. 

 

En même temps, tout est valide, on a des attentes, puis on a le droit d’avoir des déceptions.Donc, c’est de s’attendre à n’importe quoi, mais d’être fière de soi au bout de la route, peu importe. 

 

Mon premier, c’était faux de le médicaliser, mais j’étais super fière de moi parce que j’ai étoffé en latence chez moi pendant 50 heures, ce qui est énorme. Puis, tu sais, j’ai eu une poussée super efficace. J’ai pris des points positifs. Je me rappelle de mon début de latence à mon premier, qui était magique. J’étais tellement contente de ne pas avoir de césarine, finalement. C’est ça que j’ai voulu mettre de l’avant. Puis même si ça a été un accouchement long, laborieux, puis que ça a été beaucoup plus médicalisé que ce que je voulais, je me rappelle que j’avais mon bébé dans les bras, j’étais rayonnante, j’étais contente, fière de moi d’avoir pris la péridurale parce que c’était la chose à faire. J’étais reposée, on le voit dans mon regard, la différence, parce que je prenais des photos et tout pour m’en rappeler. Si je n’avais pas eu une malentendance si longue, j’aurais probablement eu peut-être la force d’avoir un accouchement physiologique, mais ce n’était pas ça le scénario, puis c’est bien correct.

 

Annie, ta doula ostéo

J’aime beaucoup le point de dire quels sont les points forts, de quoi je suis fière dans mon expérience, même si ça a été différent. Parce qu’on va se le dire, c’est souvent différent de ce à quoi on a rêvé. On est souvent surpris, c’est rare que c’est du copier-coller de ce dont on rêvait.

 

Maude

C’est une douleur qu’on n’a souvent jamais ressentie, donc on a beau se préparer, mais je dis à tous les conjoints et conjointes de personnes enceintes, pour vrai, pratiquer les contractions de bassin, c’est… incroyable. 

 

C’est dur pour la personne qui le fait. Donc, si jamais il y a une infirmière ou une douleur ou une mère pas loin qui peut regarder les vidéos d’Annie pour se faire à l’idée de c’est quoi, puis prendre le relais, sans ça, peut-être qu’on serait allés à la maternité plus tôt parce que j’aurais eu plus mal. Je pense que la façon qu’on calculait les contractions, qu’on calculait que c’était 30 secondes, je pense qu’à cause des contractions de bassin, j’avais l’impression qu’elles étaient moins longues. Vers la fin, vu qu’ils compressaient, j’avais peut-être une petite douleur, mais… Comme quoi, bien se préparer, ça veut aussi dire justement avoir tellement moins de douleur que ça peut nous fourvoyer. On dirait que ça doit dépendre des personnalités, mais je ne comprends pas les gens qui sont comme moi, je vais y aller au feeling. Comme oui, ton corps sait quoi faire, mais c’est quand même inusité comme journée ou au tour du semaine dans ta vie, dépendamment combien de temps ça dure. Oui, les mammifères accouchent tout seuls, mais on est quand même le seul mammifère que ça fait aussi mal. 

 

Comme je dis, l’évolution, on s’en fout que ça fait mal ou pas. Donc, pourquoi pas s’aider un peu, connaître les outils pour gérer la douleur, que ce soit les compressions de bassin, que ce soit de se prendre après son chum, si c’est ça qui vous fait du bien. Moi, ça ne m’a rien fait, mais ça dépend des femmes. C’est pour ça qu’il faut toutes les connaître. C’est vraiment de se préparer pour un marathon, comme je pense que tu as déjà dit. 

 

Je parlais à une amie, justement, je prends le chèque d’une amie hier, son deuxième. Elle n’a pas eu le temps d’avoir l’épidural. Elle ne s’est jamais préparée, elle n’a jamais eu aucun cours prénatal. Puis, ça n’est jamais venu à l’esprit qu’elle n’aurait pas d’épidural. Elle a détesté ça, c’était là. faire de sa vie parce qu’elle n’était pas préparée. Même si on veut l’épisural, de se préparer pour la douleur, c’est nécessaire.

 

Annie, ta doula ostéo

Maud, j’aimerais ça que l’on fasse un petit saut dans le temps pour discuter du post-natal. 

Tu m’as confié qu’il y avait quelque chose que tu avais fait différemment cette fois-ci et que ça avait changé le courant des dernières semaines de ton post-natal.

