Dans cet épisode inspirant, je t’invite à plonger dans l’histoire extraordinaire d’Hélène, une femme dont le parcours unique combine sa carrière de chanteuse d’opéra et son aventure vers la maternité. Elle nous ouvre son cœur en partageant l’expérience qu’elle décrit comme la plus transformatrice de sa vie : la naissance de sa fille. Son récit, à la fois intime et universel, révèle comment les sons peuvent devenir de puissants alliés pendant l’accouchement, transformant l’intensité du moment en une expérience plus fluide.
Ancienne chanteuse d’opéra devenue praticienne en chant pré et postnatal, Hélène apporte une perspective précieuse à la compréhension du pouvoir de la voix dans le processus de naissance. À travers son témoignage, elle entrelace harmonieusement son expérience personnelle et son expertise professionnelle, offrant ainsi une exploration profonde de la façon dont les sons peuvent accompagner chacune des contractions.
Cette conversation t’invite à découvrir comment la voix, cet instrument que nous possédons toutes, peut devenir un outil précieux pour accompagner l’un des moments les plus significatifs de la vie d’une femme. Prépare-toi à découvrir des pépites qui pourraient bien transformer ta vision de l’accouchement.
Pour participer aux ateliers de chant pré et postnatal:
- Contacter Hélène Delalande : 514 629-1709 ou [email protected]
- Chant prénatal via la Méthode OPALEO
- Chant postnatal via le programme OPALEO postnatal
LES ASTUCES QUE HÉLÈNE A UTILISÉES POUR JONGLER AVEC LA DOULEUR
- Ballon
- Formation OPALEO
- Mouvements du bassin
- Musique
- Sons graves
- Sons +++ qu’ils avaient pratiqués pendant la grossesse
LIENS MENTIONNÉS
DANS CET ÉPISODE
Atelier prénatal GRATUIT – Accoucher avec assurance: Du doute à la confiance
Jongler avec la douleur. Rencontre de pratique.
Préparation à l’accouchement GRATUITE – les 11 clés pour une naissance facilitée
Atelier postnatal GRATUIT – Les super pouvoirs de mon bébé
Calendrier gratuit pour une grossesse facilitée et bien organisée
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Le parcours vers la maternité
Après une carrière florissante comme chanteuse d’opéra en France, la vie d’Hélène prend un tournant inattendu lorsqu’elle rencontre son futur mari lors d’une production. L’amour la mène jusqu’au Québec, où elle s’installe, jonglant alors entre deux continents et deux rythmes de vie.
Ce nouveau chapitre, bien que riche en changements, s’accompagne d’un profond désir d’enfant qui mettra plusieurs années à se concrétiser. C’est finalement pendant la pandémie, lors de ce ralentissement mondial forcé, que son rêve se réalise enfin.
Cette grossesse tant attendue devient alors pour Hélène une véritable révélation : elle plonge avec fascination dans l’univers de la maternité, découvrant avec émerveillement chaque aspect de cette nouvelle aventure. Son background musical, loin d’être mis de côté, deviendra un atout précieux dans son parcours.
« Une des expériences les plus fortes de ma vie, j’ai l’impression d’être entrée dans une transe en dehors du temps, la ligne de temps n’existait plus«
Une naissance guidée par les sons
L’histoire de l’enfantement d’Hélène commence dans l’intimité de sa maison, alors que son mari est absent. Cette solitude, loin d’être un obstacle, devient une bénédiction inattendue. Dans le calme de sa salle de bain, elle commence intuitivement à émettre des sons graves, créant naturellement un environnement propice à une naissance physiologique.
Ces vocalisations continues la plongent dans un état de transe profonde, lui permettant de rester parfaitement connectée à son corps et à son bébé.
Lorsqu’elle arrive finalement à l’hôpital, sa dilatation est déjà à 8 centimètres, témoignant de l’efficacité de sa transe. Son mari, qui l’a rejointe entre-temps, prend le relais en maintenant ces sons graves qui l’accompagnent jusqu’à la naissance.
Même si sa fille était considérée comme un « gros bébé », Hélène réussit à vivre l’accouchement physiologique qu’elle souhaitait, guidée par le pouvoir des sons et soutenue par son équipe.
« Ma grande chance ça a été justement d’avoir ce moment-là où il n’y avait absolument personne autour de moi, je me sentais en sécurité, j’étais chez moi«
Les bienfaits des sons pendant l’accouchement
- Aide à entrer et maintenir un état de transe, favorisant la connexion avec le cerveau mammifère
- Procure une profonde détente, certaines femmes s’endorment même entre les contractions!
- Stimule la production d’hormones essentielles à l’accouchement, notamment les endorphines qui atténuent la perception de la douleur
- Renforce le lien avec le bébé, tant pour la mère que pour son/sa partenaire
- Permet au bébé de se sentir accompagné durant ce parcours intense
- Optimise l’oxygénation de la mère et du bébé
- Facilite la mobilité et réduit les risques de figer à cause de l’intensité des contractions
- Contribue à un travail plus fluide et efficace
- Maintient la femme qui accouche en connexion avec son corps
- Permet à la personne qui donne naissance de se sentir enveloppée par son/sa partenaire
- Intègre pleinement le/la partenaire dans l’expérience, lui permettant d’offrir un soutien concret et d’accompagner efficacement la gestion de la douleur
Transcription de l'épisode
Annie, ta doula ostéo
Je te retrouve enfin avec un très grand plaisir. Avant de te présenter notre invité d’aujourd’hui, j’aimerais t’inviter à une masterclass gratuite. Accoucher avec assurance du doute à la confiance. Je vais t’y présenter mes meilleures astuces pour transformer ta vision de l’accouchement, de la naissance qui approche. Mon objectif, tout mettre en place pour que tu aies hâte de vivre cette expérience. Retrouve-moi dans la description de l’épisode pour t’inscrire gratuitement. Aujourd’hui, j’ai le bonheur de te présenter quelqu’un qui me tient particulièrement à cœur. Hélène nous ouvre les portes de son histoire en partageant ce qu’elle décrit comme l’expérience la plus profonde de sa vie, la naissance de sa fille. Au cœur de son récit, tu découvriras comment les sons peuvent être de véritables alliés pour jongler avec la douleur de l’accouchement. Et qui de mieux placé pour nous en parler qu’Hélène, puisqu’elle est praticienne en champs pré-et post-natal. Dans le courant des prochaines minutes, tu entendras de nombreuses pépites en lien avec son expérience personnelle et son expertise professionnelle.
Présentation
Bienvenue dans le podcast de Annie Bhérer. Passionnée de grossesse et d’accouchement, Annie est accompagnante à la naissance depuis plusieurs décennies. Elle est également ostéopathe spécialisée en périnatalité et formatrice à l’international. À ce jour, elle a aidé des milliers de femmes, de couples et de familles à se préparer pour vivre une expérience de naissance la plus alignée possible à leur désir. Voici Ta doula Ostéo, Annie.