 

Maude

J’ai assumé le cododo la minute où elle est née. Je me suis dit, là, j’ai deux enfants, j’ai pas le temps d’être fatiguée. 

À son premier réveil pendant la nuit, là, jamais avec moi, je me pose pas plus de questions, on dort. Ça me permet d’avoir un bon 7-8 heures de sommeil par nuit. Ski avec deux enfants est un game changer. 

J’adore dormir avec mes enfants. Puis, pour vrai, à mon premier, je luttais contre ça à cause de tout ce qu’on nous dit, que ce soit parce qu’on va créer des habitudes ou que ce soit parce que c’est dangereux. Quand tu connais les positions sécuritaires… que tu allaites. 

En plus, je ne vois pas comment une mère qui allait, qui est dans la position sécuritaire, pourrait rouler sur son enfant. Donc, s’il y a des mamans qui nous écoutent qui n’ont pas encore accouché et qui se sont fait dire que le cododo, c’était soit dangereux, soit une mauvaise habitude. Vous sentez-vous que c’est quelque chose qui vous ferait du bien, peut-être par les ans à votre conjoint et tout, parce que des fois, le conjoint n’est pas à l’aise s’il est dans le lit, donc de voir est-ce que les premières semaines, on peut dormir séparés et tout ça, nous, c’est ce qu’on a fait jusqu’à ce que je sois plus à l’aise et tout, qu’il y a ça dans le lit. 

Je pense que ça fait toute la différence.

Le sommeil, on ne s’en rend pas compte, mais il y a des dépressions postpartum qui sont en grande partie causées par le manque de sommeil, puis je peux vraiment, vraiment le croire. Donc là, d’avoir assumé ça, c’est comme une lourde charge. qui venait de s’enlever de mes épaules. Tu sais, quand ton premier fait enfin ses nuits, puis là, tu dis, je recommence à zéro. Tu sais, le gros stress, moi, qui m’habitait, puis j’étais comme, la solution est là. C’est juste de dormir avec elle, tu sais.

 

Annie, ta doula ostéo

Absolument. 

Puis maintenant, on sait, au niveau des recherches, que c’est tout à fait sécuritaire, à condition de respecter quelques règles. Puis c’est drôle, parce que je suis en train de travailler sur une vidéo sur le codonou, qui va être disponible dans l’espace Opaleo. Je pense sincèrement que c’est le meilleur outil pour sauver notre vie et notre équilibre mental. Vraiment, en post-natale.

 

Maude

Vraiment, vraiment, vraiment, absolument. 

Puis il y en a qui ont peur pour leur couple ou whatever, mais ça va revenir. Vous allez retrouver un équilibre ou peu importe, trouver un terrain d’entente ou je ne sais pas. Je me suis beaucoup retenue avec mon premier. 

J’ai fait du cododo, mais on dirait qu’à chaque fois, c’était comme, ah, je me sens mal, mais je ne sais pas pourquoi. Mais en même temps, le bonheur que j’avais d’aller le rejoindre ou de le ramener avec moi, quand ça faisait six fois en trois heures que je me réveillais, j’étais comme, ah, j’abandonne. Mais non, je… Je n’abandonne pas, je fais juste comme lui offrir ce dont il a besoin, puis moi m’offrir ce dont j’ai besoin. 

Pourquoi j’ai attendu six réveils en pleurant, puis moi qui n’ai plus capable avant de le faire ? C’est ça, c’est la société. Quand on se rend compte que c’est juste en accident qu’on met les enfants dans une autre chambre, puis c’est juste en accident qu’on a l’impression que c’est une mauvaise habitude, là on voit tellement les choses d’une autre façon qu’on pense aux autres mammifères. Oui,

 

Annie, ta doula ostéo

puis tu dis que c’est juste en accident, mais c’est aussi très récent. Oui, c’est vrai. C’est très récent. Je veux dire, il n’y a pas si longtemps, on n’avait pas des grandes maisons avec chacun notre chambre.

 

Maude

Oui. Non, on n’avait pas le même. Ben non,

 

Annie, ta doula ostéo

c’est très récent. Ben oui. Donc, il faut prendre un peu de recul et prendre aussi du recul sur ceci n’est pas pour l’éternité.

 

Maude

Non, c’est ça.

 

Annie, ta doula ostéo

Ça va passer vite. Vraiment ?

 

Maude

Ah vraiment, c’est ça. Mon plus vieux de deux ans, il dort dans un grand lit double. Il fait sa nuit, il n’y a pas de problème. À 16 mois, il était prêt et c’était bien correct. Mais je peux comprendre. Le sommeil, je pense que c’est ce qui retient le plus les gens de faire des enfants. Je le comprends totalement. Puis là, quand tu dis pourquoi est-ce qu’on est obligé de se réveiller, c’est parce qu’on n’a jamais été obligé de se réveiller autant. Les enfants étaient collés sur nous. Ce n’était pas aussi… Humainement, il y a quelque chose qui ne fonctionne pas.

 

Annie, ta doula ostéo

Absolument. Ça aussi, c’est quand même assez récent dans l’histoire de l’humanité parce que si on recule, on ne faisait pas des nuits complètes non plus. Il fallait se lever pour aller mettre du bois dans le poêle. Il fallait faire des rondes pour être sûr que la gang ne soit pas attaquée par des prédateurs. Cette idée-là d’avoir des nuits complètes, ça aussi, c’est récent.

 

Maude

C’est vrai. On avait plus d’aide. On vivait en groupe. Je pense qu’il y avait des femmes qui allaient tête d’autres bébés la nuit.

 

Annie, ta doula ostéo

Absolument.

 

Maude

Il y a des gens qui ont des cycles différents. Moi, je suis très matinale, j’aime ça beaucoup chez tout, me lever tôt. Il y a d’autres personnes dans mon entourage, c’est l’inverse. Donc, si je vivais avec une cousine ou un neveu qui, elle, est très neutre, à 1h du matin, elle pourrait allaiter mon bébé. Puis moi, je pourrais allaiter son bébé à 6h le matin sans problème. Donc, il y a ça aussi qu’on a perdu. Donc, facilitons-nous les tâches de grâce.

 

Annie, ta doula ostéo

Absolument, tout à fait.

 

Maude

Si on a envie, après ça, si on ne dort pas bien, il y a des gens qui ne dorment super pas bien avec leur bébé parce qu’ils font des bruits bizarres, puis ça, je le comprends. Mais moi, il n’y a rien de plus pour le lien d’attachement. C’est incroyable.

 

Annie, ta doula ostéo

Mais je pense qu’en général, il faut quand même apprivoiser le co-dodo. Oui. C’est rare que j’entende une femme qui dit, Moi, j’ai fait du co-dodo aujourd’hui pour la première fois et c’est merveilleux et fantastique dès le départ.

 

Maude

Ah oui ? Oui. OK. J’ai adoré ça. De la première fois, mon premier, j’étais comme, Wow, c’est magique !

 

Annie, ta doula ostéo

Parce que souvent, il faut comme un petit moment où on s’habitue au bruit, on s’habitue au rythme. Les bébés bougent beaucoup aussi. C’est quand même assez étonnant. Les soubresauts des enfants.

 

Maude

Oui.

 

Annie, ta doula ostéo

Je vous dirais, si vous avez essayé une fois, puis que vous n’avez pas aimé, puis que vous avez trouvé que ça n’avait pas aidé à votre sommeil, peut-être que ça vaut la peine d’un petit peu d’apprivoiser l’expérience.

 

Maude

Oui, tout à fait. Après ça, plus le bébé vieillit, plus je deviens à l’aise, puis plus mes réflexes pendant la nuit et tout, je gagne confiance.

 

Annie, ta doula ostéo

Oui, puis les bébés deviennent plus grands aussi. Il y a comme une genre d’harmonisation qui se passe.

 

Maude

Il faut aussi que ça se synchronise, en fait. C’est juste ça. Souvent, je me réveille un peu, puis je sens qu’elle gigote, puis qu’elle commence à ouvrir les yeux. Puis comme ça, c’est le temps. 

 

Annie, ta doula ostéo

Quand Benjamin était bébé, il y a eu un moment donné où on était couché, on dormait. Et j’ai rêvé que j’étais sur une genre de plage, assise sur des marches. Et il y avait des grandes vagues qui venaient vraiment me rejoindre, puis qui léchaient mes pieds, mes jambes. Et tu sais, des fois, on fait des rêves qui sont très sensations. Je ne sais pas si ça t’arrive parfois. Puis j’avais une sensation qui était très agréable dans ce rêve-là, de l’eau qui me rejoignait. Puis à un moment donné, il y a eu une… plus grande vague qui est vraiment venue plus m’enrober. Ça a été hyper agréable. Puis là, je me suis mise comme à rire un peu, mais à voix haute dans mon rêve. Et ça m’a réveillée. 