Annie, ta doula ostéo
Hélène, c’est avec tellement de plaisir que je te reçois au micro de Enfanter librement.
Hélène
Plaisir partagé.
Annie, ta doula ostéo
Tu as donné naissance avec un bel accouchement physiologique en milieu hospitalier, je tiens à le souligner. Et depuis, tu es devenue praticienne en chant pré-épée. post-natal.
Hélène
Tout à fait, c’est ça.
Annie, ta doula ostéo
J’avais hâte que tu termines cette formation-là pour pouvoir profiter de tes enseignements. Et aujourd’hui, donc, tu viens nous raconter ton expérience d’enfantement et en même temps, tu vas créer des liens entre ce que tu as vécu et ce que tu as appris et ce que tu enseignes actuellement en champ prénatal.
Hélène
Avec plaisir de partager tout ça.
Annie, ta doula ostéo
Ça a été un petit bébé qui a été long à arriver.
Hélène
Alors déjà, petit bébé. Ce n’était pas un petit bébé. En fait,
Annie, ta doula ostéo
En fait, ta fille n’a jamais été un petit bébé de toute sa vie.
Hélène
Mais elle est arrivée dans le sens que j’ai désiré cette grossesse pendant plusieurs années. Donc c’est sûr que c’est un enfant que j’ai beaucoup, beaucoup désiré et appelé. Elle a mis du temps à arriver parce que si j’étais dans un mode de vie, qui ne favorisait pas justement l’enracinement mammifère.
Annie, ta doula ostéo
Oui, exactement, parce qu’en fait, tu étais à l’époque chanteuse d’opéra.
Hélène
Oui, c’est ça. En France, principalement, j’avais ma carrière en France. J’étais soliste pendant une dizaine d’années. Et j’ai rencontré le papa de ma fille, donc mon mari, sur une production d’opéra. Et je suis… parti le rejoindre au Québec. J’ai mis du temps à m’installer, je faisais beaucoup d’allers-retours. Très souvent, mon horloge biologique était très, très souvent chamboulée par les décalages horaires. Je pense que ça a pesé dans la balance pour la concevoir. Et d’ailleurs, c’est pendant la pandémie, en fait, pendant ce fameux ralentissement, cette pause générale qu’elle est arrivée.
Annie, ta doula ostéo
Juste par curiosité, est-ce que c’est un choix ? conscient que tu as fait dans le sens où quand tu as décidé de venir au Québec, c’était clair que ça allait mettre dans ta carrière un très, très grand frein, parce qu’au Québec, l’opéra, on va se le dire.
Hélène
J’ai pas pensé à ça.
Annie, ta doula ostéo
T’as pas pensé à ça.
Hélène
J’ai pas pensé à ça. Comme c’est un métier de voyage, j’ai continué à faire les voyages. Sauf que comme la plupart des opéras, des opportunités de travail se trouvent en Europe et en France, Les voyages étaient beaucoup plus longs, beaucoup plus dispendieux. Et puis, il y avait une partie de moi aussi qui avait envie de ralentir.
Annie, ta doula ostéo
Et là, la vie s’est organisée pour t’offrir cette opportunité-là.
Hélène
C’est ça.
Annie, ta doula ostéo
Tu deviens donc enceinte. Tu portes ce petit bébé d’amour-là pendant neuf mois.
Hélène
Oui.
Annie, ta doula ostéo
Et tu chéries le désir de vivre un accouchement physiologique déjà au départ.
Hélène
Oui.
Annie, ta doula ostéo
Est-ce que tu sais d’où ça venait ?
Hélène
Ça s’est imposé un peu comme une évidence. Quand je prenais des renseignements sur la grossesse, je me suis toujours arrêtée à l’étape de la fertilité. Parce que je n’ai jamais osé pousser la porte. Et je me souviens d’ailleurs que quand j’ai appris que j’étais enceinte, d’un seul coup, j’avais le droit, entre guillemets, de rentrer dans le monde merveilleux de la grossesse, de la maternité, de l’accouchement.
Et j’ai découvert ça avec une passion, vraiment. J’ai trouvé que c’était un sujet passionnant que je ne connaissais pas très bien. Et puis, je voulais une doula. Ça, je savais que je voulais une doula. Parce que déjà, je suis française expatriée, donc je n’avais pas de famille. Et mon conjoint, il est chef d’orchestre et il est souvent absent. Et j’avais la très grande possibilité, dans la fin de ma grossesse, que mon conjoint ne soit pas présent.
Au moment de l’accouchement, c’est en cherchant un suivi de doula que je t’ai rencontré et que j’ai entendu parler en profondeur de la physiologie de l’accouchement, de ce que mon corps était capable de faire. Et j’ai eu très rapidement une grande confiance que j’allais pouvoir le faire et que je voulais le faire comme ça.
Annie, ta doula ostéo
Et une fois dans les vagues qui ont commencé à s’intensifier, ton début de travail arrive et compagnie, comment concrètement te… pu mettre ça en pratique.
Hélène
Ce qui s’est passé en fait, et je pense que ça a été une grande chance pour moi, la façon dont ça s’est déroulé, c’est que mon mari justement est parti. Il s’est absenté. Il partait pas très loin, mais il partait à 250 kilomètres. Bref, il pouvait pas rentrer immédiatement.
Donc il est parti. Je me suis retrouvée seule à la maison avec ma belle-fille, la fille de mon mari, qui est comme ma fille, qui avait 8 ans. C’était le soir, un soir d’été, il faisait chaud. On s’est couché. tard. Ma grande départiste couchait et moi, je me suis allongée en étant en contact avec mon enfant. Ce soir-là, il y avait une ambiance.
Je n’ai jamais entendu parler de ça, mais je ne sais pas si c’est quelque chose que les mamans qui vont enfanter ressentent, mais je ressentais une ambiance spéciale. Et là, à un moment donné, je me sens toute mouillée. Je me lève et flouche. Ça commence comme ça pour moi. C’est que je sens que mes membranes se sont rompues.
Et là, mon premier réflexe, c’était de t’écrire. Donc j’ai envoyé un message, mes membranes se sont rompues, mon mari n’est pas là, est-ce que tu penses que je devrais lui dire de revenir, est-ce que ça va mettre du temps ? Et tu m’as répondu, d’ailleurs il était dans la nuit, mais tu m’as répondu rapidement, et tu m’as dit, tu sais, ça peut commencer assez rapidement une fois que les membranes se sont rompues.