Et quand j’ai ouvert les yeux, Benjamin était en face de moi, tout petit, puis il riait aux éclats lui aussi.

 

Maude

C’est bien cute.

 

Annie, ta doula ostéo

C’est vraiment spécial, c’est sûr. Je pense pas qu’il rêvait la même chose que moi. Mais il a quand même eu, je pense, une connexion.

 

Maude

Je trouve que d’être connecté dans ton sommeil avec ton enfant, il y a quelque chose de…

 

Annie, ta doula ostéo

C’est fou. Même au niveau des rythmes, on se connecte aussi au niveau des rythmes. Ce qui fait que notre bébé ne nous réveille pas quand on est en sommeil, par exemple, extrêmement profond. C’est tough, ça, se faire réveiller quand tu es en sommeil vraiment profond.

 

Maude

Oui, justement, vraiment, il n’y a rien de pire. Surtout quand tu viens de t’endormir, ça fait comme une heure, une heure et demie que tu dors. Il faut que tu changes de pièce, il faut que tu le rendormes. Tu es comme éveillé pour 50 minutes. Il faut que tu te rendormes. 

Ah mon Dieu ! Je vais peut-être le refaire et tout ici et là, parce qu’à un moment donné, je vais peut-être vouloir qu’il soit dans sa chambre. C’est vraiment le parent qui décide après ça. Mais reste que je pense que je vais peut-être moins me mettre de barrière.

 

Annie, ta doula ostéo

Maud, tu l’as mentionné un peu plus tôt, tu es créatrice de contenu. Tu milites au niveau de l’environnement. 

Est-ce que militer, c’est ce que tu sens comme mot ?

 

Maude

Non, je pense que je me vois pas tant comme une militante parce qu’on dirait pour moi, militante, c’est quelqu’un qui va dans la rue. 

Moi, je le fais à partir de mon confort, de ma banlieue, ce qui est un peu comme un oxymore, dans le sens où je suis écolo en banlieue. C’est d’ailleurs le titre de mon livre. 

Oui, je milite parce qu’il y a des choses qui me frustrent beaucoup et je suis très vocale, je suis très verbale là-dessus. Comme… Tout ce qui est lié à Amazon ou aux multinationales ou les influenceurs qui font la promotion d’Amazon. Des entreprises comme ça, genre Tim Hortons ou des gros chars VUS dont personne n’a besoin, sauf ceux qui habitent en campagne et qui ont sept enfants. 

 

En tout cas, il y a plein de gens qui ont besoin de VUS, mais pas si c’est un couple sans enfants à Montréal. Anyway, mon compte Instagram ou les petites conférences que je fais ici et là, c’est vraiment pour donner des idées aux gens à avoir un mode de vie éco-responsable sans tant changer leur vie, sans tant laisser tomber leur confort. Il ne faut pas voir ça comme des efforts, il faut voir ça comme un mode de vie que tu changes petit peu par petit peu. 

 

Avec des enfants, c’est un défi de plus. Aussi parce que souvent, quand tu as des enfants, il faut que tu déménages un peu plus loin, que ce soit un peu plus à l’est, un peu plus à l’ouest de Montréal, que ce soit en banlieue. Les gestes que je faisais à Montréal, célibataire, sur la rue Saint-Denis, prennent comme 10 fois plus d’étapes maintenant que je suis en banlieue avec deux enfants. Je ne peux pas faire du vélo avec un nouveau-né, mais je peux utiliser des couches lavables. Bon, là, aujourd’hui, je n’en ai pas. parce qu’elle a eu quelques fuites ce matin et ça ne me tentait pas de gérer ça. Mais tu vois, c’est ça, c’est ce genre de truc. Plan A, c’est d’avoir une couche lavable. Plan B, aujourd’hui, je n’en ai pas mis parce que je passais la journée à Montréal et que je n’avais pas envie de gérer ça. C’est bien correct aussi. C’est la même chose pour l’accouchement. Plan A, c’est physiologique et c’est bien correct si ce n’est pas ce qui se passe. Donc, c’est un peu ça le mode de vie écolo avec des enfants. Ton plan A, c’est de faire tes barres tendres. Ton plan B, c’est de les acheter. C’est pas le temps.