Et là, c’était très calme, c’était le soir, je me souviens très bien, j’ai pris une douche en me disant, bon bah, peut-être que je n’aurais pas l’occasion d’en reprendre une avant un petit moment. Je me suis mis dans la douche et je me suis mis à faire des sons graves. Et c’est avec ça que j’ai commencé. Je me suis mis à faire des sons graves parce que tu nous avais montré ça dans un cours de préparation qui était plus axé sur les techniques pendant l’accouchement.
Mais là, c’est mon instinct, je voulais chanter. Je voulais faire du son et je voulais aussi dire à mon bébé d’une manière qui m’était personnelle, ça commence, on va se rencontrer bientôt. Et là, j’ai commencé à faire ces sons graves et je n’étais pas seule dans la maison parce qu’il y avait ma grande-fille, mais elle dormait, elle s’était couchée et moi, j’étais toute seule et j’avais envie de rester toute seule. Ma grande chance, ça a été justement d’avoir ce moment-là où il y avait absolument… personne autour de moi, un grand calme. Je me sentais en sécurité, j’étais chez moi, j’étais dans ma chambre, il y avait peu de lumière et j’ai senti petit à petit que j’étais très calme, j’étais vraiment très très apaisée, très calme. J’ai envoyé un message à mon mari parce que quand même fallait que je le prévienne, mais je me disais je peux faire ça sans lui aussi. Je me sens en sécurité.
J’avais une doula qui allait être présente à la naissance. Donc je l’ai contactée, je lui ai dit, ben voilà, je pense que le travail va commencer, parce que là j’avais juste rompu mes membranes. J’avais des petites sensations de contraction, j’étais pas encore rentrée là-dedans. J’ai continué à faire mes sons, à chanter, et puis là j’ai commencé à sentir les contractions qui se mettaient en place. Et je les ai senties assez rapidement, quand elles ont commencé, elles ont commencé à être. rapprochée directement. Évidemment, au début, c’est une sensation qui s’installe progressivement. J’ai senti aussi que, là aussi, c’est physiologique, donc c’est petit à petit que ça monte en intensité, en intensité. Et j’accompagnais chacune des contractions avec le son, avec la voix, avec ses sons graves. Petit à petit, j’ai pris un rythme, en fait. J’ai pris un rythme interne. Là, j’aurais pu continuer comme ça, je pense, toute seule, sans aucun problème.
Et ma doula est arrivée, mon mari est arrivé à peu près en même temps. Donc là, on parle quand même de plusieurs heures. Ils sont arrivés quand même plus tard dans le processus. Et quand ils sont arrivés, moi, j’étais déjà dans un autre état, vraiment dans un autre état. Je me souviens, je me souviens de les voir arriver, mais rendu là, je parlais très peu.
Je n’avais pas envie de parler. J’avais des visualisations qui me venaient aussi, des images qui m’aidaient, en même temps que je faisais les sons, à accompagner cette vague. C’était vraiment cette vague. On m’avait dit, j’avais une amie qui m’avait dit Oh, tu vas voir, c’est une vague Et puis j’avais vraiment l’image de cette vague à chaque fois que j’accompagnais avec le son. Madoula commençait à me masser et j’ai fini par être tellement relaxée alors que le travail s’intensifiait qu’entre chaque contraction, je m’endormais. Donc j’avais des micros sommeil de 40 secondes. Donc je commençais mon son. Là, elle me massait parce que le son, on ne peut pas le tenir pendant une minute. Là, on le tient quelques secondes. Puis là, je m’endormais, j’étais bien. Et puis la contraction repartait, je recommençais mon son. Avec les sangs graves, c’est ça aussi qu’on veut. C’est l’aspect de vibration qui va déclencher tout le système de sécrétion d’endorphines. Et moi, j’étais vraiment, vraiment shootée aux endorphines parce que je m’endormais. J’ai reconnu, parce que c’est là toute la préparation que j’avais en amont, je reconnaissais les étapes que tu avais décrites.
Et ce n’était pas un processus intellectuel, ce n’était pas un processus de pensée discursive, c’est ça qui était intéressant. C’est que j’étais passée dans un état, justement, où la pensée discursive était très très loin. J’avais de la difficulté à parler quand on me posait une question simple. C’était oui, non, ou je ne répondais même pas. Mais je reconnaissais de façon très claire, c’est pas un état où justement on n’a pas de clarté.
On a une très grande clarté, mais on sent qu’on est dans un état qui nous permet d’être complètement dédié et consacré aux sensations de son corps, qu’est-ce qui se passe dans son corps. Et donc très très très connecté aussi à ce qu’est en train de vivre mon bébé à ce moment-là, qui n’avait pas encore de prénom. Et voilà, je peux pas dire combien de temps ça a duré. C’est juste qu’à un moment donné, j’ai constaté, parce que dans les contractions, je continue à perdre du liquide, un petit peu.
À un moment donné, je vais sur la toilette, parce que j’avais envie d’uriner, et je constate que le liquide est coloré. Et c’est moi qui ai dit, je pense qu’il y a du méconium dans le liquide. Pour dire que tout était là, j’étais vraiment toute là, mais… ça ne m’empêchait pas du tout de contacter cet état complètement mammifère, primitif. Je me souviens qu’il y avait quelques petits risques associés à ça. Et je me suis dit, OK, moi, j’avais envie de continuer, presque de retarder tellement que je n’aurais pas pu me rendre à l’hôpital.
Annie, ta doula ostéo
C’était comme un petit rêve ou un fantasme que tu avais ?
Hélène
J’avais une petite appréhension d’aller à l’hôpital. J’aurais souhaité avoir un suivi avec une sage-femme, mais ça n’a pas pu. Il n’y avait pas de sage-femme disponible. J’ai eu même du mal à trouver un suivi à l’hôpital. J’ai appelé plusieurs endroits. J’ai fini par prendre le premier endroit qui m’a acceptée parce que j’étais rendue déjà un petit peu tard dans la grossesse.
Et donc, le matin bien sonné, là, il faisait grand jour. Ça, je me souviens, c’était un facteur un peu perturbant parce que je voulais rester dans l’obscurité. J’avais vraiment une partie de moi qui voulait juste rester dans une grotte, en fait. Je voulais être dans une grotte. Donc on est partis à ce moment-là, on est partis à l’hôpital et j’ai continué à faire les sons graves. J’avais un masque sur les yeux, j’ai continué à faire les sons graves dans l’auto.
C’est mon mari qui m’a conduit et ma doula nous suivait avec son auto. Et quand on est arrivés à l’hôpital, il y avait encore toutes sortes de protocoles à l’hôpital. Et là, on m’a fait rentrer dans la salle de triage, mais ni mon mari ni ma douleur n’étaient autorisés à m’accompagner. Alors, je me souviens très bien. Et parce que moi, j’étais vraiment dans cet état, j’étais complètement dans des visions internes. J’étais vraiment complètement à l’intérieur de mon corps.
Je continuais à faire des sons graves, très internes, très juste la vibration. Et on venait me voir, les infirmières venaient me voir. et voulait me faire remplir des questionnaires. Tous les questionnaires qu’on a remplis pendant tout son suivi de grossesse. Alors, moi, je ne répondais pas. Je ne parlais pas. Moi, je savais que j’étais déjà très engagée. Je sentais que ça travaillait fort. On était en train de travailler très fort toutes les deux. J’ai fini par être auscultée. La médecin qui m’a auscultée a dit, Ah oui, le travail a commencé !
Annie, ta doula ostéo
Surprise !
Hélène
Et on m’a emmenée dans une chambre d’accouchement. Donc là, mon mari m’a rejoint avec Madhula. Là, j’ai fait beaucoup de ballons. J’ai continué beaucoup à me mobiliser. Là, j’ai commencé à être fatiguée de faire les sons graves parce que c’est fatigant. Puis ça dure quand même pendant plusieurs heures. Quand on m’a auscultée, on m’a dit, ah oui, le travail a commencé. Elle est à huit. Donc, j’en avais fait vraiment tout un bout là.
Annie, ta doula ostéo
Bravo, Madhulaine. Wow.
Hélène
Je suis arrivée dans la salle d’accouchement et c’est mon mari qui a pris la relève avec les sons graves. Parce que ça c’est quelque chose aussi que tu nous avais conseillé de faire et ça m’aidait beaucoup en fait. Juste de rester connectée. On avait préparé toute une playlist de naissances et j’ai écouté une seule chose pendant tout mon accouchement. Et c’était des sons graves d’ailleurs, c’était des mantras tibétains. Psalmodier alors avec des mots en plus qui ne sont pas faits pour être compris d’ailleurs, qu’on ne traduit jamais. Très répétitif et très monotone, avec très peu d’ambitus.
Et je pense qu’au bout d’un moment, mon mari, musicien, en avait peut-être marre d’entendre toujours la même chose, et il a essayé de changer et de mettre du violoncelle, parce que j’adore le violoncelle. Et là, au moment où il a changé, j’ai fait Non ! C’est l’un des seuls mots qui est sorti de ma bouche. Je voulais rester sur ces sens. En fait, il n’y avait vraiment que ça. Ça m’aidait à garder la sensation d’être à l’intérieur, d’être complètement plongée à l’intérieur de mon corps. Et très rapidement, j’ai senti l’envie de pousser.
Je savais à ce moment-là qu’on était arrivés au bout de toute la dilatation. Et puis là, on m’a laissé pousser comme je voulais pendant un certain temps. Et là, ma fille, qui était un très gros bébé, mais je ne le savais pas, on me l’avait dit à l’échographie qu’elle avait l’air. d’être un bon bébé. Ma mère a eu cinq enfants entre 4,5 kilos et 5,2 kilos. Je savais qu’il y avait de la génétique en cette faveur. Et donc là, ça a été vraiment tout un travail de la sortir.
Tout un travail. Mais on est restés ensemble. Moi, c’est ce que j’aimais.
D’ailleurs, c’est une des phrases dans ton accompagnement qui m’a le plus parlé. Tu nous avais dit que quand on était dans le processus physiologique, et qu’on ne prenait pas de péridurale. On était dans le même bateau avec son bébé, que pour son bébé aussi, il se passe quelque chose de très intense et qu’il sent toutes ces sensations. Et là, je sentais vraiment qu’on était en équipe, qu’on était toutes les deux jusqu’à la fin. Et c’est au moment où elle est sortie, je me souviens, ma doula dans mon oreille qui m’a dit Là, là Hélène, tu donnes tout ce que t’as ! Là, j’ai ouvert les yeux. Donc on m’a dit
Elle est là, elle est là, elle est là ! On me l’a mise dans les bras. La première chose que je me suis dit, c’est elle est énorme C’est la première chose que je me suis dit à ce moment-là, c’est oh Elle est tellement grande. Elle était immense, immense, immense. D’un seul coup, c’est comme si à ce moment-là, je suis sortie de ma bulle.
Vraiment, c’est à ce moment-là, je me suis rendue compte que dans la pièce, il y avait dix personnels médicaux autour de moi. Il y avait plein de monde dans la pièce. Et on était à deux doigts de faire des interventions beaucoup plus importantes. Il y avait une inhalothérapeute, parce qu’il y avait un risque à cause du méconium dans le liquide. Il y avait la gynécologue qui était venue, qui attendait avec ses forceps, parce qu’apparemment, si je n’avais pas réussi dans les minutes, on passait à une autre étape.
Mais tout ça, je ne l’avais même pas vu. Je ne m’en suis même pas rendue compte. Et ça, c’est quelque chose que j’ai trouvé aussi intéressant dans mon expérience, c’est que mon mari, lui, il a trouvé ça extrêmement difficile. Je pense qu’il a eu un choc à la fin. Ça a été impressionnant, je pense. Ça a été impressionnant pour lui. Il a vu que j’étais en difficulté, que Sacha Nour était en difficulté, ma fille. Lui, il se sentait très impuissant, comme souvent ça arrive. Moi, je ne l’ai pas vécu comme ça. Et c’est ça que je trouve…
Le plus incroyable dans cette histoire, c’est que les gens autour de moi ont pensé que, oh mon Dieu, mon Dieu, ça avait été une expérience difficile. Mais moi, je suis tellement restée focus. concentrer sur autre chose que ce n’est pas du tout l’expérience que j’ai eue. Et c’est peut-être que j’en ai retiré de plus fort, en fait, de ça.
Tout l’état que j’ai réussi à contacter pendant cet accouchement, une des expériences les plus fortes de ma vie. Il n’y a pas de comparable, en fait. J’ai l’impression d’être entrée dans une trance. En dehors du temps, la ligne de temps n’existait plus. Quand je suis restée, là j’ai raconté que je suis restée en salle de triage, j’ai su à la fin, par ma doula, plusieurs jours plus tard, qui m’a fait le récit de l’accouchement, qui m’a dit que j’étais restée deux heures assise sur ma chaise en train de prendre mes contractions avant d’arriver à 8 cm de dilatation.
Deux heures, toute seule, assise sur une chaise comme ça. Je ne le savais pas. Je n’en avais aucune idée. Mon cerveau était parti ailleurs.
Annie, ta doula ostéo
C’est extraordinaire comme récit. Vraiment, je suis profondément convaincue que les sons, dont on entend très peu parler, vraiment, sont l’outil numéro un pour nous aider à entrer en trans. Et que c’est dommage qu’il n’y ait pas plus de femmes qui utilisent ces outils précieux-là. Et avec la formation que tu as fait depuis, de praticienne en chant pré-et post-natal… Là, j’imagine que quand tu étais en formation, il y a dû y avoir plein de petites lumières qui se sont allumées dans ta tête, à dire Ah oui, c’est pour ça que quand j’ai vécu ça Est-ce qu’il y a plein de liens qui se sont faits ?