 

Annie, ta doula ostéo

C’est magnifique. En tout cas, ton compte est très inspirant. Vous pouvez trouver Maud sur BravoMaud sur Instagram. Tu fais partie aussi des expertes que l’on peut entendre dans le programme Opaleo Postnatale. Oui,

 

Maude

oui,

 

Annie, ta doula ostéo

bientôt. Bientôt ou c’est déjà là selon le moment où tu écoutes le podcast. Je te remercie vraiment beaucoup, Maud, pour ton partage et ton authenticité. Je suis certaine que ça va avoir fait beaucoup de bien à bien des cœurs ce matin.

 

Maude

Tant mieux, vraiment, vraiment, je souhaite à toutes les femmes un accouchement avec lesquelles elles vont être en paix. Pas un accouchement parfait, juste un accouchement avec lequel elles vont être en paix à long terme.

 

Annie, ta doula ostéo

Si tu as envie de rester en contact avec Maud pour entendre parler, pourquoi pas, de naissance, de post-natal et surtout de toutes sortes de trucs écolos, je te propose de la retrouver sur Instagram, sur Bravo Maud. 

Tu peux également trouver son livre dans une librairie près de chez toi. Toi, journal d’une écolo en banlieue, ma quête pour rester éco-responsable. 

 

Évidemment, j’ai envie de mettre mon petit grain de sel à quelques endroits en lien avec la belle rencontre que nous venons d’avoir. L’idée de rester dans son bain, dans sa bulle, en début de travail, toute seule, était une excellente idée. 

 

Il se peut que tu aies ce désir-là, toi aussi, puis on dirait que ça ne fait pas trop partie des choses dont on entend parler. Alors, si jamais tu le sens, je t’invite vraiment à le faire. Souvent, ça peut vraiment nous aider à trouver notre chemin plus facilement que lorsque l’on est entouré par plein, plein de personnes. 

 

Et oui, nous l’avons vu avec Maud, c’est très difficile de prévoir la durée d’un accouchement, même lorsque nous sommes dans l’expérience. C’est pour ça que c’est hyper important de rester dans le moment présent, parce que si tu te décourages et si dans ta tête, tu te dis Ah mon Dieu, ça va vraiment être long. 

Peut-être que tu te trompes complètement, peut-être que la naissance est imminente et peut-être que tu vas te décourager vraiment pour rien. Et là, c’est très intéressant parce qu’elle nous racontait qu’elle pensait être à peu près à 6 cm en arrivant à la maison de naissance et elle n’a même pas eu le temps de se rendre au lit avant de donner naissance à sa fille. Comme quoi, c’est très difficile à prévoir. 

Donc, si tu te fais plein de scénarios dans ta tête, que tu t’inquiètes, que tu augmentes tes hormones de stress en disant ça va être long, ça va être difficile tu te retrouves finalement à rendre ton expérience plus difficile, alors que peut-être que ça va être beaucoup plus simple que ce à quoi tu t’attends, et peut-être aussi plus rapide. 

 

Et vois-tu aussi comment c’est important de faire la différence entre les deux ? entre la phase de latence et la phase active. L’exemple de Maud pour son premier accouchement est hyper intéressant et pertinent. Voici, elle a eu une naissance qui a duré 60 heures. Alors, on pourrait se dire, hé là là, c’est pas facile, c’est une personne qui n’accouche pas facilement. Alors que sa phase active pour son premier bébé a été de 6 heures, incluant la poussée. Qu’est-ce que ça nous dit ? 

Ça nous dit que Maud est la… accouche rapidement, elle donne naissance rapidement finalement. C’est simplement sa phase de latence qui a été vraiment particulièrement longue. C’est sûr que dans son cas, ce qui a été aussi compliqué, c’est que sa phase de latence, en plus d’être longue, a été très exigeante. C’est-à-dire qu’elle avait beaucoup de douleur, ça l’empêchait de dormir. C’était une phase de latence qui était particulièrement difficile à vivre, surtout quand on arrive avec un travail actif par la suite. 

 

Mais vois-tu comment c’est intéressant parce que si on extrait la phase de latence de son 60 heures, on se rend compte que finalement sa vitesse de croisière était vraiment bonne et on pouvait prédire que cette fois-ci, elle aurait un accouchement plutôt rapide, comme c’était une deuxième expérience. 