Hélène
Mais c’est sûr que ça a pris tout son sens parce que quand après en formation, donc dans le champ prénatal, on apprend plusieurs choses et il y a un axe spécifique du champ prénatal qui est vraiment sur le son, l’usage du son grave.
Toi, tu nous avais montré une façon de le faire, qui est la plus directe. C’est vrai que si on n’a qu’un seul truc à prendre, c’est celui-là. Mais il y a aussi tout un éventail de choses à faire autour du son grave. Ce qui était impressionnant, c’est que quand on les faisait, donc on était plusieurs à les faire, et quand on les faisait pendant la formation, systématiquement, on était toutes KO, et surtout cette difficulté à ressortir après l’exercice, à reprendre la parole. Parce que là, on faisait tout cet exercice, on faisait tourner les sons, ça dure une vingtaine de minutes. Et la formatrice nous demandait Bon alors, qu’est-ce que vous avez senti ? Et là, moi, je retrouvais exactement le souvenir de cet état où on me posait les questions, je n’avais pas envie de répondre.
C’était vraiment, pas engourdissement, mais cette on est bien, on est bien, on est dans du coton, on n’a plus envie de bouger, d’ouvrir les yeux On a envie de rester là. Quand on a fait notre dernier stage pour être certifié, on devait animer les unes après les autres des sessions de chant prénatal. Et on nous avait dit, dans chaque session, il faut qu’il y ait des sons graves à un moment donné.
Donc on passait les unes derrière les autres toute la journée. Et à chaque fois, ce n’est pas comme si j’avais fait l’expérience une fois, je m’étais dit, ah oui, c’est comme quand je l’ai fait pendant l’accouchement. C’est qu’à chaque fois qu’on a fait les sons graves, on se retrouvait dans cet état. Et on avait du mal à repartir derrière, on avait du mal à réengager le mental. Et même, certaines fois, moi j’ai beaucoup participé parce que j’aime chanter et puis je trouvais ça fun, mais on pouvait aussi être juste spectateur et regarder ce qui se passait dans le groupe.
Et j’ai été étonnée de voir que même en tant que spectateur, sans faire les sons graves, on était aussi impacté. Donc le son, il vient travailler aussi sur les autres. Ça aussi, j’ai trouvé ça intéressant. Et donc, ça veut dire aussi, certainement, qu’on impacte notre bébé quand on le fait. Que lui aussi, ça doit l’aider à adoucir l’expérience.
Annie, ta doula ostéo
Une des grandes difficultés avec le son, c’est justement de se laisser aller dans l’expérience. Toi, tu avais un background, on en a parlé tantôt de chanteuse, donc probablement que le frein de la gêne pour toi était moins présent que pour la majorité des femmes qui n’ont pas… pas ce background-là. C’est sûr que de faire avec toi des ateliers de chant prénatal, je pense que ça sert aussi à ça, j’imagine, à se dégourdir, à se dégêner, à explorer quelque chose qu’on n’a pas eu la chance de faire avant.
Hélène
C’est sûr que ça, c’est un très gros paramètre quand on accompagne un chant prénatal. On précise bien qu’il faut faire cet exercice avant parce que on va avoir dépassé toutes les limitations qu’on a, qu’on croit avoir avant le jour J, avant de devoir vraiment s’en servir ou de vouloir s’en servir. Et on l’aura fait tellement de fois, c’est comme on donne une prescription. À la fin d’une séance de chant prénatal, on va dire… Tous les jours, tu vas faire une minute. Alors une minute, parce que c’est aussi la durée de la contraction. Pendant une contraction, évidemment, on ne peut pas chanter pendant… Enfin, ce n’est même pas chanter. On ne peut pas faire le son pendant une minute, mais avec son partenaire, sa partenaire, on peut alterner.
Donc on commence à faire le son, puis l’autre prend le relais, puis on prend le relais, puis on essaie de maintenir un son continu pendant une minute. Puis ça, c’est la petite prescription qu’on donne à la fin de la séance. Une minute tous les jours. Pour s’habituer, puis après, ça devient quelque chose de complètement ordinaire. Peut-être la première fois, ça fait bizarre, mais je dirais même passer la première fois, très rapidement, ça devient quelque chose d’assez ordinaire.
Annie, ta doula ostéo
Surtout en l’expérimentant, puis en ressentant les bienfaits.
Hélène
Oui, en fait, c’est très important de faire l’expérience. Pas besoin d’accoucher pour faire cette expérience. On peut faire l’expérience de l’état dans lequel ça nous plonge en exercice, en séance. Donc, on le voit, on le vit. C’est ça, moi, qui s’est passé. C’est que parce que j’avais fait cette expérience, parce que je l’avais mis en pratique, je pouvais aussi dire aux gens à la formation, mais oui, ça fonctionne, je vous jure, ça fonctionne. Je m’en suis servie pendant tout, parce qu’elle nous a posé la question, qui a eu la chance de le faire pendant son accouchement ? Souvent, les femmes qui font la formation, elles ont découvert ça après. Moi, j’avais la chance de pouvoir dire, oui, moi, je l’ai fait.
Et effectivement, d’ailleurs, on m’avait demandé d’en parler, de faire un petit témoignage là-dessus. Et pour moi, c’est vraiment ça qui m’a aidée à contacter cet état. C’est le souvenir que je garde de mon accouchement. C’est l’état dans lequel j’ai été. Je ne peux pas parler de ce qui s’est passé parce que déjà, ça n’a aucune importance. Moi, je ne m’en souviens pas. Ce n’est pas clair, ces souvenirs-là. Et par contre, ce qui est très, très, très, très clair, c’est… tout ce qui se passait à l’intérieur de moi et c’est comme si l’intelligence basculait vers l’intérieur et qu’elle savait que tout ce qu’elle a à faire là c’est mettre son bébé au monde et elle sait ce qu’il faut faire et ça aide à contacter cet état-là
Annie, ta doula ostéo
On peut pratiquer le chant prénatal avec une praticienne en privé, c’est ce que tu fais dans ta vie comme travail. Et on peut aussi faire des ateliers en groupe. Et ça, ça amène quelque chose qui est vraiment encore plus fort au niveau de l’ancrage. Est-ce que j’ai raison ?
Hélène
Oui, en groupe, l’expérience, déjà, ça va aider de faire des exercices et on n’est pas tout seul. Et on est avec d’autres mamans qui sont en train de vivre la grossesse en même temps que nous. Et quand on est ensemble, comme ça, on peut bénéficier en plus de la vibration qu’émettent les autres. On va créer, on va s’asseoir en cercle et on va faire un bain, un vrai bain sonore. Ça, ça serait l’idéal pendant l’accouchement si on pouvait avoir un cercle d’amis proches qui nous chantent ces sons graves autour de nous pendant la dilatation. Ça permet de faire l’expérience de façon encore plus flagrante.
Annie, ta doula ostéo
Et comment ça se passe concrètement, parce qu’il y a quelques cours, quelques ateliers dans une série, donc on arrive à l’atelier, puis à chacun des ateliers, tu nous proposes des explorations vocales.
Hélène
Oui, dans le chant prénatal, on va explorer plusieurs choses. Il y a des exercices techniques qui vont nous aider, par exemple, à trouver plus d’amplitude dans la respiration, la fameuse respiration du chanteur qui est une respiration abdominale. Comme quand on est enceinte, on a une capacité respiratoire qui est plus limitée, on va apprendre à trouver un petit extra, un peu d’amplitude en respirant, en ouvrant les côtes. On peut le trouver à travers le chant parce que c’est des techniques de chant. On va avoir aussi tout un répertoire à chanter parce que c’est du chant, on chante. Et donc on a un répertoire choisi avec des textes qui parlent de ce qu’on est en train de vivre. Des textes qui parlent de la grossesse, qui parlent des chansons pour accueillir le bébé aussi. On les apprend à l’avance et puis on peut même les chanter juste quand le bébé arrive sur nous. On peut lui chanter sa chanson d’accueil ou soi-même choisir une chanson qu’on peut composer ensemble aussi. On peut faire de l’exploration, de la création, que chacun trouve sa chanson pour son bébé. On commence à lui chanter dans le ventre et puis on va lui chanter quand il arrive, on va lui chanter après. Ça permet déjà d’être en lien, déjà, avec son bébé. Je pense que pour de plus en plus de personnes, maintenant, c’est peut-être plus intuitif d’être en lien avec son bébé. Il y a des femmes pour qui c’est pas… Elles n’ont pas l’occasion d’en parler, en fait, dans leur entourage. Elles n’ont pas l’occasion d’honorer cette étape de leur vie. Et en séance de chant, on va honorer ça avec des chants.
Annie, ta doula ostéo
Et c’est extraordinaire parce que la voix fait partie des reprises. père affectif du bébé qui vient de la grossesse et qui se continue par la suite. Donc, c’est un cadeau extraordinaire qui va sécuriser le bébé dans son accueil, dans son adaptation, dans son nouvel univers.
Hélène
Oui, oui, oui. Apparemment, l’audition, c’est le sens le plus aiguisé du bébé in utero. Il reconnaît, il réagit aux voix. Quand on met un moniteur, on peut voir qu’il réagit spécifiquement à la voix de sa mère, qui est d’ailleurs la seule voix qu’il entend. de l’intérieur, avec la vibration qui est émise à l’intérieur du corps. Notre corps, c’est une caisse de résonance, là, puis lui, il est dedans. C’est comme si nous, on était dans un violoncel ou dans une contrebasse, puis qu’on se faisait jouer.
Annie, ta doula ostéo
On voit, là, à ton organisation posturale, que c’est quelque chose que t’aimerais.
Hélène
Oui, j’aimerais beaucoup.
Annie, ta doula ostéo
Clairement. Et donc, il y a une suite au chant prénatal, et c’est le chant postnatal. Est-ce que tu as envie de nous en parler un peu ?
Hélène
Oui, on peut continuer en post-natal. Pareil, il va y avoir plusieurs applications en post-natal de ce qu’on peut faire. Le but étant toujours, premier but, de chanter et d’avoir une petite bulle de joie. Le chant, c’est quand même très relié à la joie de vivre. Ça fait décrocher du mental aussi, le chant. Ce n’est pas un processus très mental, c’est très physique. Et du coup, on est très dans son corps. On va venir… retrouver des sensations dans l’utérus, dans le bassin. On peut même envisager de le réhabiter à nouveau avec ses sons graves parce qu’on peut avoir cette sensation de vide. Après l’accouchement, on avait tellement, tellement l’habitude qu’il soit là, notre bébé. Et bien là, on va venir l’habiter de son, on va venir chanter encore ses chansons qui vont honorer, faire un rituel, presque un rituel de passage. pour notre bébé qui est là. On va avoir des exercices qui vont accompagner la rééducation abdominale et périnéale. Je dis accompagner parce que ça ne remplace pas du tout. C’est vraiment pour le faire en s’amusant dans un autre contexte. Pas simple. Simplement des exercices au sol. Moi, j’ai eu beaucoup de mal personnellement à faire les exercices de rééducation. J’aurais bien aimé me dire, tiens, je vais chanter. Et en même temps que je chante, parce qu’on a toujours l’engagement des abdominaux dans la respiration et l’engagement du périnée pour chanter. En même temps que je chante, je vais venir faire mes kegels.
Annie, ta doula ostéo
Oui, les exercices du périnée.
Hélène
C’est ça. Et puis, évidemment, il y a toute une partie pour bébé. Pour bébé lui-même, alors c’est toujours une partie pour bébé parce que le bébé, il adore entendre la voix de sa maman. Même si on fait les exercices entre guillemets pour nous, et bien lui, il entend sa maman qui chante, il aime ça. Et puis plus il va entendre, plus il va être récepteur, plus il aura de la facilité à être à son tour émetteur. Et donc on va aussi apprendre plein de comptines pour le bébé, pour avoir des moments de qualité avec lui. Des moments aussi qui vont être gratifiants pour nous parce qu’on va sentir qu’on est dans une relation de proximité, de qualité avec son bébé. En groupe aussi, ça crée du lien social. Chanter en groupe, on peut faire aussi de la polyphonie, pourquoi pas, soyons fous. Ça a l’air savant comme ça, mais pas du tout, c’est on va faire des chansons très simples en canon. Et là, il va y avoir plusieurs voix et c’est toujours magique, ça c’est magique.
Annie, ta doula ostéo
Le dernier atelier post-natal auquel j’ai assisté, dans lequel il y avait plusieurs mamans, ça fait partie des commentaires qu’on a reçus le plus après l’atelier. Des mamans qui ont écrit en disant Écoute, mon bébé souriait en m’entendant chanter pour lui. Il était heureux, il était content.
Hélène
C’est sûr. On aime tous se faire chanter, même en tant qu’adulte. C’est une expérience, mais en fait, on ne se rend pas compte parce que ça ne nous arrive jamais. De se faire chanter une chanson quand on est adulte, quand est-ce que ça nous arrive ?
Annie, ta doula ostéo
À notre fête.
Hélène
Oui. Et ça fait vraiment quelque chose. Oui. Et pourtant, ce n’est pas la plus jolie des chansons. Non.