 

Dans la préparation virtuelle, je te parle beaucoup de la phase de latence parce que contrairement à la croyance populaire, c’est la phase qui nous met le plus souvent des bâtons dans les roues. plus souvent nous donner des défis. C’est très, très souvent que les gens entrent dans la préparation virtuelle et qu’ils me disent Oh, mon Dieu, je ne m’attendais pas à autant de contenu en lien avec la phase de latence. Je ne savais même pas que ça existait, la phase de latence. J’en ai jamais entendu parler. Alors ça, c’est vraiment un très gros problème parce que la phase de latence, il faut la connaître sur le bout des doigts. Il faut aussi connaître les différentes façons dont elle peut s’exprimer et connaître aussi les… pièges qu’on peut rencontrer à travers cette étape tellement importante dont on ne parle pas assez. 

 

Donc, dans la préparation virtuelle, quand tu entres dedans, dans mon univers, c’est la première chose dont je te parle, phase de latence. Parce qu’après, quand on arrive dans la phase active, en général, ça va plus vite, c’est plus facile et c’est moins décourageant parce que même si, oui, il y a de l’intensité, il y a quand même de l’avancement et ça, ça fait du bien au fur et à mesure que les heures passent. passe. 

 

En lien avec le co-dodo et le sommeil, je t’invite à t’inscrire à l’atelier gratuit que j’anime sur l’accompagnement au sommeil. Tu vas trouver le lien pour t’y inscrire dans la description dans la page du podcast ainsi évidemment que sur opaleo.com. 

 

Maud nous a beaucoup parlé pendant l’épisode des fameuses pressions sur le bassin. Alors, je te dis souvent que les sons sont l’outil numéro un pour la gestion de la douleur et je le crois encore. Encore. 

 

Mais maintenant, il faut faire une différence entre les outils de l’intérieur et les outils de l’extérieur. C’est hyper important dans ta préparation à l’accouchement. 

Alors, qu’est-ce que ça veut dire les outils de l’intérieur ? Ce sont nos outils prioritaires. Ce sont ceux qu’en tant que personne qui donne naissance, je vais déployer. 

Et parmi ceux-ci, les sons sont vraiment l’outil numéro un qui va te donner le plus de soulagement au niveau de la douleur et qui va encourager. de façon magistrale ta production hormonale. 

Maintenant, si on regarde du côté des outils extérieurs, c’est-à-dire les outils que les gens autour de toi peuvent mettre en place pour t’accompagner, le top numéro un, ce sont les pressions au niveau du bassin. C’est un outil où je n’ai jamais vu une femme me dire, Annie, ça, j’aime pas ça. Ça m’est jamais arrivé en plus de 1000 accompagnements à la naissance en présentiel. points, ça arrive, certaines positions, ça arrive aussi que les mères disent Non, j’aime pas ça mais les pressions sur le bassin, c’est universel. Quand je les pratique avec les couples, même avant l’accouchement, pendant la grossesse, les femmes font Ah, mon Dieu, ça fait vraiment du bien Donc ça, ça fait vraiment partie des outils qui sont incontournables et eux aussi, tu les retrouves comme le cours sur la phase de latence, dans la préparation virtuelle. 

 

J’ai vraiment une vidéo dans laquelle je te fais une démonstration. Dans la préparation virtuelle, tu retrouves vraiment tous les outils de base qui sont essentiels pour une préparation à l’accouchement. Puis après, avec les autres modules, avec les rencontres en direct, on bonifie au niveau des réflexions et également au niveau des outils et de l’organisation, du mindset et des différents scénarios qu’il est possible que l’on rencontre. Et d’ailleurs, en lien… également avec les sons. 

 

Je t’annonce une grande, grande nouvelle. Tu sais que je suis praticienne en chant pré-et post-natal maintenant depuis plusieurs dizaines d’années, mais que je n’avais jamais encore organisé d’atelier de chant pré-et post-natal. Alors maintenant, c’est chose faite. 

Si tu es sur l’île de Montréal, tu peux me rejoindre en présentiel pour des ateliers autant de chant pré-que post-natal. Et tu peux aussi nous rejoindre dans les ateliers via Zoom, si tu es à l’extérieur de la région ou même à l’extérieur du pays. 

 

Donc, je t’invite à aller sur opaleo.com pour avoir les dates et les informations. Et c’est avec grand plaisir que je t’annonce que nous allons en parler de façon plus spécifique la semaine prochaine, puisque j’aurai ma co-animatrice en chant pré-et post-natal comme invitée. 

 

Hélène Delalande va venir nous raconter la naissance de sa fille et nous parler du super pouvoir des sons pendant l’enfantement. Je te souhaite une magnifique semaine et j’ai très hâte de te retrouver la semaine prochaine.