Annie, ta doula ostéo
C’est vrai, tu as raison. Ce qui est extraordinaire dans ton projet et dans ton enseignement aussi, c’est que tu as eu l’idée d’aller encore plus loin. C’est-à-dire que, bien sûr, que les ateliers de chant prénatal et postnatal habituellement se font en présentiel. Mais le Québec, l’univers aussi, mais le Québec est grand. Et pour être certaine de ne pas mettre personne de côté, tu as aussi ouvert tes ateliers à la possibilité d’être en ligne, d’être en Zoom. Je trouve ça extraordinaire, Hélène, parce que tu aurais pu te figer puis dire, ben non, ça va être moins bien en ligne parce qu’il n’y aura pas autant de vibrations. Mais tu as vraiment les deux formules pour que… tous ceux et celles qui ont envie de participer puissent le faire.
Hélène
Oui, on peut toujours aménager le contenu pour que ce qui est donné en virtuel, la maman puisse vraiment ressentir les bénéfices, puis avoir les exercices et qu’elle va pouvoir refaire chez elle de toute façon toute seule, avec un petit cahier d’exercices, avec les paroles des chansons, les enregistrements des chansons. C’est sûr qu’on bénéficie pas de la même émulation de groupe. Mais ça reste quand même un très beau moment à vivre.
Annie, ta doula ostéo
Aujourd’hui, Hélène, tu nous as parlé de ton expérience personnelle. Et je sais que c’est une expérience que tu as très, très peu partagée au début.
Hélène
Oui, j’avais envie de garder ça comme un trésor. J’avais tellement contacté quelque chose de profond et d’interne. Déjà, ça paraît difficile d’en parler parce que… On se dit, il faut faire cette expérience pour savoir ce que c’est. Mais c’était tellement précieux, c’était tellement le cadeau précieux de mon accouchement, c’était d’avoir découvert ça, découvert que c’était possible de rentrer dans ces états-là. Je ne voulais pas en parler. Je préférais rester évasive. D’ailleurs, j’avais participé à une rencontre, un cercle de mamans qui partageaient leur accouchement. Puis au moment où ça a été à mon tour de parler, je me suis rendue compte, non, j’ai envie de le garder pour moi. Et je l’avais nommé. J’avais dit, bien, j’ai envie de le garder pour moi.
Annie, ta doula ostéo
Et par curiosité, quand on a fait les cours ensemble, quand tu as fait la méthode Opaleo, soit à travers les vidéos préenregistrées, soit à travers les rencontres en direct, quand je parlais des sons, et tu avais une expertise, une expérience en son, parce que tu étais déjà, à ce moment-là, chanteuse d’opéra, est-ce que tu te doutais que ça allait vraiment faire ça, ou tu te disais dans ta tête, elle doit exagérer ?
Hélène
Je me suis rien dit du tout en fait. Déjà pour moi, le chant et ses sons, c’est vraiment ces deux choses, ces deux univers. Le chant, on a une idée de ce que c’est le chant. Le son, là, déjà, on utilise la voix d’une autre façon. Moi, c’était la première fois en fait que, quand tu nous as proposé cet exercice, c’était la première fois que j’essayais pas de faire un beau son. Le but n’était pas de faire quelque chose de beau, c’était juste de faire du son, d’aller chercher du son grave. Et je ne me suis pas dit non plus que ça n’allait pas marcher. En fait, je ne me suis rien dit du tout. C’est juste que j’ai eu l’intuition de faire ça. Je savais que tu nous l’avais beaucoup conseillé. Bien sûr, ça a dû influencer mon choix. Mais c’est surtout quand j’ai senti que ça allait commencer, que le moment était venu. Je voulais aussi appeler. C’était comme si je rentrais en communication animale avec mon bébé. Et au lieu de lui dire des mots, Avec un sens, je voulais lui dire en langage corps mammifère. Ça y est, ça commence. Puis là, j’ai été chercher ces sons, c’est ça qui m’est venu. C’était de faire ces sons, puis aussi de me préparer. Moi, ça me préparait. Je disais à mon bébé, voilà, on commence. Toi, dans ta préparation, tu nous as énormément parlé du cerveau mammifère. Mammifère, mammifère c’est énormément revenu dans ton discours et ça avait l’air d’être important pour toi. Mais ça, c’est quelque chose qu’après coup, après l’avoir vécu, et de me dire Oui, d’accord, ok, c’est ça, c’est ça l’état mammifère, je le sais eh bien je savais que toi, tu en parlais parce que tu l’avais vécu. Et que ça se vit, ça se vit.
Annie, ta doula ostéo
C’est vrai que pour quelqu’un qui ne l’a pas vécu, ça doit être… très difficile à imaginer. Et c’est quelque chose dans les rencontres prénatales que je dis souvent aux gens. Je leur dis, je le sais que c’est possible parce que j’ai fait le chemin. Oui,
Hélène
oui. Et c’est d’ailleurs encourageant d’entendre ça.
Annie, ta doula ostéo
Merci beaucoup, Hélène, pour ton partage. Je vais évidemment mettre dans la page de l’épisode tes coordonnées, toutes les façons pour te rejoindre, pour faire partie des ateliers. Évidemment, si tu fais partie de la gang d’Opaleo, tu vas en entendre parler. Je te remercie énormément.
Présentation
Je te remercie, Annie. Je te remercie, toi. C’est grâce à toi que j’ai pu vivre ça.
Annie, ta doula ostéo
Tu le sais probablement déjà, pour moi, les outils pour jongler avec la douleur sont d’une importance capitale, surtout si tu as envie de vivre une expérience la plus physiologique possible et une expérience dans laquelle tu vas te sentir dans ton pouvoir. Tu vas vraiment sentir que tu es sur ton… X. Et les sons, évidemment, sont un outil qui est absolument incontournable. Ils permettent de faire de nombreux ajouts à la qualité de l’expérience. Ils permettent aussi d’accompagner ton bébé, c’est-à-dire qu’il va sentir à travers les sons que vous êtes tous dans le même bateau.
Et quand je dis tous, c’est toi, ton ou ta partenaire et évidemment lui, puisque les sons vont venir accompagner chacun. des contractions.
Ça va aussi faire vibrer son univers et lui permettre de sentir et de ressentir votre présence. Évidemment, ça va aussi te permettre de diminuer la douleur que tu ressens en augmentant les belles endorphines, les belles hormones complices de l’accouchement.
Et ça aussi, ça va aider en même temps ton bébé dans son parcours. Ça va aussi augmenter ton oxygénation et ça, c’est sûr que c’est important pour toi et c’est aussi important pour ton bébé, puisque tu es la principale, pour ne pas dire l’unique, source d’approvisionnement en oxygène pour ton bébé. Donc, le fait d’aller souffler, d’aller danser avec les sons va te permettre d’augmenter le plus possible finalement l’oxygénation à travers les contractions.
Les sons permettent aussi à la personne qui donne naissance de se sentir accompagnée, enveloppée, parce que c’est une façon pour les gens qui sont autour d’elle, finalement, de faire sentir leur présence bien au-delà, par exemple, d’un toucher qui est à un endroit précis. De nombreuses personnes vont témoigner que les sons ont été l’outil numéro un pour leur permettre de jongler avec cette expérience qui… parfois étaient très, très intenses. Ça nous permet aussi de garder le mouvement, ça permet la vibration, ça permet finalement d’éviter de se retrouver cantonné dans quelque chose qui est figé. Et on sait très bien, d’ailleurs, je vais t’en parler dans l’épisode 45, qui sera totalement dédié aux outils pour la gestion, pour jongler avec la douleur. Donc, le mouvement permet aussi de diminuer.
La perception de la douleur, c’est vraiment un outil extraordinaire. Donc, c’est sûr qu’à partir du moment où je fais des sons, ça m’empêche d’être cloisonné, d’être fermé, d’être figé, et ça entraîne automatiquement une invitation au mouvement. Donc, dans l’épisode 45, je t’en parlerai.
Tu as probablement observé, à moins que tu sois arrivé plus tard dans le processus, qu’il y a eu plusieurs semaines de pause dans le podcast. Semaine de pause qui n’était pas prévue, je vais être complètement transparente avec toi. Il y a eu plusieurs nouveautés à travers Opaleo et j’ai été complètement débordée et je n’ai pas pu continuer à t’offrir un épisode par semaine. Et là, j’ai beaucoup réfléchi en lien avec ça à me dire comment je vais faire, comment je vais m’organiser parce que… Je sais que pour toi, les épisodes sont attendus, que tu as hâte aux prochains épisodes et compagnie.
Alors, j’ai décidé que le podcast Enfanter librement sans se faire accoucher ce serait vraiment une vibe accouchement. C’est-à-dire que parfois, tu le sais, il y a des accouchements qui sont plus longs, il y en a qui sont plus rapides, il y a des phases de latence qui sont très longues, d’autres qu’on ne voit même pas passer.
Alors, le podcast sera sous cet angle-là dorénavant, c’est-à-dire… qu’à chaque fois qu’il va y avoir un épisode de prêt, je te le présenterai, mais sans qu’il y ait un rythme préétabli par rapport à notre séquence. Je vais me sentir beaucoup plus libre là-dedans et ça va me permettre de m’amuser davantage et de continuer à t’offrir du contenu de très, très grande qualité.
Donc, si tu as envie d’entendre parler plus en profondeur de tout ce qui est en lien avec la douleur, je te donne rendez-vous dans l’épisode 45.
Entre-temps, si tu as envie d’aller explorer les sons dont Hélène vient de nous parler, sache que tu peux la contacter en privé pour pouvoir faire une démarche avec elle. Si tu fais partie de la gang Opaleo, si je t’accompagne à travers la méthode Opaleo, tu as déjà accès à Hélène puisqu’elle offre des ateliers de chant prénatal à travers la méthode Opaleo. Tu as aussi accès aux rediffusions des ateliers antérieurs. Hélène fait… également partie des collaboratrices du programme Opaleo post-natale. Elle fait avec nous une rencontre par mois pendant laquelle on fait des comptines, des chants pour pouvoir travailler nos abdominaux, pour retrouver le contact avec notre périnée par exemple. Tu as aussi dans ton espace membre post-natal une panoplie de rediffusion et également des comptines signées que nous avons enregistrées pour te permettre d’y avoir accès plus facilement. Tu sais, quand il est rendu 10 heures le matin et que tu dis Ah tiens, je ferais bien cette comptine-là bien tu peux y avoir accès automatiquement, facilement, pour pouvoir y redécouvrir les gestes et pouvoir l’apprendre pour le plus grand plaisir de ton bébé. Et d’ailleurs, en parlant du programme postnatal, il y a du changement dans l’air.
Dorénavant, nous nous rencontrons toutes les semaines. Alors, on a un rythme qui est extraordinaire. premier mardi du mois, Hélène donc se joint à nous pour un atelier de chant post-natal.
Le deuxième mardi du mois, nous avons notre rencontre de cercle de partage questions-réponses dans laquelle tu peux arriver avec toutes tes questions, entre autres en lien avec tout ce qui est activité psychomotrice, par exemple, si ton bébé rencontre un défi particulier.
Troisième mardi du mois, dorénavant, Anne-Marie Dansereau sera avec nous. Anne-Marie est psychoéducatrice et elle est extraordinaire en lien avec comment je me sens, comment ça se passe pour moi, comment je me sens dans mon corps et compagnie. Et cette rencontre-là, qui se fera à chaque mois, se nommera C’est à mon tour Parce que oui, je trouve que tu es énormément axée sur tes enfants, sur ton bébé, pour lui offrir le meilleur et c’est magnifique pour lui, mais j’aimerais qu’il y ait un petit peu plus de toi là-dedans. D’où l’intérêt d’avoir maintenant chaque mois une rencontre dans le programme Opaleo post-natale qui sera dédiée à toi et à comment tu te sens.
Quatrième mardi du mois, nous aurons à chaque mois une invitée différente. Par exemple, en janvier, ce sera la pédiatre Alexandra Trottier que nous aurons le plaisir de recevoir. Tout ça pour dire que ça bouge autant dans le programme prénatal, dans la méthode Opaleo, que dans le programme post-natal. D’ailleurs, si tu as envie de découvrir… Il y a de nombreux ateliers qui sont gratuits, qui sont disponibles pour toi. Il y a l’atelier dont je te parlais au début du podcast, qui est accouché avec assurance du doute à la confiance. Il y a les 11 clés pour une naissance facilitée. Un atelier, les super pouvoirs de ton bébé, dans lequel on parle de toutes les activités psychomotrices, de tout ce qui est réflexes primitifs, plagiocéphalie et compagnie. Et il y a également un atelier sur le sommeil.
Donc, on se retrouve dans le programme pré-ou post-natal ou dans un atelier gratuit. Ce sera avec très grand plaisir. Entre-temps, je te donne rendez-vous pour le prochain épisode de podcast qui sortira sous peu parce qu’au moment d’enregistrer cette conclusion, je te dis déjà que le montage pour le prochain épisode est prêt.
Donc, tu n’auras pas à attendre des mois avant qu’il soit là. N’hésite pas à t’abonner sur la plateforme sur laquelle tu m’écoutes. pour t’assurer d’être au courant lorsque le prochain épisode sera disponible et bien évidemment que tu peux me rejoindre sur Instagram pour avoir en primeur toutes les informations à chaque fois qu’un nouvel épisode sort. Je te souhaite une magnifique journée et j’ai déjà hâte de te retrouver pour le prochain épisode.